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Le Conseil des droits de l'homme débat de la mise a jour orale du Haut-Commissariat

Arrière

14 Septembre 2016

MATIN

Il entend une allocution du Ministre de l'intérieur de l'Équateur

GENEVE (14 septembre 2016) - Les États membres et observateurs du Conseil des droits de l'homme, de même que les représentants des organisations non gouvernementales ont débattu, ce matin et jusqu'en milieu d'après-midi, de la mise à jour orale présentée hier par le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein.  Au total, ce sont plus d'une centaine de délégations* qui sont intervenues. 

Nombre d'intervenants se sont inquiétés d'une polarisation et d'une politisation croissantes des activités relatives aux droits de l'homme et des débats au sein du Conseil, rappelant que cette tendance avait déjà eu raison de l'ancienne commission des droits de l'homme, que le Conseil a remplacée il y a dix ans.  En lieu et place de cette confrontation, le Conseil devrait au contraire être un lieu de dialogue et favoriser la coopération entre États pour mieux faire avancer la cause de droits de l'homme, a-t-il été affirmé.  Le principe de souveraineté des États a également été rappelé comme ne souffrant aucune ingérence extérieure.  L'attention a en outre été attirée sur la nécessité d'assurer une répartition géographique équitable au sein du personnel du Haut-Commissariat.

De très nombreuses délégations ont pour leur part déploré le refus d'accès au Haut-Commissariat et à ses équipes dans des zones où il a besoin de faire son travail.  Ont également été dénoncées les violations persistantes des droits de l'homme dans plusieurs régions du monde, où les minorités, en particulier, mais aussi les défenseurs des droits de l'homme sont persécutés et harcelés.  Ont maintes fois été évoquées dans ce contexte les situations qui prévalent dans le sous-continent indien et dans la péninsule arabique.

Les pays suivants ont en outre exercé leur droit de réponse: République démocratique du Congo, Inde, Bahreïn, République populaire démocratique de Corée, Turquie, Éthiopie, Pakistan, République de Corée, Japon et Philippines.

Le Conseil a par ailleurs entendu une allocution du Ministre de l'intérieur de l'Équateur, qui a présenté les mesures prises par son Gouvernement en faveur des droits de l'homme et de la sécurité citoyenne.

Le Conseil achèvera demain, à partir de 9 heures, son débat général sur la mise à jour du Haut-Commissaire.  Cet après-midi, à compter de 15 heures, le Conseil tient une réunion-débat de haut-niveau sur le cinquième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur le droit à l'éducation et à la formation aux droits de l'homme. 

Déclaration du Ministre de l'intérieur de l'Équateur

M. JOSÉ SERRANO, Ministre de l'intérieur de l'Équateur, a présenté les mesures prises par le Gouvernement de son pays pour mieux donner effet aux droits de l'homme.  Partant du principe que les droits de l'homme dépendent d'un climat général propice, les autorités ont d'abord œuvré à l'amélioration de la formation et de la santé de la population.  Un autre train de mesures a porté sur l'amélioration de la place des femmes dans la société et la revalorisation du travail domestique. 

Le Gouvernement équatorien a adopté de nouveaux objectifs en matière de sécurité citoyenne, a poursuivi M. Serrano.  Ainsi, la police n'est plus considérée comme «la garde de choc» des autorités, mais comme une force au service de la population: aussi la police de proximité ne porte-t-elle plus d'armes.  Pour atteindre cet objectif, les autorités ont misé sur la professionnalisation et la formation des policiers.  Les futures recrues reçoivent des enseignements obligatoires, en particulier sur l'usage approprié de la force et la notion de service à la communauté.  La formation continue, elle aussi obligatoire, porte sur de nombreux thèmes, y compris celui de la reconnaissance des minorités.  Enfin, la police bénéficie de matériels très modernes et dispose d'une série d'outils pour évaluer sa propre performance.  Toutes ces mesures, très innovantes et réussies, ont été saluées par le communauté internationale et à l'occasion de l'examen périodique universel, s'est félicité le ministre.

Effet concret des mesures visant à instaurer une coexistence pacifique entre la population et la police, le taux de mortalité par homicide en Équateur a été divisé par 6 en dix ans.  Les autorités répriment aussi la criminalité organisée et le trafic de stupéfiants, en particulier le micro-trafic au niveau domestique.  Le facteur fondamental de l'éradication de la drogue est la prise en compte de la protection du droit au travail dans les pays producteurs de stupéfiants, a précisé le ministre.  L'État équatorien,  qui a décidé «de jouer le tout pour le tout en matière de sécurité», entend bien poursuivre sur sa lancée, a-t-il conclu.

Débat général sur la mise à jour du Haut-Commissaire aux droits de l'homme

Le Pakistan, au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a dénoncé les préjugés raciaux chez certains dirigeants politiques démagogues.  Convaincue de l'égalité entre tous, indépendamment du sexe, de la race ou de la caste, l'OCI s'oppose aux mesures de discrimination justifiées par la lutte contre le terrorisme.  Elle demande aux dirigeants politiques de s'opposer à cette tendance, et aux médias, d'assumer leurs responsabilités. 

L'Union européenne, par la voix de la Slovaquie, a manifesté son souci d'assumer sa responsabilité face à l'afflux de migrants.  Elle a recommandé au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme d'assumer un rôle plus actif dans ce domaine.  L'Union européenne a demandé, par ailleurs, que les auteurs de violations des droits de l'homme en Syrie rendent compte de leurs actes.  Elle est vivement préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire au Yémen.  L'Union européenne a aussi appelé les autorités de Bahreïn à inviter le Rapporteur spécial sur la torture. 

Les États-Unis, au nom d'un groupe de 36 pays, ont pris note de l'engagement du Cambodge à adopter un système politique multipartite.  Le groupe d'États se félicite des nombreuses mesures déjà prises par le Cambodge pour renforcer ses institutions et l'état de droit.  Ils invitent cependant les autorités cambodgiennes à dialoguer davantage avec les représentants de la société civile et à  faire toute la lumière sur l'assassinat récent d'une personnalité de l'opposition.

La République islamique d'Iran, au nom du Mouvement des non-alignés, a dénoncé les crimes commis par l'État islamique, d'une part, et par Israël contre le peuple palestinien, d'autre part.  Le Mouvement des non-alignés a demandé à  Israël de collaborer avec les mécanismes de droits de l'homme des Nations Unies.  Le Mouvement a recommandé à la communauté internationale de s'opposer à la discrimination qui accompagne la lutte antiterroriste.  Il a aussi estimé que le Haut-Commissariat devrait renoncer à son approche consistant à désigner des coupables. 

L'Arabie Saoudite, au nom du Conseil de coopération du Golfe, a souligné que ses pays croient en la nécessité de préserver les droits de l'homme tout en s'opposant aux valeurs contraires à la religion musulmane.  Le Conseil de coopération du Golfe déplore le manque de transparence du Haut-Commissariat dont le rapport ne reflète pas la réalité sur le terrain.  Il regrette notamment que le rapport ne consigne pas toutes les violations des droits de l'homme, en particulier celles commises dans les territoires palestiniens occupés, ou encore les actes xénophobes commis en Europe.  Les États du Golfe n'ont de cesse de défendre les droits de l'homme et ont mis en place différentes institutions à cet effet, notamment celles visant à la protection des détenus.  En outre, le Groupe déplore la situation en Syrie ainsi que les crimes commis par le régime syrien.  Il a appelé à veiller à l'instauration de la stabilité au Yémen, sous l'autorité du président légitime, et à offrir un modèle de protection des droits de l'homme dans ce pays. 

L'Afrique du Sud, au nom du Groupe africain, a souligné son engagement à prendre des mesures collectives pour promouvoir les droits de l'homme à travers le monde, ainsi que le caractère universel et indivisible des droits de l'homme pour tous.  La réalisation du droit au développement devrait permettre de mettre l'humanité à l'abri du besoin et favoriser le développement du continent africain, ce qui garantirait la stabilité et la lutte contre la pauvreté.  Le Groupe africain a ensuite encouragé le Haut-commissaire à expliquer de quelle manière le Conseil serait-il susceptible de surmonter les difficultés actuelles par une approche collective.

L'Égypte, au nom d'un groupe de pays, a vivement encouragé à un dialogue constructif pour une promotion optimale des droits de l'homme.  Demeurant attachée à la coopération et à l'appui au Haut-Commissaire, l'Egypte attend avec intérêt les propositions concernant la restructuration du Haut-Commissariat, en particulier pour ce qui a trait aux solutions visant à garantir l'indépendance du financement du Haut-Commissariat. 

L'Arabie saoudite a rappelé que ce Royaume a été fondé sur la loi islamique qui accorde les mêmes droits à tous.  Toutefois, le principe d'universalité des droits de l'homme ne signifie pas l'imposition de valeurs ou de pratiques contraires aux nationales.  La délégation estime aussi que l'occupation du peuple palestinien par Israël aurait dû être clairement condamnée dans le rapport du Haut-Commissaire.  Elle se félicite, en revanche, de la condamnation du «régime syrien».

Le Qatar a déclaré que les droits de l'homme sont indivisibles et ne peuvent être respectés de façon sélective, raison pour laquelle la délégation est préoccupée par les violations des droits de l'homme visant des communautés spécifiques, sur la base de la religion ou de l'appartenance ethnique, et ce, dans des pays qui se  proclament défenseurs des droits de l'homme.  Le Qatar souligne également que les violation des droits de l'homme du peuple palestinien se poursuivent depuis plus de six décennies à cause de l'intransigeance de la force occupante.  La communauté internationale se doit d'aider le peuple palestinien à recouvrer sa souveraineté.  Elle doit également permettre au peuple syrien de sortir de la crise, a affirmé le représentant.  Le Qatar apporte en outre son soutien au président du Yémen.

