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Le Conseil débat de la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés par Israël

Arrière

23 Septembre 2016

Conseil des droits de l'homme
APRES MIDI

23 septembre 2016

Le Conseil des droits de l'homme a tenu cet après-midi, son débat général consacré à la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés.

La délégation de l'État de Palestine a affirmé que les délégations qui boycottent ce débat général incitent Israël, la puissance occupante, à continuer son occupation de la Palestine et à violer systématiques des droits de l'homme tout en se présentant comme la victime.  L'État de Palestine estime que la communauté internationale doit exercer des pressions sur la puissance occupante et sur les entreprises internationales afin qu'ils cessent de soutenir l'expansion des colonies, qui est contraire au droit international et sape les chances de paix.  Importer des produits israéliens provenant des colonies revient à être complices de la colonisation, a ajouté la délégation palestinienne. 

Le Pakistan, au nom de l'Organisation de la coopération islamique, a rappelé qu'en mars dernier, le Conseil avait demandé au Haut-commissariat de fournir une base de données publique de toutes les sociétés impliquées dans les activités de peuplement; le Pakistan a indiqué qu'il attendait donc que cette base de données soit fournie.

La  République arabe syrienne a elle aussi déploré le boycottage du débat par de nombreuses délégations, tout en constatant que le Haut-Commissaire aux droits de l'homme n'a pas réagi lorsque le Conseil des droits de l'homme a été qualifié de «plaisanterie» par Israël à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies.  La délégation syrienne a accusé Israël de soutenir des groupes terroristes et de profiter de la situation en Syrie pour étendre ses colonies dans le Golan syrien, en dépit des résolutions des Nations Unies qui lui demandent de quitter ce territoire.

Au cours du débat général, les délégations* qui se sont exprimées ont déploré le boycottage de ce débat par de nombreuses délégations, estimant que cette attitude, de même que les tentatives visant à retirer la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés de l'ordre du jour du Conseil, ne fait que conforter Israël dans ses agissements illégaux. 

Les intervenants ont dénoncé, entre autres, la poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et les tentatives de modifier la composition démographique dans ces territoires, ainsi que la construction du mur de séparation, les arrestations et détentions arbitraires et prolongées, y compris d'enfants, perpétrées par Israël.  A également été maintes fois dénoncée la poursuite du blocus de Gaza.  De nombreuses délégations ont utilisé les termes d'«apartheid» et de «génocide» pour qualifier la situation.  Israël tente en outre de restreindre l'activité des organisations non gouvernementales qui ne sont pas de son goût, a-t-il été ajouté.

En fin de séance, le Chili et la Bolivie ont exercé leur droit de réponse.

 

Le Conseil entamera lundi 26 septembre la dernière semaine de cette 33e session.  A partir de 9 heures, il tiendra sa discussion annuelle sur l'intégration d'une perspective de genre dans ses travaux.  Puis, il tiendra son débat général sur la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne.  Dans l'après-midi, il sera saisi du rapport du Groupe de travail sur les personnes d'ascendance africaine, avant de tenir un débat général sur la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Durban.

 

Débat général sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés

Pays concernés

L'État de Palestine a commencé par remercier les «États amicaux» qui s'intéressent à la question, ajoutant que le boycottage des autres délégations incite Israël, la puissance occupante à continuer son occupation de la Palestine et à violer systématiques des droits de l'homme tout en se présentant comme la victime.  La communauté internationale doit exercer des pressions sur Israël afin qu'il respecte le droit international et cesse d'appuyer les installation de colons, qui sapent la paix et les résolutions des Nations Unies.   La communauté internationale doit également exercer une pression sur les entreprises qui aident à la construction de ces colonies, afin qu'elles aussi respectent les droits de l'homme.  L'État de Palestine est également d'avis que les pays qui importent les produits israéliens provenant de ces colonies se rendent complices de cette violation du droit international qu'est la colonisation.

La République arabe syrienne a rappelé qu'Israël continue d'occuper le Golan, un partie du territoire syrien, pendant que les États-Unis  et leurs alliés boycottent le débat du jour et qu'Israël, devant la tribune de l'Assemblée générale, qualifie le Conseil des droits de l'homme de «plaisanterie», sans que le Haut-Commissaire aux droits de l'homme ne réagisse.  Cela montre bien que ces États persistent dans leur approche de deux poids, deux mesures, a ajouté la délégation syrienne.  Elle a affirmé  que les citoyens syriens du Golan qui veulent exercer leurs droits son réprimés par l'occupant israélien; ils subissent des restrictions de mouvement, tout en se voyant imposer une expansion des colonies.  Israël appuie en outre les groupes terrorisme comme le front Al-Nosra et profite de la situation en Syrie pour étendre son emprise sur le Golan, en violation des résolution des Nations Unies lui enjoignant de quitter ce territoire syrien. 

