Déclarations Multiple Mechanisms FR
Le Conseil des Droits de l'Homme poursuit son débat général au titre de la Promotion et Protection des tous les Droits de l'Homme
06 mars 2020
6 Mars 2020
Il célèbre la Journée internationale de la femme et le vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing
Le Conseil des droits de l’homme a célébré ce matin la Journée internationale de la femme - qui tombe cette année dimanche prochain, 8 mars – et le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, adoptés en septembre 1995 à l’issue de la Conférence mondiale sur les femmes tenue dans la capitale chinoise. Le Conseil a ensuite poursuivi son débat général au titre de la promotion et de la protection de tous les droits de l’homme, en entendant les déclarations de très nombreux intervenants*.
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme et du 25ème anniversaire de la Conférence de Beijing, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, a rappelé que lors de cette Conférence, qui avait solidement consacré l’égalité des droits des hommes et des femmes, les États s’étaient engagés à faire avancer les conditions de vie des femmes dans toutes les régions. Pour cette raison, il est «inacceptable» que les progrès soient trop lents, a-t-elle déclaré, appelant à «mieux faire».
La Haute-Commissaire a fait état de la campagne – intitulée «hashtag changethestory» - qu’elle lance pour lutter contre les croyances préjudiciables, pour faire cesser les inégalités entre les sexes.
La Finlande, au nom de plus d’une quarantaine d’États, ainsi que le Centre pour les droits de la reproduction, au nom de dix-sept organisations, ont également fait des déclarations.
Cet après-midi, à 15 heures, le Conseil achèvera son débat général au titre de la promotion et de la protection de tous les droits de l’homme, avant d’engager son débat interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée. Il tiendra ensuite son débat annuel sur les droits des personnes handicapées.
Les débats de cette quarante-troisième session et l’ensemble des interventions auxquelles ils ont donné lieu peuvent être suivis et réentendus en consultant le site UN Web TV.
Célébration de la Journée internationale de la femme et du vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing
MME ELISABETH TICHY-FISSLBERGER, Présidente du Conseil des droits de l’homme, a fait savoir à l’ouverture de la séance ce matin que – la Journée internationale de la femme tombant cette année le dimanche 8 mars – le Conseil a décidé de la célébrer à l’avance, dans le cadre également du vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de la Conférence mondiale sur les femmes, tenue en septembre 1995 à Beijing (Chine). Elle a encouragé tout un chacun à saisir cette double occasion pour soutenir et protéger les droits des femmes partout dans le monde.
MME MICHELLE BACHELET, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a rappelé, en ce 25éme anniversaire de la Conférence de Beijing, que cette Conférence mondiale sur les femmes avait solidement consacré l’égalité des droits des hommes et des femmes. Les représentants de 191 États s’y étaient alors engagés à faire avancer les conditions de vie des femmes dans toutes les régions, a rappelé la Haute-Commissaire. Il faut fêter cet événement sans toutefois oublier qu’obtenir les droits des femmes est une tâche de longue haleine, les femmes ayant encore un long chemin à parcourir pour être sur un pied d’égalité avec les hommes dans de nombreux domaines. À cet égard, MmeBachelet a jugé inacceptable que les progrès soient trop lents: «on doit mieux faire», a-t-elle exhorté, espérant compter sur tous les secteurs pour atteindre cet objectif et être à la hauteur de ce qui a été convenu à Beijing. Dans ce but, elle a fait état de la campagne – intitulée «hashtag changethestory» - qu’elle lance pour lutter contre les croyances préjudiciables, pour faire cesser les inégalités entre les sexes. Il nous faut saisir l’ambition, réaliser les objectifs de Beijing et favoriser l’égalité et la dignité, a insisté la Haute-Commissaire.
Dans une déclaration commune au nom de plus de 44 États, la Finlande a déclaré qu’en 1995, les États, l’ONU et les organisations féminines s’étaient largement mobilisés pour changer la donne. Malgré les progrès, on constate avec préoccupation une résurgence de lois discriminatoires qui menacent l’égalité des chances et les droits à la santé reproductive et génésique. «Tout ce qui s’oppose aux droits des femmes et des filles est à éliminer», a insisté la Finlande, pointant en premier lieu la violence fondée sur le sexe sous toutes ses manifestations. En outre, les défenseuses des droits reproductifs et des droits fonciers des femmes, par exemple, sont particulièrement ciblées, a fait observer la Finlande, avant de renouveler ses engagements en vue d’une égalité pleine et entière.
Dans une déclaration au nom de 17 organisations, le Centre pour les droits de la reproduction, a rappelé que les organisations des femmes et les militantes ont perpétué la lutte pour la justice sociale, pour l’autonomie, contre la violence et la militarisation et pour l’amélioration des mécanismes institutionnels. Les organes de traités, les individus et les groupes ont toujours répété qu’il faudrait, avant tout, une participation paritaire, de la transparence, la non-discrimination et des réparations concrètes pour les survivantes. Les mouvements sociaux ont montré toute la force du mouvement féministe, a insisté l’ONG, appelant pour les femmes à «une place à la table et dans la rue, partout où les décisions sont prises».
Fin du débat général au titre de la promotion et de la protection de tous les droits de l'homme
Au cours du débat les interventions ont tourné sur la nécessité de respecter tous les droits de l’homme, sans distinction aucune. Plusieurs délégations ont donc évoqué l’urgence de réaliser le droit au développement.
