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Le Conseil tient son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention

Arrière

19 Septembre 2017

APRÈS-MIDI   

GENEVE (19 septembre 2017) - Le Conseil des droits de l'homme a entamé cet-après midi, son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention en entendant les déclarations de plus d’une centaine de pays et organisations non gouvernementales (ONG).

Les intervenants qui ont pris part au débat ont évoqué les situations de droits de l'homme qui les préoccupent au premier plan. Parmi celles-ci, ont maintes fois été évoquées les situations au Pakistan, s’agissant plus particulièrement du Baloutchistan, et en Inde, s’agissant plus particulièrement du Jammu-et-Cachemire. 

Ont également été particulièrement dénoncées la répression qui, selon plusieurs orateurs, s’abat à Bahreïn, en Égypte et en Turquie frappant plus particulièrement la société civile, des journalistes ou plus généralement des dissidents, ainsi que les exécutions extrajudiciaires aux Philippines dans le contexte de la politique de lutte contre le trafic de stupéfiants.  La situation au Venezuela a aussi été maintes fois évoquée.

Plusieurs intervenants ont en outre évoqué attiré l’attention sur les situations en Syrie, au Yémen, au Myanmar, en République démocratique du Congo, au Burundi et en République populaire démocratique de Corée, mais aussi aux États-Unis et en Fédération de Russie, entre autres.    

En fin de séance, les pays suivants ont exercé leur droit de réponse : Égypte, Japon, Turquie, République islamique d'Iran, Inde, Indonésie, Chine, Bahreïn, Azerbaïdjan, Philippines, Brésil, Fédération de Russie, République de Corée, République populaire démocratique de Corée, Venezuela, Pakistan.

Demain matin, à compter de 9 heures, le Conseil tiendra sa réunion-débat annuelle sur les droits des peuples autochtones.  Il achèvera ensuite, à la mi-journée, son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention.

Situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil

Débat général

La République bolivarienne du Venezuela, au nom du Mouvement des non-alignés, a demandé au Conseil de renoncer à sa politique de sélectivité et de politisation et a rappelé les principes de souveraineté nationale et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États qu’il convient à chacun de respecter. Le pays a en outre dénoncé la prolifération de pratiques sélectives, telles que la création de mandats politisés par le Conseil, qui sapent la coopération pourtant indispensable pour la promotion et la protection de tous les droits de l'homme.

Le Pakistan, s’exprimant au nom de l’Organisation de coopération islamique (OCI), s’est inquiété de la montée de l’islamophobie à travers le monde. La catastrophe humanitaire qui se déroule actuellement au Myanmar est particulièrement préoccupante, les Rohingyas étant de violations innombrables des droits de l’homme. Le Gouvernement du Myanmar doit autoriser tous les organismes de défense des droits de l’homme à accéder à l’État de Rakhine. L’épuration ethnique de la population musulmane du Myanmar est inacceptable, a conclu l’OCI.

L’Allemagne a dénoncé les arrestations massives de journalistes en Turquie, jugeant la situation au Sud-Est de la Turquie particulièrement inquiétante. L’Allemagne a appelé la Chine à libérer les opposants politiques. L’Allemagne a dit sa préoccupation devant les violences et les assassinats perpétrés dans les Philippines au nom de la lutte contre la drogue. La persécution des personnes homosexuelles en Tchétchénie ne doit pas rester impunie, a aussi demandé l’Allemagne. Enfin, le démantèlement de l’ordre démocratique par l’assemblée constituante au Venezuela est une source de préoccupation pour l’Allemagne.

La Belgique s’est déclarée inquiète de la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo et au Burundi. La Belgique s’est déclarée choquée par la situation des minorités musulmanes au Myanmar. Elle s’est inquiétée de la situation aux Philippines, notamment quant à la volonté d’y réintroduire la peine de mort. La situation des droits de l’homme en Égypte est particulièrement préoccupante, dans un contexte marqué par une forte hausse du terrorisme.

La Suisse a insisté sur le rôle d’une société civile indépendante pour le respect des droits de l’homme. Elle a salué le déroulement positif des élections en juin 2016 au Cambodge ; toutefois, la Suisse s’est inquiétée des restrictions imposées à la société civile dans ce pays. En outre, la Suisse a estimé que la participation de la société civile devait être une priorité en Arabie saoudite.

Le Japon a critiqué le programme d’armement nucléaire et balistique porté par la République populaire démocratique de Corée. Le Japon a exhorté la République populaire démocratique de Corée à coopérer avec les organes de défense des droits de l’homme des Nations Unies.

Les États-Unis ont fait part de leur préoccupation devant la situation des droits de l’homme en Syrie, en République démocratique du Congo, au Burundi, au Soudan, au Myanmar et au Soudan du Sud. Les États-Unis sont préoccupés par le harcèlement de la société civile et des médias dans la Fédération de Russie et par l’augmentation du nombre de prisonniers politiques à l’approche des élections de 2018. Les États-Unis sont aussi préoccupés par les détentions arbitraires, les violences, la torture et les conditions de détention en Iran. Les États-Unis ont condamné les graves violations et abus commis en République populaire démocratique de Corée. Ils ont fait part de leur préoccupation devant les détentions arbitraires, la torture et les aveux forcés de juristes et militants en Chine. Les États-Unis ont plaidé pour l’organisation d’élections au Venezuela et demandé la libération des prisonniers politiques à Cuba. Les États-Unis se sont dits enfin préoccupés par les représailles exercées en Turquie contre les défenseurs des droits de l’homme et contre les opposants dans le cadre de l’état d’urgence.

La Slovénie s’est dite très préoccupée par les violations des droits de l’homme commises dans l’État de Rakhine, au Myanmar. Le Gouvernement de Myanmar doit lever les restrictions qu’il impose à l’accès de l’aide humanitaire. Le Gouvernement du Burundi a été appelé à faire cesser toutes les violations des droits de l’homme. La Slovénie s’est dite enfin préoccupée par les violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo et par la désastreuse situation au Soudan du Sud et au Yémen.

La Bolivie a souligné qu’il ne fallait pas instrumentaliser le Conseil et a demandé aux États de s’abstenir de viser des pays qui ne sont pas une menace pour la paix mondiale. Il faut éviter toute tentative de politisation et de sélectivité des droits de l’homme. De nombreux pays sont régulièrement montrés du doigt, a regretté la Bolivie. Il faut respecter les processus de règlement locaux. C’est notamment au peuple vénézuélien de prendre la responsabilité de son propre avenir.

La Géorgie a jugé préoccupante la situation des droits de l’homme à l’est de l’Ukraine et dans la Crimée occupée. Elle a appelé la Fédération de Russie à respecter ses engagements en vertu des Accords de Minsk et des autres accords de renouvellement du cessez-le-feu. Quant à la situation dans les territoires géorgiens occupés, elle est également critique : une fois de plus, le personnel du Haut-Commissariat n’a pu avoir accès à ces régions, en dépit des appels directs du Conseil dans sa résolution 34/37. La Géorgie a dit attendre la mise à jour du Haut-Commissariat sur la situation dans les deux régions, prévue le 27 septembre. 