L'Équateur a fourni un aperçu de sa coopération fructueuse avec le Haut-Commissariat, qui se traduit notamment par des politiques de formation des forces de police et de sécurité.  La délégation estime néanmoins que le Haut-Commissariat et les procédures spéciales doivent agir et émettre leurs avis dans la plus grande transparence et le respect du code de conduite. 

L'Allemagne a déclaré que le respect de la protection des droits de l'homme dépend non seulement des États concernés, mais aussi de l'action de la communauté internationale, ce qui est précisément  la raison d'être du Conseil des droits de l'homme.  Organe indépendant, le Conseil fait entendre la voix des individus dont les droits sont bafoués.  Il doit pouvoir compter, ce faisant, sur la collaboration de la société civile.  L'Allemagne plaide pour la liberté de la presse et s'inquiète de la résurgence de la peine de mort au niveau mondial.

Les Maldives ont affirmé mener une politique de «porte ouverte» envers les titulaires de mandats de droits de l'homme, répondant toujours de manière positive à leurs demandes de visite.  Les Maldives traversent actuellement une phase de renforcement de leurs institutions démocratiques.  En tant que démocratie très dynamique, elles accueillent volontiers les critiques constructives.  Inquiètes de la dégradation de la situation au Moyen-Orient, les Maldives regrettent qu'Israël ne veille pas à la protection des droits des Palestiniens. 

La Fédération de Russie avait espéré que son approche de la protection des droits de l'homme serait dûment prise en compte dans les travaux du Haut-Commissariat, a déclaré la délégation, qui a regretté que le Conseil ait choisi de forcer la main sur certains sujets, au détriment de la collaboration et au profit de la confrontation.  La Fédération de Russie plaide au contraire pour la recherche systématique du consensus, notamment l'adoption de solutions tenant compte des particularités religieuses et culturelles, pour régler les problèmes de droits de l'homme qui marquent l'actualité.  La restructuration du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur de telles lignes ne pourra que renforcer son efficacité, estime la Fédération de Russie.

La France a appelé tous les pays à coopérer pleinement avec le Haut-Commissariat et avec les mécanismes du Conseil, en permettant en particulier l'accès à leur territoire.  Il faut rester ambitieux car les droits de l'homme sont plus menacés que jamais, a prévenu la déléguée.  En Syrie, les droits de l'homme et le droit international humanitaire continuent d'être quotidiennement bafoués en toute impunité créant ainsi les conditions d'une crise humanitaire à grande échelle avec notamment l'utilisation d'armes chimiques.  En Ukraine, les violations des droits de l'homme se poursuivent.  La mise en œuvre des accords de Minsk est la seule voie possible pour une résolution pacifique du conflit.  En Afrique, la situation en République démocratique du Congo, au Burundi et au Soudan du Sud reste très préoccupante.  La France a appelé les autorités à continuer à coopérer avec le bureau du Haut-Commissaire.  Dans ce contexte de crise, il est important que les titulaires de procédures spéciales puissent être en mesure de poursuivre leurs activités.  Dans ce contexte, la France présentera un projet de résolution visant à renouveler le mandat du Groupe de travail sur la détention arbitraire.  La France assumera ses responsabilités en matière de migration afin de trouver des solutions quel que soit le statut des personnes réfugiées.  La France a annoncé qu'elle serait candidate à un nouveau mandat au sein du Conseil pour la période 2018-2020.

Cuba a appelé à mettre fin à la politisation du Conseil où les droits de l'homme sont utilisés, sans scrupules, pour s'ingérer dans les affaires intérieures des États.  La voie diplomatique doit être la priorité et il faut abandonner les mesures coercitives.  Cuba a affirmé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement du Venezuela qui sont confrontés à une «attaque déstabilisatrice de l'extérieur».  Elle a expliqué, d'un autre côté, que le Haut-Commissariat était confronté à des défis majeurs dans le cadre de la proposition de restructuration du Haut-Commissariat à laquelle Cuba apporte son soutien.  La délégation cubaine a également encouragé à poursuivre les efforts en vue d'une meilleure répartition géographique du personnel du Haut-Commissariat. 

L'Algérie a partagé l'inquiétude du Haut-Commissaire concernant l'évolution inquiétante du phénomène de l'incitation à la haine raciale, à la xénophobie et à l'intolérance qui y est associée dans les discours politiques de certains dirigeants notamment dans les pays développés.  Il faut que le Haut-Commissariat poursuive son combat contre ce phénomène.  L'Algérie a appelé à un traitement équilibré de tous les droits conformément aux principes d'universalité, d'indivisibilité et d'interdépendance des droits de l'homme.  L'Algérie a appelé le Haut-Commissariat à accorder une attention particulière à la situation des droits de l'homme dans les territoires sous domination coloniale notamment en Palestine ou au Sahara Occidental. 

Pour la Géorgie, la communauté internationale a un rôle décisif à jouer dans les zones ou pays sous occupation étrangère.  A cet égard, la délégation a attiré l'attention du Conseil et de la communauté internationale sur la situation des droits de l'homme dans les régions occupées d'Abkhazie et Tskhinvali, où la Fédération de Russie, puissance occupante, continue de refuser un accès au Haut-Commissariat, selon la délégation géorgienne. 

L'État plurinational de Bolivie  a déclaré que les droits de l'homme existaient avant la création de l'Organisation des Nations Unies et leur institutionnalisation.  Nul ne peut donc se prévaloir de les avoir créés, a dit la représentante, avant de condamner la polarisation et la politisation des droits de l'homme au sein du Conseil.  Les gouvernements de l'Amérique latine rejetteront toujours cette approche et prôneront, au contraire, un esprit de coopération, a prévenu la délégation.

L'Inde a également encouragé à la coopération au lieu de la confrontation en matière de droits de l'homme.  La délégation est en outre préoccupée par l'occupation des régions indiennes de Jammu-et-Cachemire, soutenue de l'extérieur par «des forces terroristes» du Pakistan, a dénoncé le représentant.  L'Inde demeure aussi préoccupée par les arrangements institutionnels prévus par le Haut-Commissariat et souhaite à cet égard, un avis de la Commission administrative et budgétaire de l'Assemblée générale (Cinquième commission).

Les Pays-Bas ont partagé les préoccupations du Haut-Commissaire quant aux difficultés que rencontrent les représentants spéciaux, les experts et les commissions d'enquête du Haut-Commissariat s'agissant de l'accès aux pays.  Pour que le Conseil soit à même de s'acquitter de son mandat, les États doivent faire preuve de transparence et accepter les critiques constructives en matière de renforcement des droits de l'homme.  Les Pays-Bas n'ont rien à cacher à cet égard et ont adressé des invitations ouvertes aux mécanismes des droits de l'homme.  La délégation a également fait part de son inquiétude devant la situation des droits de l'homme au Yémen, où l'escalade militaire a fait de nombreuses victimes parmi les civils.  Elle a appelé les belligérants  à respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire, et à autoriser des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l'homme.

Le Maroc a adhéré aux initiatives visant à la préservation d'un climat de coopération constructive et au respect mutuel.  Il s'est par contre opposé aux tentatives de politisation des débats du Conseil.  Partant du principe d'universalité, le Maroc a rappelé son attachement au respect de la diversité culturelle, de la non-discrimination et de la non-stigmatisation des cultures et des religions.  Il a plaidé par ailleurs en faveur du droit au développement, qui demeure au centre des préoccupations du Haut-Commissariat.  Comme la question de la migration continue de prendre de l'ampleur, le Maroc a prié la communauté internationale de mieux prendre en charge les droits de l'homme de cette catégorie de personnes.  Ce pays reste également convaincu que l'éducation et la formation aux droits de l'homme constituent les meilleurs remparts contre la montée des courants extrémistes dans le monde. 

L'Éthiopie a jugé infondées les accusations de violations des droits de l'homme portées contre elle.  Certes, il existe des doléances légitimes envers les autorités concernant notamment leurs manquements dans la gouvernance du pays.  Toutefois, les décès mentionnés auraient pu être évités si les manifestations dans les régions d'Amhara et d'Oromia avaient été autorisées et n'avaient pas été détournées à des fins politiques par certains éléments violents, a commenté la délégation.  A ce propos, les autorités éthiopiennes ont informé, par écrit, le Haut-Commissariat de la situation telle qu'elle se présente et de leur intention de diligenter des enquêtes indépendantes sur les pertes humaines pendant les manifestations.  Les autorités veilleront à traduire en justice toutes les personnes responsables d'actes illégaux ou d'un usage excessif de la force, a conclu la délégation. 

El Salvador a expliqué qu'on ne pouvait contraindre les États en matière de politique intérieure.  Cette question relève de leur souveraineté mais il existe une responsabilité particulière concernant le respect des droits de l'homme.  Il incombe aux États de garantir l'accès des organes du Haut-Commissariat.  El Salvador s'est engagé à respecter les mandats de droits de l'homme existants et a accueilli plusieurs rapporteurs spéciaux, preuve d'un engagement qui va au-delà des paroles. 

La Chine a relevé qu'il restait de nombreux défis en matière de promotion des droits de l'homme et le Haut-Commissariat a des responsabilités particulières dans ce domaine.  Après avoir appelé au respect des principes de la Charte des Nations Unies comme la souveraineté des États, la Chine a souhaité que le Haut-Commissariat respecte la nature intergouvernementale des mécanismes de protection des droits de l'homme, accorde une égale importance à tous ces droits, encourage le dialogue et la coopération et combatte la politisation.  Il importe en outre que le Haut-Commissariat détermine les causes profondes du manque d'accès des procédures spéciales dans certains pays.  Le Haut-Commissaire reconnaît, dans son rapport, les améliorations de la Chine en matière de droits de l'homme mais fait fi de certains faits et le Haut-Commissaire a utilisé des mots qui vont à l'encontre de la souveraineté de la Chine.  Celle-ci poursuivra résolument ses efforts pour la cause des droits de l'homme.

