Skip to main content

Déclarations Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l'homme poursuit son débat général sur les mises à jour orales et les rapports présentés par la Haute-Commissaire

27 Février 2020

Conseil des droits de l'homme

27 février 2020

Le Conseil des droits de l'homme a poursuivi, cet après-midi, son débat général sur les mises à jour orales et les rapports de pays présentés, ce matin, par la Haute-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Michelle Bachelet.  De très nombreuses délégations* ont fait des déclarations dans le cadre de ce débat. 

Plusieurs délégations ont fait part de leurs réactions suite à la mention de leur pays dans les rapports ou mises à jour de la Haute-Commissaire.  D'autres ont dénoncé les graves violations des droits de l'homme mentionnées par Mme Bachelet.

Plusieurs pays ont fait part de leurs préoccupations face aux pressions exercées à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme et à la restriction de l'espace accordé à la société civile dans de nombreux pays.

Le changement climatique a également été l'objet de nombreuses déclarations, les délégations estimant qu'il avait de graves répercussions sur la jouissance des droits de l'homme et sur les populations les plus vulnérables. 

De nombreux intervenants ont par ailleurs fait part de leur attachement à l'action et à l'indépendance du Haut-Commissariat, ainsi qu'à l'assistance technique qu'il apporte à travers le monde. 

Certaines délégations ont en revanche dénoncé la politisation du Conseil et un manque d'équilibre au regard de la liste des pays qui font l'objet de rapports. 

Demain matin, à 10 heures, le Conseil doit achever ce débat général avant d'entamer son dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Les débats de cette quarante-troisième session et l'ensemble des interventions auxquelles ils ont donné lieu peuvent être suivis et réentendus en consultant le site UN Web TV

Suite du débat général

La Croatie, au nom de l'Union européenne, a dit soutenir le système onusien des droits de l'homme, la Haute-Commissaire, de même que le Haut-Commissariat.  Elle a demandé à l'Iraq de cesser l'usage excessif de la force à l'encontre des manifestants, de même que l'intimidation, les arrestations et détentions arbitraires, les enlèvements et les assassinats de défenseurs des droits de l'homme. 

La Croatie a demandé au Yémen de mettre fin à la discrimination et à la violence sexiste, à l'utilisation d'enfants-soldats et aux abus contre les migrants qui transitent sur son territoire.  Elle a appelé le Viet Nam à garantir la liberté d'expression, d'association et de réunion et à libérer les blogueurs et les défenseurs des droits de l'homme. 

Toutes les parties au Nicaragua ont été encouragées à participer au dialogue, notamment sur les réformes électorales.  Quant au Honduras, il doit faire cesser les attaques contre les défenseurs des droits de l'homme, a demandé la Croatie, toujours au nom de l'Union européenne.  La Croatie a enfin salué les efforts d'application de l'Accord de paix en Colombie. 

S'exprimant au nom de « 26 États qui soutiennent son intégrité territoriale », le Maroc a souligné que le Sahara était un différend politique traité à Genève et à New York, où le Conseil de sécurité déploie des efforts pour faciliter la réalisation d'une solution politique négociée et mutuellement acceptable. 

Le Conseil de sécurité, a dit le Maroc, s'est félicité des initiatives marocaines et n'a exprimé aucune inquiétude quant à la situation des droits de l'homme au Sahara.  Le Conseil de sécurité a réitéré sa demande d'enregistrement des populations dans les camps de Tindouf; il a aussi reconnu comme sérieuse et crédible l'initiative d'autonomie pour le Sahara lancée par le Maroc, a relevé la délégation de ce pays. 

L'Azerbaïdjan, au nom du Mouvement des non-alignés, a salué la détermination de la Haute-Commissaire tendant au renforcement de l'engagement positif autour des droits de l'homme.  Il a partagé ses vues sur la protection des droits économiques, sociaux et culturels, y compris dans des situations de conflit.  En exerçant ses devoirs par rapport aux États membres, la Haute-Commissaire doit veiller à faire preuve d'objectivité et d'impartialité, a insisté l'Azerbaïdjan. 

Le Luxembourg, au nom d'un groupe de pays, a rappelé que 2020 marquait le 75e anniversaire de la libération d'Auschwitz.  La Cour pénale internationale (CPI) joue aujourd'hui un rôle-clef pour prévenir les atrocités et lutter contre l'impunité, a dit le Luxembourg.  La CPI est un tribunal de dernier recours qui complète le travail des juridictions nationales en obligeant les auteurs de violations graves des droits de l'homme à rendre des comptes.  La communauté internationale doit renforcer la Cour et protéger son intégrité et son indépendance, a demandé le Luxembourg. 

Le Timor Leste, au nom d'un groupe de pays, a déclaré que l'obstruction du référendum était la véritable cause des violations des droits de l'homme au Sahara occidental.  Des violations massives ont été organisées, des milliers de personnes ont été expulsées du territoire par la puissance occupante et « le monde ne dit rien », a regretté la délégation.  Le Timor Leste appelle le Haut-Commissariat à reprendre sa mission au Sahara occidental, à améliorer la coopération avec le Front Polisario et à visiter les camps de réfugiés. 

L'Australie, au nom d'un groupe de pays, a déclaré que les droits de l'homme sont l'élément essentiel qui permet de construire des sociétés résilientes, capables de surmonter les menaces et d'avancer vers la prospérité pour tous leurs membres.  Le Haut-Commissariat étant un élément-clef du système international des droits de l'homme, l'Australie a condamné toute tentative de représailles à l'encontre de la Haute-Commissaire ou du personnel du Haut-Commissariat. 

La Suisse, au nom d'un groupe de pays, a dit partager les préoccupations de la Haute-Commissaire concernant l'escalade militaire dans le nord-ouest de la Syrie et ses répercussions catastrophiques sur la population.  Le représentant suisse a appelé toutes les parties au conflit à laisser les personnes fuir en toute sécurité et à protéger la population et les travailleurs humanitaires.  La poursuite des hostilités donne lieu à des déplacements massifs de populations et à un chaos humanitaire.  La délégation a appelé tous les États à soutenir le processus de paix de Genève. 

