Résumé

Dans son premier rapport à l’Assemblée générale, la Rapporteuse spéciale sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, Tlaleng Mofokeng, se concentre sur les droits en matière de santé sexuelle et procréative et sur les possibilités et défis qui se présentent pendant la pandémie de COVID-19. Adoptant le point de vue selon lequel l’oppression patriarcale est universelle et à l’origine de la sexualité et du contrôle du corps des femmes, elle examine l’incidence historique multiforme du colonialisme sur ces droits. Elle fait part de ses réflexions sur l’importance des déterminants sous-jacents et sociaux de la santé et de l’égalité réelle pour la réalisation des droits sexuels et procréatifs, et précise la nature du cadre juridique qui reconnaît ces droits, en mettant l’accent sur le droit à la santé sexuelle et procréative en tant que partie intégrante du droit à la santé.

La Rapporteuse spéciale démontre comment la pandémie de COVID-19 a encore contrarié la réalisation des droits sexuels et procréatifs des femmes, des adolescentes, des jeunes filles et de toutes les personnes capables de devenir enceintes. Dans un cadre d’intersectionnalité, elle examine l’incidence des textes législatifs et des stratégies, des services et du financement des services de santé maternelle, néonatale et infantile, de la planification familiale et de la contraception, de la santé sexuelle et procréative des adolescents, du soutien global aux survivants de violences sexuelles et sexistes, du VIH/sida et des cancers de l’appareil reproducteur. Elle recense les importantes possibilités positives qu’offre la santé numérique si le fossé numérique mondial et entre les sexes est comblé. La Rapporteuse spéciale réaffirme les principes essentiels de non-discrimination, d’égalité et de respect de la vie privée.