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Communiqués de presse

LES DIRIGEANTS DU MONDE S’ENGAGENT À AMÉLIORER LA CONDITION DE L’ENFANT

01 Mai 2002



1er mai 2002
 
 Communiqué de base

 
La session extraordinaire de l’ONU sur les enfants
adoptera une Déclaration et un Plan d’action pour la décennie 2000-2010
 
       «La dernière décennie du XXe siècle a été la meilleure mais aussi la pire des époques pour les enfants de la planète puisqu’elle a été caractérisée par la prospérité économique, une plus grande liberté sur le plan politique et l’apparition de merveilles technologiques particulièrement prometteuses pour les jeunes mais aussi par la persistance, déprimante des plaies habituelles de l’humanité, fléaux mortels pour les enfants: pauvreté écrasante, maladies incontrôlées, violence impunie et accès de plus en plus insupportablement inégal aux services et à la richesse».  C’est sur un tel fond que déplore M. Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies, dans son récent rapport intitulé «Nous les enfants», que se tiendra, du 8 au 10 mai à New York, la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux enfants.  La session revêt une signification particulière puisque, pour la première fois lors d’une conférence des Nations Unies, «les enfants travailleront au coude à coude avec des présidents et des premiers ministres et auront l’occasion de parler de ce qui les préoccupe et d’influencer le débat», comme le soulignait récemment Mme Carol Bellamy, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).  En effet, plus de 300 enfants assisteront à la session extraordinaire, dont 179 représentants 101 Etats Membres, aux côtés de 72 chefs d’Etat et de gouvernement, de 170 délégations nationales, et de plus d’un millier de représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) se consacrant à l’enfance, donnant ainsi à cette rencontre une diversité et un contraste captivants. 

«Les Etats ont la responsabilité de mettre en place des politiques qui tiennent compte de l’avis des jeunes» -Claire Bradley, 17 ans.
      «Les États ont la responsabilité de mettre en place des politiques qui tiennent compte de l’avis des jeunes, que ce soit à l’école ou au niveau local, national ou international» faisait valoir Claire Bradley, une membre de la délégation britannique âgée de 17 ans qui assistait au dernier Comité préparatoire.  C’est pourquoi la plupart des jeunes délégations participeront dans un premier temps au Forum des enfants, qui se réunira du 5 au 7 mai 2002, au cours duquel elles définiront leurs positions communes sur les questions qui seront débattues par les États lors de la session extraordinaire.  Deux enfants seront désignés par le Forum pour présenter ses conclusions au cours de la séance plénière mais les jeunes pourront également échanger avec les chefs d’Etat et de gouvernement lors de séances à huis clos prévues au programme des trois jours de session. 
La session extraordinaire sera l’occasion d’évaluer et d’examiner les progrès accomplis en faveur des enfants depuis le Sommet mondial de 1990 au cours duquel 71 chefs d’Etat et de gouvernement et d’autres dirigeants avaient adopté la Déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l’enfant, et un Plan d’action.  Au nombre des objectifs fixés en 1990, les dirigeants de la planète avaient notamment retenu l’amélioration des conditions de vie et des chances de survie des enfants en facilitant l’accès aux services de santé pour les femmes et les enfants, la réduction de la propagation des maladies évitables, le renforcement des chances de bénéficier d’une éducation ou encore l’assurance d’une meilleure alimentation.  Si le Sommet mondial de 1990 a aidé à placer les jeunes et les droits de l’enfant au premier rang des priorités mondiales, la session extraordinaire constitue une étape de suivi cruciale dont les résultats devront permettre d’assurer un meilleur départ dans la vie pour tous les enfants, une éducation de base de bonne qualité et la possibilité de participer pleinement à la vie de leur société.
«Il ne faut pas gaspiller la vie de nos enfants pour qui nous aurions dû agir depuis trop longtemps» -Nelson Mandela et Graca Machel.
«Il ne faut pas gaspiller la vie de nos enfants plus longtemps, car cela fait déjà trop longtemps que nous aurions du agir en leur nom», déclaraient récemment Nelson Mandela et Graca Machel, partageant en cela la vision de M. Kofi Annan qui rappelle «qu’assurer le bien-être de nos enfants a toujours été l’aspiration la mieux partagée du monde».  C’est pourquoi, dans son rapport, «Nous les enfants: honorer les promesses du Sommet mondial pour les enfants», le Secrétaire général des Nations Unies souligne que des investissements massifs en faveur des droits et du développement des enfants sont nécessaires pour triompher de la pauvreté.  Considéré comme l’étude la plus complète jamais publiée sur les conditions de vies des enfants, «Nous les enfants» procède à une évaluation des progrès réalisés et à une analyse des données recueillies dans près de 150 pays, et montre notamment que les disparités actuelles et la pauvreté endémique sont directement liées au sous-investissement dans des secteurs clefs pour le bien-être des enfants tels que leur éducation, leur santé et leur protection.  Les évaluations faites aux plans national et international, depuis 1990, laissent apparaître que sur les 27 objectifs identifiés lors du Sommet mondial des enfants et devant être atteints au plus tard en l’an 2000, les résultats obtenus sont mitigés malgré des progrès enregistrés dans certains domaines comme la santé de l’enfant.  En effet, des programmes à faibles coûts et à fort impact ont permis à 63 pays de réduire d’un tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et ont contribué à l’élimination du tétanos néonatal dans 104 pays sur 161. 
11 millions d’enfants meurent encore chaque année de causes facilement évitables
      Mais les défis demeurent considérables car près de 11 millions d’enfants meurent encore chaque année de causes facilement évitables, 150 millions d’enfants sont mal nourris et 120 millions sont encore exclus des circuits scolaires.  Sans compter les 10 millions d’enfants qui travaillent dans des conditions abusives et les millions d’autres qui sont victimes des nombreux conflits et de violences en tous genres.  Et, selon les estimations de l’Unicef, un enfant sur douze mourra dans les prochaines années avant l’âge de 5 ans.  Aussi, dans le prolongement de la Conférence sur le financement du développement de Monterrey (Mexique) qui a débouché sur un engagement des pays donateurs à fournir une aide substantielle au développement, la session extraordinaire consacrée aux enfants permettra de définir les domaines prioritaires auxquels doivent être consacrés une large partie de l’aide pour lutter contre la pauvreté.  Car, comme le souligne M. Annan dans «Nous les enfants, les enfants du monde n’ont pas bénéficié comme promis d’une attribution prioritaire des ressources malgré l’extraordinaire croissance de l’économie mondiale», avant d’interpeller les dirigeants de la planète et de leur faire reconnaître que le fait d’investir en faveur de nos enfants dès leurs plus jeunes années ne relève ni de la charité, ni de l’extravagance, mais constitue la meilleure façon de garantir le développement à long terme.
 
