Skip to main content

Le HCDH en Eswatini

Profil

Le conseiller principal pour les droits de l’homme soutient le coordonnateur résident et travaille avec l’équipe de pays des Nations Unies pour intégrer les droits de l’homme dans ses programmes et ses activités, élaborer des stratégies et des activités visant à renforcer les capacités et les institutions à l’échelle nationale dans l’optique de la promotion et de la protection des droits de l’homme, et fournir des conseils techniques et favoriser la collaboration avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme.

Le Bureau régional du HCDH pour l’Afrique australe est un membre non résident de l’équipe de pays des Nations Unies en Eswatini et a joué un rôle déterminant dans l’élaboration du Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable des Nations Unies. Pour preuve, le HCDH co-dirige le groupe de résultats 3 du Plan-cadre de coopération (gouvernance, justice et droits de l’homme). Le conseiller principal pour les droits de l’homme a pu s’appuyer sur les liens Bureau régional du HCDH pour l’Afrique australe avec le Ministère de la justice et des affaires constitutionnelles, en particulier avec le cadre national de suivi et d’établissement de rapports et la Commission des droits de l’homme, de l’administration publique et de l’intégrité (institution nationale des droits de l’homme).

Le déploiement d’un conseiller principal pour les droits de l’homme au sein du bureau du coordonnateur résident des Nations Unies est un point d’entrée stratégique pour les Nations Unies et le HCDH afin de faire progresser l’appel à l’action en faveur des droits humains et le programme de prévention du Secrétaire général.

Type de présenceconseiller principal pour les droits de l’homme 
Année de création2021
Bureau localMbabane
Nombre de membres du personnelUn membre du personnel et un VNU
Besoins budgétaires annuels300 000 USD