Le Rwanda, au nom d'un groupe de pays, a relevé que les violations des droits de l'homme sont souvent les signes avant-coureurs d'atrocités potentielles.  Le Rwanda a souligné le rôle du Conseil et du Haut-Commissariat aux droits de l'homme dans la prévention des atrocités.  Les mécanismes de Genève sont particulièrement pertinents pour la responsabilité de protéger et les mécanismes d'enquête mandatés par le Conseil peuvent avoir un impact à long terme pour la redevabilité, a noté la délégation. 

La Suisse, au nom d'un autre groupe de pays, a évoqué les nombreuses manifestations sociales dans le monde l'année dernière, et exprimé sa préoccupation à face à la répression, à l'utilisation disproportionnée de la force et aux arrestations arbitraires de manifestants.  La participation à ces manifestations est un élément important des droits à la liberté d'expression et de manifestation, a souligné la délégation, qui a jugé essentiel d'entendre et de répondre aux préoccupations exprimées plutôt que de réprimer, menacer et harceler. 

Le Royaume-Uni, au nom d'un groupe de pays, a rappelé que Sri Lanka s'était engagé au respect des dispositions de l'accord paix, et que ce pays avait fait l'objet de plusieurs résolutions du Conseil et d'une enquête internationale.  En 2015, des jalons ont effectivement été posés mais la Haute-Commissaire est préoccupée par le harcèlement et l'intimidation de plusieurs défenseurs des droits de l'homme et des journalistes.  La représentante britannique a demandé aux autorités srilankaises de respecter l'état de droit et de poursuivre son dialogue et sa coopération avec le Conseil et ses mécanismes. 

La Chine, au nom d'un groupe de pays, a espéré que les buts et principes de la Charte seraient respectés.  Elle a recommandé de redoubler d'efforts pour arriver à une culture des droits sociaux et du développement, tout en luttant contre le discours de haine et l'intolérance.  D'autre part, il est nécessaire de reconnaître les efforts fournis par les États et de partager les informations et les pratiques optimales, a demandé la Chine. 

Le Pakistan, au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a salué la publication par le Haut-Commissariat de la liste des entreprises impliquées dans des activités dans les colonies de peuplement israéliennes.  Il a demandé aux organes de l'ONU de faire cesser les activités de ces entreprises et d'exiger des comptes pour les violations des droits du peuple palestinien. 

Le Pakistan, également au nom de l'OCI, s'est ensuite inquiété de la situation des droits de l'homme dans le Jammu-et-Cachemire.  Il a demandé aux parties concernées de garantir la protection des droits élémentaires et des libertés fondamentales de la population.  Il a aussi exhorté le Conseil à appliquer les recommandations contenues dans les deux rapports du Haut-Commissariat sur cette région, et rappelé à la communauté internationale son obligation de veiller à l'application des résolutions du Conseil de sécurité sur le Cachemire. 

Les Îles Marshall, au nom d'un groupe de pays, ont rappelé que la résolution portant création du Conseil dit clairement que les membres doivent appliquer les normes les plus élevées de droits de l'homme.  Il faut travailler avec le Conseil dans un esprit d'autocritique, sachant qu'aucun pays n'a un parcours de droits de l'homme parfait.  Il faut éviter les tactiques de procédure et aller aux questions essentielles; il faut également œuvrer à la réalisation de la fonction de prévention des violations du Conseil.  Le Conseil doit continuer de dialoguer avec la société civile.  Si ces principes sont appliqués, le mandat du Conseil sera atteint, ont dit les Îles Marshall.

En son nom propre, le Pakistan s'est inquiété de la situation des droits de l'homme dans la région occupée du Jammu-et-Cachemire.  Ces violations des droits de l'homme prennent de nombreuses formes, notamment des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées.  L'Inde poursuit son plan d'occuper les territoires et de saisir les terres, tout en massacrant des musulmans sur son territoire, qui sont contraints de quitter leur foyer, a déploré la délégation.

La République tchèque a recommandé de renforcer le Haut-Commissariat en augmentant son budget régulier.  Le pays s'est réjoui que le Haut-Commissariat aborde des nouvelles thématiques, notamment le changement climatique.  De nombreuses libertés sont bafouées partout dans le monde, y compris dans des pays membres du Conseil, a regretté la République tchèque.  Elle s'est dite inquiète de la situation des droits de l'homme en Érythrée, au Yémen et à Sri Lanka. 

L'Allemagne a demandé la fin immédiate de la violence dans l'ouest du Cameroun.  Elle s'est dite préoccupée par les allégations de meurtres de défenseurs des droits de l'homme en Colombie.  L'Allemagne a demandé à l'Iraq de ne pas recourir à la force contre les manifestants.  Elle a appelé le Gouvernement de Sri Lanka à respecter la résolution 30/1 portant sur la réconciliation, la redevabilité et l'octroi de réparations.  L'Allemagne s'est aussi inquiétée des procédures ouvertes contre des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes en Tanzanie; et de cas de disparition forcée au Turkménistan.

Le Brésil a regretté que la Haute-Commissaire aux droits de l'homme soit si mal informée de la situation dans le pays : la représentante brésilienne lui a demandé de se fonder sur des faits plutôt que sur des racontars.  Elle a affirmé que le Président Bolsonaro avait pris des mesures en faveur des droits des peuples autochtones et étendu le programme national pour la protection des défenseurs, pour y inclure les journalistes et les défenseurs des droits des autochtones.  L'espace civique est vibrant au Brésil, a conclu la représentante brésilienne.

Le Qatar a dénoncé le blocus dont il est victime par certains États de la région, se demandant quelles sont les mesures prises par le Haut-Commissariat pour examiner l'impact de ce blocus sur les droits de l'homme.  Le représentant qatarien a aussi dénoncé l'obstination d'Israël à poursuivre ses agressions contre le peuple palestinien.  Il a condamné les opérations militaires du régime syrien et de ses alliés dans le Nord-Ouest de la Syrie.  Le représentant a enfin réitéré l'engagement du Qatar à poursuivre sa coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

L'Australie s'est vivement inquiétée des allégations persistantes de crimes commis dans le contexte du conflit civil au Cameroun.  Elle a exhorté Sri Lanka à revenir sur le retrait de son parrainage de la résolution 30/1.  L'Australie a déploré par ailleurs le recours excessif à la force lors des récentes manifestations dans plusieurs pays – elle salué, à ce propos, la coopération du Chili avec le Haut-Commissariat aux fins d'identifier des mesures pour y remédier.  L'Australie s'est ensuite alarmée des détentions de journalistes et manifestants en Égypte.  Elle a exhorté le Zimbabwe à protéger l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme; et l'Érythrée à assurer l'indépendance des organisations politiques et de la société civile. 