A également été évoquée la question d’un instrument international juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme. Si certains ont soutenu l’actuel projet d’instrument dans sa mouture actuelle, plusieurs délégations ont estimé que l’actuel projet ne répondait pas aux problématiques actuelles et, de ce fait, risquait de ne pas atteindre l’objectif commun. Parmi les lacunes persistantes, a-t-il notamment été relevé, figure l’absence de mention, dans le préambule du texte, de la primauté du droit international relatif aux droits de l’homme sur le commerce et les accords d’investissement.
Des questions thématiques, dont celle des violences et discriminations à l’encontre des femmes, de même que des situations spécifiques de pays – notamment dans le sous-continent indien et dans des territoires non autonomes – ont en outre été soulevées.
Des voix se sont élevées contre l’adoption de lois discriminatoires à l’endroit de minorités ethniques et religieuses et il a été souligné que ceux qui s’opposent à ces lois sont sévèrement réprimés.
Ont par ailleurs été dénoncés les blocus économiques et financiers imposés à plusieurs pays dans la région arabe et en Amérique latine, au regard notamment de l’impact dévastateur de ces blocus sur les populations et sur le droit au développement.
L’attention a en outre été attirée sur le risque d’escalade de la violence lié à l’usage excessif de la force contre des manifestations pacifiques, ainsi que sur la situation actuelle aux frontières en Méditerranée s’agissant des migrants.
De nombreux intervenants ont rendu hommage aux défenseurs des droits de l’homme qui, a-t-il été rappelé, opèrent dans des conditions difficiles, au péril de leur vie.
Les brutalités policières et dans les prisons, commises dans l’anonymat et en toute impunité, ainsi que les disparitions forcées, ont été catégoriquement condamnées et le Conseil prié de se saisir de cette question pour que justice soit faite.
* Liste des participants : République islamique d’Iran, Ghana, Mozambique, Albani, Chine, Kirghizistan, Éthiopie, Suède, Timor Leste, Azerbaïdjan, Algérie, Royaume-Uni, World Federation of United Associations (declaration conjointe), Cairo Institute for Human Rights (declaration conjointe), Stichting Choice for Youth and Sexual, Centre Europe-tiers monde, FIAN international, (declaration conjointe), United Nations Assocition of China, Human Rights Law Center, VAAGDHARA, Friends World Committee for Consultation, Global Institute for water environment and Health, Geneva Center for Human Rights Advancement and Global Dialogue, World Evangelical Alliance, Sikh Human Rights Group, Japanese Workers’ Committee for Human Rights, Institut international pour les droits de l’homme et le développement, Société pour les peuples menacés, OCAPROCE Internationale, Make Mothes Matter, International Institute for Non-Aligned Studies, Indian Council for Education, Center for Environment and Management Studies, International Lawyers.Org, Ingénieurs du Monde, International Association of Crafts and Small and Medium-Sized Enterprises, Chinese Association for International Understanding, United Nations Watch, Association for Progressive Communications, Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs, Global Welfare Association, Iraqi Development Organization, Mother of Hope Cameroon Common Initiative Group, Pan African Union for Science and Technology, Community Human Rights and Advocacy (CHRAC), World Barua Organization (WBO), Association pour l’intégration et le développement durable au Burundi, Center for Organisation, Research and Education, African Development Association, Asociacion cubana de las Naciones Unidas, Friends of the Earth International, Jeunesse étudiante tamoule, Ecumenical Federation of Constantinopolitans, II Cenacolo, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture, Society for Iranian Women Advocating Sustainale Development of Environment, Association internationale des avocats et juristes juifs, Right Livelihood Award Foundation, Union des juristes arabes, Association internationale des avocats démocrates (IADL), International Service for Human Rights (également au nom d’Amnesty International), Shivi Development Society, International Humanist and Ethical Union, British Humanist Association, International Fellowship of Reconciliation, Association internationale pour l’égalité des femmes, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (IHRAAM), Christian Solidarity Worldwide, Congrès musulman mondial, International Human Rights Association of American Minorities, CIVICUS, Organisation internationale pour les pays les moins avancés (OIPMA), International Muslim Women’s Union, China Society for Human Rights Studies (CSHRS), Union européenne des relations publiques, iuventum e.V, Organisation internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, World Environment and Resources Council (WERC), Americans for Democracy and Human Rights in Barhraïn Inc, Association of World Citizens, Alsalam Foundation, Fundacion latinoamaricana por los derechos humanos y desarrollo social, African Regional Agricultural Credit Association, Agence internationale pour le développement, Canners International Permanent Committee, Peace Brigades International Switzerland, Union of Northwest Human Rights Organisation, Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), Action of Human Movement (AHM), International Bar Association (également au nom de Law Council of Australia), Villages unis, Centre européen pour le droit, la justice et les droits de l’homme, Organization for Defending Victims of Violence, Article 19-The International Center Against Censorship, Réseau International des droits humains, Commission internationale des juristes, International Youth and Student Movement for the United Nations, Commission for the Churches on International Affairs of the World Council of Churches, Solidarité Suisse-Guinée, Réseau Unité pour le développement de Mauritanie, International Association for Democracy in Africa, International Association for Democracy in Africa, United Schools international, Synergie féminine pour la paix et le développement durable, Universal Rights Group et Rahbord Peimayesh Research and Educational Services Cooperative.
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