Jeudi, le parlement russe (la Douma) a adopté des propositions visant à élargir l’interdiction de toute discussion et de tout partage d’informations sur les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transsexuels, ainsi que sur leurs droits humains.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, est profondément préoccupé par ces faits nouveaux, qui enfreignent encore davantage les normes internationales en matière de droits de l’homme.

Ces propositions élargiraient une loi existante de 2013, qui a déjà été examinée et condamnée par des experts des droits de l’homme de l’ONU comme étant discriminatoire, violant les droits fondamentaux à la liberté d’expression et conduisant à une augmentation des discours haineux, des crimes de haine et des violences, notamment contre les enfants.

Ces modifications législatives aggraveraient la situation en étendant le champ d’application de la loi à une interdiction totale de toutes les communications sur le sujet, y compris aux adultes. Les propositions ciblent également les droits des personnes transgenres.

Le Haut-Commissaire appelle les législateurs, qui examineront les propositions lors de deux autres lectures, à rejeter cette proposition et à abroger la loi existante en adoptant des mesures urgentes pour interdire et combattre activement la discrimination et la violence fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Le Haut-Commissaire tient également à souligner que l’exclusion, la stigmatisation et la discrimination de tout groupe dans une société sont néfastes, peuvent générer de la violence et ont un impact négatif sur l’ensemble de cette société.