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Communiqués de presse

PRIX DES PRODUITS DE BASE, ACCES AUX MARCHES, RENFORCEMENT DES CAPACITES DE NEGOCIATIONS AU CENTRE DE LA TABLE RONDE SUR LE COMMERCE

17 Mai 2001



Troisième Conférence des Nations Unies
sur les pays les moins avancés
17 mai 2001 - Matin



Le nouveau cycle de négociations commerciales de Doha au Qatar devrait
consolider l’intégration des PMA à l’économie mondiale,
selon le Directeur de l’OMC


Bruxelles, le 17 mai -- La place des produits de base et du tourisme dans le commerce international a fait l’objet d’un dialogue interactif organisé dans le cadre de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés -PMA III-. Coprésidé par le Ministre tanzanien de l’industrie et du commerce, M. Iddi Simba et le Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, M. Poul Nielson, le débat est parti du paradoxe selon lequel bien que la part des PMA dans les échanges mondiaux ait diminué, leur secteur du commerce a pris de l’importance. Actuellement, la somme des exportations et des importations des marchandises et de services est passée de 35,8% en 1990 à plus 49% du PIB, selon les derniers chiffres. En revanche, la part des PMA dans les exportations mondiales de marchandises est tombée, au cours de la même période, de 0,48% à 0,40% en 1999.*

Ainsi constatée, la marginalisation des PMA dans le commerce mondial a été imputée par le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et Secrétaire général de PMA III, M. Rubens Ricupero, à l’effondrement des prix des produits de base étant donné que pour 32 PMA, les produits de base constituent plus de 50% des exportations et pour 22 d’entre eux, plus de 80%. Ainsi, en 25 ans, la part des PMA dans la valeur totale des exportations a été divisée par 5, passant de 4,7% à 1%. Chaque année, la balance commerciale des PMA connaît un déficit de 2, 2 milliards de dollars par an. Pour M. Ricupero comme pour d’autres participants au débat, la solution à ces problèmes réside dans la diversification horizontale et verticale et dans le renforcement des capacités de transformation des produits bruts.

Outre ces problèmes, celui de l’accès aux marchés a retenu l’attention de la majorité des représentants des PMA qui ont dénoncé le non-respect des engagements pris dans les Accords du Cycle de l’Uruguay et la violation des règles de libéralisation des régimes comme en témoignent notamment les subventions au secteur agricole, barrières tarifaires – crêtes tarifaires - et non tarifaires - mesures sanitaires et phytosanitaires et mesures antidumping-. A ce propos, le Commissaire au commerce de la Commission européenne, M. Pascal Lamy a rappelé l’Initiative « Tout sauf les armes » de l’Union européenne laquelle se prépare, par ailleurs, à éliminer les mesures antidumping imposées à l’exportation sur ses marchés de certains produits des PMA.

Trente pays dont les membres de l’Union européenne, les Etats-Unis et le Canada ont, depuis, la dixième Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED X), qui s’est déroulée en Thaïlande en février 2000, ont amélioré l’accès à leur marché, faisant baisser les tarifs de 10,6% à 6,9% entre 1997 et 2001, a souligné le Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Mike Moore. Les problèmes d’accès aux marchés sont bien réels, a-t-il pourtant reconnu en arguant qu’une véritable libéralisation commerciale entraînerait, « selon les études les plus fiables », un gain annuel de 155 milliards de dollars par an pour les pays en développement, soit 3 fois plus que l’aide extérieure.

En conséquence, il a appelé les PMA à tirer parti de la tendance actuelle où les préoccupations des pays en développement sont de plus en plus prises en compte. « Utilisez l’OMC comme votre instrument de pression », a-t-il dit, avant de se prononcer pour l’adhésion d’un plus grand nombre de pays en développement à l’OMC et d’estimer que l’an 2001 peut être une étape essentielle pour les systèmes d’échanges multilatéraux puisqu’à Doha au Qatar, la quatrième réunion ministérielle de l’OMC devrait lancer un nouveau cycle de négociations commerciales dont l’intention avouée est d’examiner les préoccupations des pays en développement, soit les 4/5 des membres de l’Organisation. Au titre des initiatives prises par l’OMC pour faciliter l’intégration des pays en développement dans le commerce mondial, M. Moore a cité la transformation du Cadre intégré en un modèle viable d’assistance technique liée au commerce et en un mécanisme permettant d’inclure l’intégration commerciale dans les plans globaux de développement et les stratégies de lutte contre la pauvreté.

