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Le Conseil des droits de l'homme entend une soixantaine d'ONG dans le cadre de son débat sur la promotion et la protection des droits de l'homme

Arrière

14 Septembre 2012

APRES-MIDI

14 septembre 2012

Le Conseil des droits de l'homme a conclu, cet après-midi, son débat général consacré à la promotion et à la protection de tous les droits de l'homme en entendant les déclarations d'une soixantaine d'organisations non gouvernementales.

Les interventions ont porté sur une large gamme de thèmes, en particulier la défense de la liberté d'expression, les défenseurs des droits de l'homme, les droits des minorités, la lutte contre la violence à l'égard des femmes, l'abolition de la peine de mort, la protection des droits fondamentaux des paysans et la lutte contre la malnutrition ou encore la protection des enfants confrontés à la justice. Certaines ont également dénoncé l'imposition de sanctions économiques unilatérales, ou encore le déni du droit au développement de certains peuples.

Les ONG ont aussi dénoncé des violations des droits de l'homme dans certains pays, en particulier des violations des droits de minorités, les actes de haine religieuse et ethnique. De nombreuses organisations ont attiré l'attention sur certains États qui sont candidats pour devenir membres du Conseil, estimant que la situation dans ces pays devrait inciter le Conseil à ne pas les admettre en tant que membres.

La Commission nationale des droits de l'homme de la Malaisie (Suhakam) a fait une déclaration, de même que plusieurs organisations non gouvernementales*.

En fin de séance, le Viet Nam et la Chine ont exercé le droit de réponse en réaction aux déclarations d'organisations non gouvernementales.

Lundi 17 septembre, à partir de 9 heures, le Conseil entamera l'examen des situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention. Il tiendra notamment un dialogue avec la commission d'enquête sur la situation en Syrie et sera saisi de rapports du Secrétaire général et du Haut-Commissariat sur la situation des droits de l'homme en Syrie et au Mali. Le Conseil ouvrira ensuite un débat général au titre de ce point.

Fin du débat général sur la promotion et la protection des droits de l'homme; rapports thématiques du Secrétariat; Groupe de travail sur le droit au développement

Institutions nationales des droits de l'homme et organisations non gouvernementales

Suhakam, la Commission des droits de l'homme de Malaisie, a déclaré que la liberté d'expression sur Internet et ailleurs est un droit de l'homme à part entière. Suhakam se félicite de l'abrogation par les autorités de son pays de la loi de 1948 sur la sédition. La Commission a émis l'espoir que la récente «Loi d'harmonie nationale», qui la remplace, saura équilibrer les exigences d'une société pluraliste et la nécessité de garantir une jouissance plus large de la liberté d'expression.

Soka Gakkai International s'est félicitée de ce que trente-quatre États Membres aient répondu au questionnaire du Haut-Commissaire sur la question de l'éducation aux droits de l'homme. Le Programme mondial d'éducation dans le domaine des droits de l'homme est un élément essentiel de l'application de la Déclaration des Nations Unies sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme.

Le Centre Europe Tiers-Monde s'est étonné que, dans son rapport sur les entreprises et les droits de l'homme, le Secrétaire général fasse l'éloge de la réglementation volontaire des sociétés transnationales. En revanche, aucune mention n'est faite des instruments internationaux. Le Centre s'est demandé s'il fallait interpréter cette omission comme étant une démission des Nations Unies et exhorté le Secrétaire général à fermement s'engager en faveur de la Charte et des normes des Nations Unies relatives aux droits de l'homme.

La Rencontre africaine pour les droits de l'homme a relevé que le développement ne saurait acquérir un caractère inclusif et durable sans la pleine participation des personnes traditionnellement exclues de ce processus. Elle a estimé que la réalisation du droit au développement repose sur un équilibre entre les approches nationales, régionales et internationales, un examen de la crise mondiale et l'élaboration d'un instrument juridiquement contraignant sur le droit au développement.

