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Communiqués de presse Procédures spéciales

Le rapporteur spécial sur la liberté d'expression achève sa visite en côte d'ivoire

10 Février 2004


10.02.2004

Le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, a achevé la visite qu'il effectuait en Côte d'Ivoire, du 29 janvier au 5 février 2004, sur invitation du Gouvernement de ce pays.

Au cours de cette mission, M. Ligabo a rencontré les autorités ivoiriennes ainsi que des représentants des médias nationaux et internationaux, des associations professionnelles de presse et des organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine des droits de l'homme. Le Rapporteur spécial s'est également entretenu avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, M. Albert Tevoedjre, et d'autres responsables des Nations Unies.

M. Ligabo s'est rendu à Bouaké pour y rencontrer des représentants des Forces Nouvelles dans la région ainsi que des représentants de la société civile et des médias. Il a également visité le bureau local de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (MINUCI). à Abidjan, M. Ligabo a rencontré des représentants de diverses organisations de jeunes, parmi lesquelles l'Alliance des jeunes patriotes. Enfin, le Rapporteur spécial a rencontré des membres du corps diplomatique.

Le rapport de la mission que M. Ligabo vient d'achever en Côte d'Ivoire (futur document E/CN.4/2004/62/Add.3) sera publié ultérieurement, cette année. Le Rapporteur spécial présentera néanmoins ses conclusions oralement devant la soixantième session de la Commission des droits de l'homme, qui débute le 15 mars prochain.

Le texte intégral, en anglais, d'une déclaration que M. Ligabo a publiée à l'issue de sa mission figure en annexe du communiqué de presse anglais diffusé sous la cote HR/04/7. Dans cette déclaration, le Rapporteur spécial affirme notamment que, tout au long de sa mission, il a eu l'occasion de constater que la liberté de circulation d'opinions et d'idées équilibrées était encore difficile en raison d'un certain nombre de facteurs et de circonstances préoccupants, au nombre desquels figure, en particulier, le manque de mécanisme réglementaire fixant les obligations, les responsabilités et la discipline applicables aux éditeurs de journaux. Faute d'un tel mécanisme, les journalistes ont eu tendance à se départir de leur déontologie professionnelle, ce qui a entraîné de fréquentes agressions, à la fois verbales et physiques, à l'encontre des journalistes - en particulier ceux qui sont proches de l'opposition et ceux qui travaillent en tant qu'indépendants. Certains bureaux ont été saccagés, leurs équipements soit volés soit détruits, la circulation des publications - et donc l'exercice du droit à la liberté d'opinion et d'expression - ayant ainsi été sérieusement entravés. Les actes de violence semblent dominer plusieurs aspects de la vie quotidienne, poursuit M. Ligabo dans sa déclaration. Il indique néanmoins croire fortement qu'il existe un espoir d'avenir meilleur et précise que, dans son rapport à la Commission des droits de l'homme, il soulignera que le Gouvernement ivoirien devrait rechercher de toute urgence l'assistance technique des Nations Unies et d'autres institutions internationales pour surmonter les graves lacunes mentionnées dans la présente déclaration.

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