Mais l’accès aux marchés ne pourra rien pour les pays en conflit qui préfèrent investir dans l’achat d’armement plutôt que dans les services sociaux de base ou pour ceux qui effectuent des investissements déséquilibrés. Il a donc défendu l’idée, comme il l’a fait dans sa note sur les conditions d’accès aux marchés pour les PMA, d’un meilleur accès aux marchés conjugué à une amélioration de la réponse de l’offre au moyen du renforcement des capacités liées au commerce et de la poursuivre des réformes. Font partie intégrante des efforts nécessaires, une approche globale combinant les efforts nationaux et ceux de la communauté internationale et l’application de politiques macroéconomiques saines et la mise en œuvre de mesures axées sur l’offre par les PMA, les organismes concernés et les partenaires de développement.

Ont fait partie des panélistes, le Ministre des affaires économiques et du développement de la Mauritanie, M. Ould Nany, et le Vice-Ministre mozambicain de l’industrie et du commerce, M. Salvador Namburete, ainsi que le Directeur général du Fonds commun pour les produits de base, M. Rolf Boehnke.

Par ailleurs, les potentialités du tourisme dans la création d’emploi et le rééquilibrage des balances de paiement ont été reconnus, ce matin. Les discussions de ce matin faisaient suite à la Réunion de haut niveau sur le tourisme et le développement dans les PMA qui s’est tenue à Gran Canarie en Espagne du 26 au 29 mars 2001, et qui a abouti à l’adoption d’une Déclaration et d’un Plan d’action. Au cours de cette Réunion, il a été souligné que le tourisme international est l’un des rares secteurs économiques au moyen desquels les PMA aient réussi à accroître leur participation à l’économie mondiale.

Le Plan d’action se subdivise en 4 domaines d’action concernant d’abord le renforcement des capacités nécessaires au développement d’un tourisme durable et compétitif. Les autres domaines d’action portent sur le développement des capacités entrepreneuriales et des compétences nécessaires à l’amélioration de la compétitivité des produits et services touristiques; le renforcement des synergies entre les politiques de transport et du tourisme notamment dans le domaine du transport aérien; et celui des capacités nationales nécessaires à la négociation et à l’utilisation des éléments pertinents du cadre commercial multilatéral et des programmes d’intégration et de coopération.** Le rapport de la Réunion a été présenté par le Secrétaire général de l’Agence espagnol de coopération internationale.

Une table ronde sur l’énergie sera organisée cet après-midi à 15
heures.



COMMERCE INTERNATIONAL, PRODUITS DE BASE,
SERVICES ET TOURISME

Déclarations liminaires

M. IDDI SIMBA, Député, Ministre de l’industrie et du commerce de la République-Unie de Tanzanie et Coprésident du débat sur le commerce international, les produits de base, les services et le tourisme, a dit qu’au moment où se tient PMA III, les pays classés dans cette catégorie ont plus que jamais besoin d’assistance pour comprendre et intégrer dans leurs structures le contenu des accords du Cycle commercial d’Uruguay. Mais alors que les PMA n’ont pas encore bénéficié de la mise en oeuvre des termes de ce cycle de négociations, la communauté internationale veut ouvrir de nouvelles négociations commerciales dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais cela est-il dans l’intérêt des PMA ? L’importation de produits bons marchés dans les PMA ont porté atteinte à leur production nationale alors que leurs propres possibilités d’exportation étaient restreintes. Le système commercial multilatéral devrait prévoir des clauses spéciales en faveur du cas particulier des PMA. Nous sommes conscients que malgré l’augmentation du volume des échanges commerciaux mondiaux ces dernières années, la part des PMA a dramatiquement diminué. Nous demandons donc la mise en oeuvre rapide des accords sur les textiles et les produits agricoles du Cycle d’Uruguay.

Nous savons, a dit M. Simba, que la faible capacité de nos pays en matière d’industries de transformation est une faiblesse difficile à surmonter. Les PMA ont besoin que soient éliminées certaines clauses sanitaires et phytosanitaires qui entravent leurs exportations en matière de produits alimentaires. Concernant par exemple le cas des exportations de poissons d’eau douce, dans la production desquels de nombreux PMA ont investi, nous manquons souvent de bases de données pour être informés des normes requises par les marchés européens. Quant au tourisme, s’il peut être une source de revenus, on s’est cependant rendu compte qu’après les lourds investissements qu’il nécessite en matière d’infrastructures, ses bénéfices vont surtout aux opérateurs touristiques des pays dont sont originaires les touristes, a estimé M. Simba.

M. POUL NIELSON, Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, et coprésident du débat, a estimé que la mise en oeuvre des accords du Cycle d’Uruguay n’était pas encore achevée. La principale question à laquelle il faut répondre aujourd’hui, a dit M. Nielson, est celle de l’accès aux marchés des pays riches des produits des PMA et la promotion de l’investissement étranger direct (IED) dans ces pays. Mais d’autres questions se posent : les PMA produisent-ils quoi que ce soit qui mérite l’attention du consommateur européen? Comment donner à ces pays les moyens de respecter les normes de qualité, d’emballage et de conditionnement en vigueur dans les pays développés ? Nous devons trouver des réponses à ces questions en gardant à l’esprit que seule une coopération multilatérale renforcée permettra de trouver des solutions durables. La question des produits de base et des termes de l’échange est cruciale pour les PMA, et l’Union européenne a toujours soutenu qu’elle doit être traitée de manière générale, au niveau international, en prenant pour base de départ la nécessité d’assurer une juste rémunération de leur travail aux pays producteurs et à leurs travailleurs et agriculteurs.