Débat général

Au nom de l'Organisation de la coopération islamique, le Pakistan a souligné qu'Israël continuait à violer le droit international et à se considérer ainsi comme un  État au-dessus des lois.  L'OCI a appelé Israël à cesser de se jouer du Conseil et de se poser en victime alors qu'il est l'agresseur; l'OCI a par ailleurs appelé les États membres à participer activement aux débats sur ce point.  Chaque jour s'illustrent les politiques de colonisation et d'apartheid contre le peuple palestinien et non pas de réels efforts pour parvenir à la paix et à la justice, a poursuivi le Pakistan.  En mars dernier, le Conseil a demandé au Haut-commissariat de fournir une base de données publique de toutes les sociétés impliquées dans les activités de peuplement et le Pakistan attend donc que cette base de données soit fournie.  Il déplore l'implication de multinationales dans les colonies illégales et, partant, leur complicité dans des crimes de guerre, leur demandant de se désengager de ces pratiques.  Le commerce avec les colonies est une forme d'aide et doit cesser.  L'OCI condamne les actes racistes contre les Palestiniens et rejette l'impunité de colons incitant à la violence.

Au nom du Groupe arabe, le Soudan a condamné l'occupation des territoires palestiniens et les crimes commis par Israël et a demandé à la communauté internationale de faire face à ses responsabilités.  Israël continue de coloniser les terres de façon illégale, ce qui viole l'article 49 de la Convention de Genève, a poursuivi le Soudan, avant de dénoncer toutes les mesures prises par Israël afin de modifier la configuration démographique des territoires palestiniens.  La communauté internationale perd sa crédibilité car elle applique deux poids, deux mesures.  Après avoir rappelé que la bande Gaza était soumise à un blocus illégal, la délégation soudanaise a souligné qu'Israël se doit de respecter le droit international et a indiqué que le Groupe arabe espère qu'il sera mis fin à toute occupation des terres arabes, y compris le Golan.

L'Arabie saoudite, au nom du Conseil de coopération du Golfe, a insisté sur la nature essentielle de la cause palestinienne, qui doit rester à l'ordre du jour des débats du Conseil.  Les États qui boycottant ce point de l'ordre du jour se font les complices d'Israël, a-t-elle ajouté.  La délégation saoudienne a condamné les détentions arbitraires de civils innocents, déclarant qu'Israël bafoue toutes les normes et coutumes internationales et met en œuvre une politique raciste et de purification ethnique.  L'Arabie saoudite a demandé que le blocus contre Gaza soit levé et que cessent la colonisation et l'usage excessif de la force par Israël.  Elle a par ailleurs dénoncé le silence de la communauté internationale sur les crimes commis par la puissance occupante et a appelé à ce que le peuple palestinien puisse exercer son droit à l'autodétermination.

Le Groupe africain, par la voix de l'Afrique du Sud, a rappelé son soutien indéfectible à la lutte historique du peuple palestinien pour son droit à l'autodétermination et pour vivre en paix dans son propre État.  Depuis près de sept décennies, l'occupation militaire israélienne a coûté très cher aux populations qui vivent dans les territoires arabes et palestiniens occupés, relève le Groupe africain, demandant qu'il soit mis fin à la colonisation, à l'emprisonnement de milliers de Palestiniens et à toute autre forme de sanction collective.  Le Groupe regrette qu'Israël, qui ignore systématiquement les résolutions des Nations Unies, se pose en victime des Nations Unies et de la communauté internationale: le Groupe africain rejette ce discours et appelle tous les États à participer activement aux travaux au titre de ce point de l'ordre du jour. 

Le Venezuela, au nom du Mouvement des non-alignés, a condamné la tragédie et les destructions épouvantables infligées par Israël au peuple palestinien depuis soixante ans.  Il est certain que les contraventions graves aux Conventions de Genève qui ont été commises constituent des crimes de guerre, a souligné le Venezuela.  Il a appelé la communauté internationale à faire son devoir et à défendre fermement le droit international, le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme en obligeant Israël à rendre compte de ses actes, au plan pénal le cas échéant.  Le Mouvement des non-alignés est convaincu qu'il faut condamner la colonisation illégale des territoires arabes occupés ainsi que la tentative d'Israël de modifier la composition démographique du Golan syrien occupé. 

Le Nicaragua, au nom d'un groupe de pays, a déclaré que le principal obstacle au droit du peuple palestinien à vivre dans la dignité était l'occupation israélienne.  Cette occupation, qui n'a que trop duré, entraîne des agressions violentes contre le peuple palestinien, ainsi que le mépris de ses droits civils et politiques et sociaux.  Les pays au nom desquels le  Nicaragua s'exprime sont scandalisés par l'impunité dont jouit Israël pour ses actes dans les territoires arabes occupés où, malgré des violations des droits de l'homme systématiques, les Palestiniens ne disposent d'aucune voie de recours.  Le Nicaragua est particulièrement préoccupé par la politique de «détention administrative» qui permet à Israël de détenir des milliers de Palestiniens sans procès.  Le Nicaragua a souligné que la tentative de supprimer le point de l'ordre du jour relatif à la situation des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés revient à encourager les pratiques illégales d'Israël.