La Suisse a abondé dans le sens des préoccupations du Haut-Commissaire quant à la non-coopération manifeste de certains États avec les mécanismes internationaux chargés des droits de l'homme.  Le Suisse a déploré que les appels à ce que la Commission d'enquête sur la situation des droits de l'homme en Syrie puisse se rendre dans le pays n'aient pas eu de suite, ce qui est difficilement compréhensible au vu de la situation dramatique dans le pays.  La Suisse a aussi exprimé son inquiétude face aux violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par toutes les parties au conflit.  Cela est également vrai s'agissant du Yémen.  La Suisse a rappelé qu'avec d'autres pays, elle avait lancé  l'Appel du 13 juin afin que les efforts des États Membres dans la prévention des conflits prennent davantage en compte les droits de l'homme, et que les échanges d'informations utiles soient intensifiés entre le Conseil des droits de l'homme et le Conseil de sécurité. 

Le Portugal a réitéré son appui au Haut-Commissariat, avant de se déclarer préoccupé par les défis persistants en matière de santé mentale, et particulièrement les discriminations dont sont victimes les personnes atteintes de troubles mentaux.  La délégation a formé le vœu que le rapport que le Haut-Commissariat présentera en mars prochain permette de relever ces défis et de faire comprendre à toutes les parties prenantes leurs obligations respectives.  Le Portugal a ensuite relevé, avec inquiétude, la tendance grandissante du retrait de la nationalité en guise de mesure de représailles contre des opposants et journalistes, alors que la résolution sur les droits de l'homme et la privation arbitraire de la nationalité a été adoptée par le Conseil avec le soutien de tous.  Ces pratiques sont contraires à la résolution et même «hypocrites», a déploré la représentante, qui a appelé le Haut-Commissariat à dénoncer ces pratiques. 

Les Émirats-Arabes-Unis ont déclaré que le respect de la souveraineté des États est un principe intangible que la communauté internationale doit rappeler.  La délégation a déploré que le Haut-Commissariat ne prenne pas en considération les efforts déployés par le Royaume de Bahreïn, et fournisse peu de détails sur les conditions de vie subies par les populations vivant l'occupation israélienne.

Le Botswana a incité à la prudence s'agissant de la question de la souveraineté des États, tout en défendant les droits de l'homme car la protection de tels droits ne relève pas uniquement de la  responsabilité interne des  États.  La délégation a estimé aussi que le Haut-Commissariat et ses fonctionnaires doivent faire preuve de réserve et de patience lorsqu'ils abordent la question des droits de l'homme dans chaque pays.  Ils doivent tenir compte des contextes et des défis rencontrés par chaque pays, a encore déclaré le représentant. 

Le Royaume-Uni s'est inquiété de l'évolution de la situation des droits de l'homme au Bahreïn dont la résolution passe notamment par le renforcement des institutions.  Le Royaume-Uni a appuyé par ailleurs le processus de paix lancé par le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Yémen.  La délégation a condamné les massacres récents commis dans l'est de la République démocratique du Congo.  Le Royaume-Uni s'est dit aussi très préoccupé par la situation très dangereuse au Burundi et a appelé le gouvernement de ce pays à autoriser les Nations Unies à surveiller la situation sur le terrain.  Enfin, le Royaume-Uni continuera de travailler avec ses partenaires pour réduire les incitations à la migration grâce à la création de nouvelles opportunités économiques.

Les Philippines ont précisé que la très grande popularité dont jouit leur Président, M. Rodrigo Duterte,  mentionné dans le rapport du Haut-Commissaire, s'explique par le fait que le public philippin n'est  que trop conscient de la véritable pandémie de commercialisation et d'utilisation de stupéfiants.  Les déclarations publiques du Président reflètent surtout la préoccupation de la population pour l'avenir de la jeunesse.  Cette guerre contre les drogues illégales est menée dans le respect des normes de droits de l'homme et des obligations du pays en vertu du droit international.  La délégation a précisé que le Président philippin n'a jamais autorisé les policiers à «tirer pour tuer» toute personne soupçonné d'un délit lié à la drogue.

L'Indonésie a prié le Haut-Commissariat de trouver les moyens d'assurer une représentation géographique plus équitable dans ses effectifs.  Rappelant que la promotion et la protection des droits de l'homme reposent nécessairement sur le dialogue, le respect mutuel et la coopération, l'Indonésie a invité le Rapporteur spécial sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible à une visite de pays au cours du deuxième semestre de 2017. 
Le Venezuela a assuré avoir garanti le plein exercice des droits de l'homme et des libertés fondamentales.  Le pays est un exemple dans ce domaine; toute la population peut s'exprimer librement, a insisté la délégation.  À la suite de la tentative de coup d'état et des violences terroristes, un nombre réduit de personnes se trouve entre les mains de la justice, a-t-elle ensuite indiqué; elles sont responsables de graves délits, notamment des dizaines d'assassinats.  Elles sont présentées au monde par certains médias voire par certains États comme des opposants pacifiques, mais ce n'est pas le cas; il existe des preuves irréfutables sur les délits abominables qu'elles ont commis.  Le Venezuela a affirmé que le Haut-Commissaire n'était pas juste et que ce manque de justice était intolérable.  Il est regrettable que certaines violations des droits de l'homme commises par des puissances impériales soient minimisées, a ajouté la délégation vénézuélienne. 

Le Bangladesh a insisté sur l'importance de l'impartialité et a souligné que le travail serait plus efficace si la confiance était effective.  Le Bangladesh a indiqué avoir pris note du rapport concernant les changements à apporter au Haut-Commissariat.  Le pays a en outre insisté sur la nécessité d'assurer une représentation géographique équitable du personnel au sein au Haut-Commissariat. 

La Namibie a expliqué qu'elle demeurait préoccupée par les conflits en cours et par les crises migratoires.  Le pays a assuré être soucieux de la promotion des droits de l'homme et de la responsabilité de protéger les personnes les plus vulnérables.  La Namibie a souligné que la présence extérieure du Haut-Commissariat était essentielle, notamment dans les pays où la situation humanitaire est difficile.  Il est crucial que les informations soient recueillies de manière indépendante, a insisté la délégation namibienne.  La Namibie a invité le Haut-Commissariat à poursuivre ses efforts pour améliorer la répartition géographique équitable au sein de son personnel.  Le pays a en outre réaffirmé son soutien aux Palestiniens pour leurs justes causes et notamment son soutien aux populations en Cisjordanie, principalement les femmes et les enfants, touchées par la crise de l'eau.  La Namibie a par ailleurs apporté son soutien à l'initiative d'un referendum au Sahara occidental.

La République de Corée a jugé «déplorable» que les autorités de la République populaire démocratique de Corée aient détourné les maigres ressources du développement et de l'aide de la communauté internationale pour financer des programmes militaires.  Pour cette raison, la délégation se félicite de la création du groupe d'Experts indépendants sur l'établissement des responsabilités (chargé d'étudier des approches adaptées pour établir les responsabilités liées aux violations des droits de l'homme commises en République populaire démocratique de Corée), établi à la session de mars 2016 du Conseil des droits de l'homme.  La République de Corée espère que ce groupe permettra que les auteurs de graves violations des droits de l'homme rendent des comptes.  La République de Corée appelle la République populaire démocratique de Corée à protéger les droits de sa population au lieu de s'armer. 

La Lettonie s'est dite préoccupée par le manque de coopération de certains Etas avec le Haut-Commissariat et ses mécanismes.  La délégation réaffirme son soutien au plein travail des procédures spéciales et entend insister de nouveau sur la nécessité de coopération entre toutes les parties prenantes, via son initiative annuelle sur la promotion de l'universalisation des invitations permanentes adressées aux titulaires de mandats, lors du débat général sur les mécanismes de promotion et protection des droits de l'homme.  La délégation lettone espère que toutes les délégations entendront  et répondront à cet appel.  

L'ex-République yougoslave de Macédoine a déclaré qu'en ces temps de méfiance croissante dans le cadre du système international, il est de la responsabilité de tous de remédier à la situation.  Tous les droits de l'homme sont égaux et nul n'a plus de droits que d'autres.  Il faut un Haut-Commissariat aux droits de l'homme renforcé afin que cette institution soit en mesure de promouvoir ces droits, a conclu le pays.

La République du Congo a estimé que l'interaction entre le Haut-Commissariat et les États membres reste le principal moyen pour améliorer le sort des milliers de personnes dans le monde qui attendent beaucoup du Conseil.  C'est pourquoi la République du Congo encourage les États membres à renforcer les mécanismes de coopération avec le Haut-Commissariat et le Haut-Commissaire à privilégier le dialogue.  La délégation s'est réjouie de la mention, faite dans le rapport, de la mission d'évaluation qui a séjourné en République du Congo en juin et juillet derniers.  Cette mission est une première étape que la République du Congo entend consolider, a assuré la délégation.

Le Ghana a félicité le Haut-Commissariat pour son recours à un outil informatique aux fins de la mise à jour périodique des statistiques concernant la composition de son personnel – un outil rationnel et utile qui permet aux États membres de savoir précisément qui travaille au Haut-Commissariat.  Le Ghana recommande cependant que les catégories utilisées pour qualifier les personnels soient plus précises  et, en particulier, que les seuils de représentation géographique soient définis de manière parfaitement claire.

Le Nigéria a demandé aux États de ne pas renoncer à assumer leur responsabilité consistant à adopter des normes universelles pour guider la réalisation des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, en particulier le droit au développement.  Les États viennent au Conseil  pour veiller au bon fonctionnement du système des droits de l'homme, un système qui a fait ses preuves depuis dix ans que le Conseil a été créé: tout échec à cet égard s'expliquerait par l'incapacité d'en garantir le bon fonctionnement, a fait observer la délégation.