La Libye a déclaré que depuis avril 2019, la guerre de position faisait rage autour de la capitale et que le Gouvernement d'entente nationale faisait tout son possible pour éviter une escalade, protéger la population et rechercher une solution pour mettre fin à une guerre qui déplace des milliers de personnes.  Un centre pour migrants et réfugiés, le port de Tripoli, l'académie militaire et d'autres institutions : tous ont été attaqués, a déploré la délégation libyenne. 

Le Mexique a salué le professionnalisme du personnel du Haut-Commissariat, notamment dans ses activités sur le terrain.  Le Venezuela a coopéré avec le Haut-Commissariat mais les parlementaires y sont toujours harcelés et la situation économique ne fait que pousser des Vénézuéliens à quitter le pays.  Le Mexique a encouragé le Nicaragua à mener des enquêtes impartiales sur les manifestations de 2018 et à permettre un accès sans entrave au personnel du Haut-Commissariat et aux mécanismes régionaux des droits de l'homme. 

L'Inde a assuré que la situation au Jammu-et-Cachemire revenait lentement à la normale, les forces de sécurité faisant fait preuve de retenue.  Le Pakistan doit arrêter de déstabiliser cette région et s'occuper, plutôt, du sort de ses propres minorités, a recommandé l'Inde.  Les manifestations pacifiques font partie de la tradition démocratique, cependant la violence ne fait pas partie des valeurs indiennes, a-t-elle ajouté.  L'Inde a demandé au Haut-Commissariat de mieux comprendre comment fonctionnent la liberté et les droits protégés dans une démocratie dynamique comme l'Inde. 

Le Bangladesh a remercié le Haut-Commissariat de l'avoir félicité pour son accueil des Rohingya.  Le pouvoir judiciaire est entièrement indépendant et le pays lutte contre la culture de l'impunité, a ensuite assuré la délégation bangladaise.  Elle a ajouté que la Commission nationale des droits de l'homme avait été renforcée grâce à une augmentation de son budget.  Quant aux élections de 2018, elles se sont déroulées dans un contexte relativement stable par rapport aux scrutins précédents.  Le Bangladesh défend les médias et leur indépendance, a ajouté la délégation.

La Namibie a félicité le Haut-Commissariat de ses efforts inlassables visant à renforcer les capacités des États membres.  S'agissant de la situation en Iran, la Namibie a souligné l'impact néfaste des mesures coercitives unilatérales sur la population et a invité les États à arrêter de prendre ce type de mesures.  La Namibie s'inquiète de l'absence de rapport sur la situation au Sahara occidental, comme si la population du Sahara occidental n'avait pas droit d'accéder aux droits de l'homme, a regretté la Namibie.  Elle a prié le Haut-Commissariat de se rendre dans cette région.

Les Philippines ont estimé qu'il fallait optimiser les ressources de l'ONU et sa présence sur le terrain afin de renforcer les capacités nationales et régionales.  L'archipel a également réaffirmé son engagement à continuer de coopérer avec l'ONU, conformément à son programme de bonne gouvernance inclusif et fondé sur les droits de l'homme. 

Le Japon s'est dit préoccupé par l'aggravation de la situation des droits de l'homme au Venezuela, espérant que les activités du bureau du Haut-Commissariat allaient contribuer à améliorer la situation.  La délégation japonaise a aussi espéré une amélioration en Erythrée ainsi qu'en Iran.  Le nouveau coronavirus est une question urgente au niveau international, a poursuivi la délégation, assurant que le Japon ferait tout ce qui est possible pour empêcher la propagation de la maladie.  Il a appelé à ce que les ressortissants asiatiques ne soient pas traités de manière discriminatoire dans ce contexte.

Le Burkina Faso a exprimé sa reconnaissance pour le soutien technique reçu du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, qui a aidé le pays à mettre en place un programme aux fins du suivi des recommandations issues de son Examen périodique universel.  Le Burkina Faso adhère à la proposition de Mme Bachelet de s'attaquer aux causes de l'extrémisme et du terrorisme, raison pour laquelle il a lancé plusieurs initiatives socioéconomiques.  La délégation du Burkina Faso a également accueilli favorablement la volonté du Haut-Commissariat de s'impliquer davantage dans le pays et l'a assuré de sa coopération dans ce contexte.

L'Italie a souligné qu'en sus des défis propres à chaque pays, le monde est également confronté au phénomène croissant du changement climatique, qui ne manque pas d'avoir des effets sur les droits de l'homme, ainsi qu'à l'impact des nouvelles technologies numériques sur ces mêmes droits.  L'Italie a plaidé en faveur d'un engagement global et résolu pour relever le défi du changement climatique.  De leur côté, les nouvelles technologies et leur application comportent des risques considérables, surtout lorsque leur utilisation n'est pas réglementée sous l'angle des droits de l'homme.  Au vu de ces réalités, le Conseil est l'enceinte idoine pour la promotion du dialogue et de la coopération entre les Etats et confirme son caractère central dans l'architecture des Nations Unies relative aux droits de l'homme. 

Le Chili a lui aussi loué le rôle du Haut-Commissariat dans l'assistance technique et le renforcement des capacités.  La délégation chilienne a salué l'envoi d'une mission au Chili dans le cadre des manifestants récentes dans le pays – mission qui a fourni un protocole pour traiter ce genre de situation dans une perspective de respect des droits.  Le Chili a encouragé la Haute-Commissaire et le Haut-Commissariat à continuer à s'acquitter de leur tâche en toute indépendance et impartialité. 

