Résumé

La Rapporteuse spéciale sur les droits humains des personnes déplacées dans leur propre pays s’est rendue au Japon du 26 septembre au 7 octobre 2022.

La catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi, qui a suivi le grand tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé l’est du Japon en mars 2011, a été un événement dévastateur sans précédent dans l’histoire du pays, entraînant le déplacement de plus de 470 000 personnes. Si la majorité des personnes déplacées sont depuis rentrées chez elles ou se sont réinstallées, l’avenir de milliers de personnes déplacées par la catastrophe nucléaire demeure chargé d’incertitudes en raison des craintes liées aux radiations et à leurs effets incertains à long terme sur la santé et des inquiétudes concernant l’accès aux services de base. 

La Rapporteuse spéciale félicite le Gouvernement japonais d’avoir réagi rapidement à la catastrophe et pris des mesures concrètes pour assurer une protection et une aide d’urgence ainsi qu’une indemnisation et des voies de recours aux personnes déplacées, mais constate avec préoccupation des différences de traitement entre les personnes évacuées ayant reçu un ordre d’évacuation officiel et celles qui ont évacué les lieux de leur propre chef. Elle souligne les difficultés rencontrées par les personnes déplacées dans l’exercice de leurs droits humains et formule des recommandations visant à y remédier.