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Le Conseil entame son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention

Arrière

19 Septembre 2016

Conseil des droits de l'homme
MI-JOURNÉE 

19 septembre 2016

Le Conseil des droits de l'homme a entamé cet après-midi son débat général sur «les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention».   De très nombreuses délégations* ont saisi cette occasion pour faire part de leurs préoccupations s'agissant des situations qui prévalent dans de nombreux pays sur tous les continents. 

Plusieurs intervenants ont dénoncé, dans ce contexte, une tendance à la politisation voire la sélectivité dans les travaux du Conseil, déplorant par ailleurs la tendance de certains États à dénoncer les situations de droits de l'homme dans des pays tiers sans tenir compte de leurs propres violations des droits de l'homme, s'agissant notamment des migrants et des minorités ethniques. 

L'attention a notamment été attirée sur le harcèlement voire la répression croissante dont souffrent les défenseurs des droits de l'homme dans divers pays et sur la tendance accrue à étouffer ainsi les voix de la société civile. 

Le Conseil poursuit cet après-midi son débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention en entendant les déclarations des organisations non gouvernementales.

Débat général sur les situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent l'attention du Conseil

Le Venezuela, au nom du Mouvement des non-alignés, a condamné les violations graves des droits de l'homme et a déclaré qu'il était important de conserver les évolutions positives enregistrées jusqu'ici dans le cadre du travail du Conseil.  Néanmoins, le Mouvement a regretté l'adoption sélective de résolutions par pays au sein du Conseil, ce qui remet en cause la coopération en tant que principe essentiel pour promouvoir et protéger tous les droits de l'homme.

Au nom de l'Union européenne, la Slovaquie a fait part de son inquiétude au sujet des violations des droits de l'homme en Egypte, s'agissant notamment de la mort d'un ressortissant italien et d'un Français.  Elle a par ailleurs demandé à la Chine de fournir le même environnement à toutes les ONG et a condamné les attaques contre les journalistes et défenseurs des droits de l'homme en Fédération de Russie.  La délégation slovaque a également évoqué la situation en Ethiopie ainsi que dans les territoires palestiniens occupés, appelant toutes les parties à coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme de l'ONU. 

L'Allemagne s'est inquiétée de la dégradation de la situation des droits de l'homme en Chine, en particulier au Xinjiang et au Tibet, demandant au Gouvernement chinois de libérer tous les défenseurs des droits de l'homme.  L'Allemagne a également fait part de sa préoccupation au sujet de la situation en Egypte, appelant au respect de l'état de droit.  La délégation allemande reste en outre préoccupée par la situation en Gambie – demandant que l'élection présidentielle en fin d'année soit inclusive –, en République populaire démocratique de Corée, de même qu'en Fédération de Russie – où l'espace réservé à la société civile est de plus en plus limité –, au Soudan du Sud et au Venezuela.

Les Maldives ont rappelé être favorable à la solution des deux États en Palestine.  L'archipel souhaite en outre que des enquêtes soient ouvertes pour les crimes commis contre les musulmans rohingyas au Myanmar.  Il demande aussi que le régime de sanctions soient maintenus au Soudan, tant que les droits de l'homme y sont toujours violés.

L'Équateur a déploré la reproduction des comportements qui ont conduit à la dissolution de l'ancienne commission des droits de l'homme, à savoir la politisation, la polarisation et la sélectivité.  Certains pays sont montrés du doigt, tandis que l'on ferme les yeux sur d'autres situations.  Il y a manipulation du Conseil et la délégation équatorienne rejette cette dissymétrie. 

La Fédération de Russie s'est elle aussi dite préoccupée par cette même dissymétrie; on ignore la prolifération de mouvements nazis, la propagation de la xénophobie, de la «migrantophobie» et autres discriminations ethniques et religieuses en Ukraine et dans les pays de l'Union européenne, a fait observer la délégation russe, appelant le Conseil des droits de l'homme à tenir compte de toutes ces situations et à instaurer un climat de dialogue entre les pays membres. 