L'Assemblée permanente des droits de l'homme a regretté le refus de la communauté internationale à reconnaître les sourds-muets comme une communauté vulnérable à part entière. Elle a exprimé sa préoccupation quant aux discriminations dont sont victimes les sourds-muets d'Argentine et appelé à une reconnaissance de leurs besoins spécifiques, notamment s'agissant de programmes d'enseignement de la langue des sourds-muets.

La Fédération des femmes arabes a déclaré que de nombreux cas de violence sexuelle sont à déplorer dans les camps de réfugiés de Turquie où se trouvent plus de 29 000 Syriens. Elle a exhorté le Conseil à adopter une résolution qui permettrait d'examiner la situation des femmes et des filles dans les camps de réfugiés.

Au nom de plusieurs organisations non gouvernementales, Pour le droit à se nourrir (FIAN) a déclaré qu'en termes absolus, jamais les paysans n'avaient été aussi nombreux dans le monde, mais plus de 90% d'entre eux restent victimes de graves violations des droits de l'homme, y compris de la faim. En conséquence, FIAN a plaidé pour la mise en œuvre des normes internationales en vigueur, ainsi que pour l'élaboration de nouvelles normes de protection des paysans, y compris le droit au transfert technologique et à la protection des femmes et des enfants.

World Federation of Democratic Youth a alerté le Conseil sur la persistance de violations de droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara occidental, territoire toujours inscrit sur la liste de la décolonisation de l'ONU. Dans ce contexte, l'organisation non gouvernementale a réitéré son appel au Conseil afin qu'il demeure saisi de cette question.

Franciscain International a fait part de sa préoccupation s'agissant d'un projet de loi sur les organisations de la société civile en Indonésie, dont le but inavoué est de mieux les contrôler la société civile, en dépit des engagements et des obligations de ce pays au titre du droit international. Prenant note de la volonté du Gouvernement indonésien d'amorcer un processus de consultation dans le cadre d'une autre loi sur les associations, la représentante a estimé que cette loi est plus approprié pour la régulation des organisations de la société civile.

Le Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers s'est félicité du rapport du Secrétaire général sur la peine de mort dans lequel il dénonce l'application de la peine de mort à des mineurs dans certains pays. La délégation par ailleurs attiré l'attention sur le sort déplorable des enfants privés de leurs parents détenus, un problème qui concerne de nombreux pays. Elle a aussi instamment prié les États qui appliquent encore la peine de mort de prendre en considération l'impact sur les enfants des condamnés.

L'Alliance internationale d'aide à l'enfance a réitéré son appel pour une action décisive et urgente contre la malnutrition, un facteur sous-jacent à la mort de plus de deux millions d'enfants et de plus de cent mille mères par an. Les femmes et les filles mal-nourries courent davantage de risques de complications pendant la grossesse et de naissances prématurées. Save the Children estime que la lute contre la malnutrition n'est pas seulement un impératif moral mais également une obligation relevant des droits de l'homme.

Civicus a vivement salué l'engagement pris par de nombreux États en faveur de la protection de la société civile en à l'occasion du débat sur les représailles. Les manifestations populaires massives ont été accompagnées d'un recul de la démocratie dans tous les États, d'où la nécessité d'investir dans des stratégies de protection des défenseurs des droits de l'homme et des membres de la société civile, a suggéré Civicus.

La Fédération des femmes cubaines a déclaré que le principal obstacle au développement économique et social de Cuba est le blocus économique, qui l'empêche d'avoir accès à des ressources financières, notamment celles provenant des exportations. Toutefois, une véritable politique sociale existe afin de construire une société juste.