Malheureusement, mis à part le pétrole, les prix de ces produits sont tous en baisse depuis un certain nombre d’années. Les marchés de produits de base sont instables et volatiles. Leur transformation locale et la création d’une valeur ajoutée au niveau national sont très limitées. D’autres formes de déperdition de revenus existent aussi, par exemple, en ce qui concerne l’exportation des pierres précieuses de la Tanzanie, seuls 10 millions de dollars d’exportation étant comptabilisés par les douanes et les structures fiscales nationales. Concernant le tourisme, les clients des pays riches ont tellement de choix aujourd’hui qu’il devient de plus en plus difficile d’être compétitif. La clientèle nantie exige des structures d’accueil de luxe. Mais la construction d’hôtels de luxe peut-elle être acceptée comme un investissement normal dans les PMA ? Et le tourisme animalier et l’environnement qui le soutient, qui sont la principale attraction de la majorité des PMA n’ont-t-il pas leurs limites ? Il faudrait sans doute trouver de nouvelles formules. Nous pensons que les PMA devraient développer leurs échanges commerciaux et de services intérieurs et régionaux, car ce sont ces échanges qui pourraient générer une croissance soutenue qui ne dépendrait pas excessivement des mécanismes mondiaux. La Commission européenne pense que les questions de commerce commercial doivent être mises au centre de la lutte contre la pauvreté et que le programme d’action de cette Conférence fera des recommandations réalistes sur cette question.


Commerce international


M. MIKE MOORE, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a estimé que cette année est une étape essentielle pour les systèmes d’échanges multilatéraux en rappelant qu’en novembre prochain, aura lieu la quatrième réunion ministérielle de l’OMC dont le but est de lancer une nouvelle série de négociations commerciales, soit un nouveau cycle qui tiendrait davantage compte des besoins des membres de l’OMC dont 4/5eme sont des pays en développement. L’OMC n’est pas le GATT, a souligné le Directeur général en estimant qu’aucun nouveau cycle ne peut commencer et se terminer sans que les besoins des PMA et des pays en développement ne soient pris en considération. Rappelant que depuis les années 50, le commerce a augmenté de 17 fois multipliant par 3 les normes de bien-être, M. Moore a néanmoins convenu qu’il faut faire plus pour les pays les plus pauvres.

Dans ce cadre, il a d’abord tenu à préciser qu’en 50 ans, les pays qui ont connu le plus de succès en Asie et en Amérique latine sont ceux qui ont joué la carte de l’ouverture commerciale. Les économies ouvertes, a-t-il affirmé, avancent 6 fois plus vite que les pays fermés aux échanges commerciaux. Toutefois, a prévenu, M. Moore, le nouveau cycle de négociations ne pourra rien pour les pays en conflit préférant affecter leurs ressources à l’achat d’armes plutôt qu’à la fourniture de services sociaux de base, et ni pour les pays dont la gouvernance est déficiente et les investissements déséquilibrés. La libéralisation commerciale est importante mais elle doit s’accompagner de réformes domestiques.

Le respect des règles de l’OMC par les gouvernements diminue les risques de corruption, a insisté M. Moore en appelant à la bonne gouvernance en matière de marchés publics et à la facilitation des échanges. L’accès aux marchés ne sert à rien « si les camions restent bloqués aux frontières ou si les infrastructures ne facilitent pas la production ». La responsabilité est donc aux mains des dirigeants, a souligné M. Moore avant d’expliciter ce que les organisations internationales et le reste de la communauté internationale peuvent en appui aux efforts nationaux. Ainsi, a-t-il dit, depuis la CNUCED X, 30 pays – dont l’Union européenne, le Canada, les États-Unis- ont amélioré leur accès aux marchés faisant baisser les tarifs de 10,6% à 6,9% entre 1997 et 2001. Est-ce suffisant? Non, a répondu M. Moore mais cela montre que les besoins des PMA sont de plus en plus reconnus.