Les Maldives ont dit que l'apartheid systématique imposé par la puissance occupante ne fait qu'alimenter la haine dans le cœur des Palestiniens et des Israéliens.  La communauté internationale a échoué en ignorant les souffrances infligées au peuple palestinien et en ne protégeant pas ses droits, ont souligné les Maldives, ajoutant qu'il faut continuer de parler de la Palestine tant que la situation n'est pas résolue.

Le Qatar a lui aussi déploré que certaines délégations tentent de supprimer cette question de l'ordre du jour du Conseil, alors qu'Israël continue et entend continuer de refuser la paix et la solution fondée sur deux États en semant le chaos.  Israël ne comprend pas que la question palestinienne restera à l'ordre du jour des pays arabes et de la communauté internationale tant qu'elle ne sera pas résolue, a insisté le Qatar, appelant cette dernière à assumer ses obligations morales et juridiques.  Le Qatar soutiendra toujours la cause palestinienne et la solution des deux États, avec Jérusalem pour capitale.  

L'Équateur soutient lui aussi toujours cette solution fondée sur deux États et condamne de fait toutes les mesures prises par Israël pour saper ladite solution, notamment la poursuite de la colonisation.  La délégation équatorienne condamne aussi l'usage excessif de la force contre des manifestants, ainsi que les arrestations et détentions, notamment d'enfants palestiniens.  L'Équateur condamne aussi le blocus unilatéral de la bande de Gaza, ainsi que l'appropriation des terres et les expulsions de Palestiniens.  L'Équateur déplore aussi que certains États cherchent à retirer ce point de l'ordre du jour du Conseil, afin de mieux dissimuler les actions d'Israël.  Cela met en cause la crédibilité du Conseil, a prévenu l'Équateur. 

La Fédération de Russie est préoccupée par la dégradation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés.  La Fédération de Russie estime nécessaire de relancer les pourparlers directs et souligne que la communauté internationale doit s'efforcer de sortir de la situation actuelle.  En outre, la Fédération de Russie est convaincue que cette impasse est l'une des causes de la radicalisation au Moyen-Orient, avec une flambée de terrorisme pour conséquence.  Elle a souligné l'importance de l'unité nationale parmi les Palestiniens, condition incontournable pour les questions relatives au statut définitif.  La Fédération de Russie s'oppose aux actes unilatéraux d'Israël, comme le blocus de la bande de Gaza et la politique d'expulsions, estimant que l'objectif stratégique doit être une reprise des négociations.  Le quartette de médiateurs internationaux doit redoubler d'efforts et intégrer des membres des États arabes et de la Conférence islamique.

L'Arabie saoudite a regretté que certains pays occidentaux boycottent le présent débat.  Israël se comporte comme une entité raciste avec des activités de colonies de peuplement qui se poursuivent, tout comme le blocus de la bande de Gaza depuis neuf ans.  La délégation saoudienne a appelé la communauté internationale à être à la hauteur de ses responsabilités historiques pour mettre un terme à ces violations mais aussi indemniser le peuple palestinien.  Il n'y aura pas de paix tant qu'Israël ne se sera pas retiré dans ses frontières d'avant 1967, a souligné l'Arabie saoudite, avant d'indiquer soutenir l'initiative française pour tenter de relancer des négociations de paix.

Cuba a réitéré son soutien au présent point 7 de l'ordre du jour du Conseil et a condamné la décision de certains pays de ne pas participer aux débats.  La délégation cubaine a appelé à l'arrêt immédiat de la confiscation de terres palestiniennes, de la présence du mur, de l'altération démographique de la population, de la démolition des maisons, des restrictions de mouvement, en particulier dans et aux alentours de Jérusalem-Est.  Le blocus de la bande de Gaza doit être levé et l'accès de l'aide humanitaire doit être autorisé, a insisté Cuba.  «Le génocide du peuple palestinien doit cesser et ses responsables et complices doivent en répondre», a ajouté le pays.  Il s'est également dit préoccupé par la situation du Golan syrien occupé en violation des obligations internationales.  Cuba réaffirme son soutien à la cause des peuples arabes contre l'occupation, ainsi qu'au plein exercice par le peuple palestinien de son droit à l'autodétermination dans un État de Palestine indépendant et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale.

L'Afrique du Sud, en son nom propre, a condamné les récentes activités israéliennes de colonisation, qui sont contraires aux recommandations du Quartette, en particulier la construction de 248 habitations illégales en Cisjordanie et de 56 autres habitations dans le quartier de Ramot, à Jérusalem. L'Afrique du Sud condamne en particulier la construction de murs de séparation entre Israël et ses voisins.  Elle estime que le peuple palestinien a le droit de se libérer pour rejoindre le concert des nations.  L'Afrique du Sud demande aux parties au conflit de négocier en vue de la recherche d'une solution fondée sur deux États.