Réalisations

  • À la suite des troubles civils de 2021, à la demande du service de police royal d’Eswatini, une mission exploratoire conjointe de la police et des Nations Unies a été entreprise en 2022 par le HCDH, le PNUD et la Force de police permanente des Nations Unies afin d’intégrer une approche fondée sur les droits de l’homme dans le contexte de la gestion de l’ordre public et du maintien de l’ordre dans les contextes de crise. Un rapport contenant des recommandations a été rédigé et approuvé par le commissaire de la police nationale. Le suivi de la mise en œuvre des recommandations est en cours et un plan d’action a été élaboré.
  • En collaboration avec plusieurs organismes des Nations Unies (UNICEF, PNUD et FNUAP), le conseiller principal pour les droits de l’homme a continué à offrir une assistance technique et à renforcer les capacités de la Commission des droits de l’homme, de l’administration publique et de l’intégrité. Le HCDH a fourni des conseils techniques et juridiques concernant le projet de loi sur les droits de l’homme afin de garantir la conformité de la Commission avec les principes de Paris. En 2023, le conseiller principal pour les droits de l’homme a dispensé une formation aux éventuels avocats commis au titre de l’aide juridictionnelle en préparation de l’adoption du projet de loi sur l’aide juridictionnelle, à la suite d’un projet de politique en la matière approuvé par le Cabinet.
  • À l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le conseiller principal pour les droits de l’homme, en collaboration avec l’équipe de pays des Nations Unies (UNICEF, PNUD, UNESCO, OMS, PAM et FNUAP), s’est associé à la Commission des droits de l’homme, de l’administration publique et de l’intégrité, à MTN Bushfire (secteur privé), à l’Assemblée de coordination des organisations non gouvernementales, aux services gouvernementaux (Ministère de la santé et bureau de la Vice-Première Ministre) et aux jeunes (parlement des jeunes) pour organiser cinq dialogues en direct afin de renforcer la participation et l’espace civique en faveur du dialogue. Les questions relatives aux droits de l’homme abordées au cours des dialogues comprenaient la liberté d’expression, le droit de participer à la vie culturelle, l’action et la justice climatiques, le droit à la santé, le droit à un niveau de vie décent (y compris l’emploi et l’éducation), les perspectives de genre et la non-discrimination (y compris à l’égard des groupes marginalisés et des populations vulnérables, dont les personnes handicapées, les jeunes, les femmes et les LGBTQI).
  • Avant les élections nationales de 2023, le conseiller principal pour les droits de l’homme a collaboré avec le Haut-Commissariat canadien, le Haut-Commissariat britannique, l’Assemblée de coordination des organisations non gouvernementales, l’Association nationale des journalistes d’Eswatini, la Campagne pour la liberté d’expression et le Centre pour le journalisme d’investigation pour organiser des ateliers de formation à l’intention des professionnels des médias et des journalistes. Les ateliers étaient axés sur le renforcement de la capacité des journalistes à intégrer une approche fondée sur les droits de l’homme dans leurs reportages et leur couverture des élections, en faisant preuve d’indépendance, d’équité, d’ouverture et de déontologie.
  • En 2023, grâce aux fonds pour la participation à l’EPU, le conseiller principal pour les droits de l’homme s’est associé à d’autres organismes des Nations Unies (notamment le FNUAP et le PNUD), à des organisations de la société civile (African Women Peace and Development Foundation) et au bureau du Vice-Premier Ministre pour renforcer la participation des femmes aux processus publics (l’une des principales recommandations acceptées dans le cadre de l’EPU) afin d’encourager les femmes à se porter candidates, et d’inciter les femmes et les hommes à voter pour des femmes, à travers l’autonomisation des femmes, le renforcement des capacités, l’éducation civique et une campagne multimédia. Cette campagne visait à promouvoir l’inclusion des femmes dans les rôles de direction. Les influenceurs ayant un grand nombre d’abonnés ont produit un message d’intérêt public en siswati, qui a été diffusé sur les plateformes de médias sociaux. On a assisté à une hausse du nombre de femmes nommées se présentant aux élections nationales. Plus de 30 femmes ont été désignées comme candidates au Parlement. Le nombre de femmes élues et nommées au Parlement a augmenté depuis les élections de 2018. Pour la première fois, 8 femmes ont été élues membres du Parlement par la population du pays, et 4 femmes membres du Parlement ont été nommées par Sa Majesté. Le Sénat comptait 13 femmes, dont 8 ont été nommées par le roi et 5 ont été élues, ce qui porte à 25 le nombre total de femmes au Parlement. Au Sénat, le nombre de femmes désignées était inférieur au quota de 30 % prévu par la Constitution de l’Eswatini. Des élections régionales ont alors été organisées conformément à l’article 10 de la loi de 2018 sur l’élection des femmes à l’Assemblée et 4 parlementaires régionales supplémentaires ont été élues. Une femme a été nommée par le roi au poste de Vice-Première Ministre (pour la deuxième fois dans l’histoire). Le roi Mswati III a également nommé cinq femmes ministres (affaires intérieures, affaires étrangères, tourisme, bureau de la Vice-Première Ministre et Ministère des technologies de l’information et de la communication).
  • Dans le cadre du projet de renforcement des droits économiques, sociaux et culturels en Eswatini, le conseiller principal pour les droits de l’homme, en collaboration avec la Banque mondiale, a soutenu l’intégration d’une approche fondée sur les droits de l’homme et d’une perspective de genre dans les projets actuels de la Banque mondiale. Une analyse complète des projets actuels de la Banque mondiale en Eswatini du point de vue des droits de l’homme, des questions de genre et du principe de ne « laisser personne de côté » a été menée, en ce qui concerne la mise en œuvre des ODD et l’amélioration du niveau de respect des droits de l’homme dans le pays, en mettant l’accent sur les droits économiques, sociaux et culturels, notamment le droit à l’eau et à l’électricité. Des consultations sont en cours avec les principales parties prenantes, y compris le secteur privé et la société civile, en mettant l’accent sur les personnes qui risquent d’être laissées de côté, y compris à l’échelle locale. En 2024, des ateliers de formation seront organisés pour permettre aux titulaires de droits à l’échelle locale de prendre des décisions éclairées. Un rapport sera publié contenant des recommandations concrètes pour intégrer une approche fondée sur les droits de l’homme, une perspective de genre et une analyse selon le principe de ne « laisser personne de côté » dans les politiques, les projets et les programmes en Eswatini. Ce rapport fournira les bases de la durabilité des projets financés par la Banque mondiale en renforçant la coopération avec les parties prenantes, notamment par le développement d’une plateforme dédiée à la société civile en Eswatini, la première dans la sous-région.