La République populaire de Chine a déclaré que le Conseil ne devait pas être un outil pour faire pression sur les États. De nombreuses violations des droits de l’homme sont à déplorer aux États-Unis, où des suprématistes blancs incitent à la haine raciale et où les personnes d’ascendance africaine sont maltraitées. Le racisme est également très courant au Royaume-Uni. Pourtant, ces deux pays ne procèdent jamais à leur autocritique.

Le Royaume-Uni a mis l’accent sur les violations des droits de l’homme flagrantes en République populaire démocratique de Corée et invité ce pays à cesser ses essais nucléaires. Il a également déclaré que les forces de sécurité étaient responsables des déplacements forcés de populations au Myanmar. Le Royaume-Uni a exhorté le Venezuela à organiser des élections libres et à libérer tous les prisonniers politiques.

La République de Corée s’est réjouie de la reprise de Mossoul par l’Iraq. La République de Corée déplore la catastrophe liée au conflit au Yémen et l’épidémie de choléra qui aurait pu être évitée. La République de Corée reste vivement préoccupée par les violations des droits de l’homme dans la République populaire démocratique de Corée : les statistiques révèlent que presque 18 millions de personnes sont vulnérables à la pénurie alimentaire dans ce pays. La République populaire démocratique de Corée doit prendre soin de sa population, a demandé la République de Corée.

Les Pays-Bas ont fait part de leur inquiétude devant les violations des droits de l’homme et du droit humanitaire en Syrie, notamment l’emploi d’armes chimiques et le déplacement forcé de civils par les autorités syriennes. Les Pays-Bas sont aussi préoccupés par les violences contre la minorité rohingya au Myanmar : le Gouvernement du Myanmar doit coopérer avec la mission d’établissement des faits, ont demandé les Pays-Bas.

L’Estonie a fait part des préoccupations de l’Union européenne face aux conséquences de la nouvelle loi adoptée par l’Égypte concernant les organisations non gouvernementales. L’Union européenne est aussi préoccupée par la forte pression qui s’exerce sur la société civile en Fédération de Russie, ainsi que par les allégations d’assassinat et de torture de LGBTI en Tchétchénie. L’Union européenne déplore le décès du prix Nobel Liu Xiaobo en détention en Chine : toute personne détenue doit pouvoir bénéficier d’un procès équitable, a expliqué l’Estonie. Au Pakistan, l’Union européenne déplore l’application de la peine de mort ainsi que le jugement de civils par des tribunaux militaires et les restrictions apportées à la liberté de religion. L’Union européenne a dit enfin son inquiétude face à la violence dans les territoires palestiniens occupés ; et souligné que la lutte contre les stupéfiants aux Philippines devait être conforme aux normes internationales.

L’Équateur a rappelé que le « deux poids et deux mesures » ainsi que la sélectivité qui marquent les travaux du Conseil ont été critiqués à de nombreuses reprises, mais sans que rien ne change. Si l’Équateur estime que de nombreuses situations méritent l’attention du Conseil, il considère aussi que toutes les situations doivent être examinées de manière impartiale. Le Conseil devrait aussi se pencher sur le sort réservé aux migrants dans de nombreux pays du Nord et sur les transferts d’armes qui causent mort et destruction dans les pays en conflit.

Cuba a également dénoncé la sélectivité dans les travaux du Conseil, notamment de la part de pays qui se présentent comme « des parangons des droits de l'homme », sans pour autant être eux-mêmes exemplaires. Cuba a rejeté les déclarations des États-Unis le visant et dit son plein soutien au peuple du Venezuela, « un pays victime d’ingérences étrangères ».

Le Venezuela a condamné la sélectivité dont ce Conseil fait preuve à l’encontre des pays du Sud. « L’empire nord-américain », qui prétend donner des leçons de droits de l'homme au Venezuela, est responsable d’innombrables violations des droits de l'homme. La tâche du Conseil est de se pencher sur toutes les situations relatives aux droits de l'homme sans sélectivité ni politisation. Des forces obscures appuyés par des parties extérieures menacent la paix au Venezuela, a assuré la délégation de ce pays.

L’Islande a dénoncé les frappes illégales de l’Arabie saoudite sur le Yémen, qui peuvent être considérées comme un crime de guerre. L’Islande est très préoccupée par l’explosion du nombre de personnes exécutées en Arabie saoudite, y compris des personnes qui étaient mineures au moment des faits. L’Islande a également dit sa préoccupation devant les essais nucléaires de la République populaire démocratique de Corée et la situation des droits de l’homme dans ce pays.

Israël a fait part de sa vive inquiétude devant l’implication de l’Iran dans la guerre civile en Syrie, et demandé à la communauté internationale de garder à l’œil l’expansion de l’idéologie iranienne au Moyen Orient. Israël a demandé par ailleurs au Hamas de cesser d’inciter de jeunes enfants à commettre des actes de violence contre les autorités.

La France s’est dite très préoccupée par la persistance de crises très graves en Syrie – avec notamment le recours à l’arme chimique –, au Yémen et au Soudan du Sud. Les responsables des atrocités doivent répondre de leurs actes. En Corée du Nord, la liberté humaine est sans cesse bafouée. Enfin, la France est préoccupée par la situation en Birmanie, en République démocratique du Congo et au Burundi. La France accorde la priorité à la sécurité des défenseurs des droits de l’homme.

Le Canada a invité le Gouvernement du Venezuela à rendre ses pouvoirs à l’Assemblée nationale élue. Il s’est déclaré préoccupé par l’application de la peine de mort en Iran et par le sort réservé dans ce pays aux femmes et aux minorités religieuses. La situation au Soudan du Sud, en particulier la situation des femmes et des enfants, inquiète aussi le Canada.

L’Australie a jugé scandaleuses les violences qui se poursuivent en Syrie, y compris le recours aux armes chimiques et le refus de l’accès de l’aide humanitaire. Elle a également déploré que les autorités de la République populaire démocratique de Corée préfèrent l’arme nucléaire au bien de leur population. L’Australie déplore enfin que, selon les informations disponibles, les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo sont impliquées dans l’enlèvement et la détention d’opposants et de membres de la société civile.

La Fédération de Russie a dit que les États-Unis ne pouvaient donner de leçons à d’autres pays, tant que ce pays connaîtrait une flambée de racisme, de radicalisme, qu’il abriterait des dizaines de groupes néonazis, limiterait la liberté de la presse et utiliserait des mercenaires pour déstabiliser d’autres pays. La Fédération de Russie est également préoccupée par la situation des minorités dans les pays de l’Union européenne, en particulier dans les pays baltes. 

Les Maldives ont regretté qu’aucune mesure n’ait été prise pour instaurer une paix durable au Myanmar, où la communauté rohingya, persécutée depuis plus de 40 ans, fait l’objet d’une véritable épuration ethnique.