Aujourd’hui, une dynamique existe qui pousse à aller au-delà de la rhétorique. Dans ce cadre, M. Moore a rendu compte des efforts faits dans le cadre de l’assistance technique dont la nouvelle conception se fonde sur la nécessité d’intégrer les stratégies de lutte contre la pauvreté. Cette nouvelle aide technique, a-t-il dit, se fera dans un cadre politique cohérent et plus, comme par le passé, de manière parcellaire. Le fonds qui a été créé à cette fin totalise déjà 6 milliards de dollars et constitue un autre exemple pratique de coopération interinstitutions. M. Moore a également rappelé qu’en janvier, six grandes institutions ont mis en place un Cadre pour l’intégration des échanges commerciaux. Reconnaissant qu’en matière d’adhésion à l’OMC, les progrès n’ont pas été aussi remarquables, M. Moore a poursuivi en répondant à ceux qui s’opposent à un nouveau cycle de négociations préférant au préalable régler les problèmes du premier.

Si le système est perçu comme inique, a dit M. Moore, la seule manière de procéder est d’ouvrir une négociation et de s’attaquer aux injustices. Pour lui, l’OMC est un outil de pression dont peuvent se servir les PMA et les pays en développement pour faire entendre leur voix. Une véritable libéralisation commerciale entraînerait selon les études les plus fiables, un gain de 155 milliards de dollars par an pour les pays en développement, soit 3 fois plus que l’aide extérieure. Mettant en garde contre les dangers de maintenir le système en l´état, M. Moore a aussi mis l’accent sur les initiatives de l’OMC en matière d’assistance technique.

M. PASCAL LAMY, Commissaire au commerce de la Commission européenne, a dit que le commerce n’était pas forcément un jeu à somme nulle où les gains de l’une des parties ne peuvent se faire qu’au prix des pertes de l’autre. Les PMA doivent avoir la possibilité d’ouvrir leurs marchés de manière maîtrisée, et les pays riches quant à eux doivent prendre des actions à la mesure de leurs discours, ceci dans le respect des engagements qu’ils prennent au niveau international, a dit M. Lamy. L’Union européenne a adopté une mesure ouvrant ses marchés à tous les produits des PMA, sauf les armes, a-t-il rappelé. Cette Conférence se tient après l’annonce de cette initiative, qui a provoqué un débat au sein de l’Union européenne et de ses pays membres. Mais il reste aux PMA à pouvoir profiter de cette initiative, et cela se fera par la maîtrise des normes et des règlements sanitaires et phytosanitaires. L’Union européenne se prépare à éliminer les mesures antidumping posées à l’exportation sur ses marchés de certains produits des PMA. Concernant la mise en œuvre des accords commerciaux pris dans le passé, des discussions en cours entre l’Union européenne et les partenaires de développement, notamment les Etats-Unis et le Japon pour définir quelle aide technique pourrait être apportée aux PMA.


L’accès aux médicaments, qui est un problème à la fois commercial et social, fait l’objet d’un programme dont les grandes lignes viennent d'être adoptées par le Parlement européen. Quant à de nouvelles négociations commerciales, nous estimons que l’ouverture d’un nouveau cycle doit être faite en conjonction avec le lancement de programmes visant l’intégration des PMA aux échanges commerciaux en leur donnant les moyens d’être plus productifs et compétitifs. Des règles collectives doivent être élaborées et acceptées par tous, de manière qu’après l’ouverture du Cycle de Doha, l’ensemble des pays se sentent partie prenante des futurs accords.

M. OULD NANY Ministre des affaires économiques et du développement de la Mauritanie, a dit que l’intégration des PMA au système commercial multilatéral devait devenir effective. La part des PMA dans les échanges internationaux doit être augmentée de manière à mettre fin à leur marginalisation. La Mauritanie pense que l’élimination des barrières tarifaires et techniques devrait être une des mesures à prendre d’urgence. De plus, seule une hausse de l’aide publique au développement (APD) pourra, conjuguée à une hausse des revenus commerciaux, donner aux PMA les moyens d’une lutte efficace contre la pauvreté. Nous demandons aussi la mise en œuvre du Cadre intégré pour le renforcement des capacités en vue de donner à nos pays les compétences humaines leur permettant de participer à de nouvelles négociations commerciales.

Débat


Mme MARIA MINNA, Ministre de la coopération internationale du Canada, a dit que la bonne gouvernance était la condition sine qua non de la gestion des ressources que pourraient générer des échanges commerciaux. Le Canada met un accent particulier sur le renforcement des capacités des PMA pour leur permettre de participer aux négociations commerciales. Nous défendons la mise en œuvre du Cadre intégré et mettons l’accent sur l’intégration des pays pauvres en vue de les aider à rompre leur isolement. Nous allons consacrer un million de dollars canadiens en vue de soutenir des programmes de renforcement des capacités en matière commerciale.