L'Algérie a réaffirmé son engagement sans faille auprès du peuple palestinien afin qu'il puisse exercer son droit à l'autodétermination.  Dénonçant les conséquences catastrophiques des pratiques israéliennes dans les territoires arabes occupés, l'Algérie demande au Haut-Commissaire aux droits de l'homme d'élaborer la base de données des entreprises qui aident Israël dans ses activités de peuplement, comme cela lui a été demandé par le Conseil.  La communauté internationale doit répondre aux demandes justes du peuple palestinien et faire en sorte que les responsables des violations des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés rendent compte de leurs actes.

Le Venezuela a condamné la poursuite du blocus de Gaza, la construction d'un mur inhumain et le recours excessif à la force contre le peuple palestinien.  La communauté internationale ne doit pas rester les bras croisés alors même que, chaque jour, le peuple palestinien se trouve privé d'une peu plus de son territoire.  Le Venezuela a trouvé étrange que rien ne vienne s'opposer aux visées expansionnistes de la puissance occupante.  Il a recommandé que le Conseil reste saisi de la situation dans les territoires arabes occupés «aussi longtemps que durera le génocide du peuple palestinien».

Le Maroc a condamné les «pratiques illégales et immorales» qu'Israël poursuit avec «obstination pour venir à bout des droits du peuple palestinien».  Les autorités israéliennes cherchent à ébranler la solution des deux États et à imposer le fait accompli, a poursuivi la délégation marocaine, ajoutant que le Maroc condamne ces agissements de même que les tentatives de modifier la composition démographique de Jérusalem et le caractère sacrée de la Mosquée al-Aqsa. 

La Chine estime que cette question ne doit pas être marginalisée.  Par conséquent sa délégation est disposée à aider à trouver une solution commune. 

Les Émirats arabes Unis ont souligné que la poursuite de l'occupation israélienne constitue une menace à la paix et à la sécurité dans la région. 

Le Nigéria s'est dit très préoccupé par l'occupation de la Palestine et autres territoires arabes par la puissance occupante, qualifiant de catastrophe humanitaire la situation dans la bande de Gaza soumise au blocus.  Reconnaître l'État de Palestine n'est pas une option mais une obligation de la communauté internationale, a souligné le Nigéria, regrettant que certains pays qui se font les avocats de la protection des droits de l'homme négligent pourtant la violation continue des droits de l'homme et du droit international dans les territoires occupés.  L'approche de deux poids, deux mesures n'a aucune justification et le Nigéria appelle donc le Conseil et la communauté internationale à prendre leurs responsabilités et notamment des mesures urgentes pour s'assurer que la puissance occupante respecte les résolutions des Nations Unies sur le statut de la Palestine et des autres territoires arabes occupés par Israël. 

L'Indonésie a attiré l'attention sur les terribles souffrances du peuple palestinien, qui perdurent malgré les nombreuses résolutions de ce Conseil.  L'Indonésie estime que l'avenir de ce Conseil dépend de sa capacité à mettre un terme aux violations flagrantes des droits de l'homme, notamment en Palestine.  L'Indonésie, pour sa part, a tenu un sommet extraordinaire sur cette situation, fournit une assistance technique et a toujours soutenu la cause palestinienne.  Le Conseil devrait faire usage de tous les moyens et ressources disponibles afin de permettre aux Palestiniens d'exercer leurs droits.  La paix ne peut être obtenue aux dépens des droits humains, a insisté la délégation indonésienne.

La Bolivie a dénoncé les graves violations du droit international et du droit international humanitaire en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés.  Elle a attiré l'attention sur le fait que les décisions de ce Conseil avaient été ignorées par une société de puissances occupantes qui mésestiment ainsi le système des Nations Unies, ce qui constitue une manifestation de néocolonialisme.  La nation palestinienne reste privée de droit à la libre détermination, le recours à la force armée contre la population demeure, la violation du droit international humanitaire aussi, ainsi que les détentions arbitraires.  La Bolivie a rappelé qu'elle apportait tout son soutien à la Palestine. 

Le Bangladesh a souligné que la communauté internationale devait assumer la responsabilité morale et juridique de mettre fin aux violations du droit international par Israël qui ont fait suite à la «purification ethnique» dont a été victime le peuple palestinien en 1948.  Le Bangladesh a observé à cet égard que le point de l'ordre du jour consacré à la situation des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés était une occasion légitime, pour les États, de chercher des moyens d'obliger la puissance occupante à rendre compte de ses actes.

La Namibie a condamné les entreprises israéliennes et transnationales qui contribuent directement ou indirectement à l'occupation israélienne des territoires arabes.  La Namibie se félicite de la publication prochaine, en ligne, de la liste de ces entreprises, ainsi que du rapport que le Haut-Commissaire présentera sur cette question à la prochaine session du Conseil, en mars 2017.

Le Pakistan a rappelé que l'occupation israélienne était le principal obstacle à la création d'un État palestinien indépendant.  Le Pakistan a dénoncé les crimes commis en toute impunité par la puissance occupante, notamment le déplacement forcé de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens et les violences des colons israéliens.

Pour le Brésil, l'occupation est la première cause des violations des droits de l'homme en Palestine, même si la délégation brésilienne condamne aussi les tirs de roquettes provenant des territoires palestiniens et qui «sèment la terreur» en Israël.  Le Brésil est également d'avis que cette question doit rester à l'ordre du jour du Conseil tant qu'il n'y a pas de changement sur le terrain et dans le but de préserver la crédibilité du Conseil.