La Danemark a condamné le fait que le Gouvernement syrien continue à bafouer le droit humanitaire et le droit international. Le Danemark a condamné le recours à la peine de mort en Iran, y compris sur des jeunes délinquants. Le Danemark a lancé un appel à l’Égypte pour qu’elle laisse la société civile s’exprimer. Le Danemark a enfin fait part de sa préoccupation devant la détérioration de la situation des droits de l’homme en Ukraine.

La République tchèque par les violations du droit de réunion pacifique et par les attaques contre les personnes LGBTI en Tchétchénie. La République tchèque a demandé aux Philippines de combattre la drogue dans le plein respect des droits de l’homme. La République tchèque s’est inquiétée de violations des droits de l’homme commises en République populaire démocratique de Corée, en Syrie et au Yémen.

L’Espagne a exprimé ses préoccupations devant les graves violations des droits de l'homme au Kasaï – dans la République démocratique du Congo –, au Soudan du Sud et au Yémen. Elle a appelé les Gouvernements de ces trois pays à mener des enquêtes sur les faits allégués et à renforcer leur coopération avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. La situation dans les territoires palestiniens occupés est aussi préoccupante aux yeux de l’Espagne, qui déplore qu’Israël persiste dans sa politique de colonisation et de destruction d’infrastructures essentielles aux Palestiniens.

Le Bélarus a souligné que la coopération peut permettre de parvenir à de bons résultats : il a regretté que le Conseil n’y ait toujours pas recours, préférant la sélectivité, la politisation et la création de mandats spécifiques par pays, en dépit de la contre-productivité de ces démarches.

La République populaire démocratique de Corée a dénoncé la politique d’enlèvement de ressortissants nord-coréens par le Gouvernement de la République de Corée. Ce dernier a ainsi enlevé, l’an dernier, douze ressortissantes nord-coréennes qui, depuis, n’ont pu revoir leurs familles. Cette situation requiert l’attention du Conseil, de même que le racisme qui prévaut aux États-Unis.

L’Ukraine a déclaré que la Crimée était occupée illégalement depuis trois ans maintenant. Des Ukrainiens enlevés et interrogés par les autorités russes ont subi des actes de violence et des tortures. Le 11 septembre, les autorités d’occupation ont condamné un habitant de Crimée à huit ans de détention dans un camp. Toutes les voies possibles doivent être envisagées pour libérer les citoyens ukrainiens détenus par la Fédération de Russie.

L’Irlande a fait part de sa préoccupation devant la restriction de la liberté d’expression en Turquie et dans la Fédération de Russie. L’Irlande est aussi préoccupée par le projet de rétablissement de la peine capitale aux Maldives et par le recours à la peine de mort en Iran, notamment sur des personnes mineures au moment des faits qui leur étaient reprochés.

Le Luxembourg a estimé que les pressions exercées sur la société civile doivent pouvoir être discutées en dehors du cadre de l’Examen périodique universel sans donner lieu à des accusations infondées de « politisation ». Les attaques ad hominem contre les détenteurs des mandats sont par ailleurs inacceptables.

Les Îles Salomon se sont déclarées préoccupées par la situation en Papouasie occidentale où, ces dernières années, pas moins de 300 personnes issues des peuples autochtones ont été arrêtées par les autorités indonésiennes alors qu’elles tenaient des réunions pacifiques. Le nombre d’exécutions extrajudiciaires touchant cette population a en outre augmenté.

La Norvège s’est dite préoccupée par le sort réservé aux musulmans rohingyas au Myanmar. La Norvège a appelé les autorités du Burundi à appliquer l’Accord d’Arusha. Elle a demandé aux Gouvernements turc et égyptien de lever les restrictions à la liberté d'expression et aux activités de la société civile.

Le Pakistan s’est demandé pourquoi le Conseil des droits de l'homme ne se penche pas sur la situation au Jammu-et-Cachemire occupé par l’Inde : il s’agit là d’une pratique de « deux poids et deux mesures » de la part de ceux qui prétendent défendre les droits de l'homme.

La République islamique d’Iran a dénoncé la politique d’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures d’autres États. Les États-Unis pratiquent également la discrimination et le profilage racial des hispaniques et des noirs. Islamophobie et xénophobie sont en plein essor aux États-Unis. Au Canada, les peuples autochtones sont victimes de violences policières, a assuré l’Iran.

British Humanist Association a souligné que l’avortement restait illégal dans de nombreux pays dans le monde : il s’agit d’une violation des droits des femmes. L’association s’est dite préoccupée par la situation à cet égard à El Salvador, en Irlande du Nord et dans de nombreux États des États-Unis. 

European Centre for Law and Justice a regretté que la proposition de loi contre la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI, examinée en ce moment par le Parlement espagnol, limite exagérément la liberté d’expression en interdisant les discours qui défendent la moralité publique. Le Conseil doit surveiller cette tendance : le simple fait de critiquer des choix ou des comportements ne porte aucunement atteinte aux droits fondamentaux.

International Lesbian and Gay Association a fait part de ses préoccupations devant des mesures prises en Indonésie, au Nigéria, en République de Corée, en Haïti, aux États-Unis, en Finlande, au Canada, en Allemagne et en Uruguay pour restreindre les droits des personnes LGBTI.

Le Mouvement international contre toutes les formes de discrimination a alerté le Conseil sur la situation des défenseurs des droits de l'homme au Bangladesh et sur les restrictions imposées par le Gouvernement de ce pays à l’entrée de réfugiés musulmans rohingyas. L’IMADR déplore également que le Japon ne mette pas en œuvre les recommandations des mécanismes de Nations Unies, dans le contexte de la répression des défenseurs des droits de l'homme opposés à la construction d’une nouvelle base militaire étatsunienne sur l’île d’Okinawa.

Jssor Youth Organization a expliqué qu’une des causes qui poussent les jeunes à rejoindre les groupes extrémistes est le manque d’emplois. Les gouvernements peuvent donc lutter contre la radicalisation en créant des emplois. L’ONG s’est dite également en faveur des droits des femmes, qu’il faut autonomiser par des programmes et des lois spécifiques.

Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture s’est demandé pourquoi Bahreïn a peur de la visite du Rapporteur spécial sur la torture, si ce n’est pour cacher ses pratiques. L’ONG a déploré que Bahreïn n’applique pas les recommandations faites pendant l’Examen périodique universel. L’organisation a demandé l’envoi d’une commission internationale d’enquête sur le terrain. 

VIVAT International, au nom également de Franciscain international, s’est dite préoccupée par la situation des droits de l’homme en Papouasie occidentale, notamment de nombreuses exécutions extrajudiciaires et discriminations à l’encontre de membres des minorités.

La Communauté internationale bahá'íe a dénoncé les violations des droits de l’homme des bahaïs en Iran, notamment l’arrestation arbitraire, l’interdiction d’entrer à l’université et d’occuper des emplois dans l’administration publique, des violations de sépultures et la diffamation quotidienne par les médias étatiques.

