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Communiqués de presse Procédures spéciales

DEUX RAPPORTEURS SPÉCIAUX DE L'ONU EXPRIMENT LEUR PRÉOCCUPATION AU SUJET DE LA SITUATION EN CÔTE D'IVOIRE

24 Octobre 2002



24 octobre 2002





Le Rapporteur spécial sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, M. Doudou Diène, et le Rapporteur spécial sur la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, ont exprimé aujourd'hui leur vive préoccupation au sujet de la situation des droits de l'homme, s'agissant en particulier des relations entre communautés, en Côte d'Ivoire.
Suite au conflit qui affecte ce pays depuis le 19 octobre 2002, les deux Rapporteurs spéciaux de la Commission des droits de l'homme ont déclaré avoir reçu des informations faisant état d'incitations à la haine ethnique et à la xénophobie par des médias et certains secteurs de la population à l'égard de groupes ethniques spécifiques du pays, et de certains ressortissants étrangers.
Aussi, M. Diène a-t-il rappelé à l'attention des autorités ivoiriennes que la Convention internationale sur l'élimination de toutes formes de discrimination raciale interdit toute propagande et tout discours «qui s'inspirent d'idées ou de théories fondées sur la supériorité d'une race ou d'un groupe de personne, d'une certaine couleur ou d'une certaine origine ethnique ou qui prétendent justifier ou encourager toute forme de haine et de discrimination raciale.
M. Ligabo a pour sa part souligné que l'exercice du droit à la liberté d'opinion et d'expression comporte, selon les termes du Pacte international sur les droits civils et politiques, des devoirs et responsabilités, et que, notamment, tout appel et incitation à la haine nationale, raciale ou religieuse sont interdits.
Les Rapporteurs spéciaux ont invité les autorités ivoiriennes à redoubler de vigilance contre les risques de conflits ethniques, et à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour mettre un terme aux agissements actuels qui ne doivent pas être couverts par l'impunité, conformément aux obligations du Gouvernement ivoirien telles qu'elles découlent des instruments internationaux auxquels la Côte d'Ivoire est partie.
Ils se sont par ailleurs joints aux appels qui ont été lancés par le Secrétaire général des Nations Unies, le Représentant spécial du Secrétaire général en Afrique de l'Ouest et le Haut Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, pour exhorter les autorités ivoiriennes à faire en sorte que les médias et les secteurs de la population concernés s'abstiennent d'inciter à la haine ethnique et à la xénophobie et s'efforcent de rétablir un climat de coexistence pacifique entre toutes les composantes de la population.



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