Le représentant de la Banque mondiale a dit que la Banque avait lancé un effort de recherche sur les bases du développement et les questions clefs de la propriété intellectuelle et des échanges commerciaux. Un rapport sera publié sur ces sujets au mois d’octobre. La Banque propose aussi que les pays riches réservent des quotas d’importations aux produits des PMA sur leurs marchés pour leur assurer un minimum de débouchés. Nous sommes contre l’escalade tarifaire des produits selon qu’ils sont exportés bruts ou transformés ou semi-transformés. La Banque appuie le Cadre intégré, sur lequel elle travaille avec d’autres institutions internationales intéressées par le commerce, et nous allons engager d’importantes ressources financières et humaines sur cette question dans le cadre d’un Fonds d’affectation spéciale. Nous allons faire des diagnostics sur la question dans 25 pays en développement. Au cœur du débat sur le développement se trouvent, à notre avis, les énormes différences de structures et de besoins entre d’un coté les pays riches et de l’autre les pays pauvres. Les négociations que l’OMC veut ouvrir à Doha devraient tenir compte des besoins particuliers des pays pauvres et en développement, la participation aux échanges internationaux étant indispensable à leurcroissance durable. Des règles et clauses d’exception pourraient être accordées aux pays les plus pauvres, à qui on devrait notamment reconnaître des droits de propriété intellectuelle sur leurs savoirs traditionnels.

A son tour, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel a imputé le retard économique dont sont victimes les PMA à leur manque de capacités de production auquel d’ailleurs la communauté internationale ne prête pas l’attention requise. Pour lui, la porte de secours des PMA serait d’allier le secteur agricole et l’industrie pour assurer de la valeur ajoutée aux produits de base et aider à la diversification de la production. Pour sa part, la représentante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a jugé important de souligner que l’objectif de l’intégration des PMA est d’assurer le développement et que les conditions préalables en sont la cohérence dans les politiques qui doivent se fonder sur une collaboration entre l’Etat, la société civile et le secteur privé.

Pour sa part, le représentant de Vanuatu a soulevé la question « importante de l’adhésion des petits Etats insulaires en développement au sein de l’OMC » arguant que certains se servent de leur absence pour refuser à ces pays la clause de la nation la plus favorisée. Il a souhaité qu’avant la réunion du Qatar deux membres au moins des petits Etats insulaires soient admis à l’OMC sinon, s’est-il interrogé « à quoi servirait le lancement d’un nouveau cycle de négociations ?»


Produits de base


M. RUBENS RICUPERO, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et Secrétaire général de PMA III, a tenu à souligner que l’effondrement des prix des produits de base est la cause principale de la situation économique des PMA. Pour 32 PMA, les produits de base constituent plus de 50% des exportations et pour 22 d’entre eux, plus de 80%. Les PMA ont subi des pertes de marché et en 25 ans, leur part dans la valeur totale des exportations a été divisée par 5, passant de 4,7% à 1%. De plus, les PMA sont passés de l’autosuffisance alimentaire à une situation d’importateur nette ; les déficits alimentaires ayant été multipliés par 78 en 25 ans. Maintenant, les PMA importent 9 milliards de produits alors qu’ils n’exportent que 6,8 milliards de produits de base.

Pour M. Ricupero, les négociations commerciales devraient donc porter sur les problèmes de prix, d’approvisionnement et de diversification par des négociations commerciales. Sur la question des prix, le Secrétaire général a d’abord reconnu que l’effondrement est le résultat d’une augmentation de la productivité. Partant, il s’est demandé pourquoi les banques continuent, par exemple, de financer un nombre important de produits dans le monde du café; la Banque mondiale finançant à elle seule plus de 20 projets alors que le marché du café est en chute libre. Pour M. Ricupero, la solution ne peut venir que de la diversification horizontale et verticale qui augmente les possibilités d’échanges. Il a aussi soulevé la question de l’escalade tarifaire en citant pour exemple le fait que l’Union européenne impose une taxe à l’importation de 8% pour le café soluble et de 0% pour le café torréfié. Il s’agit d’une taxation sur les produits manufacturés qui peut anéantir les efforts d’industrialisation des pays. Ce problème doit faire l’objet des prochaines négociations a dit M. Ricupero.


M. ROLF BOEHNKE, Directeur général du Fonds commun pour les produits de base, a dit que les produits de base sont la pierre angulaire des économies des PMA. La détérioration des termes de l’échange est donc dramatique pour la trésorerie de ces pays. L’endettement qui est venu s’ajouter aux difficultés des PMA, aurait pu être évité si le travail de leurs agriculteurs et l’exploitation de leur sous-sol étaient justement rémunérés. Les PMA doivent cependant aujourd’hui diversifier leur production. D’autre part, sans renforcement des capacités de production, les efforts de lutte contre la pauvreté seront vains. Le Fonds commun pour les produits de base a invité un certain nombre de pays à présenter leurs réflexions pour une étude poussée de la situation actuelle. Nous avons un certain nombre de recommandations relatives à des projets liés à la production et à la commercialisation des produits de base que nous soumettrons en vue de leur intégration au document final de la Conférence.