Internationale libérale s'est indignée que la de l'application de la peine capitale à travers le monde et exhorté tous les États à l'abolition définitive de cette peine contraire à la Charte des Nations Unies et à la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Organization for Defending Victims of Violence a déclaré que le droit au développement doit être consacré par un instrument international juridiquement contraignant. Par ailleurs, elle a recommandé aux Nations Unies de créer un Conseil chargé du contrôle de l'économie mondiale. Les exemples les plus évidents de violations du droit au développement sont les sanctions économiques imposées à certains pays dans le but de les forcer à changer de comportements, a encore opiné cette organisation.

Center for Inquiry s'est demandé comment la religion de la paix, l'Islam, a pu se transformer en une religion de violence, faisant référence à la situation au Mali et dans d'autres régions du monde où la violence au nom de l'Islam a cours. Dans ce contexte, le Center for Inquiry a demandé à l'Organisation pour la coopération islamique si elle allait arrêter de dénoncer l'islamophobie en occident pour enfin se pencher sur l'extrémisme religieux qui s'accroît au sein de ses États membres.

World Environnent Ressources Council a déclaré qu'étant donné les manifestations d'islamophobie dans le monde, les musulmans se devaient de procéder à un examen de conscience. Citant le cas de violences sur les minorités au Pakistan, le représentant a également renvoyé à une mauvaise interprétation du livre saint pour justifier la haine des minorités de par le monde.

European Union of Public Relations a accusé le Pakistan de violence à l'encontre des peuples du Baloutchistan, alors que ceux-ci ne cherchent qu'à exercer leur droit à l'autodétermination.

Le Canners International Permanent Committee s'est dit consterné par le degré de misère humaine qui sévit au Pakistan, dont un tiers de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et la moitié est analphabète. La croissance économique du Pakistan ne profite en effet pas aux plus pauvres, tandis que les dépenses dans le domaine de l'éducation y sont insuffisantes, soit 2,4 % du produit national brut, ce qui est inférieur à la part qu'y consacrent les pays voisins.

Le Nonviolent Radical Party a souligné l'importance du droit à la vérité. Ce droit revêt une dimension cruciale s'agissant des événements liés à la guerre en Iraq, lancée en 2003. L'organisation a ajouté que la divulgation de la vérité doit permettre d'établir les responsabilités de plusieurs politiciens occidentaux à cet égard.

International Educational Development a souligné que les graves violations du droit humanitaire commises à Sri Lanka dans la lutte contre les Tigres tamouls devaient faire l'objet d'enquête. Le gouvernement ne reconnaît même pas les crimes commis contre des milliers de civils tamouls après la fin du conflit. Le rétablissement de la confiance restera une illusion tant que prévaudra le «triomphalisme cingalais», selon les termes du Groupe d'experts nommé par le Secrétaire général.

L'African Technology Development Link a rappelé que les droits de l'homme sont inhérents à tout être humain. La démocratie nécessite la création d'institutions représentatives et le respect des droits de l'homme, a-t-elle ajouté. Portant son attention sur la situation du Pakistan depuis son indépendance, elle a rappelé que ce pays n'a connu que 27 ans de gouvernement civil.

L'Institut international de la paix a fait part de sa préoccupation quant à la situation des journalistes au Pakistan, qui sont trop souvent victimes d'intimidations et de représailles, en particulier par des agences étatiques et des groupes terroristes. Il a mentionné plusieurs cas de journalistes tués, enlevés, menacés ou contraints à l'exil, mais s'est félicité qu'une équipe d'enquêteurs des Nations Unies se soient rendue au Pakistan pour faire la lumière sur la question des disparitions.

La Commission to Study the Organization of Peace a déclaré qu'après dix années de conflit en Afghanistan, la situation continue à se détériorer. La mortalité précoce et l'analphabétisme sont des fléaux qui s'ajoutent à la situation déplorable en matière de sécurité, notamment en raison de la présence des talibans et de la culture du pavot.

Cultural Survival a déclaré que trente et un ans après les essais nucléaires pratiqués dans le Pacifique par les États-Unis, des malformations congénitales et cancers continuent de se produire. Les États-Unis ont violé le mandat qui lui a été confié par les Nations Unies s'agissant de l'administration de ces îles du Pacifique.

