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Les horribles violences à Gaza doivent cesser

Arrière

19 Novembre 2023
Prononcé par: Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Des proches de Palestiniens tués lors de frappes israéliennes pleurent à l’hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 novembre 2023. © REUTERS

Les événements horribles des dernières 48 heures à Gaza dépassent l’entendement.

Le meurtre de tant de personnes dans des écoles transformées en abris, les centaines de personnes fuyant l’hôpital Al-Shifa pour sauver leur vie et les centaines de milliers de déplacées dans le sud de Gaza, sont autant situations allant à l’encontre des mesures de protection essentielles dont les civils doivent bénéficier en vertu du droit international.

Les images qui auraient été prises à la suite de la frappe israélienne sur l’école d’Al Fakhoura sont horribles, montrant clairement un grand nombre de femmes, d’enfants et d’hommes gravement blessés ou tués. Au moins trois autres écoles accueillant des Palestiniens déplacés ont également été attaquées au cours des dernières 48 heures.

Les opérations militaires israéliennes se poursuivent à l’intérieur et autour de l’hôpital Al-Shifa. Plusieurs collègues des Nations Unies se sont rendus sur place hier et ont été les témoins directs de ce qu’ils ont décrit comme une « zone de mort ». Le personnel médical, les patients et les civils ont fui l’hôpital sur ordre de l’armée israélienne. Des centaines de personnes ont été vues se diriger vers le sud à pied, au péril de leur vie, de leur santé et de leur sécurité. Pour aller où ? Aucun endroit n’est sûr à Gaza.

À Khan Younis, les Forces de défense israéliennes larguent des tracts exigeant que les habitants se rendent dans des « abris reconnus » non précisés, alors même que des frappes ont lieu dans tout Gaza. Les Palestiniens déjà déplacés, qui ont un accès extrêmement restreint à l’aide vitale, luttent pour subvenir à leurs besoins fondamentaux et sont contraints de se réfugier dans des espaces de plus en plus restreints, surpeuplés et insalubres. Qu’il lance ou non des avertissements, Israël est tenu de protéger les civils où qu’ils se trouvent.

Les règles du droit international humanitaire, en particulier les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans la conduite des attaques, doivent être strictement respectées. Le non-respect de ces règles peut constituer des crimes de guerre.

La douleur, l’effroi et la peur gravés sur les visages des enfants, des femmes et des hommes sont insupportables. Jusqu’où irons-nous dans la violence, les effusions de sang et la misère avant de revenir à la raison ? Combien de civils seront encore tués ?

Tout cela doit cesser.

L’humanité doit primer. Un cessez-le-feu est désespérément nécessaire, pour des raisons humanitaires et liées aux droits humains. Immédiatement.

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