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Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Notes pour la presse sur le Cameroun

Note de presse : Cameroun

06 Octobre 2017

Porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies : Rupert Colville
Lieu: Genève
Date : 6 octobre 2017

(1) Cameroun

Nous voudrions réitérer l'inquiétude exprimée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, concernant les violences commises dans le Sud-Ouest et dans le Nord-Ouest du Cameroun le 1er octobre, lors de manifestations de la communauté anglophone du pays.

Selon les chiffres du Gouvernement, au moins dix personnes ont été tuées dimanche dernier et des sources crédibles confirment que certains de ces décès sont dus à un usage excessif de la force par les forces de l’ordre. Nous appelons le Gouvernement du Cameroun à procéder rapidement à une enquête efficace, impartiale et indépendante pour établir les responsabilités. 

Depuis plus d'un an, les grèves et les manifestations se multiplient dans les régions anglophones du Cameroun et le ressentiment et les tensions montent parmi les anglophones qui se sentent discriminés par rapport à la population francophone majoritaire. En réponse, le gouvernement a déployé des forces de sécurité et de défense supplémentaires.  

Nous exhortons les autorités à veiller à ce que les forces de l'ordre fassent preuve de retenue et prennent des mesures pour empêcher l'usage de la force lors qu'elles encadrent les manifestations. Les populations devraient être autorisées à exercer leur droit au rassemblement pacifique et à la liberté d'expression, incluant un accès ininterrompu à Internet.

Nous appelons toutes les parties à rechercher des moyens pacifiques de se faire entendre. Au cours des derniers mois, des biens publics et privés ont été endommagés et au moins deux bombes artisanales auraient été déposées dans des lieux publics. Il y a également eu des incendies criminels dans plusieurs écoles. 

Nous invitons le gouvernement et les groupes anglophones à s'engager dans un dialogue politique constructif afin que les griefs de la population anglophone, qui remontent à des décennies, puissent être pleinement pris en compte. 

À cet égard, nous saluons les propos du président Paul Biya, qui a condamné dimanche toutes les formes de violence, quels qu'en soient les auteurs, et appelé au dialogue qu'il considère comme le seul moyen pour trouver une solution durable.

FIN

Pour de plus amples informations et pour les demandes de médias, veuillez contacter Rupert Colville (+41 22 917 9767 /rcolville@ohchr.org) ou Liz Throssell (+41 22 917 9466/ ethrossell@ohchr.org)

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