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Manifestations politiques au Bangladesh

Arrière

31 Octobre 2023

Des policiers montent la garde lors d’un rassemblement de militants du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) demandant la démission de la Première Ministre Sheikh Hasina et la libération de la présidente du BNP, Begum Khaleda Zia, à Dhaka, le 28 octobre 2023. Ⓒ Photo : Ahmed Salahuddin/NurPhoto

Nous sommes profondément préoccupés par une série d’incidents violents survenus lors des manifestations en cours au Bangladesh. Alors que le pays se prépare aux élections, nous appelons tous les acteurs politiques à affirmer clairement que de telles violences sont inacceptables et à éviter toute déclaration ou action qui pourrait constituer une incitation à la violence.

À ce jour, au moins 11 personnes ont trouvé la mort dans le cadre des manifestations organisées dans de nombreuses régions du pays. Parmi les morts figurent deux policiers, six membres du personnel du parti d’opposition et deux passants.

Le 28 octobre, des manifestants de l’opposition auraient attaqué les résidences du président de la Cour suprême et d’autres juges, et une trentaine de journalistes ont été agressés par des manifestants et des individus masqués circulant à moto, qui seraient des partisans du parti au pouvoir.

En réponse aux manifestations, la police aurait attaqué les manifestants à l’aide de bâtons, de matraques, de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. Elle a également perquisitionné les domiciles de militants de l’opposition dans tout le pays, arrêtant et détenant sans discernement des centaines de personnes, y compris des membres de la famille des militants.

J’exhorte la police à garantir que la force ne soit utilisée que si elle est strictement nécessaire et, le cas échéant, dans le plein respect des principes de légalité, de précaution et de proportionnalité.

Le 30 octobre, le chef du parti d’opposition BNP, Mirza Fakhrul Islam Alamgir, a été arrêté et inculpé en vertu de la loi sur les substances explosives dans le cadre de l’incendie criminel présumé de la résidence du président de la Cour suprême. Il est toujours en détention. Plusieurs autres hauts responsables de l’opposition auraient également pris la fuite par crainte d’être arrêtés.

Nous exhortons le Gouvernement à faire preuve de la plus grande retenue pour réduire les tensions politiques en cette période critique et de prendre les mesures nécessaires pour garantir le plein respect des droits humains de l’ensemble de la population bangladaise, avant, pendant et après les élections.

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