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Iran : appel à la libération immédiate des manifestants pacifiques

Arrière

15 Novembre 2022
Prononcé par: Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

Marche organisée à Washington D.C. en l’honneur de Mahsa Amini et des personnes manifestant pour dénoncer sa mort en Iran. © REUTERS

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) appelle à la libération immédiate de milliers de personnes arrêtées en Iran  pour avoir participé à des manifestations pacifiques.

Le procureur a déclaré le 8 novembre dernier que plus de 1 000 actes d’accusation ont été émis contre des personnes arrêtées en relation avec les manifestations qui ont eu lieu dans la seule province de Téhéran. Des centaines d’autres actes d’accusation ont été délivrés dans le reste du pays.

Nous appelons les autorités à libérer immédiatement les personnes détenues en lien avec les manifestations pacifiques et à abandonner toute poursuite. Le droit relatif aux droits de l’homme protège le droit des personnes à se réunir pacifiquement et à la liberté d’expression.

Au lieu d’ouvrir un espace de dialogue sur les griefs légitimes, les autorités répondent à ces protestations sans précédent avec une fermeté croissante. Dimanche, un tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran a condamné à mort un manifestant non identifié jugé coupable de « faire la guerre à Dieu » (« moharebeh ») et de « corruption sur terre » (« efsad-e fel-arz »), pour avoir prétendument endommagé des biens publics. Au moins neuf autres manifestants ont été inculpés pour des crimes passibles de la peine de mort. 

En vertu du droit international, les pays qui n’ont pas encore aboli la peine de mort ne peuvent l’imposer que pour les « crimes les plus graves », ce qui est interprété comme des crimes d’une extrême gravité, impliquant un meurtre intentionnel. Les crimes n’entraînant pas directement et intentionnellement la mort ne peuvent jamais engendrer une condamnation à la peine de mort.

Nous demandons donc aux autorités iraniennes d’imposer immédiatement un moratoire sur la peine de mort, d’éviter d’accuser des personnes de crimes passibles de la peine de mort et de révoquer les condamnations à mort prononcées pour des crimes ne relevant pas des crimes les plus graves.

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