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Gaza : les souffrances intolérables des civils soulignent la nécessité de mettre fin à la violence – Volker Türk

Arrière

03 Décembre 2023

DEIR AL-BALAH, GAZA, LE 2 DÉCEMBRE : des blessés, dont des enfants, sont amenés à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa pour y être soignés après une attaque israélienne à la suite de la pause humanitaire entre Israël et le groupe de résistance palestinien Hamas à Deir al-Balah, Gaza, le 2 décembre 2023. Ali Jadallah/Anadolu (Photo d’Ali Jadallah/ANADOLU/Anadolu par AFP)

GENÈVE (le 3 décembre 2023) – La reprise brutale des hostilités à Gaza et son impact terrifiant sur les civils soulignent une fois de plus la nécessité de mettre fin à la violence et de trouver une solution politique fondée sur la seule base viable à long terme : le plein respect des droits humains des Palestiniens et des Israéliens, a déclaré dimanche Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme..

« Faites taire les armes et reprenez le dialogue : les souffrances infligées aux civils sont trop pénibles. La poursuite des violences n’est pas la solution. Cela n’apportera ni paix ni sécurité », a déclaré M. Türk, qui s’est dit profondément préoccupé par le fait que les négociations en vue de la poursuite de la pause de la semaine dernière étaient vraisemblablement dans l’impasse.

Selon le Ministère de la santé de Gaza, des centaines de Palestiniens ont été tués par les bombardements israéliens depuis la reprise des hostilités vendredi. L’aide était complètement bloquée à l’entrée de Gaza par Rafah vendredi, et très limitée samedi. Les opérations d’aide déjà restreintes dans la bande de Gaza ont été par conséquent largement interrompues, ce qui a entraîné une nouvelle dégradation des services essentiels déjà surchargés.

Le Haut-Commissaire a exprimé de fortes inquiétudes quant à la reprise et à l’intensification des hostilités après une pause de sept jours, qui risquent de causer encore plus de morts, de maladies et de destruction.

« En raison de la conduite des hostilités par Israël et de ses ordres de quitter le nord et certaines parties du sud, des centaines de milliers de personnes sont confinées dans des zones de plus en plus restreintes dans le sud de Gaza, sans installations sanitaires adéquates et sans accès à une nourriture suffisante, à l’eau et aux fournitures médicales, alors même que les bombes pleuvent autour d’elles », a déclaré M. Türk.

« Je le répète, aucun endroit n’est sûr à Gaza. »

« Le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme stipulent clairement que la protection des civils est prioritaire et qu’il faut faciliter l’accès rapide et sans entrave de l’aide humanitaire par tous les moyens possibles afin d’alléger les souffrances des civils », a-t-il souligné.

Le Haut-Commissaire a également indiqué que des centaines de milliers de personnes restées dans le nord de la bande de Gaza risquent à nouveau d’être bombardées et continuent d’être privées de nourriture et d’autres produits de première nécessité. Compte tenu de cette situation catastrophique et des ordres poussant la population à se déplacer vers le sud, cette dernière se voit contrainte de fuir, dans ce qui semble être une tentative de vider le nord de la bande de Gaza des Palestiniens.

« Le monde a été témoin de plusieurs semaines d’horreur depuis le début de cette nouvelle crise, marquée par des préoccupations extrêmement graves concernant l’homicide intentionnel de civils, les tirs de roquettes aveugles, les attaques indiscriminées à l’aide d’armes explosives à large rayon d’action dans des zones peuplées, les formes de punition collective, l’obstruction de l’aide humanitaire et les prises d’otages, tous ces éléments étant interdits par le droit international », a déclaré M. Türk.

Les allégations extrêmement sérieuses d’infractions multiples et graves au droit international doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et les responsables doivent rendre compte de leurs actes, a-t-il déclaré. Lorsque les autorités nationales ne veulent pas ou ne peuvent pas mener ces enquêtes et poursuites, une enquête internationale s’impose.

Les États Membres doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour veiller à ce que toutes les parties respectent les obligations qui leur incombent en vertu du droit international et empêchent que des crimes internationaux soient commis.

« Il est grand temps de changer de cap. Les personnes qui choisissent de bafouer le droit international sont prévenues : elles devront rendre des comptes. Personne n’est au-dessus des lois », a affirmé le Haut-Commissaire.

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