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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME DEMANDE LA PROTECTION DES CIVILS AU TCHAD ET UNE LEVÉE RAPIDE DE L'ÉTAT D'URGENCE

17 Novembre 2006



17 novembre 2006

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Louise Arbour, a exprimé aujourd'hui sa vive préoccupation face aux attaques répétées commises, dans le cadre de heurts intercommunautaires, contre des civils vivant dans une région du Tchad limitrophe de la province soudanaise du Darfour.

Selon certaines informations, des cavaliers armés ont, depuis une semaine, attaqué, pillé et brûlé plusieurs villages isolés dans le sud-est tchadien. De nombreux morts sont à déplorer et des centaines de personnes ont dû fuir leurs foyers. Des informations émanant de plusieurs institutions des Nations Unies font état de près de 180 victimes, un bilan qui vient s'ajouter aux 140 morts déjà recensés depuis le 31 octobre dernier. Ces dernières attaques s'inscrivent dans une série de combats faisant actuellement rage entre différents groupes ethniques de la région, reproduisant à l'identique le conflit armé au Darfour.

Mme Arbour condamne ces attaques, et s'inquiète que la violence au Darfour touche maintenant le Tchad. La Haut-Commissaire demande que des mesures immédiates soient prises pour empêcher que ne se produise une grave crise des droits de l'homme dans le sud-est du Tchad.

La Haut-Commissaire demande également au Gouvernement du Tchad de protéger la population civile et appelle les groupes armés à mettre un terme à leurs attaques. Mme Arbour, prenant note d'une déclaration officielle aux termes de laquelle les autorités tchadiennes s'engagent à établir la responsabilité de ces attaques, insiste sur la responsabilité du Gouvernement de traduire les auteurs de ces actes de violence en justice.

La Haut-Commissaire rappelle que le Gouvernement du Tchad avait instauré l'état d'urgence dans la région ainsi que dans la capitale, N'Djamena, le 13 novembre dernier, et appelle les autorités à limiter autant que possible la durée de cette mesure d'exception et, jusqu'à sa levée, à respecter ses obligations en matière de droits de l'homme et de libertés fondamentales.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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