Cairo Institute a déclaré que l'attaque de l'ambassade américaine à Benghazi démontre le climat et la culture d'impunité qui se développe et se perpétue en Libye. Face aux violations commises à l'encontre des droits des minorités et à la destruction de biens et monuments culturels, parfois avec le soutien des forces de sécurité, le Conseil devrait prendre des mesures afin que les nouvelles autorités libyennes protègent tous les droits de l'homme et mettent fin à l'impunité. Le Conseil doit par ailleurs mettre en place des mécanismes de suivi de ses recommandations.

United Nations Watch a attiré l'attention sur le bilan en matière de droits de l'homme de trois candidats pour devenir membres du Conseil des droits de l'homme: le Pakistan, le Venezuela et les Émirats arabes unis. Comment un pays peut-il être autorisé à siéger au Conseil des droits de l'homme alors qu'il viole le droit de ses propres minorités, emprisonne des juges ou est discriminatoire à l'égard des femmes.

Amnesty International a relevé que seule une minorité de pays continue à exécuter la peine de mort, mais c'est encore trop. Il a exhorté les membres et observateurs du Conseil des droits humains, entre autres, faire appel à tous les pays qui maintiennent la peine de mort à imposer immédiatement un moratoire sur les exécutions, tant à l'occasion des débats au sein du Conseil que dans leurs relations avec les pays concernés. Le Conseil devrait inviter tous les pays à adopter un moratoire sur la peine de mort en vue de son abolition définitive.

Nord-Sud XXI a exhorté à l'instauration d'un ordre démocratique international équitable pour réduire le risque d'exploitation abusive des ressources naturelles par les sociétés commerciales, notamment. L'organisation a en outre appuyé les mandats de l'Expert indépendant sur la solidarité internationale et du Rapporteur spécial sur l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Elle a ensuite prié ces deux experts à identifier des obligations juridiques dans leur domaine respectif.

L'Union internationale humaniste et laïque a cité un article de la revue anglaise The Lancet daté du 12 juillet 2012, à l'appui de son argumentation en faveur de l'accès aux contraceptifs, étant donné leurs effets très positifs en termes de santé maternelle. Les auteurs du projet de résolution sur la mortalité et la morbidité maternelles évitables devraient y mentionner le rôle des États en matière d'accès à la contraception.

Le Comité international pour le respect de l'application de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples a salué les avancées et les efforts déployés par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits économiques, sociaux et culturels. Des réformes en matière de justice transitionnelle et de démocratisation doivent également être relevées. L'ONG a enfin évoqué le sort des personnes en détention dans les camps gérés par le Front Polisario.

L'Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs a elle aussi fait part de sa préoccupation pour les Sahraouis détenus par le Front Polisario. Elle a dénoncé les manipulations du droit à l'autodétermination dans le but de promouvoir des intérêts politiques.

L'International Human Rights Association of American Minorities a regretté que les peuples vivant sous occupation étrangère ne puissent pas jouir de leurs droits fondamentaux, comme c'est le cas des populations du Jammu-et-Cachemire occupé par l'Inde.

Human Rights Watch a déploré l'application de la peine de mort dans certains pays comme l'Iran ou la Chine, pour des peines liées à la drogue, contre des personnes qui souvent ne bénéficient pas d'un procès équitable. Dans ce contexte, la délégation a demandé que les Fonds de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ne soient pas versés à des États qui ne respectent pas les principes des droits de l'homme.

Verein Südwind Entwicklungspolitik a chiffré à vingt-neuf le nombre d'exécutions politiques survenues l'année dernière en Iran. L'organisation a ajouté que les relations sexuelles entre adultes du même sexe sont également sanctionnées par la peine de mort.

