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Indonésie : violations commises au cours de l’histoire

Arrière

13 Janvier 2023
Prononcé par: Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme : Liz Throssell

Nous saluons le fait que le Président Joko Widodo ait reconnu et exprimé ses regrets concernant 12 faits marquants constituant des violations graves des droits de l’homme, notamment la répression anticommuniste de 1965 et 1966, les fusillades de manifestants entre 1982 et 1985, les disparitions forcées de 1997 et 1998, et les événements survenus à Wamena en Papouasie en 2003. Le geste du Président est un pas sur la longue route menant à la justice pour les victimes et leurs proches.

Ces propos font suite à un rapport de l’équipe chargée de la résolution non judiciaire des violations graves des droits de l’homme commises dans le passé, qui a été nommée par le Président. Nous espérons que ce rapport sera rendu public afin d’encourager des discussions et des débats.

Nous prenons note du fait que la déclaration du Président, prononcée mercredi, n’exclut pas une action judiciaire et s’engage à des réformes qui devraient garantir le principe de non-répétition.

Nous exhortons donc le Gouvernement indonésien à poursuivre sur cette lancée en prenant des mesures concrètes pour faire avancer un processus de justice transitionnelle significatif, inclusif et participatif garantissant la vérité, la justice, des réparations et la non-répétition aux victimes et aux communautés affectées, notamment aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits.

Un processus complet de justice transitionnelle permettra de briser le cycle de l’impunité qui dure depuis des décennies, de faire progresser l’apaisement à l’échelle nationale et de renforcer la démocratie indonésienne.

On estime qu’un demi-million de personnes ont été tuées lors de la répression anticommuniste des années 1960 et que des dizaines de manifestants favorables à la réforme ont perdu la vie dans des assassinats au cours des années 1980.

FIN

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