La Belgique a appelé les États à coopérer avec les services du Haut-Commissariat qui doivent bénéficier d'un véritable accès sur le terrain.  La tendance des États à la fermeture est profondément regrettable.  La Belgique a salué l'attention qu'accorde le Conseil à l'Afrique centrale.  Elle a recommandé un suivi de la situation dans ce pays pour éviter qu'elle dégénère davantage.  La Belgique s'est aussi félicité de la récente visite du Haut-Commissaire en République démocratique du Congo et souligné l'esprit de coopération des autorités congolaises.

Le Brésil a souligné qu'il venait d'organiser les Jeux Olympiques et les Jeux paralympiques.  D'innombrables pays sont le théâtre d'une xénophobie croissante, il est important d'assurer la paix et la diversité à l'instar des Jeux Olympiques qui, pour la première fois, ont connu la participation d'une équipe de réfugiés.  Le pays a consentis des efforts pour garantir le respect des droits de chacun, avec une attention particulière aux droits de l'enfant et au droit du travail.  Ces jeux prouvent que nous restons une seule famille humaine, s'est félicitée la délégation, qui a encouragé les États à préconiser une culture de tolérance. 

La Sierra Leone a plaidé pour la protection des défenseurs des droits de l'homme.  Elle a adressé une invitation permanente aux titulaires de mandat.  La Sierra s'est toutefois déclarée découragée par la crise des migrants car la situation est loin d'être réglée.  Il faut assurer l'aide humanitaire pour permettre aux réfugiés de retrouver leur dignité.  La situation en Syrie reste inquiétante et la délégation de la Sierra Leone a émis le vœu que le cessez le feu, négocié il y a quelques jours à Genève, porte ses fruits. 

La Thaïlande a déclaré que la population de Thaïlande et son gouvernement ont pleinement conscience de leurs responsabilités en matière de droits de l'homme.  Le pays a ainsi ratifié le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits des personnes handicapées.  Le 7 août dernier, il a aussi adopté, à l'issue d'un  referendum, un projet de constitution qui sera prochainement promulgué.  Il y a deux jours, le Premier ministre a mis fin à la pratique qui consistait à juger des civils devant les tribunaux militaires.  L'Examen périodique universel de la Thaïlande sera en outre soumis au cours de cette session.  La Thaïlande présentera par ailleurs un projet de résolution sur la décennie de la coopération technique et le renforcement des capacités. 

Les Fidji ouvrent depuis 2014 leurs portes aux titulaires de mandats des procédures spéciales.  En décembre 2015, le Rapporteur spécial sur le droit à l'éducation a pu visiter le pays, alors que celui sur le racisme, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée est attendu en décembre prochain.  Les Fidji s'évertuent également à mettre en œuvre toutes les recommandations acceptées dans le cadre de leur dernier examen périodique universel, d'ici à 2018.  Enfin, les Fidji sont candidates à un siège au Conseil pour 2017.

Le Monténégro s'est dit préoccupé par la détérioration des droits de l'homme dans le monde, notamment les crises humanitaires et des réfugiés qui se produisent un peu partout.  La délégation attend donc beaucoup du Sommet mondial sur les réfugiés et les migrations qui aura lieu dans le cadre de l'Assemblée générale à New York. 

Vu le contexte actuel de restriction budgétaire, Israël a suggéré que le Conseil se focalise sur son mandat consistant à protéger les droits de l'homme et à sauver des vies humaines.  Une révision du niveau des ressources consacrées aux décisions partiales concernant Israël, en particulier la suppression du scandaleux point 7 de l'ordre du jour, entraînerait des économies très importantes, a fait valoir la délégation. 

Le Japon a constaté une détérioration de la situation des droits de l'homme dans le monde depuis dix ans.  Le Japon condamne en particulier les actes dangereuses de la République populaire démocratique de Corée et se félicite des actions du Haut-Commissariat dans ce domaine.  Le Japon pense par ailleurs que les parties prenantes au Cambodge oeuvrent ensemble à la résolution des problèmes que rencontre ce pays. 

La République tchèque s'est dite consciente des limites que rencontre le réseau de bureaux régionaux du Haut-Commissariat, notamment le manque de volonté politique et de coopération des  États qui auraient pourtant le plus à gagner de son expertise.  Le Haut-Commissariat envisage-t-il des alternatives à la présence sur le terrain, comme par exemple des partenariats renforcés? Le Haut-Commissariat a été prié de dire comment il envisage de renforcer sa présence dans les pays confrontés à des problèmes de droits de l'homme mais qui se situent hors du réseau de son action ?

Le Pakistan a souscrit à la position du Haut-Commissaire qui a indiqué souhaiter se rendre au Cachemire pour y établir les faits de discrimination.  De nombreuses résolutions du Conseil de sécurité vont dans ce sens et la population cachemirie doit pouvoir jouir de son droit à l'autodétermination.  Le régime d'oppression de l'Inde poursuit ses pratiques dans cette région; le Gouvernement indien souhaite occulter les atrocités perpétrées contre le peuple du Cachemire, a ajouté la délégation pakistanaise. 

La Grèce a apporté son soutien à l'indépendance du Haut-Commissaire.  Le pays partage les préoccupations exprimées par ce dernier concernant l'accès aux différents États du monde.  Pour ce qui est de la question des migrations, la Grèce s'est pour sa part engagée à respecter les droits des réfugiés, a en outre souligné la délégation grecque; les services de secours grecs ont sauvé plus de 150 000 vies, a-t-elle rappelé.  La mobilisation dans ce domaine a produit des résultats  concrets et il a été reconnu que la Grèce avait honoré ses obligations en la matière.  La Grèce continue sans relâche à consentir tous les efforts pour assurer la mise en œuvre de l'accord passé entre l'Union Européenne et la Turquie.  La Grèce accorde dans ce contexte une attention particulière aux personnes vulnérables et un nouveau train de mesures a été prévu pour assurer la protection des mineurs non accompagnés, a ajouté la délégation.

La Turquie a fait part de son désaccord sur les conclusions du rapport du Haut-Commissaire concernant la situation en Turquie.  Il s'agit d'un rapport injuste, a déclaré la délégation turque.  La Turquie est attachée aux valeurs des droits de l'homme, a-t-elle assuré, rappelant que le pays avait accueilli des mécanismes des droits de l'homme.  La Turquie a regretté que le rapport omette un élément fondamental, à savoir la présence de l'organisation terroriste PKK, qui a participé à la destruction de nombreux biens du pays, comme des écoles, par exemple.  Il y a dans le pays une vigilance maximale des forces de sécurité pour assurer la protection des civils en accord avec les engagements internationaux pris par la Turquie. 

Le Canada a salué l'annonce selon laquelle en Thaïlande les civils ne seraient désormais plus jugés devant des tribunaux militaires, mais a déploré que cette décision ne soit pas applicable aux affaires de ce type actuellement en cours.  Le Canada déplore aussi que le Gouvernement des Maldives ait mis fin, de facto, au moratoire de plus de 63 ans qu'il observait concernant la peine de mort.  Le Canada est aussi préoccupé par la crise humanitaire qui sévit au Yémen et par les attaques affectant la vie des civils dans ce pays; il appelle à des enquêtes sur ces faits.  La délégation reconnaît en outre les efforts déployés par les autorités de Bahreïn, même si le Canada reste «déçu» par le retrait de la nationalité à certains citoyens.  Le Canada est enfin préoccupée par l'usage excessif de la force dans les régions d'Ahmara et de Oromia en Ethiopie. 

La Norvège a souligné combien il était important que le droit à la liberté d'expression soit protégé, car il est le point de départ des États durables.  Il faut également renforcer le Haut-Commissariat aux droits de l'homme et à cet égard la délégation soutient les réformes en cours concernant cette institution. 

L'Australie a indiqué qu'elle recevrait plusieurs titulaires de mandats de procédures spéciales dans les mois à venir.  Ces visites démontrent la volonté de coopération des autorités australiennes avec les mécanismes des droits de l'homme et le Haut-Commissariat, a souligné la délégation.  Elle a par ailleurs indiqué avoir mis sur pied une commission d'enquête royale face aux révélations concernant des mauvais traitements à l'encontre d'enfants placés en détention juvénile dans le Territoire du Nord australien.  Par ailleurs, l'Australie, qui est opposée à la peine de mort, est  très préoccupée par les propositions visant à réintroduire cette peine dans de nombreuses législations à travers le monde.  Elle est de même préoccupée par le nombre croissant d'exécutions extrajudiciaires dans le monde.  L'Australie attend en outre avec beaucoup d'impatience, la nomination du premier Expert indépendant sur les discriminations et violences basées sur l'orientation et l'identité sexuelles.  

La Libye a indiqué être confrontée à de nombreux actes de violence et de terrorisme qui affectent sa situation des droits de l'homme.  Mais les Libyens ne sont pas seuls responsables de cette situation: la communauté internationale, qui n'a pas tenu ses promesses de soutien, doit également être mise en cause, a regretté la délégation. 

L'Espagne a dit partager la préoccupation exprimée par le Haut-Commissaire face à la situation des droits de l'homme dans de nombreux pays, s'agissant notamment des discriminations dont sont victimes plusieurs catégories de personnes particulièrement défavorisées: enfants, femmes, lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, personnes âgées, personnes handicapées et membres de minorités religieuses.  L'Espagne a néanmoins attiré l'attention sur des progrès qui ont été réalisés dans le domaine des droits de l'homme, notamment l'accord de paix en Colombie, fruit de longues négociations.

La Syrie a constaté que le rapport du Haut-Commissaire reflète davantage des considérations politiques qu'une évaluation objective des crimes auxquels le peuple syrien est exposé du fait de l'Arabie saoudite et de la Turquie.  La Syrie s'étonne de ce que le Haut-Commissariat se défausse de ses responsabilités et endosse les allégations fausses selon lesquelles le Gouvernement de la Syrie aurait recouru à des armes chimiques.