Helsinki Foundation for Human Rights a déclaré que les menaces et représailles contre les personnes coopérant avec les Nations Unies pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme ne servent à rien, du fait que les informations relatives à ces violations finissent toujours par être divulguées, d'une manière ou d'une autre.

La Fondation Maarij pour la paix et le développement a salué les mesures prises par le Gouvernement du Soudan pour se conformer aux dispositions de l'Accord de paix global qui a mis en terme, en 2005, au conflit qui sévissait dans ce pays. La Fondation a par contre déploré le fait que l'Armée de libération du Soudan du Sud, puis le Soudan du Sud, n'aient pas respecté leurs obligations au même titre, notamment les dispositions afférentes au retrait des forces armées ou au tracé des lignes de démarcation, ce qui a conduit à une instabilité qui a notamment occasionné une famine.

Liberation a déclaré que le Nord-Est de l'Inde est actuellement le théâtre de violations graves des droits de l'homme des populations autochtones comme les tortures policières, les assassinats extrajudiciaires et les atrocités commises sur des femmes, sans compter l'accaparement de terres et la réalisation de projets d'infrastructures agressifs. Le Gouvernement indien s'est abstenu de punir les auteurs de ces violations, tout comme il a fait la sourde oreille aux recommandations visant l'abrogation des pouvoirs spéciaux accordés à la police.

Le Congrès du monde islamique a dénoncé les violations de la liberté d'expression et de réunion au Jammu-et-Cachemire, une région où les groupes de la société civile et les chefs de file politiques ne sont pas autorisés à organiser des manifestations pacifiques. Le représentant a demandé au Conseil de nommer un Rapporteur spécial sur la situation au Jammu-et-Cachemire occupé par l'Inde.

Agir ensemble pour les droits de l'homme a exprimé son inquiétude face à la répression des autorités vietnamiennes à l'encontre de la société civile. Il a évoqué la situation du patriarche Thich Quang Do, détenu depuis près de 30 ans sans aucun chef d'accusation et l'interdiction imposée aux bouddhistes de célébrer des cérémonies publiques. En outre, sous une apparence de légalité incompatible avec le droit international, le Viet Nam réprime les blogueurs et les journalistes.

Charitable Institute for Protecting Social Victims a jugé intolérable la violence à l'égard des femmes et des filles, qui sont notamment la cible d'attaques visant à terroriser la population civile. Elles sont aussi victimes de discrimination dans l'accès à l'éducation, de la traite ou encore de la violence domestique. L'Institut a exhorté tous les États à prendre les mesures nécessaires pour garantir les droits des femmes, notamment en renforçant leur représentativité dans les administrations publiques.

L'Association internationale des villes messagères de la paix a déclaré que les peuples avaient le droit à la paix et qu'un ordre international démocratique et équitable exige le respect de ce droit. L'Association a appelé à l'élaboration d'un concept de droit à la paix en vue de la rédaction d'une déclaration des Nations Unies sur le droit à la paix.

Le Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement a déclaré que la réconciliation nationale ne peut prendre le pas sur la justice dans le cadre des transitions que vivent beaucoup d'États d'Asie. Pour cette organisation non gouvernementale, les victimes doivent être placées au centre des mesures de réparations et de justice, en particulier pour combattre l'impunité et accroître la confiance dans les institutions.

L'International Buddhist relief Organization a souligné que l'Inde avait systématiquement failli à sa responsabilité internationale de protéger les droits des minorités, notamment des dalits, qui constituent 16% de sa population. Les cas de meurtres, de ségrégations, de viols et autres abus à l'égard de cette minorité sont monnaie courante, a poursuivi cette l'organisation, qui a requis une intervention du Conseil des droits de l'homme par le truchement de ses mécanismes pertinents.

La World Barua Organisation a dénoncé les agissements d'une société commerciale californienne fabriquant des chaussures à l'effigie du Bouddha. Les exemples de tels sacrilèges se généralisent, ce qui souligne la nécessité d'éduquer les communautés en vue d'une meilleure compréhension mutuelle.