La France est revenue sur la situation en Syrie, affirmant qu'il s'agit là d'un pays qui viole ses engagements internationaux notamment par l'utilisation d'armes chimiques, de la torture, des violences sexuelles et de l'utilisation de la famine comme arme de guerre.  A ceci s'ajoutent les agissements de Daech.  Tous les auteurs de ces actes devront en répondre devant la justice.  S'agissant de l'Afrique, la France est ensuite revenue sur les exactions de Boko-HaraM. Elle a en outre fait observer que la situation au Soudan du Sud ne cesse de se détériorer, souhaitant donc que toutes les parties s'engagent sur le chemin de la paix.  La parade face aux menaces contre la sécurité ne doit pas se faire aux dépens des droits de l'homme; les lois contre le terrorisme ne doivent pas permettre que soient restreintes la liberté d'expression ni celle de la presse.  En outre, le terrorisme ne peut servir de prétexte au recours à la peine de mort.  La France a dénoncé les situations qui prévalent notamment en Chine, en Irak ou encore en Iran concernant le recours à la peine capitale.  La France a également fait part de ses préoccupations concernant la situation des droits de l'homme en Chine.  La France est par ailleurs préoccupée par les atteintes à la liberté d'expression et à la liberté de réunion en Fédération de Russie, où les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme sont harcelés.  La France s'est aussi inquiétée de la situation à Bahreïn et en Azerbaïdjan

La Suisse s'est alarmée de la pression croissante exercée contre la société civile dans de nombreux pays.  Elle s'est également inquiétée de la restriction des droits de l'homme en Turquie.  Elle a aussi dénoncé des limitations aux droits de l'homme en Fédération de Russie.  La Suisse demeure en outre préoccupée face à la répression des mouvements d'opposition à Bahreïn et appelle le Gouvernement bahreïnite à respecter ses engagements internationaux.   La Suisse s'est par ailleurs inquiétée de la répression de manifestations pacifistes en Ethiopie.  Elle s'est aussi dite préoccupée par la situation en Gambie, s'agissant notamment des arrestations de défenseurs des droits de l'homme.  La Suisse s'inquiète par ailleurs de la baisse de l'influence de la société civile en Israël et au Nicaragua.  Enfin, la Suisse observé avec inquiétude le nombre croissant de meurtres d'État aux Philippines.

La Géorgie s'est félicitée de la cessation des hostilités en Syrie.  Sans accès humanitaire il ne sera pas possible de résoudre le conflit, a-t-elle toutefois souligné, plaidant pour une coopération avec tous les partenaires.  La Géorgie s'est ensuite inquiétée de la situation au Soudan du Sud, souhaitant que la situation des droits de l'homme y soit surveillée de près.  Il faut s'engager dans un processus de dialogue pour aboutir à la pacification du Burundi, a poursuivi la Géorgie.  Elle a ensuite demandé que les droits de l'homme soient préservés au Venezuela, appelant les autorités et l'opposition au dialogue.  La Géorgie s'est ensuite dite inquiète quant à la situation en Crimée; dans cette région, les droits de l'homme ne sont pas respectés et la situation est alarmante.  L'absence de surveillance internationale fait que cette région est un trou noir, d'autant plus que l'accès à cette région est bloqué pour les rapporteurs spéciaux des Nations Unies. 

La Slovénie a rappelé qu'il est essentiel de prendre des mesures pour éviter les violations des droits de l'homme.  En ce qui concerne la Syrie, elle a condamné l'utilisation des armes chimiques et a demandé un renvoi du cas à la Cour pénale internationale.  Au sujet de l'Ukraine, elle a réitéré son appel à la mise en œuvre de l'accord de Minsk.  La délégation slovène a par ailleurs dit attendre avec intérêt le rapport final de la mission au Burundi et s'est félicitée des progrès réalisés en République démocratique du Congo, s'inquiétant toutefois de la dégradation de la situation des droits de l'homme dans l'est du pays.

L'Inde a déclaré que les actes de terrorisme constituaient les actes de violation des droits de l'homme les plus évidents et a rappelé que de tels actes étaient fréquents dans le pays.  L'Inde a demandé au Conseil de faire en sorte qu'il soit mis un terme aux infiltrations à sa frontière avec le Pakistan, accusant ce pays voisin de soutenir les groupes menant des attaques sur son territoire. 

Les Pays-Bas se sont dits très inquiets de l'évolution du conflit en Syrie, évoquant des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, dont la Cour pénale internationale devrait être saisie.  La délégation néerlandaise s'est par ailleurs inquiétée de la dégradation de la situation au Burundi, demandant au Gouvernement burundais de trouver une solution pacifique à la crise actuelle.  Les Pays-Bas ont en outre jugé nécessaire une enquête internationale sur toutes les violences commises au Yémen.