World Evangelical Alliance s’est dite déçue par le manque de volonté de l’Inde de défendre le pluralisme religieux. Le mois dernier, un État indien a ainsi promulgué une loi anti-conversion. L’organisation a demandé à l’Inde de prendre une position claire en faveur de la liberté de conscience.

Christian Solidarity Worldwide a dénoncé les atteintes à la liberté de religion à Cuba et au Viet Nam. Les attaques et harcèlements contre les défenseurs de la liberté de religion sont fréquentes à Cuba, a-t-elle aussi déploré.

Minority Rights Group a mis l’accent sur l’absence de stratégie globale de rapatriement et de reconstruction en Iraq et sur les tentatives de recomposition démographique des territoires reconquis. MRG a aussi attiré l’attention sur le sort des Nubiens d’Égypte, notamment l’accès à leurs terres ancestrales. L’ONG a souligné qu’au moins 23 Nubiens avaient été arrêtés le 3 septembre lors de manifestations contre le décret présidentiel de 2014 sur la propriété foncière. Les chrétiens coptes ne sont pas autorisés à pratiquer leur culte en toute liberté en Égypte.

European Humanist Federationa regretté que de nombreux pays ne protègent pas les droits sexuels et procréatifs des individus. La représentante a espéré que toute personne LGBT pourrait mettre fin à une grossesse non désirée sans avoir à être harcelée, voire menacée, par des personnes opposées aux droits des LGBT, comme en Irlande.   

Conectas Direitos Humanos a invité le Brésil à accorder des financements suffisants au groupe spécial de lutte contre le travail forcé qui a été créé compte tenu de l’ampleur de ce problème au Brésil. Depuis 1995, le groupe spécial a libéré 50 000 travailleurs des formes modernes de l’esclavage. Mais il n’est plus en mesure actuellement de répondre aux besoins des travailleurs.

Centre Europe tiers-monde - CETIM a fait part de sa préoccupation devant la nouvelle dynamique de violence des autorités du Chili contre le peuple Mapuche. L’ONG a regretté en outre la lenteur apportée par le Gouvernement à remplir ses engagements envers les Mapuche, notamment la création d’un ministère des affaires indiennes, l’introduction d’un modèle de coexistence multiculturelle et l’abrogation de la loi antiterroriste.

Canners International Permanent Committee a dit que le Pakistan était « l’antithèse d’un pays multiculturel » tant les chrétiens y sont persécutés et harcelés. De nombreuses filles chrétiennes ont fait l’objet d’enlèvement, de viols ou de mariages forcés avec des musulmans, a dit l’organisation.

L’Union internationale humaniste et laïque a souligné qu’en 2014, le Premier Ministre de Malaisie avait déclaré que les défenseurs des droits de l’homme rejetaient toutes les normes religieuses ; mais au contraire, ces défenseurs encouragent des valeurs, a fait valoir l’ONG, se disant fière d’en faire partie.

Women’s Human Rights International Association a fait part du nombre alarmant d’exécutions en Iran. La plupart de ces exécutions sont liées à des condamnations pour trafic de stupéfiants; mais ces condamnations cachent des motivations politiques. Les tribunaux révolutionnaires continuent de prononcer des condamnations à mort sans preuve et souvent, les aveux sont faits sous la torture, a poursuivi l’ONG, appelant l’Iran à respecter ses engagements internationaux.

International Commission of Jurists a souligné que la détention arbitraire, les exécutions extrajudiciaires et les menaces à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme sont devenues récurrentes au Venezuela, où l’état de droit a cessé d’exister. Compte tenu de cette situation, il conviendrait de nommer un rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Venezuela, a affirmé l’ONG.

World Jewish Congress  a souligné que la persécution des chrétiens au Moyen-Orient contrevient à la Déclaration universelle des droits de l’homme, tout comme y contreviennent les attaques contre les minorités, à l’échelle internationale et notamment au Myanmar avec la persécution de la communauté musulmane rohingya.

L’Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme a fait état de l’arrestation à l’aéroport du Caire, du défenseur égyptien des droits de l’homme, M. Ebrahim  Metwally, membre fondateur de l’Association des familles de disparus qui s’apprêtait à se rendre à Genève pour témoigner devant le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.  L’on a appris, deux jours plus tard, qu’il avait été transféré à la prison de haute sécurité d’al Aqrab et inculpé ; ces représailles flagrantes pour sa coopération avec les Nations Unies lui font encourir une peine d’au moins cinq ans de prison.  

Franciscain international a attiré l’attention du Conseil sur la situation humanitaire et alimentaire au Venezuela. Le coût élevé du panier de la ménagère a aggravé le taux de malnutrition. D’autre part, les hôpitaux ne sont plus approvisionnés en médicaments et leur prix sur le marché est exorbitant. Aucun signe d’amélioration ne voit le jour. Aussi, l’ONG a-t-elle exhorté le Gouvernement vénézuélien à permettre au peuple vénézuélien de surmonter ces écueils.

Iraqi Development Organization a affirmé qu’au nom de la lutte contre le terrorisme, le Gouvernement de Bahreïn arrête opposants et défenseurs des droits de l'homme. Ce Gouvernement a récemment modifié son système pénal et amendé la Constitution pour permettre aux tribunaux militaires de juger des civils pour faits de terrorisme ; or cela est utilisé pour réprimer la société civile, a expliqué l’ONG.

L’Association Internationale pour l’égalité des femmes a indiqué qu’un groupe de 53 prisonniers iraniens avaient été transférés sans aucune explication dans une section de haute sécurité de la prison dans laquelle ils sont détenus.  Depuis ce transfert, certains prisonniers sont entrés en grève de la faim et subissent divers sévices; leur bien-être physique et mental est en danger, a déclaré l’ONG, demandant que le Haut-Commissariat rappelle à la République islamique d’Iran ses obligations internationales.

African Regional Agricultural Credit Association s’est inquiétée d’attaques militaires que mènent l’armée du Pakistan contre le Baloutchistan. Par ailleurs, les dirigeants de cette région ne sont rien d’autre que des « vassaux du Gouvernement pakistanais » et ne peuvent donc pas être considérés comme des représentants légitimes des Baloutches, a ajouté l’ONG.  

Asian Legal Resource Centre a attiré l’attention du Conseil sur la protection des Rohingyas contre ce qui équivaut de plus en plus à une épuration ethnique menée au Myanmar à leur encontre. Les Rohingyas ont besoin d’abris et de pouvoir accéder aux soins. Le retour des Rohingyas au Myanmar dans des conditions sûres doit se faire sous l’égide des Nations Unies, a ajouté l’ONG.

L’Association américaine de juristes a dénoncé la disparition forcée de M. Maldonado en Argentine, en soulignant qu’en 2015, sa communauté s’était vue confisquée des terres. L’État argentin ne reconnaît pas avoir été à l’origine de cette disparition. Le Gouvernement argentin considère en fait qu’un autochtone qui défend ses droits est un terroriste.