La Malaisie a estimé que la coopération entre les États était essentielle.  Pour qu'il y ait un impact sur la promotion des droits de l'homme, il faut une approche constructive avec un dialogue constructif en évitant les confrontations, la condescendance ou les ingérences.  Il faut aussi s'écarter de l'approche qui vise à polariser la communauté internationale.  La Malaisie encourage le Haut-Commissariat à se pencher de manière équitable sur l'ensemble des droits de l'homme et à veiller à une représentation géographique équitable au sein de son personnel. 

Le Chili a souligné que l'accès au terrain était essentiel pour le Haut-Commissaire.  Raison pour laquelle le Chili a envoyé une invitation permanente au Haut-Commissariat et à ses mécanismes.  Le pays estime que le Haut-Commissariat doit redoubler d'effort pour faire respecter la diversité.  Le Chili a relevé qu'il était alarmant d'entendre le Haut-Commissaire sur ce qui se passe dans différents endroits du monde; les droits de l'homme sont en effet un des piliers des Nations Unies et doivent être appliqués partout dans le monde.

L'Afghanistan a dénoncé l'absence de coopération de certains pays pour ce qui est d'accorder l'accès au personnel du Haut-Commissariat.  Il s'agit d'une situation grave qui nuit au mandat du Haut-Commissaire et à l'applicabilité des droits de l'homme.  L'Afghanistan estime que le Haut-Commissaire doit faire davantage d'efforts pour promouvoir l'ensemble des droits humains.  Le Gouvernement afghan souligne qu'il ne saurait y avoir de distinction entre de bons et de mauvais terroristes.  Des efforts considérables restent à faire en Afghanistan, les talibans ciblant toujours les civils et faisant toujours de nombreuses victimes.

Le Népal  a émis le vœu que le programme de développement durable à l'horizon 2030 permette l'éradication de la pauvreté dans le monde, y compris au Népal.  Les autorités népalaises se sont engagées à contrer toutes les violations des droits de l'homme et ont mis sur pied une commission de vérité et de réconciliation de même qu'une commission destinées aux victimes de violations des droits de l'homme.   

La Colombie a indiqué que les FARC ont accepté un accord de paix qui, sans toutefois permettre l'impunité, met fin au conflit qui a ravagé le pays.  La délégation a remercié les pays qui ont contribué à ce processus de paix, dont Cuba et la Norvège qui ont servi de facilitateurs.  La Colombie espère l'appui de la communauté internationale pour poursuivre sur cette voie.

Les États-Unis  ont exprimé leur préoccupation face à la situation au Yémen et ont appelé toutes les parties à cesser les hostilités et à parvenir à une solution négociée et durable.  Les États-Unis ont en outre fait part de leur inquiétude concernant les restrictions à la liberté d'expression et de réunion à Bahreïn.  Ils ont par ailleurs salué la mise en place à Sri Lanka d'un bureau des personnes disparues.  Les États-Unis ont en outre condamné la tentative de coup d'État en Turquie et se sont félicités de l'engagement public de ce pays pour assurer la transparence dans l'enquête sur ce coup d'État.

L'Égypte a regretté les obstacles à l'accès du Haut-Commissariat à certains pays.  Le Haut-Commissaire doit pouvoir jouir de la coopération des États, a souligné la délégation égyptienne.  L'Égypte a expliqué que le pays était d'accord sur le fait que la Charte des Nations Unies ne permettait pas l'ingérence dans les affaires relevant de la souveraineté des États; or tel est parfois le cas (d'une telle ingérence) lorsque le Haut-Commissariat tente de prendre contact avec des partis d'opposition

Le Honduras a souligné que ce n'est qu'en travaillant de concert que les États pourront améliorer la situation des droits de l'homme.  Le Honduras est conscient des défis nationaux qu'il doit relever, notamment en termes d'éradication de la pauvreté et de protection des libertés fondamentales de sa population.  Le Honduras s'est engagé à être transparent; le pays a reçu des rapporteurs spéciaux et prône un dialogue authentique avec le Haut-Commissariat.

Le Koweït a déploré les violations des droits de l'homme perpétrées à l'encontre des Palestiniens.  Le Koweït est également attristé par la perpétuation des violations des droits de l'homme en Syrie.  Le Koweït a rappelé avoir participé à des conférences visant à apporter une aide humanitaire en Syrie.  Le Koweït s'est en outre dit favorable à la stabilité du Yémen.  Le pays a en outre indiqué s'être opposé au tentatives de certains visant à imposer des valeurs au nom de l'universalité des droits de l'homme. 

Le Benin a souligné que la communauté internationale se doit d'agir pour mettre un terme aux nombreuses violations des droits de l'homme qui ont cours dans le monde.  Parmi ces fléaux, il y a le terrorisme, qui est une des pires formes de violation des droits de l'homme, a rappelé le Bénin.  Dans ce contexte, le pays a plaidé pour que le Haut-Commissariat soit doté de moyens financiers et humains suffisants pour lui permettre de s'acquitter de ses missions. 

Le Sénégal a dit apprécier les mesures envisagées par le Haut-Commissariat pour accroître l'efficacité opérationnelle de son personnel et améliorer la représentation géographique équitable dudit personnel.  La délégation sénégalaise rejette également la polarisation des débats et des droits de l'homme au sein du Conseil.  Elle plaide au contraire pour une coopération entre États.  Le Sénégal a indiqué qu'il était candidat au rang de membre du Conseil pour la période 2018-2020.

La Croatie, qui a elle aussi indiqué être candidate au Conseil des droits de l'homme, estime que l'instauration d'un climat de confiance et de coopération est nécessaire pour résoudre les problèmes du monde.  Parmi ces problèmes, il y a les migrations et les défis touchant les enfants en situation de migration, a-t-elle fait observer.  Aussi, la Croatie et l'UNICEF vont-ils organiser une conférence sur ce thème, a indiqué la délégation croate.  

Haïti a expliqué que les violations des droits de l'homme dans le monde interpellent le Gouvernement haïtien.  Ces violations entraînent l'augmentation des flux migratoires, a fait observer le pays.  Haïti a ensuite remercié le Haut-Commissariat pour ses efforts afin de permettre une pacification des rapports avec la République dominicaine voisine.

La Bulgarie a expliqué qu'elle respectait ses engagements en faveur des réfugiés et des demandeurs d'asile.  La Bulgarie a notamment souligné qu'elle prenait des mesures contre les auteurs d'actes à l'encontre des réfugiés et a fait observer qu'elle n'avait été confrontée qu'à peu de manifestations hostiles aux réfugiés.  Aucun pays ne peut régler seul le problème de la crise des réfugiés; c'est la communauté internationale qui doit redoubler d'efforts dans ce domaine, a souligné la délégation bulgare. 

Le Soudan, au nom du Groupe arabe, a indiqué être préoccupé par les nombreuses  atteintes aux droits de l'homme mentionnées dans le rapport du Haut-Commissaire.  Le Soudan défend des actions collectives afin de promouvoir les droits de l'homme tout en respectant la souveraineté des États.  Le Groupe arabe ne partage pas les observations du Haut-Commissaire concernant Bahreïn et encourage le Haut-Commissaire à réaliser une enquête avec des sources sûres.  Le Soudan a ensuite attiré l'attention sur le fait qu'israël interdit la libre circulation des populations arabes. 

L'Irlande a salué le rôle du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, avant de lui réitérer tout son soutien.

Le Costa Rica a lui aussi exprimé son soutien au Haut-Commissariat et a rappelé son rôle, ainsi que celui de la communauté internationale dans le domaine de la promotion et protection des droits de l'homme. 

Le Bélarus a déploré la politisation excessive des débats au sein du Conseil des droits de l'homme, mettant en garde contre un risque déjà encouru par l'ancienne commission des droits de l'homme. 

La Jordanie a dit comprendre la frustration du Haut-Commissaire relativement au manque d'accès aux différents pays.  La Jordanie a ensuite salué l'entrée en vigueur récente d'un cessez-le-feu en Syrie.  Elle a par ailleurs souligné que les violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés doivent demeurer sous le microscope du Conseil.  Elle a enfin salué les efforts visant à enquêter sur les atteintes aux droits de l'homme dans le cadre du conflit au Yémen.

La République islamique d'Iran a estimé que la lutte contre Daech ne se limite pas à une campagne militaire mais doit s'inscrire dans une approche à multiples facettes - culturelle, religieuse, politique, économique et militaire - contre cette menace.  Cela exige d'examiner de près les causes profondes de ce phénomène vicieux et de les extirper.  L'Iran a ajouté partager la préoccupation du Haut-Commissaire face à la politisation croissante du Conseil, qui gagnerait à être plus crédible, plus impartial et moins politisé.  L'Iran a réitéré ses invitations au Haut-Commissariat.

L'Angola a rappelé que le Conseil a été établi pour être plus crédible et impartial (que l'ancienne commission des droits de l'homme) et pour s'atteler davantage à la promotion et la protection des droits des victimes.  Le pays a donc exhorté la communauté internationale et le Haut-Commissaire à poursuivre leurs efforts dans la perspective de la non-polarisation et de l'universalité des droits de l'homme. 

L'Italie a rappelé que l'Assemblée générale tiendrait, le 19 septembre prochain, une réunion de haut niveau sur les déplacements massifs des réfugiés et des migrants.  Le renforcement de la réponse commune contribuera à développer un système inclusif et non discriminatoire concernant la question de la migration, a souligné l'Italie.  Le Haut-Commissariat a adopté une approche constructive en la matière en portant une attention particulière aux plus vulnérables parmi les migrants, a-t-elle fait observer. 

L'Arménie s'est dite attaché à l'indivisibilité et à l'universalité des droits de l'homme.  L'Arménie a ensuite regretté que la mission du Haut-Commissaire dans la région du Haut-Karabagh n'ait pu encore se concrétiser.  Elle a assuré qu'elle ferait pour sa part tout son possible pour favoriser l'accès du Haut-Commissaire au Haut-Karabagh.