«Un monde digne des enfants»: une proposition de Déclaration et de Plan d’action qui sera soumis aux participants à la session
      Répondant à cet appel du Secrétaire général, les Etats Membres ont, au sein du Comité préparatoire qui s’est réuni à trois reprises -entre mai 2000 et juin 2001- sous la présidence de Mme Patricia Durrant (Jamaïque), élaboré un projet de conclusion intitulé «Un monde digne des enfants» qui sera soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement ainsi qu’aux délégations nationales participant à la session extraordinaire.  «Un monde digne des enfants» contient à la fois une Déclaration et un Plan d’action qui serviront à définir les mesures à prendre en faveur des enfants aux cours des dix prochaines années.  Les objectifs, les stratégies et les mesures qui doivent être mis en oeuvre et atteints au cours de la présente décennie (2000-2010) s’orientent autour de quatre domaines prioritaires qui sont la promotion d’une existence meilleure et plus saine, l’éducation de qualité, la protection des enfants contre la maltraitance, l’exploitation et la violence, et enfin la lutte contre le VIH/sida. 
 
13 millions d’enfants orphelins du VIH/sida, 600 000 nourrissons infectés chaque année
On dénombre aujourd’hui 13 millions d’enfants orphelins du VIH/sida, 600 000 nourrissons infectés chaque année par transmission materno-foetale, et des millions de jeunes séropositifs qui sont socialement stigmatisés par le VIH mais n’ont pas accès à un système de conseils, de soin et d’appui adéquats.  Pour lutter contre l’incidence dévastatrice du VIH/sida, le Plan d’action prévoit, entre autres, de fixer d’ici à 2003 des objectifs nationaux assortis de délais afin de réduire de 25% d’ici à 2005 la séroprévalence parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans dans les pays les plus touchés, et de le réduire de 25% à l’échelle mondiale d’ici à 2010.  Il prévoit également la réduction de 20% d’ici à 2005 et de 50% d’ici à 2010 de la proportion d’enfants infectés par le VIH/sida par une série de mesures à destination des femmes enceintes. 
Pour atteindre ces objectifs, le Plan d’action insiste, dans le domaine du suivi et de la mise en oeuvre, sur la nécessité d’élaborer des plans d’action nationaux et régionaux contenant des objectifs précis assortis de délais et inspirés du Plan d’action et de la Convention sur les droits de l’enfant de 1989.  Le Plan d’action recommande la constitution de partenariats à grande échelle afin, dans un premier temps, de mobiliser les ressources, et de mettre en oeuvre les grandes orientations retenues pour la présente décennie.  Et, dans cette perspective, le Mouvement mondial en faveur des enfants, qui regroupe autour de personnalités comme Nelson Mandela -prix Nobel de la Paix- des acteurs de la société civile, des ONG et des représentants des enfants, a pour objectif d’inspirer le grand public et d’inciter à l’action afin de transformer le mode en faveur des enfants et de veiller à ce que chaque enfant, sans exception, jouisse du droit à la sécurité, à la dignité et à l’épanouissement.
 
      Pour de plus amples informations sur la session, vous pouvez consulter le site Web de l’Unicef, www.unicef.org/specialsession, ou le site Web du Département de l’information: www.un.org/apps/press/latestFrench.asp.
 
 
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