Résumé

Le présent rapport, qui traite de la question du mariage forcé, s’appuie sur des informations recueillies auprès des participants à un atelier d’experts organisé les 1er et 2 septembre 2022, sur des contributions soumises par des États, des institutions nationales des droits de l’homme, des organisations de la société civile et d’autres parties prenantes, et sur des études complémentaires.

Le rapport met en avant les différents contextes dans lesquels les mariages forcés sont pratiqués, ceux qui sont célébrés au sein même d’une communauté et d’une famille, et ceux qui sont imposés de l’extérieur. Dans tous les contextes, les mariages forcés ont pour trame de fond des idéologies et structures patriarcales, qui assujettissent les femmes et les filles et portent atteinte à leur dignité et à leurs droits. Il ressort en particulier du rapport qu’il est indispensable d’adopter une politique ciblée et fondée sur la collecte de données pour prévenir la pratique du mariage forcé, non seulement parce qu’elle constitue une forme grave de violence à l’égard des femmes et des filles, mais aussi parce qu’elle peut entraîner des situations qui relèvent de l’esclavage, tel que défini en droit international, avec des conséquences tragiques pour les femmes et les filles qui en sont victimes et pour leurs enfants.