Il est clair que l'extension des colonies, dont la superficie a doublé depuis les accords d'Oslo en 1993, est une entrave à solution fondée sur deux États, a déclaré la Turquie, assurant de sa détermination à participer à la recherche de la paix.

La Libye a qualifié de «crimes de guerre» les agissements d'Israël qui incluent les déplacements de populations et la destruction de biens.  La délégation libyenne espère que la puissance occupante sera contrainte de respecter le droit international et de cesser ses activités d'occupation et de colonisation, y compris en Syrie et au Liban. 

Le Sénégal a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation du peuple palestinien qui continue de subir de terribles souffrances provoquées par l'occupation israélienne de son territoire.  Il a souligné l'urgence de prendre en charge les aspects humanitaires et de mettre en œuvre des mesures pour redresser l'économie de la Palestine.  La délégation sénégalaise a en outre demandé l'arrêt et le démantèlement des colonies de peuplement ainsi que l'arrêt du blocus de Gaza.  Elle a en outre réitéré son appel en faveur d'une protection internationale du peuple palestinien et de la relance indispensable du processus de paix en vue d'aboutir à un règlement définitif du conflit sur la base de deux États.

La Malaisie a attiré l'attention sur les injustices dont souffrent les Palestiniens et sur les violations de leurs droits et de leurs libertés fondamentales, ajoutant que le monde est témoin des politiques répressives d'Israël qui souhaite étouffer tout espoir des Palestiniens.  La délégation malaisienne a demandé au Conseil quelles sont les libertés fondamentales que la communauté internationale veut défendre à l'échelle mondiale qu'Israël n'ait pas encore violées.  Si le Conseil ne met pas ces souffrances en lumière, il risque de perdre toute crédibilité, a conclu la délégation.

Le Chili a rappelé qu'il avait soutenu les diverses initiatives visant à enquêter sur les répercussions des colonies israéliennes sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple palestinien des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem Est, et qu'il avait condamné la construction de colonies israéliennes.  D'autre part, comme pays signataire du Statut de Rome (de la Cour pénale internationale), le Chili considère que la Cour pénale internationale doit enquêter sur les crimes de guerre éventuels commis en territoire palestinien et les sanctionner.  La poursuite des politiques de colonisation sape tout effort de rapprochement et de dialogue, a regretté la délégation chilienne, appelant à leur arrêt immédiat, de même qu'à la levée du blocus de Gaza.  Le Chili défend la solution fondée sur deux États et plaide pour un processus de négociation.

L'Égypte a condamné l'impunité dont jouit Israël malgré l'occupation des territoires arabes et palestiniens, qui s'accompagne de nombreuses violations des droits de l'homme.  Le Conseil des droits de l'homme doit amener Israël à respecter les décisions adoptées au niveau international, y compris par le Conseil. 

Le Koweït a demandé aux membres de la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités individuelles et collectives face à l'énormité des violations des droits de l'homme dans cette région du monde.  Le Conseil doit prendre des mesures efficaces pour défendre les droits de l'homme partout dans le monde, a souligné le Koweït. 

Le Soudan s'est dit déçu par la demande faite par certains pays de retirer le point de l'ordre du jour consacré aux violations des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés, alors même qu'Israël ne cesse de bafouer les droits du peuple palestinien et de s'accaparer ses biens.  Le Soudan a condamné le bouclage de Gaza, qui équivaut à un châtiment collectif contre le peuple palestinien.

L'Iraq a salué l'héroïsme du peuple palestinien qui résiste contre l'occupation de son territoire et contre les violations des droits de l'homme qu'il subit.  L'Iraq soutient le combat de ce peuple qui ne cherche qu'à vivre côte à côte et en paix avec Israël.  La délégation iraquienne attend des mécanismes des Nations Unies et autres parties prenantes qu'ils obligent Israël à respecter les dispositions élémentaires du droit international.

La République islamique d'Iran a déploré le silence voire le rejet par Israël face aux demandes du Conseil des droits de l'homme, alors que la colonisation et la violence des colons se poursuivent, le tout dans une impunité totale couverte par les alliés d'Israël.  L'Iran a fustigé Israël qui prétend être une victime de la situation et se présenter comme la seule démocratie de la région. 

La politique d'Israël est une politique qui détériore la situation, a dit la Tunisie, déplorant qu'Israël se croie au-dessus des lois.  La communauté internationale doit dans ce contexte assumer ses responsabilités et contraindre Israël à rendre ses droits au peuple palestinien et libérer les territoires arabes occupés. 

