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Actualités Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l'homme débat du suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne

18 Mars 2019

Conseil des droits de l'homme
APRÈS MIDI 

18 mars 2019

Le Conseil des droits de l'homme a engagé, en fin de journée, son débat général sur le suivi et l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne.  Ces deux textes , adoptés à l’issue de la Conférence mondiale sur les droits de l'homme tenue en juin 1993 dans la capitale autrichienne, avaient proclamé avec force le caractère universel, inaliénable, indivisible et interdépendant de tous les droits de l'homme.

En dépit de cette reconnaissance, l’universalité des droits de l'homme est remise en cause, a-t-il été souligné au cours du débat.  Parmi les nombreuses délégations* qui sont intervenues, un certain nombre ont dénoncé les discours de haine et autres formes d’incitation à la violence.  Des préoccupations ont également été exprimées face aux défis auxquels les réfugiés et les migrants sont confrontés.

De nombreux intervenants ont rappelé que la Conférence mondiale de Vienne avait placé sans équivoque la responsabilité de la protection des droits de l'homme sur les États.  A été condamnée toute tentative de mettre les ONG hors la loi et d’empêcher les citoyens de coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme. 

Les organisations non gouvernementales qui se sont exprimées ont attiré l’attention sur les violations de droits humains, et notamment des droits des femmes, dans certains pays, surtout dans le sous-continent indien.  Le droit des peuples à l’autodétermination, mais aussi l’importance du droit au développement, ont également été rappelés.

Demain matin, à 9 heures, le Conseil commencera par achever son débat général sur la Déclaration et le Programme d'action de Vienne, avant d’aborder l’examen de son point de l’ordre du jour consacré au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est associée.  Il se penchera sur le rapport du Groupe de travail intergouvernemental sur la mise en œuvre effective de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, ainsi que sur celui de la Haut-Commissaire consacré à la lutte contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l’incitation à la violence et la violence fondés sur la religion ou la conviction.

Suivi et application de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne

Débat général

Au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le Pakistan a rappelé que le droit au développement est une partie inaliénable des droits de l'homme.  Les mécanismes des droits de l'homme doivent suivre les principes de non-sélectivité et d’objectivité et les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales doivent également privilégier le droit au développement comme sujet transversal.  Au sujet de la crise mondiale des réfugiés, le Pakistan s’est inquiété des campagnes de haine, qui constituent un véritable affront à la Déclaration de Vienne, ainsi que des incitations à la violence.  Les attaques récentes perpétrées contre des mosquées en Nouvelle-Zélande ont été motivées par des discours de haine et il faut réaffirmer les engagements et principes de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne.

Au nom de l’Union européenne, la Roumanie a rappelé que la Conférence mondiale de Vienne avait placé sans équivoque la responsabilité de la protection des droits de l'homme sur les États.  L’Union européenne condamne toute tentative de mettre les ONG hors la loi, ainsi que les tentatives visant à empêcher les citoyens de coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme.  Notant que de nouvelles technologies sont essentielles pour relever les nouveaux défis de la planète, mais qu’elles comportent aussi des risques pour les libertés fondamentales et les droits de l'homme si elles ne sont pas bien gérées, l’Union européenne a prié le Conseil de se pencher sur cette question.

Au nom du Groupe africain, l’Angola s’est dit préoccupé par les défis auxquels les réfugiés et les migrants sont confrontés et a appelé les États qui se sont désolidarisés du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à reconsidérer leur positionnement.  La délégation angolaise a par ailleurs fait observer qu’au cours des 25 dernières années, les pays africains ont enregistré d’immenses progrès en matière de protection des droits de l'homme, malgré l’apparition de nouveaux défis. 

Bahreïn, au nom du Groupe arabe, a affirmé que les pays de ce Groupe avaient adopté une approche progressiste pour la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne; ils œuvrent pour la transparence, conformément à leurs capacités et spécificités nationales.  Ils estiment en outre que la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, source d’instabilité dans la région et le monde, doit être réglée. 