International Association of Democratic Lawyers a déploré que le Japon ne protège pas les victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima. De nombreux résidents sont forcés de revenir dans des zones contaminées. La politique actuelle qui fait suite au redémarrage de réacteurs ne peut être considérée que comme une violence délibérée contre les victimes de Fukushima, a insisté l’ONG.

East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, a évoqué la situation difficile des défenseurs des droits de l’homme au Kenya à la veille des nouvelles élections présidentielles qui se dérouleront le mois prochain.  L’ONG a mis en garde contre une répétition de l’usage excessif de la force par les forces de sécurité comme cela fut le cas au lendemain des élections du 8 août dernier, dont les résultats ont été annulés par la Cour suprême. 

La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme ( FIDH) s’est alarmée de la situation des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes en Égypte, où ils sont victimes d’arrestations et de détentions illégales, ainsi que de tortures. L’ONG a également mentionné l’arrestation à l’aéroport du Caire de M. Metwalli. Que faut-il de plus pour que le Conseil réagisse, s’est interrogée l’ONG?

Alsalam Foundation a dressé un tableau sombre de la situation des droits de l’homme à Bahreïn, dénonçant en particulier les conditions des détenus, privés de soins médicaux et d’autres droits fondamentaux.

Villages Unis a affirmé que les conditions dans lesquelles sont détenus les défenseurs des droits de l'homme du Jammu-et-Cachemire occupé sont les pires du monde ; ils sont arrêtés et détenus arbitrairement sans qu’aucune charge ne leur soient spécifiées.

Le Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement a indiqué que la situation des droits de l'homme se dégrade dans plusieurs pays d’Asie, notamment aux Philippines, où les exécutions extrajudiciaires sont courantes.  Aux Maldives, ce sont des opposants politiques qui sont assassinés et au Bangladesh, c’est la liberté de la société civile qui est restreinte.

The Palestinian Return Center Ltd. a rappelé qu’Israël continue de refuser le retour des réfugiés palestiniens dans leur pays.  Ceux qui s’étaient réfugiés en Syrie ont dû fuir ce pays à cause des combats qui y ont cours, a ajouté l’ONG, appelant à tout mettre en œuvre pour faire cesser leurs souffrances en Syrie et rappelant la communauté internationale à ses responsabilités. 

Americans for Democracy & Human Rights in Bahrein Inc. a fait part de sa préoccupation s’agissant de la crise des droits de l’homme à Bahreïn. L’ONG a regretté que les exactions dans ce pays n’aient pu faire l’objet de discussions au sein du Conseil. Le Gouvernement britannique a sapé les initiatives visant à engager des enquêtes sur les violences à Bahreïn, a ajouté l’ONG, avant de rappeler que le Royaume-Uni avait pris commande d’une nouvelle base navale à Bahreïn.  Les États-Unis ont pour leur part annoncé avoir passé avec Bahreïn un contrat d’armement de plus de 3 milliards de dollars.

International Human Rights Association of American Minorities a relevé qu’au Cachemire, des milliers de civils innocents sont victimes de la violence d’État. L’ONG s’est en outre dite préoccupée par les attaques à l’encontre des Rohingyas.  Elle a par ailleurs dénoncé les déplacements forcés de population et les nombreux cas de détention arbitraire et de  disparitions forcées au Yémen depuis 3 ans.

Badil Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights a souligné que la communauté internationale se doit aborder la question palestinienne sous l’angle des droits de l’homme. Israël ne respecte pas ses obligations en tant que puissance occupante. La pratique de confiscation des terres et le déni d’accès aux ressources, ainsi que les punitions collectives forment un climat propice au déplacement des populations palestiniennes, à la colonisation et à l’instauration de l’apartheid qui sont reconnus comme des crimes internationaux, a rappelé l’ONG.

Organization for Defending Victims of Violencea exprimé sa profonde préoccupation face au sort des musulmans et des personnes déplacées au Myanmar, avant d’appeler le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Myanmar et ses homologues chargés de la liberté de religion et des droits des minorités à préparer un rapport exhaustif sur les conditions  de vie des Rohingyas.  L’ONG a plaidé pour que cette question soit débattue au Conseil des droits de l’homme et à l’Assemblée générale et a exhorté le Gouvernement du Myanmar à cesser les atrocités.  Le Conseil pourrait aussi convoquer une session extraordinaire sur le Myanmar, a ajouté l’ONG.

International Muslim Women’s Uniona fait état d’une détérioration croissante de la situation des droits de l’homme au Jammu-et-Cachemire. Depuis juillet 2016, un grand nombre de jeunes ont été touchés par des balles en caoutchouc et les forces armées entrent dans les propriétés privées et attaquent délibérément les jeunes manifestants, a affirmé l’ONG. Il s’agit de crimes contre l’humanité et le Conseil doit prendre position à l’égard de l’Inde pour faire cesser ces injustices.

Amnesty Internationala déclaré qu’en Égypte, les autorités ont encore intensifié leur répression contre les défenseurs des droits de l'homme et la société civile depuis 2014, alors qu’en Turquie, depuis l’échec de la tentative de coup d’État de l’an dernier, on assiste à une répression sans précédent contre toute dissidence.

L’Union des juristes arabes a estimé qu’il était temps que les pays qui ont adopté une attitude ferme contre les dirigeants syriens réexaminent leur position, dans le contexte où les pays arabes s’accusent maintenant mutuellement de soutenir le terrorisme.  Ces pays ont instrumentalisé la question syrienne et les mécanismes du Conseil à des fins politiques, a affirmé l’ONG.

Commission to Study the Organization of Peace a dit que le Pakistan est le pire pays où vivre en tant que membre d’une minorité religieuse. Depuis la séparation du Pakistan et de l’Inde, le Pakistan a été islamisé au détriment des autres religions, a ajouté l’ONG. 

L’Université spirituelle internationale des brahma-kumaris, au nom également de Dominicains pour justice et paix - Ordre des frères prêcheurs et Franciscain international, a dit que dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui doit se tenir à Bonn (Allemagne) du 6-17 novembre prochain (COP23), il   faut se pencher sur les effets des changements climatiques sur les droits de l'homme et prendre des mesures pour atténuer ces effets. 

Verein Sudwind Entwicklungspolitik a notamment dénoncé les nombreuses exécutions, dont celles de plusieurs mineurs, menées en République islamique d'Iran, faisant en outre observer que quelque 89 délinquants mineurs se trouvent dans les couloirs de la mort.

Human Rights Watch a affirmé que la répression des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes en Égypte a atteint des sommets. D’anciens détenus ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient été torturés durant de longues heures ; un détenu a affirmé qu’il avait été violé par les gardiens de la prison. Le silence du Conseil est assourdissant sur cette question, a déploré l’ONG.