Les Pays-Bas ont partagé les préoccupations de la Haute-Commissaire.  Ils ont en outre estimé que le Conseil devait établir des critères clairs et objectifs quant au traitement des situations relatives aux droits de l'homme.  Il convient aussi de veiller à ce qu'il dialogue en permanence avec les Etats et les parties concernées pour résoudre des situations d'urgence et mettre fin au cycle de l'impunité, par exemple dans le KasaÏ, a souligné la délégation néerlandaise, rappelant que les situations de violations des droits de l'homme ne surgissent en effet pas du jour au lendemain.  Les Pays-Bas ont en outre appuyé l'Appel à l'action lancé en début de semaine par le Secrétaire général de l'ONU. 

L'Uruguay s'est dit préoccupé par les défis rencontrés dans sa région pour promouvoir et protéger les droits de l'homme.  Dans de nombreux pays, les défenseurs travaillent dans des conditions très difficiles, avec un espace accordé à la société civile restreint.  L'Uruguay est préoccupé par les discours de haine et les campagnes de diffamation qui visent les personnes les plus vulnérables dans la région.  L'Uruguay appelle tous les États à renforcer leur coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme afin de renforcer la protection des droits de toutes les personnes.

L'Espagne a insisté sur l'importance de l'installation d'un bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme au Venezuela.  Elle s'est dite préoccupée par la pression exercée sur les députés de l'opposition et sur les médias dans ce dernier pays.  L'Espagne s'est également dite préoccupée par la situation au Nicaragua et a exhorté ce pays à autoriser le retour des membres du bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.  Des dizaines de manifestants sont toujours en prison au Nicaragua, a souligné la délégation espagnole.  Elle s'est en outre dite très préoccupée par le très grand nombre de défenseurs des droits de l'homme persécutés en Colombie et au Honduras.

Le Venezuela a déclaré être un pays libre et souverain qui avance sur la voie de la justice sociale.  Ce n'est que par un dialogue sincère que l'on pourra promouvoir et protéger les droits de l'homme sur toute la planète, a déclaré le pays, avant de tirer la sonnette d'alarme face aux tentatives d'utiliser les droits de l'homme pour s'ingérer dans les affaires internes des pays.  Les « mandats sélectifs » mettent à mal les efforts des États pour protéger les droits des peuples du Sud en faisant fi des progrès qui s'y produisent.  Le Venezuela exige l'équilibre et l'objectivité dans la présentation des rapports. 

Le Nigéria a réaffirmé son soutien au Haut-Commissariat aux droits de l'homme et autres mécanismes du Conseil.  Confronté à la menace terroriste, le pays a indiqué travailler pour répondre à ces défis sécuritaires et a affirmé avoir enregistré des succès remarquables.  Le Nigéria est conscient que beaucoup reste à faire et que les forces de sécurité doivent continuer à être formées.  Il en a en outre appelé à la coopération internationale pour faire face au changement climatique, qui a de forts impacts sur les moyens de subsistance.  Le Nigéria reste attaché à l'harmonie religieuse au sein de sa population, a ajouté la délégation nigériane.

Le Cameroun s'est insurgé contre la désinformation orchestrée par certains médias et sur les réseaux sociaux dans le but de faire oublier que le Cameroun est irréfutablement un Etat de droit – et une terre de démocratie – doté d'institutions qui fonctionnent.  En octobre 2019, un grand dialogue national a été organisé afin que les Camerounais puissent examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations des populations des régions en crise, ce qui s'est traduit par l'attribution d'un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a rappelé la délégation camerounaise.  La priorité du Gouvernement va désormais à l'approfondissement de la décentralisation, à la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, à la reconstruction des multiples infrastructures détruites par les sécessionnistes terroristes et à la relance de l'économie locale. 

L'Ukraine est revenue sur le travail de la Mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine, qui rapporte de graves violations dans les territoires occupés et les Républiques autonomes de Louhansk et du Donbass.  Les zones touchées par le conflit sont contaminées par les mines antipersonnel, a rappelé la délégation ukrainienne.  La Fédération de Russie continue en outre d'envoyer des troupes, des armes et des mercenaires et son but est clair : créer un rideau de fumée pour intervenir en Ukraine sous couvert de défendre les citoyens russes, a poursuivi la délégation ukrainienne, avant d'en appeler à la solidarité internationale et à la vigilance des Nations Unies.

Le Népal a applaudi l'accent mis par Mme Bachelet sur la nécessité d'analyser les causes profondes en rapport avec les inégalités et les discriminations, les répercussions du changement climatique, les souffrances des migrants et les situations de conflit.  Il a appuyé une approche « droits de l'homme » dans la réalisation des Objectifs de développement durable aux fins de réduire les inégalités, améliorer le niveau de vie et renforcer le droit au développement.  La Constitution népalaise a été conçue pour garantir les droits de l'homme et les libertés fondamentale et préconise une société égalitaire qui célèbre la diversité culturelle et promeut l'harmonie et la tolérance, a déclaré la délégation népalaise. 

Le Pérou a réitéré son appel d'urgence aux autorités du Nicaragua pour qu'elles respectent leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme et reprennent, sans délai, leur coopération avec le Haut-Commissariat et avec les mécanismes régionaux des droits de l'homme, et qu'elles autorisent l'accès à leur territoire.  Le Pérou a en outre réitéré son plein engagement en faveur d'une solution pacifique à la crise sociale, politique, économique et des droits de l'homme que traverse le Nicaragua.  Le Pérou a ensuite demandé à Mme Bachelet quelle réforme électorale et quels aménagements institutionnelles devraient être envisagés dans le but de garantir des élections libres, justes et transparentes en 2021 au Nicaragua. 

L'Arménie a appuyé les sept points définis dans l'Appel à l'action du Secrétaire général, exprimant sa préoccupation s'agissant des questions liées aux minorités ethniques et religieuses au Moyen-Orient et encourageant à davantage de protection des migrants.  L'histoire prouve que l'appui aux migrants leur permet de devenir des acteurs dynamiques des sociétés dans lesquelles ils sont accueillis, a rappelé l'Arménie.  Le pays a en outre regretté que les zones occupées de Chypre fassent l'objet de restrictions des libertés religieuses. 