M. S. NAMBURETE, Vice-Ministre de l’industrie et du commerce du Mozambique, a relevé que la demande mondiale de produits de base était légèrement en baisse en même temps que leurs prix étaient à leur niveau le plus bas. Malgré les promesses et engagements d’accès aux marchés donnés aux PMA, très peu nombreux sont les pays qui pourront en profiter. Les PMA ont d’abord besoin d’un renforcement de leurs capacités pour améliorer leurs méthodes de production et la qualité de leurs produits. Une assistance institutionnelle est également indispensable pour aider les PMA à créer des cadres d’investissements et juridiques attirant les investissements étrangers directs (IED). Le Mozambique pense que la question des traitements différenciés doit rapidement être tranchée en faveur des PMA. Concernant les accords commerciaux existants, des clauses d’exception devraient protéger les producteurs et les petites industries de transformation des PMA de la compétition internationale face à laquelle ils sont défavorisés. La production de valeur ajoutée ne se fera qu’avec un soutien accru de la communauté internationale à la diversification et au renforcement industriel des PMA.


Débat


Le représentant de la Ministre du plan de l’Angola a dit que les capacités de production de l’Angola avaient été sévèrement affectées par le conflit qui affecte le pays depuis plusieurs années. L’Angola a perdu ses parts de marchés en ce qui concerne le café, dont il était l’un des grands producteurs mondiaux. Le secteur pétrolier et minier qui est le pilier de l’économie angolaise n’occupe quant à lui que 1% de la population active du pays. L’Angola appelle donc ses partenaires à l’aider à diversifier sa base économique.

Le représentant d’Haïti a estimé que le retard socioéconomique des PMA ne pourra être réduit que par le renforcement de leurs capacités de production. Haïti demande à la communauté internationale de le soutenir sur cette question. D’autre part, la sécurité alimentaire et la santé sont les principaux soucis d’Haïti. Nous espérons que nos partenaires nous aiderons à concevoir un cadre d’investissements attractif pour l’IED, en vue d’acquérir des équipements d’adduction d’eau ainsi que de production et de transport d’énergie. Nous lançons un appel à la CNUCED, au PNUD et à l’Union européenne pour qu’ils nous soutiennent.

Intervenant après Haïti, le représentant du Soudan a déclaré que son pays avait rencontré beaucoup de problèmes après la privatisation de ses entreprises publiques. L’aide et le soutien qui avaient été promis par la communauté internationale dans le cadre des ajustements structurels ne se sont jamais concrétisés, a dit le représentant, qui a demandé que son pays puisse bénéficier du traitement privilégié qui sera accordé aux PMA en termes d’accès sans barrières de leurs produits aux marchés européens. Il est anormal que la libéralisation et la privatisation de l’économie d’un pays entraîne une extrême pauvreté, a fait remarquer le représentant.

Le représentant du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a dit que la production des produits de base dont dépendent les PMA est fortement dépendante de la conservation des ressources naturelles et de la protection de l’environnement. Le PNUE et la CNUCED travaillent ensemble à créer un groupe de travail sur le renforcement des capacités en matière de protection de l’environnement. Des programmes ont été lancés ciblant les pays d’Afrique et d’Asie.

Le représentant de l’Ouganda a demandé que la Banque mondiale et la CNUCED aident les PMA à examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient prendre part aux négociations commerciales prévues à Doha. Concernant les produits de base, nos pays ont besoin d’aide pour diversifier leurs productions, et de soutien pour le respect des normes à l’exportation, a-t-il dit.

Poursuivant le débat, le représentant du Burkina Faso a dit attendre de la Conférence un engagement en faveur d’une aide à une production qualitative et prudente eu égard à la protection de l’environnement, et a espéré une aide au développement des investissements et à la création d’un marché régional pour assurer l’écoulement de produits qui ne trouvent pas de marchés au nord. La question du prix des intrants et de l’accès aux nouvelles technologies agricoles a été évoquée par le représentant de Madagascar. Il a aussi souligné l’importance du renforcement des capacités et de la diversification en sollicitant l’appui technique et financier de la communauté internationale.


Tourisme

Déclarations liminaires


M. RAFAEL RODRIGUEZ-PONGA, Secrétaire général de l’Agence espagnole de la coopération internationale, a présenté le rapport de la réunion de haut niveau sur le tourisme et le développement qui s’est tenue à Gran Canarie du 26 au 29 mars 2001. Il a ainsi expliqué que la réunion a abordé les questions du renforcement de la capacité des gouvernements à développer le secteur touristique, celle des voyagistes et des structures d’accueil des compétences des responsables de tourisme ainsi que de la promotion d’une politique de transport cohérente.