Bahreïn a exprimé sa grande insatisfaction face aux tentatives non justifiés de certains pays de boycotter ce point essentiel de l'ordre du jour, ce qui encourage Israël à poursuivre les violations des droits humains des Palestiniens en toute impunité.  Bahreïn a évoqué la question des nombreuses colonies de peuplement qui ne sont pas officiellement reconnues par les autorités, ce qui limite encore la mobilité des Palestiniens.  Quant au blocus de Gaza, il a entraîné la pauvreté.  Bahreïn pense qu'Israël doit être placé devant ses responsabilités pour toutes les violations commises dans les territoires occupés, y compris dans le Golan occupé.

Le Liban a réaffirmé l'importance de ce point de l'ordre du jour du Conseil, estimant que le boycott de certains pays est une forme de deux poids, deux mesures encourageant Israël à continuer ses violations en toute impunité.  Le blocus de Gaza, l'occupation par la force, la construction du mur, la démolition de maisons, les arrestations arbitraires sont autant de violations flagrantes des droits de l'homme et des résolutions du Conseil de sécurité, a souligné la délégation libanaise.  La communauté internationale doit inciter Israël à mettre un terme à ses occupations et défendre les droits du peuple palestinien, avec notamment des mesures pour le retour des réfugiés.

Le Yémen a rappelé l'importance du maintien de ce point à l'ordre du jour pour venir à bout des violations des droits de l'homme dans les territoires occupés, ajoutant que le Conseil doit même lui accorder une importance particulière tant que l'occupation se poursuit et contraindre Israël à mettre un terme à ces pratiques.  La délégation a condamné toutes les mesures dépourvues de fondement juridique prises en violation des droits des Palestiniens et a plaidé pour une solution fondée sur deux États.

La Jordanie a appelé à des négociations sérieuses autour d'une solution à la création d'un État palestinien sur la base de la proposition de règlement des pays arabes.  Elle a appelé Israël à contribuer à créer une opportunité historique de créer une solution fondée sur deux États. 

Le Nicaragua a dénoncé la poursuite des confiscations de terres par Israël et les autres crimes commis contre le peuple palestinien, dans le cadre de ce qui constitue, selon lui, une véritable «politique de génocide».

Oman a affirmé la nécessité de maintenir à l'ordre du jour du Conseil le point relatif aux violations des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés aussi longtemps que durera l'occupation israélienne de ces territoires.

La Commission indépendante des droits de l'homme de l'Organisation de la Coopération Islamique a indiqué avoir visité Israël et les territoires palestiniens occupés et constaté qu'en 2016, la violence à l'encontre des Palestiniens a fortement augmenté avec toutes les mesures d'apartheid prises à leur encontre.  Il est de la responsabilité de la communauté internationale d'ouvrir des enquête pour ces faits. 

The Palestinian Return Center Ltd a également dénoncé cette situation d'apartheid, ajoutant que les colons violents sont protégés.  Les Palestiniens n'ont pas seulement besoin d'aide humanitaire; ils ont également des revendications politiques, a rappelé l'ONG, avant de souligner que les Palestiniens doivent obtenir réparation pour leurs droits violés.

Défense des enfants - international a déclaré que depuis 2015, 58 enfants ont été tués par des soldats israéliens alors qu'ils ne représentaient pas de danger.  La détention administrative prolongée leur est également imposée, a fait observer l'ONG, appelant le Conseil à exiger l'arrêt de ces détentions et l'ouverture d'enquête pour les enfants palestiniens tués par des soldats israéliens. 

L'Organization for Defending Victims of Violence s'est dite consternée par les violations des droits de l'homme en Palestine et autres territoires arabes occupés.  Parmi les graves violations commises par les forces israéliennes figurent des affaires d'homicides, de torture et autres traitements inhumains ainsi que des restrictions aux libertés de mouvement et d'expression.  L'ONG a demandé au Conseil et à la communauté internationale de mettre fin à ce conflit.

La Commission arabe des droits de l'homme a fait remarquer que les colons israéliens continuent leurs incursions à Jérusalem sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa Al-Sharif, troisième lieu saint de l'Islam, sous l'œil bienveillant de l'armée israélienne, ce que l'ONG a qualifié de crime d'État et de stratégie systématique de destruction de l'identité palestinienne.  Elle a dénoncé la banalisation de l'occupation coloniale étrangère de la Palestine et a appelé les pays occidentaux et l'Union européenne à reprendre leur participation active et constructive à ce point 7 de l'ordre du jour du Conseil, jusqu'à l'avènement d'un État palestinien indépendant, souverain et viable.

Le Congrès juif mondial a fait observer que le présent point 7 reste le seul point permanent à l'ordre du jour du Conseil alors qu'il ne vise qu'un seul pays.  Il a affirmé qu'Israël avait pleinement coopéré avec les mécanismes des droits de l'homme, par exemple il y a quelques mois avec le Comité contre la torture.  Les mandats avec lesquels Israël refuse de coopérer sont basés sur des tentatives fallacieuses de viser Israël pour des violations supposées des droits de l'homme en ignorant celles commises par les Palestiniens, dont le Hamas, a expliqué l'ONG.  Elle a déploré qu'Israël, seule démocratie au Moyen-Orient, soit examiné en vertu d'un point spécifique de l'ordre du jour, ce qui crée un déséquilibre.