Tchad Agir pour l'environnement a constaté que, pendant les périodes d'abondance de fruits et de légumes en Afrique, les paysans n'ont ni débouchés d'exportation ou de vente locale, ni possibilités de conservation des produits. D'autre part, le manque d'eau potable entrave le développement économique durable de la femme rurale. Pour y remédier, il est indispensable de creuser des forages et d'alphabétiser les femmes. L'expérience de Tchad Agir pour l'environnement montre qu'il est tout à fait possible d'effectuer des forages à moindre coût dans les régions isolées.

France-Libertés – Fondation Danielle Mitterrand a dénoncé l'exploitation des ressources naturelles autochtones en Amérique du Sud par des sociétés transnationales, ce qui entraîne un cortège de dommages pour l'environnement et la cohésion sociale. La représentante a pointé en particulier les dégâts écologiques occasionnés par l'industrie extractive minière dans la communauté autochtone de Caimanes, au Chili, zone ancestrale appartenant aux Mapuche.

Le World Circle of the Consensus: Self-Sustaining People, Organizations and Communities a exhorté à mettre un terme à la «concurrence entre tous», qui empêche d'atteindre la «justice pour chacun».

Association of World Citizens a indiqué que l'équité, la paix et un développement durable sont au cœur de sa vision d'un monde meilleur, où la vie serait respectée, sous quelque forme qui soit.

United Schools International a rappelé les grandes étapes historiques de l'indépendance du Bangladesh, dont le peuple à payé un lourd tribut en vue de la réalisation de son droit à l'autodétermination.

La Fédération internationale des écoles unies a déploré la violence à l'égard des minorités et des migrants en Grèce, exacerbée par des discours politiques haineux. Aujourd'hui, ce sont les minorités turques qui sont devenues la cible des groupes d'extrême droite en Grèce, a poursuivi la représentante qui a énuméré une série d'événement survenus dans cette communauté.

La Penal Reform International a invité tous les États qui pratiquent la peine de mort à l'endroit des enfants ou des personnes handicapées à la mise sur pied des systèmes juridiques équitables et protecteurs de ces catégories.

L'Agence internationale pour le développement a rappelé le sort de milliers de Sahraouis détenus dans les camps du Polisario. Elle a soulevé le cas de M. Najem Allal, un chanteur enlevé il y trois jours par cette organisation, avant d'appeler le Conseil à favoriser sa libération. Par ailleurs, le représentant a qualifié la Fondation Kennedy d'«organisation affiliée au Polisario» et mue par des motivations politiques. Le récent rapport de la Fondation Kennedy ne sert rien d'autre que la propagande du Polisario, a conclu l'Agence internationale pour le développement.

La Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté a déploré la marginalisation des 8,4 millions d'autochtones du Népal. Ainsi, le rôle des femmes autochtones dans la famille et la société traditionnelles népalaises n'est pas reconnu par l'État. Vu l'échec des stratégies officielles en matière politique et économique, il faut maintenant donner la parole aux femmes autochtones, a plaidé la représentante.

La Société pour les peuples menacés a déploré la répression systématique qui s'exerce contre les Ouïghours en République populaire de Chine. Les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées et les détentions arbitraires sont en effet devenues monnaie courante depuis les manifestations pacifiques du 5 juillet 2005 à Urumqi, dont la répression brutale a engendré des tensions ethniques à grande échelle, a-t-elle fait remarquer. Plutôt que de susciter la confiance dans son système juridique, la Chine a adopté des amendements au Code pénal qui valident de facto les disparitions forcées, a regretté le représentant.

L'organisation Africa Culture internationale a déploré la situation difficile des enfants de la rue en Afrique, dont elle a dressé une typologie, un problème imputable notamment à l'exode rural. L'Afrique est également confrontée au problème grave de la mortalité maternelle.