Le Royaume-Uni, au nom d’un groupe d’États, a déclaré que les droits de l'homme sont garantis lorsque les États respectent l’état de droit.  Dans le contexte du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, les États au nom desquels s’exprime le Royaume-Uni restent engagés à défendre les droits des enfants et invitent les États à s’assurer de la pleine participation des enfants dans les processus qui les concernent. 

La Bolivie, au nom d’un groupe d’États a dit que ces pays étaient résolus à promouvoir un ordre international équitable, dans le dialogue et la coopération.  Ce n’est que par ce biais que les pays d’Amérique latine pourront se protéger de « l’impérialisme capitaliste » qui impose des mesures coercitives unilatérales.  La délégation bolivienne a en outre appelé les États à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat et à appliquer le principe de la responsabilité commune mais différenciée.

Intervenant de nouveau, le Royaume-Uni, au nom d’un groupe de pays, a exprimé sa vivre préoccupation à la suite d’informations faisant état de persécutions à l’encontre de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées en Tchétchénie, en Fédération de Russie; deux de ces personnes ont succombé à des mauvais traitements.  Le Royaume-Uni appelle les autorités russes à agir de toute urgence pour que toutes les personnes détenues en vertu de leur identité sexuelle ou de genre soient immédiatement libérées.

L’Espagne et l’Australie, au nom d’un groupe de plus de 55 pays, ont relevé qu’il est de plus en plus courant de remettre en cause le caractère universel, indivisible et interdépendant des droits fondamentaux, qui se renforcent mutuellement.  Les droits de l’homme sont les droits de tous; ils doivent être traités de façon équitable et égale, sur un même pied et avec la même importance.

Le Pakistan a déclaré que tous les droits humains devaient être traités sur un pied d’égalité et être concrétisés en répondant aux besoins de base, à l’alimentation, à la santé et à l’éducation.  Par ailleurs, les discours haineux de la part de partis nationalistes ou populistes, ainsi que venant de médias de propagande, mènent à des souffrances, ainsi qu’à la marginalisation des minorités et des groupes vulnérables, a souligné le Pakistan.  Il est indispensable de faire reculer les discours de haine et la désinformation, a insisté le pays.  Par ailleurs, le XXIème siècle ne saurait être un siècle de servitude et d’esclavage, alors que la Déclaration et le Programme d’action de Vienne mettent l’accent sur le droit à l’autodétermination des peuples sous occupation étrangère. 

L’Inde a souligné que la Déclaration et le Programme d'action de Vienne représentent le plus large consensus en matière de promotion et de protection des droits de l'homme.  Le droit au développement mérite la même attention que les autres droits, a souligné la délégation indienne, regrettant qu’il soit trop souvent mis de côté pour des considérations politiques.  Elle a défendu une approche inclusive, participative et positive par le biais du dialogue et du renforcement des capacités.

Cuba a déploré l’augmentation de la xénophobie, du racisme, de la discrimination et de l’intolérance, comme l’illustre le crime raciste commis récemment en Nouvelle-Zélande.  Aujourd’hui comme hier, a dénoncé Cuba, les pays développés utilisent ce Conseil en prétendant donner des leçons et imposer des recettes sur les droits de l'homme; ils critiquent les pays du Sud en omettant leurs propres violations des droits de l'homme, sur leur territoire ou à l’extérieur.  Éliminer les doubles standards, la manipulation, la politisation et la sélectivité dans le traitement des droits de l'homme devrait être la priorité de tous au sein de ce Conseil, a insisté la délégation cubaine.

L’Iraq a affirmé que les droits économiques, sociaux et culturels devaient être érigés en priorité.  Depuis 2003, les droits de l'homme sont profondément ancrés dans la législation de l’Iraq, qui travaille également sans relâche sur les droits des femmes.  En dépit des difficultés sécuritaires, le pays a réussi à franchir des étapes et est résolu à mettre en œuvre les principes de la Déclaration de Vienne.

La Tunisie a déclaré que compte tenu des difficultés croissantes, de nombreuses lacunes empêchaient la pleine mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne.  Il est donc primordial de coordonner tous les mécanismes nationaux et internationaux à cet effet.