La Chine a insisté sur la nécessité de respecter les principes de la Charte des Nations Unies, de la souveraineté des États et du libre choix des nations.  Ce sont là les valeurs cardinales du droit international, a rappelé le pays, ajoutant que montrer du doigt tel ou tel pays ne mène à rien.  Aussi, la Chine rejette-t-elle toutes les allégations formulées à son encontre par les États-Unis et par les États membres de l'Union européenne.  Cette attitude n'est ni coopérative, ni constructive, d'autant que ces pays connaissent de graves problèmes en matière de droits de l'homme, s'agissant notamment des migrants et des minorités ethniques, a souligné la délégation chinoise.

Cuba a déploré la politisation des questions relatives aux droits de l'homme, relevant que seuls les pays du sud sont pris pour cible dans le cadre du débat sur ces questions.  Les pays du nord s'érigent en parangon de vertu et oublient leurs propres violations des droits de l'homme, le racisme et la xénophobie qu'ils connaissent chez eux.  Si ce sont les droits de l'homme qui les intéressent, pourquoi ne veulent-ils pas discuter du droit au développement ou des conséquences de l'esclavage et de le colonisation qu'ils ont imposés aux pays du sud, a demandé la délégation cubaine.  Cuba rejette cette politisation et prône au contraire la coopération et le dialogue.

La Belgique a indiqué qu'à l'instar du Haut-Commissaire aux droits de l'homme, elle s'inquiétait de la détérioration de  la situation des droits de l'homme au Burundi, qui se traduit par un augmentation des disparitions forcées et des cas de torture.  Elle s'inquiète aussi de la situation en République démocratique du Congo, notamment du fait du confinement de l'espace démocratique.  La Belgique continue d'insister sur la nécessité d'organiser dans ce pays des élections crédibles dans les meilleurs délais.  La délégation accorde aussi beaucoup d'importance à la question nouvelle des violences sexuelles liées aux conflits armés – une problématique qui se manifeste en Iraq, en République arabe syrienne, en Somalie ou encore en République démocratique du Congo et au Yémen.  La délégation belge restera engagée sur ce sujet et appelle chacun à lutter contre ce phénomène et contre l'impunité dont jouissent les auteurs de tels actes.  La Belgique est enfin préoccupée par les exécutions extrajudiciaires qui augmentent aux Philippines dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues.  Elle est aussi inquiète face aux menaces qui pèsent partout dans le monde sur la liberté d'expression dans le cadre des mesures sécuritaires prises par les États.  

Le Royaume-Uni a fait observer qu'en Syrie, les souffrances des civils se poursuivent du fait des violences du Gouvernement syrien.  Le Royaume-Uni est en outre préoccupé par la situation humanitaire en République populaire démocratique de Corée, pays dont le Gouvernement continue de mener à bien son programme balistique au détriment de son propre peuple.  Le Royaume-Uni est également préoccupé par la situation au Soudan du Sud, suite notamment aux informations faisant état d'attaques contre les civils et le personnel des organisations humanitaires.  La situation se détériore également en Égypte; il faut que les autorités de ce pays libèrent les détenus politiques et mettent fin à la pratique de la détention illégale avant procès.  Le Royaume-Uni est également préoccupé par la mort de détenus en Gambie, pays dont les autorités sont appelées à libérer les prisonniers politiques.  Le Royaume-Uni s'est en outre montré préoccupé par les rapports faisant état d'une restriction des libertés en Chine; de nouvelles lois réduisent les libertés, notamment celles des médias et des ONG.  Le Royaume-Uni s'est par ailleurs dit préoccupé par la situation à Gaza, appelant la communauté internationale à œuvrer à la reconstruction des infrastructures.  Enfin, le Royaume-Uni souligne les initiatives importantes pour améliorer la situation des droits de l'homme au Myanmar, mais estime que le pays doit redoubler d'efforts pour mettre fin aux nombreuses restrictions des libertés.

La République de Corée a souligné que les résolutions concernant la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée témoignent de la situation alarmante sur le terrain.  La terreur continue d'être imposée en République populaire démocratique de Corée, comme l'illustrent la pratique de la torture ou encore la négation des droits, notamment du droit d'accès à la nourriture.  En République populaire démocratique de Corée, il y a un nombre alarmant de personnes souffrant de malnutrition, a insisté la République de Corée.  La République populaire démocratique de Corée ignore les appels continus de la communauté internationale et continue de développer son armement nucléaire et démontre ainsi qu'elle est irresponsable; elle a mené  22 essais de missiles cette année, ce qui constitue une violation grave des accords internationaux.  La communauté internationale doit unanimement condamner un tel comportement, a insisté la République de Corée.  La République populaire démocratique de Corée doit mettre fin au sacrifice de son propre peuple et à la déstabilisation de la région, a-t-elle conclu.