La Slovaquie a déclaré que le monde est plus interdépendant et branché que jamais.  Il est impossible de régler les problèmes dans l'isolement.  Il faut coopérer afin de relever les défis émergents liés au changement climatique et au développement technologique.  Le Conseil a un grand rôle à jouer dans ce domaine en renforçant la confiance, a déclaré la Slovaquie.  Ensemble, il est possible de construire un monde où chacun jouit des droits de l'homme et de la prospérité, a-t-elle insisté.  La Slovaquie a dit apprécier les efforts du Haut-Commissariat aux droits de l'homme pour construire des ponts avec la société civile. 

Le Danemark a déclaré que pour faire rendre des comptes aux dirigeants politiques, il faut permettre à la population de jouir de ses droits fondamentaux.  La Danemark a dénoncé les graves violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales, notamment les exécutions extrajudiciaires, au Burundi.  Le Danemark a également dénoncé la situation des droits de l'homme au Venezuela, qui déstabilise la région.  Le Danemark s'est en outre dit préoccupé par les actes d'intimidation contre l'opposition au Nicaragua, ainsi que par les agressions contre les autochtones.  Enfin le Danemark s'est dit préoccupé par les situations des droits de l'homme en Syrie et au Yémen.

Le Soudan a indiqué renforcer sa coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, notamment par l'installation d'un bureau dans le pays.  Le Gouvernement de transition a placé l'instauration de la paix absolument au cœur de ses priorités, a souligné la délégation soudanaise.  En dépit des défis que doit relever le pays, le Gouvernement a renforcé le rôle des femmes au sein de la société.  Le pays a en outre abrogé les lois qui freinent les libertés et des commissions ont été créées pour enquêter sur les violations qui ont émaillé la vie du pays ces dernières années. 

Le Canada s'est félicité de l'assistance technique apportée par le Haut-Commissariat aux États Membres pour renforcer l'état de droit, mettre un terme à l'impunité et veiller à la reddition de comptes.  S'agissant de Sri Lanka, la représentante a estimé que la réconciliation et la reddition de comptes sont inséparables.  Les personnes directement touchées par le conflit, y compris les familles des disparus, attendent des réponses pour construire une paix durable. 

La Suisse a mis l'accent sur les femmes défenseuses des droits humains, qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les discriminations et les inégalités, la promotion de la justice et la responsabilisation des acteurs au pouvoir.  La représentante a, en particulier, salué les actions menées par les femmes en Colombie, en Argentine, au Soudan, en Thaïlande, en Inde, au Pakistan, au Yémen, en Palestine, à Bahreïn et en Arabie Saoudite.

L'Égypte a jugé erronées les informations la concernant et figurant dans la mise à jour orale de la Haute-Commissaire, notamment en ce qui concerne la peine de mort : aucun individu de moins de 18 ans ne peut subir cette peine, a assuré la délégation égyptienne.  En outre, a-t-elle ajouté, nul n'est arrêté à moins d'avoir enfreint la loi.  La délégation a assuré que les manifestants arrêtés avaient été libérés.

Intervenant en son nom propre, la Slovénie a loué les efforts de toutes les équipes sanitaires qui luttent en ce moment contre la crise due à l'émergence du coronavirus.  Dans la perspective des discussions sur un environnement sain et sûr, elle a invité le Conseil à se tenir au courant de toutes les nouveautés sur cette question. 

Cuba a mis en garde contre toute politisation et partialité du Haut-Commissaire.  Cuba a condamné les menaces et les tentatives de déstabilisation contre le Nicaragua et le Venezuela. 

La Finlande a réaffirmé son plein soutien au Haut-Commissariat, dont elle a salué le rapport sur les minorités au Myanmar.  Les violations graves contre les enfants doivent immédiatement cesser, a exigé la représentante.  Les politiques actuelles de l'Iran sont insuffisantes s'agissant de la protection des droits des filles et des femmes, notamment sur la question du viol conjugal, a-t-elle aussi estimé. 

Le Bélarus a salué l'accent mis par les rapports et mises à jour du Haut-Commissariat sur les inégalités et la pauvreté, qui sont souvent à l'origine de la violence et de l'extrémisme.  D'autres causes en sont le terrorisme et les sanctions unilatérales, a ajouté le Bélarus.  La liste des États mentionnés dans les rapports témoigne du déséquilibre au sein du Haut-Commissariat, a aussi souligné le Bélarus.  Il a recommandé d'accorder davantage d'attention aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi qu'au droit au développement.

Le Liechtenstein a déclaré être inquiet face aux discriminations contre les minorités, notamment les musulmans dans certains pays asiatiques.  Le Luxembourg regrette que Sri Lanka ait décidé de retirer son parrainage de la résolution 30/1 la concernant, et appelle à la pleine mise en œuvre de cette résolution.  Le Liechtenstein regrette aussi les pressions exercées contre les défenseurs des droits de l'homme dans les pays cités dans les rapports.

Le Portugal a déclaré que le moment est venu d'interdire toutes les pratiques qui ne respectent pas les droits de l'homme dans l'accès à la santé mentale.  Ce n'est que par un processus pacifique et démocratique que la situation au Venezuela pourra s'améliorer, a ajouté le Portugal. 

Le Botswana a salué le travail du Haut-Commissariat dans les différentes régions.  Il a remercié le Haut-Commissariat de son assistance au Botswana dans le domaine du renforcement des mécanismes nationaux de suivi des recommandations relatives aux droits de l'homme. 

L'Afrique du Sud a demandé que les auteurs de violations des droits du peuple palestinien cessent de bénéficier de l'impunité.

L'Équateur a indiqué avoir pris bonne note des recommandations de la mission du Haut-Commissariat au terme de sa visite sur place, et portant sur des allégations de violations des droits de l'homme que le représentant a condamnées.

La Zambie a fait observer que malgré les efforts déployés de par le monde, les crises créent de nouvelles atteintes aux droits de l'homme ce qui devrait inciter le Conseil à une réflexion chaque fois renouvelée sur ces droits. 

La Hongrie a affirmé que malgré les défis liés à la migration, le pays honorait pleinement ses engagements dans ce domaine.  Pour atteindre les Objectifs de développement durable, il conviendra de travailler ensemble, de se parler et d'écouter, a ajouté la délégation hongroise. 