Plaidant pour cette même approche, le Togo a insisté sur le fait qu’il fallait maintenir et renforcer la coopération et l’assistance technique dans le domaine des droits de l'homme afin d’assurer une meilleure prévention des violations des droits de l'homme par le renforcement des capacités des pays dans ce domaine.  A ce titre, le Togo a lancé le 4 mars dernier un ambitieux Plan national de développement, visant à lutter contre les inégalités économiques, qui, de façon générale, constituent un terreau favorable aux violations des droits de l'homme. 

La Chine a déclaré que face à la hausse du nationalisme et du protectionnisme, il était urgent de mettre en œuvre les principes inscrits dans la Déclaration et le Programme d’action de Vienne.  Pour ce faire, les États devraient respecter la Charte de Nations Unies, c’est-à-dire ne pas s’immiscer dans les affaires internes des États sous prétexte des droits de l'homme.  Les États doivent également mettre en œuvre le droit au développement, en plaçant l’humain au centre de tout, de façon à ce que les bienfaits de la croissance puissent être partagés par tous, a conclu la Chine. 

La Libye a souligné l’importance d’appliquer le Programme de Vienne à tous les niveaux et a insisté sur la nécessaire collaboration, ce faisant, avec les institutions nationales de droits de l’homme.  Elle a aussi plaidé pour la défense des droits des femmes. 

La République bolivarienne du Venezuela a mis l’accent sur l’importance de s’abstenir de politiser les droits de l’homme.  À ce titre, elle a condamné la stratégie de certaines puissances qui consiste à se servir des droits de l’homme pour faire pression sur les pays du Sud.  Le Venezuela a aussi condamné les mesures coercitives unilatérales prises contre certains pays et a réitéré toute l’importance qu’il accorde au droit au développement.

La Fédération de Russie a regretté que l’on tente actuellement de mettre en cause la souveraineté et le rôle prééminent des États dans la réalisation des droits de l’homme, y compris au sein du Conseil, comme en a témoigné la déclaration du Royaume-Uni au nom d’autres pays.

La République islamique d’Iran a exprimé sa déception face à la poursuite des politiques à géométrie variable, de sélectivité et de politisation des droits de l’homme, comme cela est illustré par les résolutions centrées sur tel ou tel pays en particulier.  L’Iran est aussi préoccupée par les violations fréquentes des droits de l’homme de la part des États-Unis qui imposent des mesures coercitives unilatérales illégales, inhumaines et immorales, en violation des principes du droit international.  Les États-Unis ont l’obligation de respecter la décision de la Cour internationale de justice du 3 octobre dernier qui lui demande de ne plus entraver les importations de l’Iran. 

Par la Déclaration et le Programme d’action de Vienne, la communauté internationale a rejeté le relativisme culturel, a tenu à rappeler la Grèce.  Ces deux textes stipulent que les États portent la principale responsabilité pour ce qui est de la promotion et de la protection des droits de l’homme, notamment par l’élaboration de plan nationaux d’action, a-t-elle en outre souligné.

Le Soudan a exprimé son soutien envers la Déclaration et le Programme d'action de Vienne, deux documents que le pays a assuré respecter entièrement par sa législation, notamment pour ce qui est du droit à l’égalité entre les sexes.  Le Soudan est favorable à la liberté et à la tolérance, a ajouté sa délégation.

Israël a déploré la vacuité de certaines déclarations, avant de rappeler que la Malaisie avait refusé d’accueillir une équipe paralympique israélienne au seul motif de sa nationalité, alors même que l’an dernier, le Conseil a adopté une résolution, la résolution 37/18, appelant les États à promouvoir le sport comme moyen de combattre toute forme de discrimination.

La Commission des droits de l'homme des Philippines a fait observer que l’opinion publique a toujours été utilisée comme moteur de la réintroduction de la peine de mort aux Philippines, face à quoi la Commission a intensifié sa campagne de sensibilisation en s’adressant en particulier aux jeunes.  Des études ont montré que la peine de mort touchait les pauvres de manière disproportionnée et que les taux de criminalité baissaient même sans cette peine.  La Commission s’est dite encouragée de constater que lorsque les Philippins voient ce type de données, 7 sur 10 ne sont plus en faveur de la peine capitale.  Il faut envisager des peines alternatives à la peine capitale, a insisté la Commission. 

