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Haiti, 2010

Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre dévastateur d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter a frappé Haïti. 200 000 personnes y ont perdu la vie et plus de deux millions de personnes ont été déplacées. 102 membres du personnel de l’ONU ont péri dans cette catastrophe, dont deux spécialistes des droits de l’homme, ce qui a constitué la plus importante perte de vies lors d’un seul évènement dans l’histoire des Nations Unies. La capitale a été rasée par ce tremblement de terre, ce qui a porté un dur coup à une économie et à une infrastructure déjà fragilisées et a gravement compromis les efforts de consolidation des structures étatique dans le pays.

Les Nations Unies en Haïti :

La Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a été établie par le Conseil de sécurité en avril 2004 en vue de pourvoir, à titre d’appui au Gouvernement de transition, à la sécurité et à la stabilité ; d’aider le Gouvernement de transition à surveiller, restructurer et réformer la Police nationale haïtienne ; d’aider le Gouvernement de transition à mettre en œuvre des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion complets et durables ; d’aider au rétablissement et au maintien de l’état de droit, de la sécurité publique et de l’ordre public en Haïti ; de protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies et de protéger les civils contre toute menace imminente de violence physique ; d’appuyer le processus constitutionnel et politique ; d’aider le Gouvernement de transition à organiser, surveiller et tenir au plus vite des élections municipales, parlementaires et présidentielles libres et régulières ; de soutenir le Gouvernement de transition et les institutions et groupes haïtiens de défense des droits de l’homme dans leurs efforts de promotion et de défense des droits de l’homme ; et de surveiller la situation des droits de l’homme dans le pays et d’établir des rapports à sur cette question.

Au cours des années suivantes, le mandat de la MINUSTAH, son concept d’opérations et la force autorisée ont été ajustés par le Conseil de sécurité à plusieurs reprises pour s’adapter à l’évolution de la situation sur le terrain et à l’évolution des besoins dictés par la situation qui règne dans le pays sur le plan politique, sécuritaire et socioéconomique.

Suite au tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, le Conseil a augmenté l’effectif global de la MINUSTAH pour appuyer les efforts immédiats de relèvement, de reconstruction et de stabilité.

La composante droits de l’homme de la MINUSTAH / présence du HCDH sur le terrain a été déployée dans huit des de dix départements d’Haïti depuis début 2005 et prend part à des activités de surveillance, d’information du grand public et de développement des capacités avec les autorités nationales et locales, notamment les institutions nationales de défense des droits de l’homme et les organisations de la société civile, ainsi que d’intégration des démarches fondées sur les droits de l’homme avec les partenaires des Nations Unies.


EN MÉMOIRE DE :

Lisa Mbele-Mbong, 1971-2010

Lisa Mbele-Mbong, citoyenne américaine d'origine camerounaise, est entrée aux Nations Unies en 2002, en sa qualité de spécialiste des droits de l'homme, en République démocratique du Congo (RDC). Sa passion pour les droits de l'homme l'amena ensuite en Haïti en 2005 où, pendant les trois dernières années, elle fut chef d'équipe au sein de l'Unité des politiques et de la planification de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Lisa était une « enfant de l'ONU » typique. Son père travaillait pour l'Organisation météorologique mondiale et sa mère pour l'Organisation mondiale de la santé. Elle a grandi au Cameroun et a vécu au Burundi et plus tard en Europe lors de ses années de lycée. Elle s’est ensuite rendue aux États-Unis pour y poursuivre ses études au Smith College dans l'État du Massachusetts.

Après avoir obtenu son diplôme, Lisa a commencé sa carrière à Washington D.C., au National Democratic Institute (NDI). C'est par le biais du NDI que Lisa s'est rendue pour la première fois en Haïti, pour y organiser des élections.

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Andrea Loi Valenzuela, 1965-2010

Andrea Loi Valenzuela, originaire du Chili, était une spécialiste des droits de l'homme qui travaillait pour la MINUSTAH.

Elle s’était rendue pour la première fois dans le pays en 1993 pour travailler pour la Mission civile internationale en Haïti (MCIH), une mission conjointe entre les Nations Unies et l'Organisation des États américains.

Andrea avait rejoint la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2005 pour y enquêter sur des cas de violation des droits de l'homme dans plusieurs zones défavorisées du pays, dont Port-de-Paix, Hinche et Ft. Liberté.

Avocate de formation, Andrea avait étudié à l'Université Gabriela Mistral du Chili dont elle fut diplômée en 1987.

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