M. A.B. YODA, Représentant des PMA, a souhaité une mise en œuvre rapide des recommandations contenues dans la Déclaration qui a été adoptée à l’issue de la réunion de haut niveau de Gran Canarie. Pour lui, le tourisme est un moyen offert aux PMA de sortir de la marginalisation. Il a donc demandé un appui technique et financier pour développer les infrastructures du tourisme dans ces pays.

A son tour, M. FRANCESCO FRANGALLI, Secrétaire général de l’Organisation internationale du tourisme, a souligné que le tourisme est la deuxième source de devises pour les PMA. L’année dernière, 698 millions de touristes ont rapporté quelque 476 milliards de dollars, soit plus que les exportations de pétrole ou de voiture. Les chiffres de la croissance annuelle du tourisme s’élèvent à 7% en flux physique et 12% en valeur. L’avantage du tourisme est qu’il crée des emplois directs et indirects et équilibre les balances de paiement.


Débat


Commentant ces propos, le représentant de l’Afghanistan est revenu sur la question de la création du Fonds commun pour les produits de base en soulignant que son pays n’a jamais bénéficié de l’aide de ce fonds. Il a dit son intention de formuler une demander auprès de ce Fonds pour financer le renforcement des capacités dans l’exploitation des produits miniers.

Répondant à cette remarque, le Directeur général du Fonds commun pour les produits de base, a souligné qu’étant donné les circonstances, la participation au Fonds de l’Afghanistan été très faible. Après la déclaration du représentant afghan, il a dit qu’il serait heureux de rétablir des contacts et d’envisager des projets de financement aux projets de ce pays.

Nous ne sommes pas satisfaits du système de l’OMC a déclaré le représentant du Forum des ONG. Il a demandé que les termes de l’accord de l’OMC soit modifiés pour aller vers une mise en œuvre réelle par ses membres de toutes leurs obligations. Avant les négociations du Qatar, le représentant a jugé pertinent de mettre en place un panel indépendant pour identifier toutes les préoccupations des PMA. En effet, a-t-il souligné, après plusieurs négociations, les barrières commerciales, les mesures sanitaires et phytosanitaires continuent d’entraver l’accès aux marchés. Une révision est donc indispensable pour éliminer ces obstacles au commerce. Notant la crise due à la chute des prix des produits de base, le représentant a exigé que le problème des matières premières soit remis à l’ordre du jour des négociations commerciales et qu’un fonds international, financé par les pays riches, soit mis en place pour palier la crise financière et permettre aux pays pauvres de financer le renforcement de leurs capacités de gestion. L’OMC doit devenir un organe de développement qui doit respecter le producteur et lui permettre de vivre de la vente de ces produits. Nous voulons des termes commerciaux équitables et nous demandons que les principes qui étaient à la base des premières négociations commerciales soient remis à l’honneur, a insisté le représentant. M. ROLF BOEHNKE a indiqué que le Fonds souhaitait ouvrir un dialogue avec les ONG pour avoir leur point de vue sur certaines questions liées aux produits de base.

Le représentant de l’Inde a déclaré que les pays en développement aimeraient voir la communauté internationale procéder à la mise en œuvre complète des accords du Cycle d’Uruguay relatifs aux textiles et à l’agriculture. Les pays en développement ont la désagréable impression que l’on veut aller à marche forcée vers un nouveau cycle de négociations sans se soucier réellement du manque à gagner que leur cause le refus d’appliquer les termes du Cycle d’Uruguay round. Pourquoi ouvrir des négociations sur de nouveaux sujets alors les précédents engagements ne sont pas encore respectés ?

Répondant à ces remarques, M. PASCAL LAMY, a reconnu que la mise en œuvre des accords d’Uruguay était loin d’être satisfaisante pour de nombreux pays en développement. L’Union européenne est cependant prête à ouvrir des discussions sur cette question avec ces pays avant et pendant la rencontre prévue à Doha. L’Union européenne est aussi prête à servir de facilitateur de discussions sur les questions opposant des groupes de pays dont les vues sont divergentes. En ce qui la concerne, l’Union européenne pense avoir respecté ses engagements. Concernant le mécanisme de règlement des différents, l’Union européenne a le sentiment que l’on a pu aboutir, au sein de l’OMC, à la mise en place d’un système plus discipliné que celui qui existait dans le passé, et qui ne récompense pas seulement la partie la plus forte.

Sur les questions relatives au tourisme, la Ministre des eaux et forêts, de l’environnement et du tourisme de la République centrafricaine a aussi plaidé pour une mise en œuvre rapide des différents programmes du plan directeur de Gran Canarie. Elle a aussi lancé un appel à la communauté internationale pour qu’une attention particulière soit accordée à ce secteur qui a toujours souffert d’inattention dans les PMA mais aussi chez les pays donateurs. Or aujourd’hui, tous reconnaissent qu’il faut accorder une certaine priorité à ce secteur, source de devises.