L’Action Canada pour la population et le développement a constaté que le langage de l’intersectionnalité devient de plus en plus présent dans les médias mais pas dans l’espace juridique.  L’ONG a estimé que le Conseil doit tenir compte de l’expérience des femmes noires face à la discrimination intersectionnelle.

Le Comité consultatif mondial de la Société des amis a jugé important de faire du Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté en décembre 2018 un espace de partage de bonnes pratiques et d’offre de partenariats. 

Women's General Association of Macau, The a fait savoir que la Chine avait adopté sa première loi contre la violence envers les femmes en 2016, une démarche qui a marqué un jalon dans la promotion des droits humains dans ce pays.  L’ONG a recommandé que le Gouvernement chinois procède à une évaluation de l’application de cette loi afin de l’améliorer, si nécessaire.

Imam Ali’s Popular Students Relief Society a regretté l’exécution, le 27 juin 2018 en Iran, d’Abolfazl Chazani, âgé de 19 ans, après quatre reports de sa peine.  L’ONG a fait savoir qu’elle avait cependant réussi à sauver de l’exécution 47 délinquants condamnés à mort qui étaient mineurs au moment du crime qui leur était imputé.  L’ONG a suggéré que l’éducation et les activités sociales et culturelles pouvaient remédier à la délinquance juvénile. 

International Buddhist Relief Organisation a regretté que le Conseil s’apprête à adopter sans débat une résolution basée sur le rapport Darusman, un document qui ne cite pas ses sources et qui est très biaisé.  L’ONG a rappelé au Conseil que les forces sri-lankaises avaient vaincu les « terroristes tamouls » tout en libérant 300 000 civils.

L’Union internationale humaniste et laïque a estimé que l’interdiction absolue de l’avortement dans des pays tels que le Chili, Malte, El Salvador ou le Nicaragua équivalait à institutionnaliser la violence à l’égard des femmes et apparaissait comme une forme de traitement inhumain et de torture.  L’interdiction de l’avortement peut être si draconienne que les fausses couches sont suspectes aux yeux des autorités, a insisté l’ONG.  À l’heure actuelle, 23 femmes ayant fait une fausse couche sont condamnées à des peines de longue durée.  L’ONG a appelé les pays concernés à dépénaliser l’avortement.

La France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand a rappelé que la Déclaration et le Programme d'action de Vienne réaffirmaient le droit à l’autodétermination.  Toutefois, ce droit est toujours nié au Sahara occidental; le Conseil des droits de l’homme, au travers de ses mécanismes et procédures, doit se réengager en faveur de cette autodétermination.

L’Association pour l'Intégration et le Développement Durable au Burundi a déclaré que l’Inde s’éloignait de la démocratie, le Gouvernement visant à parvenir à une nation religieusement homogène au mépris de la Constitution qu’il foule aux pieds.  Or, la Déclaration et le Programme d'action de Vienne affirment l’importance de respecter les droits fondamentaux reconnus constitutionnellement.

iuventum e.V. a demandé aux délégations de voter pour la résolution reconnaissant l’importance des défenseurs des droits environnementaux qui sera présentée en fin de session et a plaidé pour une loi environnementale universelle.

"Coup de Pousse" Chaîne de l’Espoir Nord-Sud (C.D.P-C.E.N.S) a évoqué les projets de développement dans les provinces du Sud du Maroc, mais a regretté qu’une partie de la population censée en profiter soit retenue dans les camps de Tindouf.  L’ONG a prié le Conseil de permettre à ces Sahraouis de regagner leurs terres.

African Development Association a dénoncé les violations des droits de l'homme du Front Polisario, qui œuvre en marge du contrôle de l’État et des mécanismes des droits de l'homme de l’ONU.  En vertu de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne, chaque État a le devoir de protéger ceux qui se trouvent sur son territoire; mais l’Algérie reste mutique sur ses responsabilités, a affirmé l’ONG.

Sikh Human Rights Group a déploré que d’innombrables minorités restent, vingt-cinq ans près la Conférence de Vienne, enfermées dans des États au sein desquels elles ne peuvent vivre pleinement selon leur propre culture.  L’ONG a recommandé l’adoption de sa « déclaration sur la diversité », afin de contribuer à faire respecter les droits fondamentaux des minorités. 

