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Détention de membres de la minorité religieuse baha'ie

Arrière

09 Juin 2023

Vue panoramique des bâtiments de la vieille ville de Sanaa, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, au Yémen, le 24 février 2023. © EPA-EFE/YAHYA ARHAB

La détention par les autorités de facto de Sanaa (qui se font appeler Houthis ou Ansar Allah) de membres de la minorité religieuse baha’ie et le discours prononcé ensuite par Shamseddin Sharafeddin, le mufti de Sanaa, incitant à la haine contre la minorité baha'ie et d’autres groupes religieux, sont très préoccupants.

Le HCDH demande la libération immédiate des 16 personnes toujours détenues au secret et condamne l’utilisation de tout langage incitant à la discrimination et à la violence, en particulier contre les minorités, et qui conduit souvent à l’exil forcé et au déplacement.

Le 25 mai dernier, les forces de sécurité ont fait irruption lors d’une réunion pacifique de baha’is à Sanaa. Dix-sept personnes, dont cinq femmes, ont été emmenées de force dans un lieu inconnu et leurs livres, téléphones, ordinateurs portables et autres effets personnels ont été confisqués. L’une d’entre elles a été libérée depuis.

Vendredi dernier, au cours d’un discours à Sanaa, le mufti nommé par les autorités de facto de Sanaa a accusé les adeptes de la foi baha’ie détenus d’apostasie et de trahison, et a déclaré que s’ils ne se repentaient pas, ils devaient être tués. Nous déplorons l’utilisation d’un tel langage qui va à l’encontre du droit international.

Nous rappelons aux autorités de facto de Sanaa qu’elles doivent impérativement respecter les droits humains des personnes vivant sous leur contrôle. Les droits de l’homme garantissent notamment aux minorités le droit de professer et de pratiquer leur propre religion et le droit à un procès équitable devant un tribunal indépendant et impartial. La détention provisoire devrait être l’exception et n’être utilisée que si elle est raisonnable et nécessaire, sur la base d’une évaluation au cas par cas.

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