Le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, au nom également de l'Association américaine de juristes, a dénoncé les conditions de vie insupportables dans les territoires arabes occupés du fait, notamment, des châtiments collectifs infligés au peuple palestinien et des violations de ses droits fondamentaux dont Israël se rend coupable, notamment dans le domaine de la santé et du logement.  L'ONG a estimé que refuser de participer aux débats au titre du présent point de l'ordre du jour équivalait, dans ces conditions, à entériner le comportement illégal d'Israël.

La Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) a regretté l'adoption, en juillet dernier, par le Parlement israélien de la «loi sur la transparence des organisations non gouvernementales» qui exige que les organisations enregistrées dans ce pays financées à plus de 50 % par des gouvernements étrangers mentionnent ce fait dans toute leur correspondance et dans leurs publications.  Cette loi fait suite à une campagne sans précédent de diffamation et de harcèlement violent à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme et des membres d'organisations non gouvernementales palestiniennes, y compris des membres de la FIDH, par des groupes d'extrême droite.  Le Conseil a été prié de demander à Israël de réaliser des enquêtes indépendantes sur ces faits. 

L'Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (EAFORD) a dénoncé les violations des droits de l'homme systématiques du peuple palestinien par Israël, notamment les détentions arbitraires, sans jugement et d'une durée indéfinie; les accusations absurdes contre des défenseurs des droits de l'homme palestiniens; et les sanctions collectives telles que la destruction des maisons familiales de suspects.  L'ONG a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités envers les populations palestiniennes, lesquelles ont non seulement besoin de davantage d'assistance humanitaire, mais aussi du droit de vivre dans la dignité dans les territoires qui leur sont reconnus. 

L'Union des juristes arabes a accusé Israël de travailler avec des organisations terroristes proches de l'opposition syrienne auxquelles ce pays prête une assistance militaire.  Parmi ces organisations, il y a Daech, Jabath al norsa et al Qaeda, a assuré l'ONG, ajoutant que cela prouve qu'Israël ne veut pas la paix dans la région, en plus de flouer les efforts de la communauté internationale.

L'Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme, au nom également de BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights et Al Mezan Centre for Human Rights, a accusé Israël de mener une répression sur la société civile qui milite pour les droits des Palestiniens.  Ceux qui travaillent avec le Bureau de la Procureure de la Cour pénale internationale sont menacés de morts et harcelés par le Gouvernement et ses hauts responsables, a insisté l'ONG.

Le Conseil international pour le soutien à des procès équitables et aux droits de l'homme, a dit que la situation en Israël est analogue au régime d'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud.  Israël est un «État voyou», a déclaré l'ONG, appelant le Conseil à ne pas céder au chantage financier d'Israël et des États-Unis. 

International-Lawyers.Org a déploré que la situation non seulement ne change pas mais empire: les colonies de peuplement israéliennes s'étendent, avec des déplacements de populations palestiniennes et une présence militaire souvent disproportionnée, a précisé l'ONG, dénonçant des violences sans cesse plus grandes contre les Palestiniens.  Israël jouit d'une impunité totale avec la complicité tacite de la communauté internationale, a insisté l'ONG.  Elle a demandé à la communauté internationale de prendre les mesures appropriées pour veiller au respect des droits du peuple palestinien.

Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture a évoqué les détentions administratives, y compris de malades, de blessés, de personnes handicapés et d'enfants.  Des femmes ont été séparées de leurs enfants et la détention administrative les empêche d'avoir accès à un procès, a déploré l'ONG, qui a demandé jusqu'à quand le monde resterait les bras croisés face à cette situation.  Elle a appelé Israël à honorer ses obligations internationales. 

La vérité est que l'Autorité palestinienne refuse de négocier pour la paix et incite à la mort d'Israéliens, a lancé United Nations Watch.  L'ONG a félicité la France, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, les États-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et tous les pays qui ont choisi de défendre un principe d'égalité en refusant de participer à ce point 7 de l'ordre du jour, qui ne concerne qu'un pays.  L'idée même des droits de l'homme est détournée, a affirmé l'ONG. 

L'Association des étudiants tamouls de France a demandé aux membres du Conseil d'exiger d'Israël qu'il cesse immédiatement d'utiliser des ordres de détention administrative contre des enfants palestiniens; de condamner le recours excessif de la force par Israël à l'encontre des Palestiniens en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est; et d'exiger que les forces israéliennes se conforment aux Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois.

Le Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP) a dénoncé l'interdiction d'entrée en Israël et l'expulsion de ressortissants étrangers venus défendre les droits des Palestiniens.

Al Mezan Centre for Human Rights, au nom également de ADALAH - Legal Center for Arab Minority Rights in Israel, a regretté qu'Israël ne soit pas disposé à faire la lumière sur les crimes de guerre commis par ses forces armées et que les mécanismes d'enquête censément créés à cette fin ne servent en réalité qu'à couvrir les violations des droits de l'homme de l'armée.