L'Érythrée a expliqué qu'il y a 10 ans, lorsque le Conseil a été créé, le pays pensait que le système allait être amélioré.  Or, aujourd'hui, la politisation des droits de l'homme est toujours une réalité, a déploré le pays.  Avoir recours à des motifs politiques et à des mécanismes du Conseil qui ciblent certains pays n'apportera pas de solution, a ajouté la délégation érythréenne. 

L'Islande a jugé intolérable l'absence de coopération de certains pays avec le Haut-Commissaire.  L'Islande prend en outre note qu'Israël refuse toujours de coopérer avec les instruments du Conseil.  Concernant la tentative de coup d'État en Turquie, l'Islande appelle ce pays à ne ménager aucun effort pour faire respecter la situation des droits de l'homme sur son territoire.

La Tunisie, candidate au rang de membre du Conseil, a tenu à insister sur la nécessité d'une coopération entre États, mais aussi d'un soutien à tous les mécanismes de droits de l'homme et à la société civile, dans un souci d'assurer l'efficacité, la crédibilité et l'universalité du système des droits de l'homme.

L'Azerbaïdjan a demandé à ce que l'on vienne en aide au million de réfugiés et personnes déplacées azerbaïdjanais, déplorant par ailleurs que le Haut-Commissaire reste étrangement silencieux concernant le conflit au Nagorno-Karabakh.  Le Haut-Commissariat se doit non seulement de respecter la terminologie des Nations Unies mais aussi de se pencher sur la situation des personnes dans la région du Nagorno-Karabakh, a insisté la délégation azerbaïdjanaise.

La République populaire démocratique de Corée a rejeté toutes les allégations erronées la concernant.  Le Haut-Commissariat ferait mieux de se pencher sur les violations des droits de l'homme qui ont cours dans l'Union européenne ou aux États-Unis, a-t-elle estimé.  

Le Cambodge a déclaré qu'en tant que pays démocratique, le Gouvernement royal a pour obligation de préserver l'état de droit, la stabilité et la sécurité des intérêts tant publics que privés.  Or, certains partis politiques et entités manipulent de façon flagrante et dramatisent la situation actuelle, insufflant ressentiment, méfiance et haine, a déploré la délégation cambodgienne.  Les partis politiques ne devraient pas se cacher sous l'étiquette des droits de l'homme pour porter atteinte à l'ordre public, à la tranquillité et à l'harmonie au sein de la société dans le but de parvenir à leurs propres fins.  Les actes anarchiques, l'incitation raciale et les discours de haine ne sauraient être justifiés sous aucune circonstance.  Appeler le Gouvernement à intervenir dans une procédure judiciaire équivaut à un acte d'interférence dans le système judiciaire, ce qui est tout à fait contraire au principe fondamental de l'état de droit et de la démocratie, a rappelé le Cambodge.

Bahreïn a regretté que les demandes répétées d'activités supplémentaires du Haut-Commissariat n'aient pas reçu de réponses positives dans le cadre du programme actuel de renforcement des capacités et de coopération technique.  Bahreïn coopère également avec un nombre incalculable de pays et partenaires, y compris des organisations internationales et des organisations non gouvernementales de grande réputation.  Les déclarations du Haut-Commissaire sur Bahreïn sont infondées car toute personne dans ce pays jouit de la garantie du droit à un procès équitable, transparent et juste par un tribunal indépendant.  Enfin, Bahreïn a affirmé avoir répondu à toutes les communications reçues des procédures spéciales. 

Le Mozambique a déploré certaines références faites à son sujet par le Haut-Commissaire et a fait observer que ce dernier n'a pas pointé du doigt certaines personnes responsables des tensions politiques et militaires qui traversent le pays et qui ont conduit à des violations des droits de l'homme.  Le Gouvernement du Mozambique est un gouvernement responsable, a tenu à souligner la délégation, avant de justifier le déploiement des forces de défense et de sécurité par la mission publique de protection de la population, des communautés et de leurs biens.  Un gouvernement légitime ne saurait être comparé à un parti politique militaire qui cherche à tout prix à se hisser au pouvoir.  La stabilité et la sûreté du pays sont les priorités du Mozambique qui ne souffrira pas d'écarts dans ces domaines. 

L'Ouganda a observé que de nombreux pays en développement sont prêts à coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme.  Mais ils ne sont pas en mesure de répondre aux exigences de plus en plus lourdes propres aux diverses organisations internationales.  Dans ce contexte, on doit considérer qu'un gouvernement qui utilise ses maigres ressources pour se doter d'un plan d'action national pour les droits de l'homme assume pleinement ses responsabilités dans ce domaine et lui accorder l'assistance technique indispensable, a estimé la délégation ougandaise.

L'Ukraine a dit partager la préoccupation du Haut-Commissaire face au manque de coopération avec les mécanismes de droits de l'homme.  Pour sa part, l'Ukraine a lancé, voici dix ans, des invitations ouvertes et permanentes aux titulaires de mandats au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme.  L'Ukraine insiste en particulier sur la nécessité d'un accès ouvert aux territoires ukrainiens occupés depuis l'agression russe, un accès toujours refusé; mais la surveillance à distance peut elle aussi livrer des éléments importants et décisifs, a souligné la délégation.

L'Ouzbékistan a réfuté les affirmations contenues dans le rapport du Haut-Commissaire selon lesquelles il ne collaborerait pas avec les institutions des droits de l'homme.  L'Ouzbékistan a notamment accueilli des fonctionnaires du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en novembre 2015 et va organiser une formation aux droits de l'homme dans sa propre capitale.

Le Liechtenstein s'est dit préoccupé par les entraves aux activités du Haut-Commissariat.  Ce dernier doit pouvoir avoir accès aux territoires où il doit accomplir son travail.  Le Liechtenstein s'est aussi exprimé sur les restrictions, intimidations et représailles frappant la société civile et ses membres, soulignant leur rôle important dans le système des droits de l'homme. 

La Somalie a remercié la communauté internationale pour tout l'appui qui lui est apporté, tout en lui demandant d'accroître son aide.  Des élections auront lieu dans les mois à venir, dont les législatives, pour lesquelles 30% des sièges sont d'ores et déjà réservés aux femmes.  Des enquêtes ont également été lancées concernant toutes les allégations de violations des droits de l'homme, a ajouté la délégation somalienne. 

L'Association américaine des juristes, au nom également de International Educational Development et du Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies, s'est dite très préoccupée par l'accord (sur les migrations) passé entre la Turquie et l'Union européenne, dont il est à craindre qu'il ne pose des problèmes en termes de respect des droits de l'homme.  L'ONG a en outre dénoncé la récente violation de l'accord de cessez-le-feu entre les autorités marocaines et le Front POLISARIO. 

Le Congrès du monde islamique a demandé aux autorités du Pakistan et de l'Inde de faire bon accueil à l'équipe spéciale du Haut-Commissariat afin qu'elle puisse évaluer la situation au Jammu-et-Cachemire.

La Fédération internationale des associations islamiques d'étudiants a déploré que l'Inde refuse toujours d'accorder le libre passage aux missions d'observation des droits de l'homme au Jammu-et-Cachemire.  L'organisation a dénoncé les violations des droits de l'homme commises par les forces armées indiennes dans cette région.

Libération a dénoncé la campagne de diffamation orchestrée par les autorités du Maroc contre le Secrétaire général des Nations Unies, prétendument «coupable» d'avoir confirmé les faits posés par plusieurs résolutions de l'Assemblée générale.  L'ONG s'est aussi dite préoccupée par l'expulsion de membres de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).  Liberation a regretté que la communauté internationale n'ait pas clairement exigé le respect de l'autorité des Nations Unies. 

World Barua Organization a attiré l'attention du Conseil sur la situation des Dalits et musulmans en Inde, où des groupes menacent leur sécurité. 

Al Salam Foundation s'est dite alarmée par les «provocations» devenues courantes à Bahreïn, où la nationalité est retirée à certains citoyens, comme le cheikh Isa QassiM. L'ONG a ajouté ne pas être étonnée par le soutien appuyé apporté à Bahreïn par des pays tels que l'Arabie saoudite, car ils font partie du «même club». 

America For Democracy & Human Rights in Bahrain Inc a salué la condamnation par le Haut-Commissaire des violations des droits de l'homme  commises par l'Arabie saoudite, s'agissant notamment des attaques contre des défenseurs et organisations de défenses des droits de l'homme.

Iraqi Development Organization a relevé qu'au total, la coalition saoudienne au Yémen était responsable de 77% des décès civils, alors que 23% des décès étaient attribués à l'armée yéménite et aux comités populaires.  L'ONG a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une commission indépendante d'enquête, compte tenu du fait que celle qui a été établie au niveau national n'est pas crédible. 

Le Mouvement international contre toutes les formes de discrimination a fustigé la réticences des États de coopérer avec les mécanismes des droits de l'homme, comme c'est le cas de l'Inde.  L'ONG a exhorté le Gouvernement indien à lutter davantage contre la discrimination institutionnalisée.  Elle a en outre relevé que la communauté internationale n'assure plus le suivi de la situation des droits de l'homme à Sri Lanka et a donc exhorté le Conseil à rester saisi de cette question afin de rendre justice aux victimes. 

CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens a appuyé les appels à la prudence du Haut-Commissaire s'agissant de l'éclosion des instincts populistes et démagogues en Europe et aux États-Unis, qui alimentent la haine et la bigoterie à l'encontre des minorités, des réfugiés, des demandeurs d'asile et de communautés religieuses entières.  L'ONG a en outre dit partager la profonde inquiétude du Haut-Commissaire face aux violations des droits de l'homme en Ethiopie dans le contexte des manifestations pacifiques; elle a exhorté le Conseil à dépêcher au plus vite une mission internationale indépendante d'enquête, transparente et impartiale, concernant l'usage excessif et meurtrier de la force ainsi que les arrestations massives qui se sont accompagnées d'exécutions extrajudiciaires de centaines de manifestants et d'arrestations de milliers d'autres. 