La Bolivie a rappelé qu'elle ne reconnaissait pas ni n'accepterait les actes dissimulés qui sapent le droit à l'autodétermination des peuples, à l'indépendance et à l'intégrité culturelle, politique et territoriale.  Elle a par ailleurs vivement condamné l'attaque de l'aviation des États-Unis contre des positions militaires syriennes, qui a fait de nombreuses victimes et ce, malgré le cessez-le-feu sous l'égide de Washington et de Moscou; la Bolivie a exigé sur ce point une explication détaillée du Gouvernement des États-Unis devant les Nations Unies et le Conseil de Sécurité.

Le Venezuela a rejeté la sélectivité pratiquée au sein du Conseil par certains pays qui à l'encontre les peuples du Sud, regrettant que certains pays cèdent aux pressions impériales pour faire de faux signalements contre le Venezuela.  La délégation s'est étonnée que certains pays prétendent donner des leçons alors qu'ils affichent un passif sur la question du respect des droits de l'homme.  En faisant preuve de deux poids, deux mesures et de politisation, le Conseil n'applique plus le principe du dialogue authentique et de la coopération et perd sa crédibilité, a estimé le Venezuela.

L'Arabie Saoudite a condamné les putschistes yéménites qui ont pris le contrôle du pays avec l'aide – en armement notamment – de l'Iran.  Des allégations de violations des droits de l'homme portées à l'encontre de l'Iran ont été transmises au Conseil et l'Arabie saoudite regrette qu'elles ne soient pas évoquées.  L'Arabie saoudite a demandé à la communauté internationale d'appuyer le Gouvernement légitime du Yémen contre les putschistes.

Israël a déploré la discrimination systématique dont sont victimes les femmes et les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels au Moyen-Orient.  Dans de nombreux pays de cette région, toute velléité de la part de ces personnes de faire valoir leurs droits peut se solder par un procès, voire la mort.  Or, la plupart de ces pays sont présents au Conseil.  Israël a par ailleurs dénoncé le soutien militaire de l'Iran au régime syrien.  Pour la première fois à Rio de Janeiro, en août dernier, les Jeux olympiques ont rendu hommage aux athlètes israéliens assassinés à Munich en 1972 – un événement que le Fatah a célébré à sa manière en saluant la mémoire des auteurs du massacre, a regretté la délégation d'Israël.

La République tchèque a fait part de sa préoccupation face à la répression qui s'abat sur les avocats des droits de l'homme en Chine et face à l'adoption en Fédération de Russie de lois antiterroristes qui limitent l'exercice de la liberté de croyance et la liberté d'expression.  La République tchèque regrette par ailleurs que les autorités de Bahreïn privent des personnes de leur nationalité et harcèlent systématiquement les défenseurs des droits de l'homme, comme par exemple Sheikh Maytham Al-Salman et l'ayatollah Isa Quassim.

Le Japon a constaté que la situation des droits de l'homme dans la République populaire démocratique de Corée ne s'est pas du tout améliorée depuis le rapport de la commission d'enquête il y a deux ans: en particulier, les enlèvements de personnes comptent parmi les violations les plus graves commises par ce pays.  Le Japon demande aux autorités de la République populaire démocratique de Corée de prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation des droits de l'homme et de collaborer avec les mécanismes de droits de l'homme des Nations Unies.

Le Pakistan a estimé que le Conseil des droits de l'homme se devait de prendre en compte la situation au Cachemire.  L'Inde ne respecte pas les droits de l'homme dans cette région, a affirmé la délégation pakistanaise; c'est le régime de la terreur qui y règne, les droits de l'homme au Cachemire étant restreints de manière draconienne.  Plus de 10 000 civils ont disparu dans cette région et de nombreux cas de viols ont aussi été recensés.  L'Inde a beaucoup à cacher, a insisté le Pakistan.  L'Inde se dit victime du terrorisme, mais il y a de nombreuses preuves de l'implication de l'Inde dans le terrorisme, notamment au Baloutchistan, a ajouté la délégation pakistanaise.