Institute for NGO Research a regretté que la Commission d’enquête sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés n’ait rien dit sur le recrutement d’enfants soldats par le Hamas.  L’ONG a regretté, de même, que la communauté internationale, y compris l’UNICEF, reste silencieuse sur les programmes radicaux qui exacerbent les conflits.

Le Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement a déploré le manque d’indépendance et d’efficacité de nombreuses institutions nationales de droits de l’homme du continent asiatique en raison du manque de transparence dans les processus de nomination de leurs membres: l’ONG a cité, à ce propos, le secret qui a entouré le choix des membres des institutions nationales de la Thaïlande et du Myanmar.  Elle a aussi condamné les menaces proférées récemment contre l’institution nationale de Sri-Lanka.

Le Conseil mondial de l'environnement et des ressources a dénoncé les violations des droits des femmes au Pakistan où les pratiques comme la polygamie et les crimes d’honneur, ainsi que le viol conjugal sont monnaie courante.  En dépit de plusieurs mesures législatives, le Pakistan conserve l’image d’un pays qui ne protège pas les droits des plus vulnérables.  Un projet de loi prévoyant de porter l’âge minimum du mariage des filles à 18 ans a été rejeté, a regretté l’ONG.

Pan African Union for Science and Technology a dénoncé la hausse des violences et crimes contre les femmes au Pakistan, qui a échoué à honorer ses obligations internationales. 

Asociacion HazteOir.org a évoqué la région de Catalogne, où – a souligné l’ONG – ceux qui souhaitent faire sécession ne sont pas majoritaires; l’ONG a rappelé que les anciens dirigeants de la Communauté autonome sont jugés pour avoir méprisé la Constitution espagnole, pour rébellion contre l’État, pour avoir utilisé l’argent des Espagnols à leurs fins, pour usurpation de fonction, pour désobéissance et pour détournement de fonds publics. 

European Union of Public Relations a souligné combien la violation des droits des femmes est préoccupante, s’agissant en particulier du droit à l’éducation.  Dans un pays comme le Pakistan, de nombreuses filles ne vont pas à l’école; les écarts salariaux sont très importants et des jeunes femmes chrétiennes sont contraintes à épouser des musulmans, a déploré l’ONG.

African Regional Agricultural Credit Association a déploré que le Pakistan se montre incapable de protéger les Pakistanaises contre la violence domestique.  La discrimination est monnaie courante dans ce pays qui est caractérisé par son instabilité. 

Commission to Study the Organization of Peace a déploré les atteintes au droit à la santé au Pakistan.  Les décès en couche sont courants, la santé des Pakistanaises semblant être le dernier des soucis des autorités, a affirmé l’ONG.  Les statistiques font état d’une hausse de la morbidité et de la mortalité maternelles. 

La Fédération internationale des écoles unies a regretté que le Pakistan ne respecte toujours pas le principe d’égalité entre les sexes, bien qu’il ait ratifié plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.  L’ONG a pointé l’existence, au Pakistan, de grandes inégalités en matière salariale et de droit au travail; elle a aussi dénoncé une importante violence sexiste dans ce pays.

La Fondation Maarij pour la paix et le développement a regretté que le Soudan soit victime de campagnes systématiques orchestrées par des organisations et des forces étrangères visant à y fomenter la violence et le conflit armé.  L’ONG a aussi regretté qu’en dépit des promesses, le Soudan n’ait pas bénéficié d’une part suffisante de l’assistance technique mentionnée dans le rapport de la Haute-Commissaire.  Mais l’ONG a assuré que, malgré les obstacles, le Soudan continuerait de progresser dans l’application de ses réformes politiques et économiques.

Prahar a attiré l’attention du Conseil sur le sort difficile des femmes autochtones dans le nord-est de l’Inde, où le conflit avec les autorités a fait d’innombrables veuves parmi elles.  L’ONG a regretté que ces femmes ne puissent pas faire valoir leurs droits devant les tribunaux indiens.  Elle a en outre prié le Conseil de demander à l’Inde d’abroger les lois qui garantissent l’impunité aux auteurs de violations des droits de l’homme. 