Le Costa Rica a regretté la non-coopération des autorités du Nicaragua avec le système de l'ONU, déplorant les restrictions de l'espace de la société civile, les arrestations et détentions dans ce pays.  Le Costa Rica a notamment appelé à la libération des personnes détenues au Nicaragua, en particulier les femmes. 

La Jordanie a déclaré que le meilleur moyen pour faire face aux violations est le dialogue constructif multilatéral et le respect des instruments internationaux.  La Jordanie a rappelé le droit inaliénable du peuple palestinien de disposer d'un territoire sur les frontières de 1967. 

L'Arabie saoudite a précisé que l'arrestation des personnes mentionnées dans la mise à jour de la Haute-Commissaire n'était pas liée à leurs activités militantes, mais au fait que ces personnes ont enfreint la loi, car un activiste n'est pas au-dessus des lois.  L'Arabie saoudite a pris les mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, a-t-elle ajouté, et pour éviter que de tels crimes ne se reproduisent.

El Salvador a assuré que le respect des droits de l'homme universels était pour lui une priorité, en tant que base solide pour le développement.  Les mesures prises aux Nations Unies pour défendre les droits de l'homme doivent tenir compte des réalités de chaque pays, a ajouté la délégation salvadorienne.

La Tunisie s'est félicitée du degré élevé de coopération entre la Tunisie et le Haut-Commissariat.  Pour la représentante, parvenir à des solutions justes et pérennes pour des causes justes, comme la cause palestinienne, est indispensable pour la crédibilité du système onusien.

Le Maroc a fait part de ses efforts pour mettre en place une commission nationale contre la traite des êtres humains et un mécanisme national contre la torture.  Des progrès ont également été accomplis en termes d'égalité entre hommes et femmes et dans la lutte contre les discours de haine.

L'Irlande s'est dite très préoccupée par le fait que les libertés individuelles les plus basiques soient remises en cause dans le monde entier et par les pressions accrues sur les défenseurs des droits humains.  La représentante irlandaise a assuré du soutien sans faille de son pays au travail du Haut-Commissariat. 

Le Monténégro a loué l'objectivité, la non-sélectivité et l'approche constructive de la Haute-Commissaire alors que son bureau se heurte à un manque de ressources financières, ce qu'il faudrait résoudre dans les meilleurs délais.  Des violations des droits de l'homme se poursuivent, certains engagements préalablement pris ne sont pas respectés : il importe donc de renforcer les mécanismes d'alerte précoce et de prévention, a conseillé le Monténégro.

Le Myanmar a recommandé au Conseil de se montrer à la hauteur de ses obligations et d'éviter les confrontations.  Il a déploré la politisation contre certains États, alors qu'aucun pays ne peut se targuer d'un bilan impeccable en matière de droits de l'homme.  Le Myanmar traverse une période transitionnelle et a besoin de temps, a demandé sa délégation. 

L'Azerbaïdjan a déclaré que les déplacements massifs de personnes à travers le monde continuaient de poser des défis aux droits de l'homme.  Elle a réitéré son appel aux Nations Unies pour qu'elles adoptent une position de principe afin de garantir les droits de l'homme des personnes déplacées et des réfugiés azerbaïdjanais. 

La Grèce a indiqué être attaché à une coopération totale avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.  Le rapport de la Haute-Commissaire ne mentionne malheureusement pas la responsabilité de la puissance occupante à Chypre, ni le problème des colonies illégales et le déni par la Turquie de plus de 250 000 Chypriotes grecs.  La question des personnes disparues est aussi une source de préoccupation pour la Grèce en raison de la disparition de nombreux citoyens grecs.  La Grèce déplore en outre l'utilisation, dans le rapport, des termes « autorité chypriote turque ».

La Fédération Russie a réaffirmé la nécessité de coopération entre les États.  Un échange d'informations de qualité entre les États est un gage de bon fonctionnement du Conseil.  Malheureusement, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme réalise mal les mandats demandés par le Conseil, a déclaré la délégation russe, déplorant de nombreux retards dans la remise des documents et des rapports.  Il faut revoir la répartition géographique du personnel du Haut-Commissariat, a-t-elle ajouté.  La Fédération de Russie a jugé inexplicable la politisation des rapports et a demandé au Haut-Commissariat de se baser sur des sources fiables pour évoquer toute situation la concernant.

La Syrie a condamné les violations des droits de l'homme des Palestiniens par Israël.  La Haute-Commissaire n'a pas abordé les faits qui ont conduit à la situation à Idlib, a ensuite regretté la délégation syrienne.  L'armée syrienne ne vise pas les installations civiles et son but est de protéger les citoyens, a assuré la délégation.  C'est pourquoi, des corridors humanitaires ont été ouverts pour évacuer les civils des hostilités.

La République populaire démocratique de Corée a estimé que les rapports de pays s'écartent du principe d'objectivité et ne reflètent pas correctement la situation des pays concernés car ils sont souvent fondés sur des informations non vérifiées.  La République populaire démocratique de Corée a condamné les tentatives de pression contre des Etats souverains sous le prétexte des droits de l'homme, comme cela s'est vu récemment au sujet de la situation en Iran, au Venezuela et au Nicaragua.  Le pays s'est opposé à la politique de deux poids deux mesures et de confrontation. 

La Turquie a rappelé qu'elle lutte depuis longtemps contre les groupes terroristes et a assuré qu'elle respecte l'état de droit.  La délégation a estimé que les commentaires sur les procédures judiciaires en cours relèvent de l'interférence dans l'indépendance de la justice.  Elle a en outre rejeté toutes les allégations de Chypre à l'encontre de la Turquie.

La Norvège a fait observer que la Colombie est l'un des pays les plus dangereux pour les défenseurs des droits de l'homme, tout en reconnaissant les efforts du Gouvernement colombien pour mettre un terme au cycle de violence.  La délégation norvégienne s'est inquiétée de l'impunité, de la corruption et de l'état de droit au Guatemala et au Honduras, qu'elle a appelés à renforcer la protection des droits de l'homme.  La Norvège a en outre reconnu les progrès réalisés à Sri Lanka et l'a encouragée à mettre en œuvre les engagements restants. 