Society of Iranian Women Advocating Sustainable Development of Environment a attiré l’attention sur les nouveaux outils employés en cette ère de quatrième révolution industrielle, déplorant que pour ce qui est des médias, la façon de présenter les reportages et de jouer avec les mots puisse aussi bien élever une personnalité que l’anéantir tout simplement. Tout cela ne fera que contribuer à la propagation de cultures violentes et inhumaines qui dirigeront le monde vers la barbarie, a déploré l’ONG.

L’Agence pour les droits de l’homme a affirmé que depuis près d’un an, le compteur macabre des crimes commis contre le peuple du Yémen semble s’être arrêté au seuil symbolique des dix mille morts ; mais au 900e jour des bombardements menés par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et appuyée par les États-Unis, plusieurs organisations non gouvernementales ont dénombré un total de pas moins de 12 907 civils tués. L’ONG a par conséquent dénoncé une désinformation délibérée de la part des autorités pro-saoudiennes d’Abdarabbo Mansour el Hadi, qui tend à minimiser les pertes humaines. Elle a demandé à l’ONU d’obliger la coalition imposant un embargo aérien, terrestre et maritime à garantir un accès aux journalistes et aux humanitaires à l’ensemble du territoire yéménite et d’assurer la réouverture de l’aéroport de Sanaa.

La Fédération internationale des écoles unies a dénoncé l’attentat commis contre une église au Pakistan, où la situation des non musulmans ne fait qu’empirer aux mains des Pakistanais sunnites. Les Baloutches sont également une cible privilégiée.  Au Pakistan, les manuels scolaires des établissements publics diabolisent systématiquement les autres religions, a déploré l’ONG. 

Le Conseil international pour le soutien à des procès équitables et aux droits de l ’homme a relevé que le rapport de la Commission d’enquête sur la Syrie ne contenait aucune information sur le rôle de l’Arabie saoudite, de la Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis dans le conflit. Par ailleurs, la vie des Yéménites est cauchemardesque tandis qu’un tissu de mensonges est distillé devant le Conseil et d’autres organes. Il est temps de mettre fin à cette farce, a déclaré l’ONG.

International Association for Democracy in Africa a regretté que la loi sur le blasphème au Pakistan soit utilisée pour couvrir des crimes. Des milliers de personnes ont perdu la vie en son nom, notamment des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme.

Pan African Union for Science and Technology a jugé contraire à l’éthique et au droit international la manière dont le Pakistan traite ses minorités. Des femmes sont mariées de force et les membres des minorités sont terrorisés pour les pousser à quitter le pays et fuir vers l’Inde.

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme – RADDHO a douté que la déclaration de Mme Aung San Suu Kyi ce matin puisse faire cesser les exactions de l’armée du Myanmar. La RADDHO a fait part de son inquiétude devant la situation au Yémen, où le conflit entraîne de nombreuses violations du droit international. La RADDHO a demandé au Conseil de suspendre la qualité de membre du Burundi.

Le Congrès du monde islamique a déclaré que le peuple du Jammu-et-Cachemire en lutte pour son droit à l’autodétermination était victime de répression. En faisant fi du droit à la vie, les forces indiennes s’attaquent à la population civile. Les autorités de l’État ont bloqué les sites Internet pour empêcher la population de divulguer les crimes qui y sont perpétrés.

France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand a dit sa préoccupation concernant la situation des prisonniers politiques sahraouis transférés et dispersés le 16 septembre dernier dans différentes prisons marocaines, par la force et contre leur gré. Le Conseil a été appelé à enquêter sur les allégations de torture dans ce contexte.

Human Rights Now est vivement préoccupé par la détérioration de la situation du peuple Rohingya. Les actions militaires du Myanmar incluent des incendies de villages, des incendies et des viols sous couverts de la lutte contre le terrorisme. Le Gouvernement du Myanmar doit mettre en œuvre les recommandations de sa Commission consultative.

Dans une déclaration conjointe, Pax Romana (International Catholic Movement for Intellectual and Cultural Affairs and International Movement of Catholic Students), au nom également de Congregation of Our Lady of Charity of the Good Shepherd et Franciscain international, a allégué d’attaques récurrentes contre les dirigeants autochtones en Colombie, faisant plusieurs morts et forçant d’autres à l’exil. Pax Romana a demandé au Gouvernement colombien de prendre des mesures de protection des personnes impliquées dans le processus de restitution des terres, vu la persistance des menaces contre les paysans qui revendiquent leurs terres.

Le Conseil mondial de l'environnement et des ressources a dénoncé les violations des droits du peuple sindhi par le Gouvernement du Pakistan. Plus de cent défenseurs des droits du peuple sindhi ont été enlevés. Le Conseil a été prié de faire pression sur le Pakistan pour qu’il cesse de commettre des atrocités contre le peuple sindhi et pour qu’il interrompe la construction du « corridor économique » avec la Chine.

Association for Progressive Communications (APC), au nom également de Access Now et   Front Line, the International Foundation for the Protection of Human Rights Defenders, a exprimé sa préoccupation au sujet des technologies numériques, l’Australie et le Royaume-Uni ayant notamment menacé de promulguer des lois contre le cryptage et d’imposer aux constructeurs d’installer des portes d’entréeafin de faciliter l’accès aux autorités. La décision de la Turquie d’ériger en crime ce moyen de communication mérite d’être analysée, a proposé l’APC.

Le Conseil indien d'Amérique du Sud a dénoncé la violation du consentement libre et informé des peoples autochtones au Brésil, violation qui conduit à des incarcérations de représentants autochtones. La CISA a dénoncé également l’exploitation illégale de terres et ressources appartenant aux peuples autochtones de l’Amazonie.

Indigenous People of Africa Coordinating Committee a dénoncé la répression des ONG indiennes dans le cadre de mesures illégales qui remettent en cause l’enregistrement de milliers d’organisations. Des poursuites ont été engagées contre des associations de défense des droits de l’homme sous prétexte de subventions illicites. L’ONG a appelé l’Inde à mettre un terme au harcèlement des organisations non gouvernementales.

Center for Environmental and Management Studies a mis en cause la politique répressive du Pakistan, particulièrement au Baloutchistan. Il a réclamé notamment le rétablissement dans ses droits d’un défenseur des droits de l’homme qui a dû se réfugier au Royaume-Uni.

CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens est très préoccupée par la répression que subissent les défenseurs des droits de l’homme au Viet Nam. Rien que pour les premiers mois de cette année, seize activistes ont été détenus, arrêtés ou condamnés en raison du code pénal draconien en vigueur. Le Gouvernement doit mettre en œuvre les recommandations issues de l’Examen périodique universel acceptées en 2016. Le Viet Nam doit notamment libérer tous les prisonniers de conscience.

Prahar a déploré la situation des droits de l’enfant en Inde, où des générations de jeunes se trouvent aujourd’hui piégées dans la spirale de la drogue et la mort. Des dizaines d’enfants ont perdu la vie en raison de la malnutrition. Le taux de mortalité infantile est extrêmement élevé. Plus de mille enfants ont tout perdu suite aux inondations à Assam. La communauté internationale doit agir pour protéger les droits des enfants.