L'Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud a abordé la question des disparitions forcées au Pakistan, qui a de sérieuses répercussions sur la jouissance des droits de l'homme. L'orateur a indiqué qu'un juge de la Cour suprême pakistanaise avait refusé de rencontrer les membres du Groupe de travail sur les disparitions forcées en mission dans le pays. Il a également fait état de cas de disparation de militants politiques.

L'African Technical Association a affirmé que le développement durable exige que les peuples soient maîtres de leur destin dans de véritables systèmes démocratiques. Elle a évoqué la situation du Baloutchistan, qui, malgré une loi lui octroyant l'autonomie, demeure sous la domination du pouvoir central pakistanais.

International Association for Democracy in Africa a déclaré que des millions de personnes restent victimes de formes contemporaines d'esclavage et de travail forcé. Ainsi, la servitude est endémique au Pakistan, où la situation est devenue critique. Aucun chiffre n'est cependant disponible, a-t-elle regretté.

Le Centre pour l'étude de l'environnement et de la gestion a déclaré que le Pakistan refuse de traiter le problème du travail forcé au Pakistan, des enfants en particulier.

Droit de réponse

Le Viet Nam a qualifié de «calomnieuses» les allégations prononcées par des organisations non-gouvernementales et affirmé que le Viet Nam est un État de droit qui applique et respecte les droits de sa population. Le représentant a demandé au Conseil de ne pas laisser les organisations non gouvernementales abuser du temps du Conseil, qui doit se consacrer à un travail de fond.

La Chine a estimé que si le Conseil doit écouter les organisations de la société civile, celles-ci sont tenues au respect des procédures en vigueur et doivent s'abstenir de déclarations de mauvaise foi. Les événements décrits par une organisation non gouvernementale n'ont rien de pacifique; aucun gouvernement ne saurait tolérer que des terroristes séparatistes agissent impunément sur son territoire. La Chine ne tolérera pas les agissements d'une poignée de terroristes ouighours et a précisé que la région connaît un fort taux de croissance et que les droits de cette minorité, y compris culturels et linguistiques, sont respectés.

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Organisations non gouvernementales*: Soka Gakkai International, Centre Europe Tiers-Monde, Rencontre africaine pour les droits de l'homme, Assemblée permanente des droits de l'homme, Fédération des femmes arabes, Pour le droit à se nourrir (FIAN), World Federation of Democratic Youth, Franciscain International, Comité consultatif mondial de la Société des amis - Quakers, Alliance internationale d'aide à l'enfance, CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation, Fédération des femmes cubaines, Internationale libérale, Organization for Defending Victims of Violence, Center for Inquiry, World Environnent Ressources Council, European Union of Public Relations, Canners International Permanent Committee, Nonviolent Radical Party, International Educational Development, African Technology Development Link, Institut international de la paix, Commission to Study the Organization of Peace, Commission to Study the Organization of Peace, Cultural Survival, Cairo Institute for Human Rights Studies, United Nations Watch, Amnesty International, Nord-Sud XXI, Union internationale humaniste et laïque, Comité international pour le respect de l’application de la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples, Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs, International Human Rights Association of American Minorities, Human Rights Watch, Verein Südwind Entwicklungspolitik, Helsinki Foundation for Human Rights, Maarij Foundation for Peace and Development, Libération, Congrès du monde islamique, Agir ensemble pour les droits de l'homme, Charitable Institute for Protecting Social Victims, Association internationale des villes messagères de la paix, Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement, International Buddhist relief Organization, World Barua Organisation, Tchad Agir pour l'environnement, France-Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, World Circle of the Consensus: Self-Sustaining People, Organizations and Communities, Association of World Citizens, Fédération internationale des écoles unies, Penal Reform International, Agence internationale pour le développement, Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, Société pour les peuples menacés, Africa Culture internationale, Agence des cités unies pour la coopération Nord-Sud, African Technical Association, International Association for Democracy in Africa, et Center for Environmental and Management Studies.

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