Association for Defending Victims of Terrorism a souligné que le phénomène le plus important concernant les violations des droits de l'homme reste le terrorisme, dont la brutalité est sans précédent dans l'histoire humaine.  Certains pays ont mené des politiques contre le terrorisme mais celles-ci se sont avérées inefficaces.  Il faut souligner que la lutte contre le terrorisme ne peut s'inscrire que dans le respect de droit de l'homme.  Les Nations Unies sont le seul organisme permettant de lutter efficacement contre le terrorisme.

Women's Human Rights International Association a souligné que la situation des droits de l'homme en Iran était intolérable.  En août dernier, 86 exécutions ont été menées dans ce pays.  En outre, une série de crimes contre l'humanité commis durant les années 80 n'ont toujours pas été traduits devant les tribunaux. 

International-lawyers.org s'est dit frappé par les violations du droit humanitaire au Moyen-Orient au nom de la lutte contre Daech.  L'ONG a reçu des témoignages de détentions arbitraires et de tortures perpétrées par les parties belligérantes.  Un nettoyage ethnique systématique a lieu au nom de la lutte contre Daech.  Le recours à la violence par des États tiers a causé d'innombrables souffrances, a ajouté l'ONG. 

L'Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale a souligné que la seule présence des Nations Unies n'est pas suffisante: les États doivent nouer un dialogue authentique et fructueux avec les mécanismes des droits de l'homme.  L'organisation a regretté à ce propos que le Gouvernement de l'Iraq ne collabore pas de manière suffisante avec les Nations Unies et a prié le Conseil de créer une commission d'enquête indépendante sur les crimes commis par les milices gouvernementales.

La Federación de Asociaciones de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos a déploré la coopération du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme  avec les autorités du Maroc; cette coopération ne contribue en rien à la protection des droits de l'homme au Sahara occidental et ne fait que conforter la position des autorités marocaines.

World Environment and Resources Councila observé que les premières victimes des crises politique et religieuse au Pakistan sont toujours les femmes et les enfants.  On a constaté ainsi une forte recrudescence des suicides de femmes au Gilgit-Baltistan: après enquête, il s'est avéré qu'il s'agissait en fait de crimes d'honneur camouflés.  Les auteurs de ces crimes ne sont jamais inquiétés par la justice dans une région régie par des codes tribaux et où les femmes appartenant à des religions minoritaires sont régulièrement victimes de viols et de conversions forcées.

Commission to Study the Organization of Peace a indiqué que l'histoire des disparitions (de personnes) est aussi ancienne que celle du Pakistan.  Un nombre croissant de personnes disparaît au Balouchistan, tandis que des centaines de milliers de civils, y compris des enfants, continuent de fuir cette province du Pakistan.  Ces disparitions sont une caractéristiques du conflit entre le Gouvernement pakistanais et les militants armés qui ont dévasté cette province depuis de nombreuses années. 

International Association for Democracy in Africa a évoqué la question des crimes d'honneur au Pakistan en racontant l'histoire tragique de la jeune Qandeel Baloch, étoile montante dans les médias sociaux avec son blog, mannequin et figure de proue de la libération des femmes pakistanaise, brutalement tuée par son propre frère qui entendait protéger l'honneur de sa famille. 

Pan African Union for Science and Technology a dénoncé la détention arbitraire au Pakistan, s'agissant en particulier des Balouches et des défenseurs des droits de l'homme.  L'ONG a cité à cet égard le cas de M. Saeed Baloch, en précisant qu'il luttait pour la protection de l'environnement et des droits fondamentaux des pêcheurs depuis les années 1980 et était souvent confronté aux autorités pour leurs atteintes aux ressources écologiques.  A l'instar de nombreux autres défenseurs des droits de l'homme, M. Baloch a été arrêté et relâché à plusieurs reprises alors même que le Pakistan est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit la liberté et la sécurité des personnes ainsi que leur protection contre l'arrestation ou la détention arbitraires. 

African Regional Agricultural Credit Association a souligné que les conditions des minorités dans beaucoup de régions restent déplorables, alors qu'elles sont privées des services de base et sont victimes de disparitions forcées.  La communauté balouche au Pakistan vit une situation encore plus difficile, alors que les femmes et les enfants sont enlevés, torturés ou tués par les forces de sécurité de l'État.  Plus de 1000 cadavres ont été découverts en 6 ans.  Des enlèvements de masse ont été relevés, pas plus tard que cette année.  Un militant des droits de l'homme qui avait fait entendre sa voix contre les disparitions forcées a été enlevé à Karachi.

Asian Legal Resource Centre a déploré que des militants des droits de l'homme ne puissent pas participer à cette session du Conseil parce qu'ils sont empêchés par leurs États respectifs de quitter leur pays.  Quasiment partout en Asie, l'ONG relève des atteintes aux droits fondamentaux. 

L'Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme a expliqué que partout dans le monde, des États tentent de faire taire les défenseurs des droits de l'homme.  Dans quelques jours, en Égypte, la justice risque de bloquer les avoirs de membres de la société civile ou d'associations.  Il y a une répression sans précédent en Égypte, pays où des militants des droits de l'homme voient leurs droits bafoués, a insisté l'ONG, dénonçant une tentative du Gouvernement d'éliminer le mouvement des droits de l'homme en Égypte.  L'ONG a donc demandé à l'Égypte de mettre fin aux atteintes aux droits de l'homme. 

La Fédération internationale des écoles unies a demandé aux Nations Unies de prendre note de la situation des droits de l'homme des minorités vivant au Pakistan et de demander au Gouvernement de ce pays d'en rendre compte.  L'ONG a décrit des mauvais traitements infligés «depuis longtemps» par le Pakistan aux habitants du Gilgit-Baltistan, à l'extrême nord du pays.

Le Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement a demandé aux autorités du Népal de collaborer avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme et avec les autres mécanismes des Nations Unies pour faire en sorte que les responsables des crimes commis par le passé soient jugés et pour éviter une nouvelle détérioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays.  L'ONG avait auparavant alerté le Conseil sur l'exécution sommaire de plus de 2000 personnes par la police et par des milices depuis la dernière élection présidentielle.

Le Mouvement international de la réconciliation a déclaré que la situation des droits de l'homme en Turquie était préoccupante avant même les restrictions apportées aux libertés fondamentales après la tentative de coup d'État du mois de juillet dernier.  Les violations des droits de l'homme sont en effet monnaie courante dans le sud-est turc: attaques militaires contre des civils, exécutions extrajudiciaires, démolition de villes et villages, sans oublier la torture et la détention de civils dans les prisons d'Urfa et Siverek. 

Human Rights Watch a regretté que le Conseil ait opté pour l'appui à un processus national d'enquête sur les civils tués et blessés au Yémen alors que le Haut-Commissaire avait recommandé la mise sur pied d'une commission internationale et que la situation ne cesse de se détériorer sur place.  En attendant, chaque fois plus de Yéménites perdent leur vie et leurs membres dans les attaques et les bombardements aériens contre leurs foyers, établissements scolaires, hôpitaux et marchés.  La population civile est également affectée par les mines antipersonnel et les attaques indiscriminées des Houthis et des forces alliés.  Au Burundi, les meurtres, disparitions et arrestations arbitraires se poursuivent sans relâche.  En République démocratique du Congo (RDC), à mesure que la date des élections approche, les libertés se rétrécissent.  Dans toutes les régions du monde, des personnes sont victimes de discriminations en raison de leur orientation et de leur identité sexuelles. 

United Nations Watch a fait observer que le Haut-Commissaire avait mentionné des abus au Venezuela sans que son compte Twitter, pourtant suivi par plus d'un million et demi de personnes, n'ait posté aucun mot sur ce sujet au cours des six dernières semaines, marquées au Venezuela par la famine, les arrestations arbitraires et l'oppression.  Le Haut-Commissaire a par ailleurs mentionné la Crimée, l'Abkhazie et le Nagorno-Karabagh, en omettant de rappeler qu'il s'agit, en vertu du droit international, d'autant de territoires occupés – terminologie qu'il n'utilise que pour un cas, à savoir celui des territoires palestiniens.  En outre, le Haut-Commissaire a critiqué l'Iran, la Syrie et la «Corée du Nord» pour leur refus de coopérer avec les enquêtes des Nations Unies, avant d'ajouter Israël à cette liste.

Le Conseil indien d'Amérique du Sud a insisté sur la nécessité d'assurer l'accès des procédures spéciales dans les pays qui connaissent des situations d'atteintes aux droits de l'homme.  Les États-Unis ont refusé l'indépendance des territoires de l'Alaska, a en outre rappelé l'ONG. 

European Union of Public Relationsa dénoncé la pratique des disparitions forcées comme constituant un acte cruel, particulièrement pour les familles ou les proches des victimes.  De telles disparitions forcées ont lieu régulièrement au Pakistan, notamment au Baloutchistan, a souligné l'ONG.  Souvent, elles ciblent des individus associés aux partis politiques et aux Pachtounes accusés à tort d'être associés aux talibans.  Les forces armées, lors des opérations contre les talibans, continuent de pratiquer des disparitions forcées.  Les forces pakistanaises ont tué de nombreux civils non armés et en ont enlevé lors des attaques de juillet dernier au Baloutchistan.  

Canners International Permanent Committee a rappelé le caractère essentiel et fondamental de la formation aux droits de l'homme.  Une telle formation contribue à prévenir les conflits et à favoriser la participation démocratique, sans discrimination aucune.  Les militants des droits de l'homme sont souvent pris pour cible au Pakistan, a déploré l'ONG, avant de dénoncer une série d'enlèvements de militants des droits de l'homme dans ce pays, notamment au Baloutchistan.

Centrer for Environmental and Management Studies a rappelé que dans les États dans lesquels des minorités existent, celles-ci ne sauraient voir leurs droits limités, notamment pour ce qui est de la pratique de leur culture ou de leur langue.  Les États doivent protéger l'existence des minorités sur leur territoire.  Le Pakistan figure parmi les États où la situation est la pire pour les minorités; le pays est en effet régi par des fanatiques et des meurtriers qui ne sont pas prêts à laisser les populations vivre selon leur croyance.  Le sort des femmes est encore plus préoccupant dans ce pays, a insisté l'ONG. 