Le Conseil de jeunesse pluriculturelle a dénoncé le nettoyage ethnique de la minorité rohingya au Myanmar : plusieurs centaines de milliers de personnes ont été expulsées, des villages entiers ont été brûlés par l’armée birmane et des femmes ont été violées. Les soldats tirent sur les réfugiés, selon des témoignages, et auraient miné la frontière avec le Bangladesh.

Libération a souligné que l’Inde avait maintes fois bafoué les droits de l’homme de ses populations. La violence contre les femmes a pris diverses formes suite aux innovations technologiques dans les États au nord et du nord-est, ce qui a conduit certaines d’entre elles au suicide pour avoir été utilisée dans la cybercriminalité.

European Union of Public Relations a expliqué que le Baloutchistan se trouvant dans une zone à forte pluviométrie, les habitants y vivent dans des conditions inhumaines en raison des discriminations dont elles sont la cible aux mains de l’armée pakistanaise.

La Fondation Maarij pour la paix et le développement a plaidé en faveur d’une intervention pour sauver la communauté rohingya au Myanmar. Les réfugiés racontent que les soldats leur tiraient dessus alors même qu’ils traversaient la frontière pour se mettre à l’abri. D’aucuns pensent qu’il s’agit de crimes contre l’humanité et d’une épuration ethnique en bonne et due forme. Maarij a requis l’intervention du Conseil.

African Development Association a dénoncé le refus du Front Polisario à voir enregistrées les populations des camps de Tindouf. Selon l’ONG, nombre d’occupants des camps sont originaires de pays voisins et n’ont pas de racines au Sahara. Ces camps sont la source de nombre de trafics qui enrichissent les dirigeants du Polisario, selon l’AFD.

L’Asociación de Desarrollo Sociocultural – MBORORO a dénoncé la situation régnant dans la province de l’Assam, en Inde, où des meurtres de civils sont commis sous le couvert de la loi accordant des pouvoirs spéciaux à l’armée. L’Inde utilise l’immigration illégale comme une arme contre l’Assam, dont l’identité est menacée. L’ONG a appelé à l’envoi en Assam du Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Sociala affirmé que plus d’une centaine de personnes avaient trouvé la mort dans le cadre des manifestations de rue au Venezuela. Elle a appelé le Conseil à dénoncer la violence provoquée par l’opposition et critiqué le rapport, biaisé selon l’ONG, du Haut-Commissaire aux droits de l’homme. 

Le Mouvement international de la réconciliation a expliqué que le statut juridique du Sahara occidental ne faisait aucun doute. Pourtant, pour saper le principe du droit à l’autodétermination et modifier la réalité sur le terrain, le Maroc impose une régionalisation illégale du Sahara occidental. 

L’Association pour l’intégration et le développement durable au Burundi a insisté sur la situation des droits de l’homme en Inde. Le fondamentalisme se répand en Inde et prend pour cibles les minorités et les castes inférieures. Les minorités ne peuvent plus exercer leur liberté de croyance. Des intellectuels ont déjà fait les frais de ce durcissement.

Lawyers Rights Watch Canada a regretté que la Chine refuse d’accorder des recours pour les victimes de la répression. L’Arabie saoudite refuse de libérer des défenseurs des droits de l’homme. Aux Philippines, les exécutions extrajudiciaires se poursuivent. Le Conseil doit trouver un moyen de traiter de ces atrocités.

Chant du Guépard dans le désert a mis l’accent sur le droit fondamental à un environnement salubre et sain, droit qui affecte directement le droit à la vie et à la santé.  Une situation économique stable, un accès aux technologies et à l’énergie vertes et à un équipement technique de pointe demeurent vitaux pour la protection et l’utilisation verte de l’environnement, a souligné l’ONG.  Elle a demandé que les rapports présentés au titre de l’Examen périodique universel indiquent clairement l’impact des politiques des États sur l’environnement. 

L’Organisation internationale pour le Développement intégral de la Femme a fait observer que depuis des années, la justice algérienne évite de se pencher sur les victimes des camps de réfugiés de Tindouf; désormais, les familles de ces victimes gardent le silence par crainte de représailles du pays hôte.

La représentante de United Nations Watch, s’identifiant comme épouse du blogueur saoudien Raif Badawi, emprisonné depuis 2012, a expliqué que celui-ci avait été condamné deux ans plus tard à dix ans de prison et  mille coups de fouets pour apostasie, alors qu’il ne faisait qu’exercer sa liberté d’expression et d’opinion.  Elle s’est demandée si le chef de l’État saoudien allait faire preuve de clémence et ordonner la libération de son mari. 

Le Comité international pour le respect et l'application de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples a dénoncé les restrictions imposées à la liberté d’expression dans la partie du Cachemire administrée par le Pakistan ; ce territoire est la proie d’organisations terroristes qui prolifèrent et l’on y a signalé des cas de disparitions forcées, a ajouté l’ONG.  La population y est privée de ses droits fondamentaux, a-t-elle insisté.

Center for Organisational Research and Education a estimé que la situation des droits de l’homme en Inde était préoccupante, particulièrement dans l’État de Manipur où la minorité chrétienne est persécutée ; l’ONG a également fait état de plusieurs assassinats, dont celui d’un journaliste, ou de menaces de mort dans le meilleur des cas. L’Inde doit arrêter les auteurs de telles violations et accepter la visite d’un titulaire de mandat du Conseil des droits de l’homme, a ajouté l’ONG.

Droit de réponse

L’Égypte, dans l’exercice de son droit de réponse après des déclarations de plusieurs pays de l’Union européenne, a dit que 42 organisations internationales et 132 organisations de la société civile travaillent librement en Égypte, sans aucune restriction. La loi sur le financement des organisations non gouvernementales respecte l’article 75 de la Constitution égyptienne. Aucun pays n’accepte le financement d’organisations depuis l’étranger sans l’encadrer par une loi, a souligné l’Égypte, ajoutant que l’on ne peut reprocher au Gouvernement égyptien de respecter la loi.

Le Japon, en réponse à la République populaire démocratique de Corée et à deux organisations non gouvernementales, a dit que les chiffres avancés par ces délégations étaient faux et infondés. Le Japon respecte la liberté d'expression pour tous, a-t-il assuré.

La représentante de la Turquie a rappelé que son pays avait fait l’objet d’un coup d’État, mais que l’espace de la société civile n’avait pas été restreint pour autant, en dépit des mesures particulières qui s’imposent compte tenu de ce contexte. L’état d’urgence, dont les conditions sont conformes à la Constitution, ne contredisent pas non plus le droit international des droits de l'homme. Par ailleurs, près de 35 000 fonctionnaires ont pu retrouver leur emploi après les mesures qui avaient suivi le coup d’État, a assuré la représentante turque.