Le Canada a demandé au Gouvernement de la Gambie de faire en sorte que tous les défenseurs des droits de l'homme puissent se rassembler et s'exprimer librement.  Le Canada a également dénoncé les nombreuses violations de droits de l'homme perpétrées par la Chine et a demandé la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement.  Le Canada a par ailleurs déploré la détérioration des droits politiques au Venezuela et a demandé au Gouvernement du Soudan de mettre fin aux violations des droits de l'homme.  Le Canada a d'autre part dénoncé les nombreux cas d'exécution capitale, y compris de nombreux mineurs, en Iran.  Enfin, le Canada demande à la République populaire démocratique de Corée de respecter ses engagements internationaux.

L'Australie s'est dite préoccupée par l'épouvantable situation en Syrie, avant de se réjouir de la récente cessation des hostilités.  Il faut permettre l'accès à l'aide humanitaire en Syrie, a ajouté l'Australie.  Elle s'est ensuite dite troublée par les violations des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée.  Au Soudan du Sud, il y a énormément de victimes civiles et de nombreux cas de violences sexuelles, s'est-elle en outre inquiétée.  Les violations des droits de l'homme sont quotidiennes dans le pays, a insisté l'Australie.  Elle s'est également inquiétée des situations des droits de l'homme en République démocratique du Congo et au Burundi.

La Norvège a fait part de son inquiétude face à la situation inquiétante au Zimbabwe, où les autorités brisent de manière violente des manifestations de citoyens inquiets du fait des difficultés sociales et économiques.  La Norvège a aussi fait part de sa préoccupation face aux situations des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée, au Soudan du Sud, dans certains pays du Golfe arabique et en Ouzbékistan. 

Le Danemark a demandé la libération des personnes détenues de manière arbitraire à Bahreïn, en particulier M. Al-Khawaja, citoyen dano-bahreïni victime de torture.  Le Danemark est aussi  très inquiet de la situation des droits de l'homme dans l'est de l'Ukraine et dans la Crimée annexée illégalement.

L'Espagne a fait part de ses inquiétudes face à la dégradation de la situation humanitaire au Yémen ainsi qu'au Soudan du Sud, un pays où la protection des civils est impossible du fait du ciblage des travailleurs humanitaires.  L'Espagne a condamné la détention administrative de citoyens infligée par Israël à des Palestiniens.  Elle a aussi condamné toutes les activités terroristes.

Les États-Unis se sont montrés montré inquiets face à la situation en Syrie, au Burundi au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo.  Les États-Unis sont très inquiets face aux cas de torture et de disparitions arbitraires en République populaire démocratique de Corée.  En Égypte, ils sont inquiets de la fermeture de l'espace politique.  L'espace pour la société civile en Chine se réduit, ont poursuivi les États-Unis.  Quant à Cuba, elle doit cesser d'arrêter et de détenir arbitrairement les opposants pacifistes.  Au Venezuela, le Gouvernement devrait libérer tous les opposants politiques et organiser un référendum en temps voulu, ont ajouté les États-Unis.  Ils se sont ensuite dits inquiets face à la situation des prisonniers politiques en Iran et très inquiets face à la répression exercée contre la société civile en Fédération de Russie.  Les États- Unis appellent la Gambie à mettre fin à la torture et font en outre part de leurs inquiétudes face aux situations au Tadjikistan, au Turkménistan et en Ouzbékistan.

L'Égypte a dénoncé la politisation du Conseil et a jugé important d'appeler et de concentrer l'attention sur les questions importantes.  L'ordre du jour du Conseil doit être corrigé, a estimé la délégation égyptienne; aujourd'hui, le Conseil n'a pas réussi à aborder les questions essentielles: réfugiés, migrants, personnes déplacées.  Le droit des migrants en Grande-Bretagne est particulièrement préoccupant face au refus du pays de recevoir des réfugiés en nombre acceptable et face à la promulgation de lois qui restreignent le droit des réfugiés.

L'Irlande a dénoncé l'exclusion croissante des défenseurs des droits de l'homme dans certaines régions du monde.  Il y a des tentatives d'étouffer les voix de la société civile au Soudan du Sud, en Chine et à Bahreïn.  L'Irlande est inquiète face au recours récurrent à la peine de mort en Azerbaïdjan et en Irak.  L'Irlande demande en outre l'abolition de la peine de mort pour les mineurs en Iran.  Elle s'inquiète par ailleurs des assassinats extrajudiciaires aux Philippines.  L'Irlande demande d'autre part le respect des droits religieux en Iran et au Myanmar.  L'Irlande a ensuite dénoncé les actes de Daesh. 