  • Grâce au déploiement temporaire de personnel supplémentaire de la section Prévention et maintien de la paix du HCDH, et avec le soutien du Centre des Nations Unies pour les opérations et la gestion des crises et du Bureau régional du HCDH pour l’Afrique australe, un projet d’outil d’alerte précoce et de prévention a été élaboré en collaboration avec l’équipe de gestion des catastrophes et des situations d’urgence et l’équipe de pays des Nations Unies. Ce produit permet d’obtenir des informations concises et faciles à assimiler sur les principaux domaines de risque identifiés par l’équipe de gestion des catastrophes et des situations d’urgence et l’équipe de pays des Nations Unies. L’outil de prévention peut être étendu à d’autres domaines de risque. Il est également tourné vers l’avenir, car il prend en compte les risques et les possibilités et facilite le développement d’une approche commune et l’identification d’éventuelles actions conjointes.
  • Le conseiller principal pour les droits de l’homme et le HCDH, grâce aux fonds pour la participation à l’EPU, et en collaboration avec le PNUD, a fourni une assistance technique et un renforcement des capacités au secrétariat du cadre national de suivi et d’établissement de rapports de l’Eswatini sur les mécanismes des droits de l’homme de l’ONU et de la région. Le conseiller principal pour les droits de l’homme a soutenu une approche multipartite pour l’élaboration d’un plan de mise en œuvre de l’EPU impliquant les principales parties prenantes, dont le comité interministériel, les principaux interlocuteurs techniques au sein des départements gouvernementaux, les entreprises semi-publiques, la Commission des droits de l’homme, de l’administration publique et de l’intégrité, les défenseurs des droits de l’homme, la société civile, les universitaires et le secteur privé. C’est la première fois qu’un plan de mise en œuvre de l’EPU est élaboré en Eswatini.
  • Le conseiller principal pour les droits de l’homme a tiré parti du rôle fédérateur du coordonnateur résident pour tisser des liens et collaborer avec sept organismes des Nations Unies, dont l’UNICEF, le PNUD, le FNUAP, l’OMS, l’OIM, l’UNESCO et le PAM. Dans le cadre de l’initiative « Unité d’action des Nations Unies » et d’une approche impliquant l’ensemble de la société, le conseiller principal pour les droits de l’homme s’est associé pour la première fois à toutes les parties prenantes, y compris le Gouvernement, le secteur privé et la société civile, afin de devenir l’un des partenaires principaux du festival de musique annuel MTN Bushfire (septième plus grand festival de musique en Afrique, auquel ont participé 20 000 personnes en mai 2023). L’ONU a sensibilisé les jeunes, les a poussés à s’impliquer et a célébré le 75e anniversaire de la DUDH par le biais d’activités organisées avant et pendant le festival de musique. Lors du festival Bushfire, un espace appelé « Bring Your Fire Zone » a été utilisé pour inciter à l’action. Les Nations Unies et leurs partenaires ont présenté leurs programmes et leurs travaux. Les artistes qui se sont produits sur scène ont sensibilisé le public aux ODD et aux thèmes des droits de l’homme. Par exemple, une artiste a mis l’accent sur la violence et la discrimination fondées sur le genre durant son concert. Enfin, certains jeunes chômeurs ont été encouragés et soutenus par des stages rémunérés pendant le festival Bushfire.
  • Dans le cadre du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (initiative « Droits humains 75 »), le conseiller principal pour les droits de l’homme et le HCDH, en partenariat avec la Commission des droits de l’homme, de l’administration publique et de l’intégrité (institution nationale des droits de l’homme) et l’UNICEF, ont organisé des présentations itinérantes au niveau des municipalités à l’intention des jeunes, afin d’élargir la base de soutien à la DUDH. Des influenceurs ont collaboré pour attirer les foules et faire passer des messages en siswati. Des guides conviviaux sur la DUDH et la Constitution de l’Eswatini (chapitre III, Charte des droits) ont été produits et diffusés, ainsi que d’autres matériels promotionnels. Des débats télévisés et à la radio ont également été organisés conjointement avec le PNUD sur des thèmes spécifiques liés aux droits de l’homme (le droit à la santé, la DUDH, les questions de genre et la non-discrimination). Les activités ont également ciblé des populations spécifiques (notamment les travailleurs du sexe, les prisonniers, les toxicomanes et les communautés LGBTQI) afin de s’assurer que personne n’est laissé de côté dans le contexte du VIH/sida, étant donné que l’Eswatini a le taux de prévalence par habitant le plus élevé au monde. Ces émissions ont été diffusées et peuvent également être trouvées sur YouTube, renforçant continuellement le message. Le nombre de téléspectateurs et d’auditeurs a varié entre 30 000 et 450 000.
  • Avec le soutien de l’UE, un concours d’art a été organisé pour les jeunes. Ces derniers ont choisi leur article préféré de la DUDH et l’ont représenté à l’aide d’un support artistique (poésie, infographie, peinture ou vidéo). Plus d’une centaine de personnes ont participé au concours.

Domaines d’action du HCDH

Piliers thématiques
  • Responsabilité : consolidation de l’état de droit et du principe de responsabilité concernant les violations des droits de l’homme
  • Participation : renforcement et protection de l’espace civique et de la participation
  • Non-discrimination : renforcement de l’égalité et lutte contre la discrimination
  • Développement : intégration des droits de l’homme dans le développement durable
  • Paix et sécurité : alerte rapide, prévention et protection des droits de l’homme dans les situations de conflit et d’insécurité
  • Mécanismes : amélioration de l’application des recommandations formulées par les mécanismes internationaux des droits de l’homme
Évolutions
  • Espace civique
  • Prévention
  • Questions émergentes : égalité
  • Inégalités
Populations mises en avant
  • Les femmes
  • Les jeunes

Dernière révision : janvier 2024

Mots-clés

VOIR CETTE PAGE EN :