La République islamique d’Iran a rejeté de manière catégorique les allégations relayées contre elle par des pays qui financent, appuient et exportent les conflits dans le monde. Ces pays, notamment les États-Unis et le Royaume Uni, ont les mains tachées de sang de par leur appui au régime israélien, a dit l’Iran.

L’Inde a déploré que le Pakistan encourage le terrorisme et a salué le combat courageux du peuple du Baloutchistan. Plusieurs organisations internationales ont montré l’ampleur des disparitions forcées au Pakistan où, par ailleurs, plus d’un million de personnes sont déplacées de force, a relevé l’Inde. Au lieu de faire des déclarations, le Pakistan devrait cesser de financer le terrorisme en Inde et ailleurs dans le monde.

L’Indonésie a rejeté les allégations des Îles Salomon sur la situation en Papouasie occidentale, en particulier les allégations d’exécutions extrajudiciaires. Toutes les personnes vivant en Indonésie peuvent librement s’installer en Papouasie et en Papouasie occidentale : la situation de ces populations a été expliquée en détail à l’occasion de l’Examen périodique de l’Indonésie. Le Rapporteur spécial sur le droit à la santé a rencontré, lors de sa visite, des organisations non gouvernementales dans les deux provinces mentionnées. Ces allégations sont proférées pour encourager le séparatisme. Les Îles Salomon ont d’ailleurs jugé inutile de participer à l’EPU, a conclu l’Indonésie.

La République populaire de Chine a catégoriquement nié toutes les informations fournies par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, sur sa situation des droits de l’homme. La population chinoise a atteint un niveau de vie enviable et les minorités religieuses jouissent d’une liberté exemplaire, y compris les bouddhistes. La Chine respecte l’état de droit et veille au renforcement des droits de l’homme au profit de tout un chacun. Pour leur part, les instances judiciaires font leur travail comme il se doit, sans ingérence étrangère. Des médecins ont été envoyés au chevet des personnes mentionnées par certaines délégations. Le couloir économique entre la Chine et le Pakistan a fait l’objet d’un consensus : il a pour but d’améliorer le niveau de vie dans les deux nations.

Bahreïn, réagissant aux déclarations du Royaume Uni et du Danemark, a jugé lamentable qu’ils jettent l’opprobre sur lui devant le Conseil, alors même que ces pays ne se sont pas manifestés à l’occasion de l’Examen périodique universel. Chacun doit utiliser son droit sans recourir à la violence, a poursuivi la délégation, qui a poursuivi que nul n’est au-dessus de la loi. Si quelqu’un a commis un délit, il doit comparaître devant la justice. Il n’est pas constructif de critiquer un pays sans preuves.

L’Azerbaïdjan a déploré que ses efforts en faveur de la société civile soient mal interprétés. Il a dénoncé les ingérences dans ses affaires intérieures de la part d’un certain nombre de pays occidentaux, qui eux-mêmes sont affectés par des discriminations en fonction de l’origine ethnique.

Les Philippines se sont inscrites en faux face aux déclarations d’un certain nombre de pays à leur sujet. Le représentant a affirmé que son pays appliquait les règles du droit et que les membres des forces de l’ordre abusant de leurs prérogatives faisaient l’objet d’enquêtes pouvant entraîner leur limogeage. Le pays a pour souci de protéger les droits de l’homme tout en garantissant la paix civile. Le représentant a exprimé l’espoir que les pays conscients du problème posé par la toxicomanie aux Philippines l’aideraient à combattre ce fléau.

Le Brésil a indiqué que le Code pénal punissait l’esclavage et que la loi avait été amendée afin de permettre l’expropriation des terres où des travailleurs subissent des conditions de servitude. Il s’est dit à la disposition de l’Indian Council of South America pour lui donner toute précision nécessaire quant à la situation que cette ONG a cru bon de dénoncer.

La Fédération de Russie a regretté que les États-Unis et l’Union européenne se posent en modèle en matière de droits de l’homme, alors même qu’ils affichent une attitude de déni face à leurs propres problèmes internes. La Fédération de Russie a appelé, par ailleurs, l’Ukraine à s’atteler aux problèmes qu’elle connaît, plutôt que de véhiculer des allégations sur des violations en Fédération de Russie.

La République de Corée a demandé à la République populaire démocratique de Corée de cesser ses accusations infondées.

La République populaire démocratique de Corée a rejeté les allégations politiquement motivées du Japon, de la Corée du Sud et des États-Unis. Son représentant a expliqué que son pays s’était vu contraint de prendre des mesures de défense face au complot ourdi par ces pays sous couvert de droits de l’homme. La République populaire démocratique de Corée dénonce les crimes contre l’humanité commis par le Japon, ainsi que les violations des droits de l’homme commis par les États-Unis dans des pays comme l’Afghanistan.

Le Venezuela a dénoncé le fait que l’empire des États-Unis, le plus interventionniste qui soit, s’attaquait à la nation de Simon Bolivar et de Hugo Chávez. Les États-Unis mènent une campagne de désinformation qui vise, en fait, à préparer une intervention contre le Venezuela. En près de vingt ans de révolution bolivarienne, le Venezuela a organisé pas moins de vingt scrutins nationaux, a-t-il précisé. L’opposition pourra participer aux prochaines élections, a assuré le représentant du Venezuela, qui a affirmé que le Gouvernement des États-Unis n’avait aucune autorité morale alors qu’il a une longue histoire de renversements de gouvernements légitimes et qu’il maintient un camp de détention illégal.

Le Pakistan a souligné que les incidents au Cachemire ne sont pas isolés et ne sont qu’un exemple du mépris pour la vie humaine de la part des autorités indiennes. Les forces de sécurité indiennes prennent pour cible les femmes pour humilier toutes les communautés. Plus de trente mille crimes contre les femmes ont été enregistrées en Inde. L’Inde est en tête du nombre des attentats terroristes sur son territoire. Un responsable indien a dit que les mosquées n’étaient pas des lieux sacrés et qu’elles pouvaient être détruites, a déploré le Pakistan.

Le Japon a rejeté la déclaration de la République populaire démocratique de Corée. Il est à déplorer que la République populaire démocratique de Corée n’ait pas répondu aux préoccupations de la communauté internationale quant aux conditions humanitaires de sa propre population.

La République de Corée a souligné que plus de 30 000 personnes s’étaient échappées de République populaire démocratique de Corée vers la République de Corée, ce qui montre la réalité de la situation des droits de l’homme dans ce pays.

La République populaire démocratique de Corée a rejeté les allégations du Japon et de la République de Corée. Le Japon, qui n’a jamais reconnu ses crimes contre l’humanité, est « le plus riche des riches en matière d’argent mais le plus pauvre des pauvres en termes d’humanité », a dit le représentant de la République populaire démocratique de Corée. Le Japon et la Corée du Sud doivent faire le ménage chez eux et assurer le retour immédiat des douze ressortissants de la République populaire démocratique de Corée qu’ils ont enlevés.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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