La Thaïlande accueille favorablement l'Appel à l'action du Secrétaire général et envisage une coordination avec l'ONU à cet égard, a indiqué sa délégation.  Le pays a ajouté avoir adopté un plan d'action sur les entreprises et les droits de l'homme, premier du genre en Asie et fruit de plusieurs années de consultation, notamment avec le Haut-Commissariat et les procédures spéciales. 

La Suède a estimé qu'un dialogue national est une condition préalable à une solution pacifique et démocratique à la crise au Nicaragua.  Elle a ensuite espéré que l'Accord de paix signé avec l'Ethiopie et l'amélioration des relations avec d'autres pays de la région favoriseront un changement positif en Erythrée.  Elle a en outre exhorté toutes les parties armées au Yémen de veiller à la protection des civils. 

L'Algérie a salué l'implication du Haut-Commissariat dans la réalisation des Objectifs de développement durable, soulignant que l'Algérie avait à cet égard pu enregistrer des progrès socioéconomiques remarquables.  La délégation algérienne a en outre souligné que le mouvement civil actuel dans le pays avait débouché sur des élections et des changements au niveau de la magistrature suprême et d'autres institutions publiques. 

Les Maldives ont expliqué que la lutte contre la traite des êtres humains était une priorité du Gouvernement de l'archipel, qui vient d'adopter un plan d'action national dans ce domaine.  Le changement climatique est en outre devenu un défi existentiel pour les Maldives.  Le pays souhaite que les droits de l'homme deviennent un mode de vie aux Maldives, a déclaré la délégation maldivienne.

Le Paraguay a souligné que la corruption et l'absence d'état de droit constituent une grave source de violation des droits humains.  Le pays a insisté sur l'importance des mécanismes de droits de l'homme et a salué le soutien apporté par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme aux États.  Le Paraguay s'est ensuite dit très préoccupé par la situation des droits de l'homme au Venezuela et au Nicaragua. 

La Bolivie a dit partager la préoccupation de la Haute-Commissaire s'agissant des répercussions des changements climatiques sur les droits de l'homme et sur les personnes les plus vulnérables.  La Bolivie estime que les droits économiques, civils et culturels doivent être davantage protégés. 

Le Luxembourg a salué les progrès au Soudan et a encouragé le Gouvernement de ce pays à poursuivre sa coopération avec le Haut-Commissariat, notamment en ce qui concerne la lutte contre l'impunité.  Le Luxembourg a en outre exhorté tous les Etats à protéger les droits des manifestants.  Sensible à la situation sécuritaire et à celle des droits de l'homme au Sahel, le Luxembourg a salué l'appui à la Force G5 Sahel et la mise en place d'un bureau du Haut-Commissariat au Niger, estimant qu'il n'y a pas d'alternative à une approche holistique face à l'extrémisme violent et à ses causes.

La Jamaïque a dit avoir toujours été inflexible s'agissant du respect des droits et libertés fondamentales de ses citoyens, sans discrimination.  Elle a rappelé qu'elle avait accueilli en 2019 la 172e session de la Commission interaméricaine des droits de l'homme et a indiqué qu'elle présenterait son rapport au titre de l'Examen périodique universel en mai prochain.

La Chine a demandé à la Haute-Commissaire aux droits de l'homme d'écouter davantage les pays et de fournir l'assistance technique dont ont besoin les pays concernés.  Les droits de l'homme pour tous restent un projet d'avenir, en particulier face à la faim et à l'insécurité alimentaire dans le monde, a fait observer la délégation chinoise.

L'Ethiopie a souligné que la collaboration avec le Haut-Commissariat avait fortement aidé au renforcement de ses institutions nationales et à la revitalisation des cadres législatifs.  Le pays s'est félicité de la coopération avec le bureau régional [du Haut Commissariat] sur des questions telles que celles liées aux Objectifs de développement durable, à l'action humanitaire et à la protection et à l'élargissement de l'espace civique. 

Le Royaume-Uni a estimé qu'à Hong Kong, le rétablissement de la confiance dans les forces de l'ordre est nécessaire.  Les démolitions et les exactions persistantes à Gaza sont inquiétantes, a en outre souligné le Royaume-Uni.  Le pays a par ailleurs indiqué demeurer engagé en faveur des efforts de médiation et de reddition de comptes à Sri Lanka. 

La Belgique a dit partager les préoccupations exprimées face aux preuves crédibles de la détention sans distinction et à grande échelle des Ouïghours et d'autres minorités dans la région du Xinjiang, en Chine.  La Belgique a réitéré l'appel visant à permettre un accès significatif aux observateurs indépendants pour répondre à ces préoccupations.  La Belgique a par ailleurs exprimé des inquiétudes concernant la mise à jour du Registre national des citoyens de l'Inde et a demandé aux autorités indiennes d'éviter les effets discriminatoires de cette mise à jour sur l'accès des personnes à la nationalité.  La Belgique a ensuite rappelé aux Gouvernements de l'Iraq, du Cameroun, du Honduras et du Kazakhstan que le droit au rassemblement pacifique est un fondement crucial d'une société épanouie et dynamique et d'une coexistence durablement pacifique. 

La Géorgie s'est dite préoccupée par la situation au Venezuela, notamment au regard des arrestations arbitraires; il faut que tous les détenus politiques soient libérés.  La Géorgie s'est également dite préoccupée par la situation au Nicaragua, notamment en raison des attaques contre les journalistes et les manifestants dans ce pays.

L'Organisation des États américains (OEA) a souligné que la Commission interaméricaine des droits de l'homme documentait les violations des droits de l'homme au Nicaragua, notamment pour ce qui est de la réduction de l'espace accordé à l'espace civile.  La Commission reste préoccupée par l'impunité et l'impossibilité d'accéder à la justice pour les victimes de violences au moment des troubles dans ce pays. 
La République démocratique populaire lao a dit attacher une grande importance au mécanisme de l'Examen périodique universel.  S'agissant de la situation au Xinjiang, la Chine a pris des mesures pour résoudre le problème et maintenir l'ordre social, contribuant ainsi également à la lutte contre le terrorisme, a affirmé la délégation lao, saluant le développement économique de cette région. 
La Mongolie a dit avoir élaboré un programme afin d'appliquer les recommandations issues de l'EPU qui lui ont été adressées et avoir notamment mis en place un mécanisme national de prévention de la torture.  Le pays a aussi adopté un projet de loi sur la condition juridique des défenseurs des droits de l'homme et a fait une demande officielle pour prolonger jusqu'en 2022 l'assistance technique reçue dans ce domaine.

