Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme
Craintes face à la situation catastrophique à Gaza alors que le conflit brutal entre dans son sixième mois
08 mars 2024
A partir de
Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
Lieu
Genève
Nous entrons aujourd’hui dans le sixième mois d’un conflit brutal qui a détruit la vie et les habitations d’innombrables Palestiniens et Israéliens. Nous craignons que cette situation déjà catastrophique ne s’enlise encore davantage, alors que de nombreux Palestiniens célèbrent le mois sacré du ramadan, une période censée honorer la paix et la tolérance, si Israël lance sa menace d’offensive militaire à Rafah, où 1,5 million de personnes ont été déplacées dans des conditions déplorables et inhumaines.
Tout assaut terrestre sur Rafah entraînerait des pertes massives en vies humaines et augmenterait le risque de nouvelles atrocités. Cela ne doit absolument pas se produire. Nous craignons également que de nouvelles restrictions israéliennes sur l’accès des Palestiniens à Jérusalem-Est et à la mosquée Al Aqsa pendant le ramadan n’exacerbent les tensions.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme réitère le fait qu’il faut mettre fin immédiatement à ce conflit et que les massacres et les destructions doivent cesser.
Les otages, qui ont enduré plus de 150 jours de souffrance, doivent être libérés sans condition et rendus à leurs familles désemparées.
En tant que puissance occupante, Israël doit, nous le répétons, respecter pleinement les obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire et fournir à la population civile de Gaza, de plus en plus désespérée, les denrées alimentaires et les fournitures médicales nécessaires ou, s’il n’est pas en mesure de le faire, veiller à ce que la population ait accès à une aide humanitaire vitale, à la mesure de ses besoins.
Les couloirs et points de passage frontaliers doivent être entièrement ouverts et des mesures doivent être prises pour assurer la circulation libre et sûre des convois d’aide aux civils, où qu’ils se trouvent dans la bande de Gaza, si l’on veut éviter une aggravation de la famine et des souffrances inutiles.
Depuis le 7 octobre, les parties au conflit ont peu tenu compte du droit international qui protège les droits humains et régit la conduite des hostilités. Cela entache la conscience collective de l’humanité. Les lois de la guerre sont claires et doivent être respectées à tout moment et en toutes circonstances. Les personnes qui leur portent atteinte doivent répondre de leurs actes.
Le Haut-Commissaire tient à rappeler qu’en vertu de l’article 1, commun aux quatre Conventions de Genève, tous les États parties ont l’obligation de respecter et de faire respecter les règles établies par ces Conventions. Cette obligation implique non seulement de prendre toutes les mesures possibles pour assurer le plein respect du droit humanitaire par les parties engagées dans les hostilités, mais aussi que les États ne doivent pas, par leurs propres politiques ou actions, faciliter la commission de violations de ce droit.
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