Association Bharati Centre Culturel Franco-Tamoul a accusé Israël de mettre en place des politiques racistes, visant en particulier les citoyens israéliens arabes et d'origine africaine.  L'ONG a également accusé les entreprises qui travaillent dans les colonies implantées dans les territoires palestiniens occupés de se rendre complices des crimes qui sont commis dans ces territoires.

Droit de réponse

Le Chili a dénoncé l'attaque «odieuse et fallacieuse» mené aujourd'hui contre le Chili par le Président Morales qui a utilisé cette  tribune pour se plaindre de prétendues violations du libre accès aux ports du Chili dont jouissent les transporteurs boliviens.  Cette question est purement bilatérale et le Conseil des droits de l'homme n'est clairement pas l'instance où traiter de questions relatives au commerce et aux transports.  La délégation chilienne a rappelé que les deux pays avaient signé un traité d'amitié qui est en vigueur et en vertu duquel la Bolivie jouit de facilités et de privilèges pour exercer ce transit (vers les ports chiliens du Pacifique).  Aussi, a-t-elle jugé regrettable que la Bolivie ait profité de cette tribune pour accuser le Chili de supposées violations, que le Président a qualifiées de systématiques et institutionnalisées.  Le Chili regrette que le Président bolivien n'ait pas décrit les difficultés auxquelles il se heurte en matière de droits de l'homme.  Les milliers de Boliviens accueillis au Chili y vivent dans la paix et il n'existe pas au Chili de politique de racisme ou de discrimination, a ajouté la délégation chilienne.  Elle a indiqué que, ces deux dernières années, quatre Rapporteurs spéciaux sont venus au Chili et aucun mécanisme n'a fait état de violations des droits de l'homme.  Le Chili est surpris que le Président bolivien soit venu soi-disant chercher le dialogue bilatéral en proférant toutes ces accusations à l'égard du Chili.

Le libre transit qui lui a été reconnu à perpétuité en vertu d'un accord bilatéral n'est pas un acte de bienveillance de la part du Chili mais bien une maigre compensation pour la perte par la Bolivie de plusieurs milliers de kilomètres carrés au terme d'un conflit violent, le pays ayant perdu tout accès à la mer, a rappelé la Bolivie.  La Bolivie entend négocier avec le Chili la restitution de son accès maritime, la solution au conflit devant profiter aux peuples des deux pays.  Les Boliviens vivant au Chili sont régulièrement victimes de discrimination, privés de soins et de sécurité, a réitéré la Bolivie.    L'absence de sécurité et de conditions dignes, lorsque des chauffeurs se voient contraints de dormir dans leurs camions dans des régions froides de très haute altitude, sont contraires à nombre d'instruments de droits de l'homme, a souligné la Bolivie.

Le Chili a assuré qu'il accordait des droits de passage extrêmement généreux aux exportations boliviennes et a déploré que la Bolivie continue de présenter au Conseil une situation qui ne correspond pas à la réalité.  La Bolivie demande que soit revu le traité de 1904 (entre les deux pays) afin d'annexer des territoires chiliens, ce que le Chili ne pourra en aucune façon accepter.

La Bolivie a déclaré que cela fait plusieurs années, depuis l'accession au pouvoir du Président Morales en Bolivie, que le Chili poursuit de plus en plus fréquemment ses violations des droits des Chiliens en ne respectant pas le traité de 1904 concernant le libre accès aux ports chiliens du Pacifique.

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*Les délégations suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat général sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés:  Pakistan (au nom de l’Organisation de la coopération islamique); Soudan (au nom du Groupe arabe); Arabie saoudite (au nom du Conseil de coopération du Golfe); Afrique du Sud (au nom du Groupe africain et en son nom propre); Venezuela (au nom du Mouvement des non-alignés); Nicaragua; Maldives; Qatar; Équateur; Fédération de Russie; Arabie saoudite; Cuba; Algérie; Venezuela; Maroc; Chine; Emirats arabes Unis; Nigéria; Indonésie; Bolivie; Bangladesh; Namibie; Pakistan; Brésil; Turquie; Libye; Libye; Sénégal; Malaisie; Chili; Égypte; Koweït; Soudan; Iraq; République islamique d’Iran; Tunisie; Bahreïn; Liban; Yémen; Jordanie; Nicaragua; Oman; Organisation de la Coopération Islamique.

*Les organisations non gouvernementales suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat général sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés:  The Palestinian Return Centre Ltd; Défense des enfants - international; Organization for Defending Victims of Violence; Commission arabe des droits de l'homme; Congrès juif mondial; Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies (au nom également de l'Association américaine de juristes); Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH); Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Union des juristes arabes ; Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme (au nom également de BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights et Al Mezan Centre for Human Rights); Conseil International pour le soutien à des procès équitables et aux Droits de l'Homme; International-Lawyers.Org; Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture; United Nations Watch; Association des étudiants tamouls de France; Conseil de jeunesse pluriculturelle (COJEP); Al Mezan Centre for Human Rights (au nom également de ADALAH - Legal Center for Arab Minority Rights in Israel); Association Bharathi Centre Culturel Franco-Tamoul.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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Droits de l'homme en Palestine
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