Khiam Rehabilitation Center a condamné les agressions et poursuites contre des militants des droits de l'homme et des journalistes à Bahreïn.  L'ONG a dénoncé en particulier les poursuites iniques engagées contre le leader des chiites dans ce pays.  Elle a demandé au Haut-Commissariat d'ouvrir une antenne à Bahreïn. 

Droit de réponse

La République démocratique du Congo, répondant à des déclarations faites ce matin, a regretté la sélectivité dont continue de faire preuve le Conseil, au risque pour lui de connaître le même destin que la défunte commission des droits de l'homme.  Le Haut-Commissaire a eu l'occasion de toucher du doigt la réalité de la situation dans la République démocratique du Congo au cours de sa récente visite et ses recommandations ont été dûment prises en compte par les autorités, a indiqué la délégation.  En août dernier, la Présidente de la Commission des droits de l'homme de l'Union africaine a elle aussi, au cours d'une visite, constaté les progrès réalisés par la République démocratique du Congo.  Les délégations ont manqué une bonne occasion de féliciter le pays pour sa bonne coopération avec les Nations Unies, a fait observer la délégation de la République démocratique du Congo.

L'Inde a rejeté les critiques formulées aujourd'hui par le Pakistan, un pays qui «bombarde sa propre population avec son aviation militaire».  L'Inde a souligné que le Jammu-et-Cachemire est administré par les autorités indiennes de manière conforme à l'état de droit, contrairement aux politiques contraires aux droits de l'homme appliquées par le Pakistan dans la partie du Cachemire qu'il occupe.  L'Inde note que les méthodes utilisées par le Pakistan débordent maintenant ce pays: «le Pakistan a-t-il conscience du monstre qu'il a créé?», a demandé la délégation indienne. 

Bahreïn a affirmé que la situation des droits de l'homme continue de se renforcer dans le pays, notamment grâce à l'action d'ONG internationales.  La loi est appliquée sans distinction de croyance et le pays accorde une attention toute particulière à la participation de la société civile sur son territoire.  Il n'y a aucune représailles envers la société civile, a assuré la délégation bahreïnite.  Les libertés d'expression et d'assemblée sont consacrées par la Constitution, comme le démontrent un certain nombre de manifestations.  Les manifestations lorsqu'elles sont illégales et violentes doivent être condamnées, comme cela se fait partout dans le monde, a ajouté la délégation. 

La République populaire démocratique de Corée a rejeté les allégations provocantes formulées par la République de Corée et le Japon.  Ces allégations sont absurdes et infondées et n'ont rien avoir avec les droits de l'homme.  La République populaire démocratique de Corée estime qu'il ne s'agit que d'une tentative d'étouffer le pays et d'éliminer son tissu social.  Le pays rejette toute résolution et nomination qui aurait trait à la République populaire démocratique de Corée.  La priorité est donnée à la défense des droits fondamentaux de la population.  La République populaire démocratique de Corée estime que le Japon et la République de Corée devraient présenter leurs propres violations graves des droits de l'homme. 

La Turquie a répondu aux États-Unis et à l'Islande en rappelant que le 15 juillet dernier, une manifestation a menacé la démocratie turque.  Des traitres, menés par une organisation terroriste, ont tenté d'assassiner le Président et tué de nombreuses personnes.  La population a condamné les violences et les auteurs du putsch.  Un état d'urgence a été décrété pour protéger la population, dans le respect du droit et des obligations internationales du pays.  La démocratie a été restaurée au plus vite.  Par conséquent, la Turquie défend la primauté du droit, a insisté la délégation turque, avant d'ajouter que des enquêtes sont menées conformément au respect des droits humains. 

L'Éthiopie a déploré la déclaration faite ce matin par le Canada, estimant qu'elle reposait sur une évaluation beaucoup trop rapide de la situation dans les deux régions d'Amhara et d'Oromia.

Le Pakistan a regretté que l'Inde tente de tromper le Conseil.  L'Inde ne peut nier qu'elle a toujours refusé la proposition du Pakistan d'organiser un référendum sur l'autodétermination du Cachemire et qu'elle stationne des milliers de soldats dans la région.  Il est de même indéniable que la violence exercée par l'armée indienne a entraîné de nombreuses victimes parmi les civils.

La République de Corée s'est dite très préoccupée par les violations des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée, violations confirmées par l'enquête du Haut-Commissariat et par les dires de nombreux transfuges.  La République populaire démocratique de Corée doit se conformer aux différentes résolutions qui l'appellent à respecter les normes internationales de droits de l'homme, a demandé la République de Corée.

Le Japon a affirmé que les faits évoqués par la République populaire démocratique de Corée ne sont pas étayés et a estimé que ce pays ferait mieux de répondre aux préoccupations de la communauté internationale le concernant. 

L'Inde a rejeté les accusations exprimées par le Pakistan, affirmant que c'est ce dernier pays qui continue d'occuper le Jammu-Cachemire, avec l'aide de groupes terroristes.  L'histoire du Pakistan est connue et ce pays est connu pour être un pays source de terrorisme – un terrorisme qui frappe d'ailleurs les pays voisins, constituant une menace pour la paix et la sécurité régionales.  Cette situation pourrait changer si le Pakistan le voulait, a poursuivi la délégation indienne.  L'Inde en revanche est une grande démocratie, a-t-elle conclu.

La République populaire démocratique de Corée a de nouveau rejeté les allégations portées par le Japon et le République de Corée, les jugeant fondées sur des sources non fiables.  Au lieu de porter de fausses accusations, ces deux pays feraient mieux de parler des crimes qu'ils ont commis par le passé et de dire la vérité, notamment, sur les prisonniers nord-coréens détenus dans ces deux pays.

Le Pakistan a de nouveau réagi aux propos de l'Inde en assurant que rien de ce qui a été dit par cette dernière n'est fondé.  Durant deux longs mois, la région du Cachemire a subi un couvre-feu, alors que la population a montré qu'elle voulait avoir accès à son autodétermination – ce que l'Inde refuse.  Il faut que la communauté internationale vienne aider la population du Cachemire.

Le Japon a souligné que la République populaire démocratique de Corée se doit de garantir les droits de toutes les personnes enlevées et de faire en sorte qu'elles soient renvoyées immédiatement au Japon afin que toute la lumière soit faite sur ces enlèvements et que leurs auteurs soient traduits en justice. 

La République de Corée a demandé à la République populaire démocratique de Corée de respecter les droits des personnes et a dénoncé la situation des milliers de personnes qui se trouvent aujourd'hui dans les camps de prisonniers en République populaire démocratique de Corée.

Les Philippines ont assuré que la campagne de lutte contre la drogue qu'elles ont lancée respecte les normes internationales en matière de droits de l'homme.  Les autorités philippines ne tolèrent aucune exécution arbitraire ni sommaire les policiers coupables de tels actes sont systématiquement poursuivis, les organisations de la société civile étant invitées à les dénoncer aux autorités. 

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* Les délégations suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat général: Pakistan (au nom de l'Organisation de la coopération islamique), Slovaquie (au nom de l'Union européenne), États-Unis (au nom d'un groupe de 36 pays), République islamique d'Iran (au nom du Mouvement des non-alignés), Arabie Saoudite (au nom du Conseil de coopération du Golfe et en son nom propre), Afrique du Sud (au nom du Groupe africain), Égypte (au nom d'un groupe de pays et en son nom propre), Qatar, Équateur, Allemagne, Maldives, Fédération de Russie, France, Cuba, Algérie, Géorgie, Bolivie, Inde, Pays-Bas, Maroc, Éthiopie, El Salvador, Chine, Suisse, Portugal, Émirats-Arabes-Unis, Botswana, Royaume-Uni, Philippines, Indonésie, Venezuela, Bangladesh, Namibie, République de Corée, Lettonie, ex-République yougoslave de Macédoine, République du Congo, Ghana, Nigéria, Belgique, Brésil, Sierra Leone, Thaïlande, Fidji, Monténégro, Japon, République tchèque, Pakistan, Grèce, Turquie, Canada, Norvège, Australie, Libye, Espagne, Syrie, Malaisie, Chili, Afghanistan, Népal, Colombie, États-Unis, Honduras, Koweït, Bénin, Sénégal, Croatie, Haïti, Bulgarie, Soudan (au nom du Groupe arabe), Irlande, Costa Rica, Bélarus, Jordanie, République islamique d’Iran, Angola, Italie, Arménie, Érythrée, Islande, Tunisie, Azerbaïdjan, République populaire démocratique de Corée, Cambodge, Bahreïn, Mozambique, Ouganda, Ukraine, Ouzbékistan, Liechtenstein, Somalie.

** Les organisations non gouvernementales suivantes ont pris la parole dans le cadre du débat général: Association américaine de juristes (au nom également de International Educational Development et du Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations Unies), Congrès du monde islamique, Fédération internationale islamique d'organisations d'étudiants, Libération, World Barua Organization, Alsalam Foundation, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain Inc, Iraqi Development Organization,Mouvement international contre toutes les formes de discrimination, CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens, Association for Defending Victims of Terrorism, Women's Human Rights International Association, International-Lawyers.Org,Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, Federación de Asociaciones de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos, World Environment and Resources Council, Commission to Study the Organization of Peace, International Association for Democracy in Africa, Pan African Union for Science and Technology, African Regional Agricultural Credit Association, Asian Legal Resource Centre,Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme, Fédération internationale des écoles unies, Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement, Mouvement international de la réconciliation, Human Rights Watch, United Nations Watch,Conseil indien d'Amérique du Sud, European Union of Public Relations, Canners International Permanent Committee, Center for Environmental and Management Studies, Khiam Rehabilitation Center for Victims of Torture.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

 
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