Le Bélarus a prié le Conseil d'accorder davantage d'intérêt aux mécanismes de coopération technique avec les États, estimant que le potentiel de tels mécanismes n'était pas suffisamment exploité à l'heure actuelle.  Le Bélarus a jugé non productives certaines résolutions fondées sur des préjugés. 

La République islamique d'Iran a noté que la situation des droits de l'homme dans certains pays européens et occidentaux demeure hautement préoccupante, s'agissant notamment des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile.  D'autre part, les États-Unis affichent la population carcérale la plus élevée au monde, a fait observer l'Iran.  La situation de certaines catégories de personnes, en particulier les autochtones et les personnes d'ascendance africaine, est tout aussi préoccupante aux États-Unis qu'au Canada.  L'Iran a par ailleurs déclaré que l'Arabie saoudite commettait des violations des droits de l'homme au Yémen, violations que le Conseil devrait examiner d'urgence en vue d'y mettre un terme. 

L'Érythrée a rappelé les principes d'objectivité, d'impartialité et de non-sélectivité qui devraient présider aux travaux en matière de droits de l'homme, avant de fustiger le ciblage de certains pays.  Le Conseil impose des démarches qui ne correspondent pas au respect du droit à la souveraineté des États.  L'hypocrisie règne au sein du Conseil, qui a une approche de confrontation.  La délégation érythréenne a réitéré son opposition a tout mécanisme politisé. 

L'Islande a demandé à tous les États de se dresser contre le populisme et contre l'extrémisme de toute nature.  L'Islande s'inquiète le Président des Philippines ne tienne aucun compte des droits de l'homme comme l'illustre sa politique d'exécutions extrajudiciaires.  L'Islande condamne aussi la discrimination systématique des femmes et des filles en Arabie saoudite et les violations des droits de l'homme systématiques en République populaire démocratique de Corée.

La République populaire démocratique de Corée a dénoncé les pays occidentaux qui critiquent le plus volontiers la situation d'États tiers mais qui commettent des crimes bien pires chez eux.  La délégation a par ailleurs demandé au Conseil d'enquêter sur l'enlèvement de douze citoyens de la République populaire démocratique de Corée par la République de Corée.

L'Ukraine a dénoncé les actions inhumaines de la Fédération de Russie contre des citoyens ukrainiens (au moins 29 personnes ont été arrêtées illégalement et 115 gardées comme otages dans le Donbass), dans ce qui rappelle les persécutions staliniennes.   Le président du l'assemblée (majlis) des Tatars a ainsi été placé dans un établissement psychiatrique, privé de ses médicaments contre le diabète.  La Fédération de Russie doit libérer tous les citoyens ukrainiens qu'elle détient illégalement, a demandé l'Ukraine

Les Iles Salomon ont dénoncé la tendance préoccupante à la résistance des États membres face aux efforts de surveillance (en matière de droits de l'homme) déployés par le Conseil.  Plus préoccupant encore pour les Iles Salomon est le fait que de grandes démocraties échappent à cette surveillance.  La protection des droits de l'homme demande un effort collectif; il faut dénoncer l'ensemble des violations des droits de l'homme quel que soit le lieu où elles se produisent.  Les Iles Salomon sont préoccupées par la question des droits de l'homme en Papouasie-Nouvelle-Guinée et demandent que des enquêtes internationales soient réalisées pour faire la lumière sur la situation dans ce pays.

L'Azerbaïdjan a dénoncé les violations des droits de l'homme commises par l'Arménie en Azerbaïdjan, demandant le retrait immédiat et complet des forces arméniennes des territoires occupés d'Azerbaïdjan.

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*Les délégations suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat interactif: Venezuela (au nom du Mouvement des non-alignés), Slovaquie (au nom de l’Union européenne), Allemagne, Maldives, Équateur, Fédération de Russie, France, Suisse, Géorgie, Slovénie, Inde, Pays-Bas, Chine, Cuba, Belgique, Royaume-Uni, République de Corée, Bolivie, Venezuela, Arabie Saoudite, Israël, République tchèque,, Japon, Pakistan, Canada, Australie, Norvège, Danemark, Espagne, États-Unis, Égypte, Irlande, Bélarus, République islamique d’Iran, Érythrée, Islande, République populaire démocratique de Corée, Ukraine, Iles Salomon, Azerbaïdjan.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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