Le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies a évoqué les manifestations contre la passivité des États face au dérèglement climatique qui ont eu lieu dans le monde entier vendredi dernier et a invité le Conseil à mettre l’accent sur le changement climatique et à examiner la proposition de nommer un rapporteur spécial sur les droits de l'homme et le changement climatique.

Action of Human Movement (AHM) a évoqué le conflit armé au Sri Lanka et le grand nombre de veuves de guerre qui se heurtent à des obstacles liés au contrôle plus étroit du Gouvernement sur les zones en conflit; les femmes se trouvent face à des problèmes de harcèlement sexuel et n’ont plus aucune autonomie économique.  L’ONG a prié le Conseil de ne pas autoriser la présence de « criminels de guerre » dans l’enceinte du Conseil.

Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Social a dénoncé les agressions constantes menées contre le Venezuela par les États-Unis, qui utilisent diverses stratégies pour subordonner le pays, comme celle visant à créer les conditions propices à une guerre civile et à une intervention militaire.  L’ONG a souligné que la seule option possible pour préserver la paix au Venezuela est le dialogue. 

Centre for Human Rights and Peace Advocacy a condamné les mensonges répandus par les ONG qui défendent les Tamouls à Sri Lanka.  L’ONG a assuré que le Gouvernement sri-lankais avait alimenté la population tamoule pendant la guerre, alors même que les Tigres de libération de l’Élam tamoul utilisaient, eux, les civils comme boucliers humains.

Center for Environmental and Management Studies a insisté sur l’importance du droit à l’environnement pour survivre, s’agissant notamment de l’accès à un air non pollué et à l’eau potable.  L’ONG a regretté que les « citoyens de deuxième classe » du Pakistan n’aient pas accès à ces droits.  Elle a aussi dénoncé la déscolarisation dans ce pays de nombreuses filles victimes des coutumes patriarcales dominantes.

International Association for Democracy in Africa a assuré que le Pakistan était parmi les pays les plus dangereux pour les femmes; elles y sont notamment victimes de viols, de crimes d’honneur et de mariages forcés, tandis que d’autres droits des femmes sont bafoués quotidiennement, en particulier dans le monde du travail. 

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*Ont participé au débat: Afrique du Sud, Algérie, Angola (u nom du Groupe africain), Arabie saoudite, Bahreïn, Bahreïn (au nom du Groupe arabe), Bangladesh, Bolivie, Chili, Chine, Cuba, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Équateur, Fédération de Russie, Indonésie, Iraq, Jordanie, Liban, Libye, Luxembourg, Maldives, Maroc, Nicaragua, Nigéria, Oman, Oman (au nom des pays membres du Conseil de coopération du Golfe), Pakistan, Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI)), Qatar, République bolivarienne du Venezuela (au nom d'un groupe de pays), République islamique d’Iran, République populaire démocratique de Corée, Sénégal, Slovénie, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Suède, Tunisie, Turquie, Uruguay, Venezuela, Venezuela (au nom du Mouvement des pays non alignés), Viet Nam, et Yémen.

Commission des droits de l'homme des Philippines

Action Canada pour la population et le développement; Comité consultatif mondial de la Société des amis; Women's General Association of Macau, The.; Imam Ali’s Popular Students Relief Society; International Buddhist Relief Organisation; Union internationale humaniste et laïque; France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand; Association pour l'Intégration et le Développement Durable au Burundi; iuventum e.V.; "Coup de Pousse" Chaîne de l’Espoir Nord-Sud (C.D.P-C.E.N.S); African Development Association; Sikh Human Rights Group; Institute for NGO Research; Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement; Conseil mondial de l'environnement et des ressources; Pan African Union for Science and Technology; Asociacion HazteOir.org; European Union of Public Relations; African Regional Agricultural Credit Association; Commission to Study the Organization of Peace; Fédération internationale des écoles unies; Fondation Maarij pour la paix et le développement ; Prahar; Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies; Action of Human Movement (AHM); Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Social; Centre for Human Rights and Peace Advocacy; Center for Environmental and Management Studies; et International Association for Democracy in Africa.

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