Malte a insisté sur la nécessité d'aborder les menaces contre le climat pour lutter contre les inégalités générationnelles, conformément à l'Accord de Paris.  Les droits de l'homme s'appliquent à tous, quelles que soient l'orientation sexuelle et l'identité de genre, a par ailleurs rappelé la délégation maltaise.  Elle a en outre salué le soutien du Haut-Commissariat aux plans d'action contre la violence sexuelle en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. 

Le Viet Nam a souligné que les droits de l'homme et les libertés fondamentales sont protégés par la Constitution vietnamienne et par les lois pertinentes.  La délégation vietnamienne s'est dite déçue par les déclarations qu'elle a jugées non objectives de l'Union européenne à l'égard de son pays, ce qui – a souligné la délégation – ne peut que nuire à une atmosphère de dialogue et de coopération. 
L'Islande a rappelé que le droit de manifestation pacifique est un droit fondamental qu'il convient de respecter et de protéger.  Le pays a regretté la décision de Sri Lanka de prendre ses distances par rapport aux décisions antérieures du Conseil. 

Le Tchad a souscrit à l'idée que les délibérations du Conseil doivent toujours être guidées par la transparence et rester à l'abri de toute ingérence politique et surtout dans le respect des principes fondamentaux du droit international. 

Le Cambodge a déclaré avec regret que la mise à jour orale de la Haute-Commissaire le concernant était basée sur des sources biaisées et non fiables.  En réalité, tous les citoyens au Cambodge sont traités sur un pied d'égalité conformément à la Constitution et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a assuré la délégation cambodgienne. 

L'Iraq a dit partager les vues de la Haute-Commissaire quant à l'urgence de s'attaquer au terrorisme, à l'extrémisme violent et à la haine ou encore à la discrimination dans le traitement des migrants et des demandeurs d'asile.  L'Iraq a ensuite dit appuyer les recommandations énoncées dans le rapport sur l'établissement des responsabilités des violations des droits de l'homme dans le Territoire palestinien occupé.  Pour ce qui concerne les manifestations en Iraq, la délégation iraquienne a déclaré que la plupart des jeunes qui y prennent part ne font qu'exercer leur droit constitutionnel de manifester.  Elle a toutefois déploré les violences avec les forces de l'ordre ayant fait des morts et des blessés parmi les manifestants et les forces de police, ainsi que les actes de vandalisme contre des infrastructures publiques et des biens privés.

Candidate au Conseil pour la période 2021-2023, la France s'est fixé trois priorités : promotion des droits des femmes, protection des défenseurs des droits et préservation de la liberté d'accéder à une information indépendante, plurielle et fiable.  La France continuera tous les autres combats pour la défense des droits de l'homme, a assuré sa délégation.  Elle a exprimé sa préoccupation face aux arrestations arbitraires, assassinats, disparitions forcées et face au recours indiscriminé à la force létale contre des personnes exerçant leur droit à manifester pacifiquement dans plusieurs pays, dont l'Iraq.  La France a en outre appelé à une solution pacifique à la crise dans les régions anglophones au Cameroun et a encouragé la République démocratique du Congo à poursuivre ses efforts dans la lutte contre l'impunité.  La France a aussi appelé le Nicaragua à mettre fin aux arrestations arbitraires et à l'usage excessif de la force.  Elle a par ailleurs appelé le Cambodge à ouvrir les espaces civils.  Concernant la situation en Palestine, la France a réitéré son attachement à la solution fondée sur deux Etats - avec Jérusalem-est pour capitale de l'Etat palestinien. 

*Liste des intervenants : la Croatie, au nom de l'Union européenne; le Maroc au nom d'un groupe de pays puis en son propre nom; l'Azerbaïdjan, au nom du Mouvement des non-alignés, puis en son nom propre; le Luxembourg, au nom d'un groupe de pays puis en son propre nom; le Timor leste, au nom d'un groupe de pays; l'Australie, au nom d'un groupe de pays puis en son propre nom; la Suisse au nom de groups de pays, puis en son nom propre; le Rwanda, au nom d'un groupe de pays; le Royaume-Uni au nom d'un groupe de pays puis en son propre nom; la Chine, au nom d'un groupe de pays puis en son propre nom; le Pakistan au nom de l'OCI, puis en son nom propre; les Îles Marshall, au nom d'un groupe de pays; la République tchèque; l'Allemagne; le Brésil; le Qatar; la Libye; le Mexique; l'Inde; le Bangladesh; la Namibie; les Philippines; le Japon; le Burkina Faso; l'Italie; le Chili; les Pays-Bas; l'Uruguay; l'Espagne; le Venezuela; le Nigéria; le Cameroun; l'Ukraine; le Népal; le Pérou; l'Arménie; la Slovaquie; le Danemark; le Soudan; le Canada; l'Égypte; la Slovénie; Cuba; la Finlande; le Bélarus; le Liechtenstein; le Portugal; le Botswana; l'Afrique du Sud; l'Équateur; la Zambie; la Hongrie; le Costa Rica; la Jordanie; l'Arabie saoudite; El Salvador; la Tunisie; l'Irlande; le Monténégro; le Myanmar; la Grèce; la Fédération Russie; la Syrie; la République populaire démocratique de Corée; la Turquie; la Norvège; la Thaïlande; la Suède; l'Algérie; les Maldives; le Paraguay; la Bolivie; la Jamaïque; l'Ethiopie; la Belgique; la Géorgie; l'Organisation des États américains (OEA); la République démocratique populaire lao; la Mongolie; Malte; le Viet Nam; l'Islande; le Tchad; le Cambodge; l'Iraq; la France

_______________

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Follow UNIS Geneva on Website | Facebook | Twitter| YouTube |Flickr

VOIR CETTE PAGE EN :