Le représentant de la Zambie a dit que son pays avait fait passer le tourisme d’un statut d’activité sociale à un statut de secteur économique primordial. La Zambie espère ainsi diversifier ses sources de revenus en mettant fin à une économie exclusivement basée sur l’exploitation du cuivre. Notre pays manque cependant des ressources financières et des structures hôtelières et de transport indispensables au lancement d’une véritable industrie touristique, a-t-il poursuivi. Nous demandons une aide de la communauté internationale en vue de développer des structures touristiques qui pourraient créer des emplois et des revenus dans les zones rurales.


Déclarations de clôture


M. IDDI SIMBA a constaté que les pays développés semblent avoir adopté des positions communes sur les différentes questions qui se posent eu égard au lancement d’un nouveau cycle de négociations commerciales. Il n’en est pas de même des PMA. Mais, s’est-il demandé, y-a-il un mécanisme de négociations permanentes à l’OMC, ou alors veut-on nous faire comprendre que ce nouveau cycle pourrait régler les problèmes dont se plaignent les pays en développement, et qui sont liés au non-respect des engagements pris par le passé ? Les PMA ne voient pas tous, la question de l’accès aux marchés sous le même angle. Il faudrait donc les laisser d’abord identifier leurs vrais besoins et leur marge de manœuvre avant Doha. En ce qui la concerne, la Tanzanie travaille avec la CNUCED pour préparer cette rencontre. Concernant les produits de base, la détérioration des termes de l’échange reste le principal problème à régler. Il faudrait voir en quoi consisterait la diversification horizontale ou verticale. Mais il clair qu‘il faut trouver les moyens de générer beaucoup plus de valeur ajoutée. Il est anormal que la Tanzanie, qui est le 6ème pays exportateur de pierres précieuses au monde et l’unique producteur de tanzanite, ne reçoivent que 10 millions de dollars d’une activité qui génère, pour cette seule pierre 100 millions de dollars, et pour l’ensemble des pierres précieuses, 100 milliards de dollars annuellement dans le monde ?

Quant au tourisme, ses structures et mécanismes sont tellement asymétriques que les pays d’accueil n’en tirent pratiquement rien, l’argent dépensé par les touristes allant aux « tours opérators » des pays du Nord
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Intervenant à son tour, M. RUBENS RICUPERO, Secrétaire général de la CNUCED, a appelé la communauté internationale à reconnaître les déséquilibres qui existent dans le commerce international. Les subventions que versent les pays de l’OCDE à leur secteur agricole rendent impossible le véritable développement de l’agriculture de pays en développement. Nous nous félicitions que les Etats-Unis, le Japon, le Canada et l’Union européenne aient transmis un document commun sur l’accès des pays à l’OMC. On sait que depuis Marrakech, aucun pays en développement n’a pu, à part Vanuatu, accéder à l’Organisation. Le document dit que Vanuatu a pu le faire grâce au fait qu’il a accepté de libéraliser son régime économique et commercial. Mais que dit-on des subventions que versent les pays de l’OCED à leur agriculture ? Est-ce là un modèle de libéralisation de régime commercial ou d’obstacle posé au libre commerce et à l’égalité des échanges? L’admission des pays à l’OMC bute encore sur trop de conditionnalités, a estimé M. Ricupero. Et concernant les consultations pour un nouveau cycle commercial à Doha, la confiance ne pourra pas s’instaurer tant que les Etats n’auront pas le sentiment qu’il y a un principe de justice dans le système international.

M. POUL NIELSON, Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, a dit que le nouveau cycle de négociations prévu à Doha devait créer une nouvelle dynamique dans les échanges internationaux. Le commerce doit être reconnu comme un instrument essentiel de croissance et des recommandations sur l’accès aux marchés devront figurer en bonne place dans les recommandations de cette Conférence. L’Union européenne pense avoir donné le bon exemple à travers l’initiative qu’elle a lancée en faveur des produits des PMA. Il est cependant nécessaire que ceux-ci fassent des efforts pour que leur offre corresponde à la demande des marchés. L’Union européenne pense que l’OMC est un cadre de négociations non discriminatoires, et que les consultations qui y sont menées peuvent aboutir à des mesures équitables pour tous. Concernant le cycle prévu à Doha, nous l’estimons nécessaire, car c’est à travers ce nouveau cycle de négociations que les PMA pourront être intégrés au système de commerce multilatéral.






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* Note de l’OMC sur les conditions d’accès aux marchés pour les PMA (WT/LDC/SWG/IF/14/Rev.1et Add.1)

** La Déclaration et le Plan d’action figurent dans le Rapport de la Réunion de haut niveau sur le tourisme et le développement dans les PMA (A/CPMF.191/BP/4)

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