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Journée internationale des victimes de disparition forcée, 30 août 2019

30 août 2019

anglais | espagnol

Les experts des NU appellent les Etats à agir contre les ‘disparitions’ des migrants

Genève (29 Août 2019) - Les mouvements de plus en plus précaires des migrants qui entreprennent des voyages longs et périlleux - souvent en réaction aux politiques migratoires rigides des Etats - exposent beaucoup d’entre eux à des risques accrus de violations des droits de l’homme, incluant les disparitions forcées, ont déclaré des experts des NU*.

A l’occasion de la Journée Internationale des victimes de disparition forcée célébrée le 30 août, les experts appellent les Etats à intervenir pour la recherche des migrants victimes de disparition forcée, et à enquêter sur ce crime.

‘Je m’appelle Maria Elena Larios, Je cherche mon fils. Mon fils s’appelle Heriberto Antonio Gonzalez Larios. Il avait 18 ans quand il est  parti, donc maintenant, il a 27 ans. Je lui ai dit au revoir, quand il était encore à la maison et depuis lors, je n’ai reçu aucune nouvelle de lui. Quelques mois avant sa disparition, il m’avait dit qu’il comptait partir, mais je désapprouvais ses plans parce qu’il n’avait pas de destination précise. Je lui ai dit que partir n’était pas une bonne idée car il rencontrerait des situations dangereuses durant le voyage’.

« L’histoire de Maria Elena est une parmi des milliers de tragédies qui affligent aujourd’hui des milliers de familles de migrants » déclarent les experts des NU.

En précisant que les disparitions dans un contexte de migration se produisent souvent dans le cadre de procédures de détention ou d’expulsion ou comme conséquence de passages clandestins et/ou de trafics, les experts soulignent qu’il y a beaucoup plus à faire en termes de prévention, protection, recherche et investigation relative à ce problème.

« L’expulsion, le refoulement ou l’extradition de migrants vers un autre Etat où il existe de fortes présomptions qu’ils seraient exposés au risque de disparition forcée devrait être interdits. En évaluant ce risque, les autorités compétentes devraient prendre en considération toute information pertinente incluant, le cas échéant, l’existence dans l’Etat concerné d’une tendance constante à des violations des droits de l’homme graves, flagrantes ou massives, conformément à la Convention** et la Déclaration*** » ajoutent les experts. Cela s’applique aussi au fait de repousser des migrants à la frontière.

En faisant référence aux Principes Directeurs pour la recherche de personnes disparues, le président actuel du Comité sur les disparitions forcées, M. Mohammed Ayat, a déclaré : « Etant donné que la grande vulnérabilité des personnes qui franchissent les frontières internationales de manière occasionnelle ou régulière, notamment des enfants non-accompagnés, la recherche requiert des procédures appropriées, de l’expérience et des connaissances pour répondre à leurs besoins spécifiques. Le respect de la dignité des victimes devrait être un principe directeur à chaque étape de la recherche du migrant disparu ».

Le Président-Rapporteur du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, M. Bernard Duhaime, a déclaré, pour sa part, que les Etats devraient prendre toute mesure nécessaire pour rechercher et localiser les migrants disparus en utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris les ressources d’enquête médico-légale. « Les Etats devraient  intensifier de toute urgence la coopération internationale, régionale et bilatérale, en raison de la nature transnationale de la disparition forcée des migrants, ceci à la fois dans la recherche des migrants et dans la poursuite des responsables présumés », a-t-il déclaré, en faisant référence au dernier rapport thématique du Groupe de travail.

« Nous réitérons notre appel à tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait, à devenir rapidement parties à la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à accepter la compétence du Comité des Nations unies sur les disparitions forcées pour recevoir et examiner des plaintes individuelles, » déclarent les experts.

FIN

(*) Cette déclaration commune est  publiée par le Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées et par le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.

(**) Lire la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

(***) Lire la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

Vérifiez l’Index universel des droits de l’homme.

Pour plus d’informations et demandes des médias, veuillez contacter : M. Ugo Cedrangolo (+41 22 917 9286/ ucedrangolo@ohchr.org) ou écrivez à wgeid@ohchr.org M. Jorge Araya (+41 22 917 9286 / jaraya@ohchr.org ou écrivez à ced@ohch.org

Pour des demandes de renseignement des médias concernant d’autres experts indépendants, prière de contacter Jeremy Laurence, ONU Droits de l’homme – Unité Média (+41 22 917 9383 /jlaurence@ohchr.org)

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