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Accusé de mettre en danger des ONG, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dément catégoriquement

Arrière

02 Février 2017

GENÈVE (2 février 2017) - Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme rejette fermement l’allégation non corroborée formulée par Government Accountability Project (GAP) et le blog Inner City Press selon laquelle il aurait mis en danger la vie de quatre militants des droits de l’homme chinois ayant assisté au Conseil des droits de l’homme à Genève en mars 2013.

Le Haut-Commissariat conteste également la tentative sans fondement de GAP qui cherche à établir un lien entre les actions du Haut-Commissariat et la détention et le décès tragique de la militante chinoise Cao Shunli, pendant sa garde à vue.

Nous déplorons le fait que des organisations telles que UN Watch déploient autant d’efforts pour appuyer les fausses allégations de GAP. Tweet de UN Watch: “Top @UNHumanRights official informed #China of dissident planning to testify @UN. She was detained & died in prison.” (Un fonctionnaire de haut rang des Nations Unies informe la Chine de l’intention de témoigner d’une dissidente. Placée en détention, la militante est finalement décédée.) Ce mensonge éhonté répond à une intention délibérée de diffamation.

Le Haut-Commissariat a condamné publiquement la progression, ces dernières années, des cas de harcèlement, d’intimidation et de représailles par certains États à l’encontre de représentants d’ONG participant au Conseil des droits de l’homme. Des exemples précis sont aujourd’hui régulièrement rendus publics par le Président du Conseil des droits de l’homme.

Voici les faits entourant la participation des militants des droits de l’homme chinois à l’occasion de la session du Conseil des droits de l’homme au mois de mars 2013 :

Les représentants de l’ONG en question ont pris part à la réunion tenue à Genève en février-mars 2013 – un événement public régulier, diffusé à la radio et à la télévision. Tous les quatre résidaient en Europe ou aux États-Unis et avaient évoqué publiquement et à plusieurs reprises leur intention d’assister à la session du Conseil des droits de l’homme, en commençant par un communiqué de presse paru le 27 décembre 2012, lorsque l’ONG concernée a annoncé qu’elle organiserait conjointement un événement public parallèle au siège des Nations Unies à Genève, dans le cadre de la session du Conseil des droits de l’homme. Comme en témoigne son site web, l’ONG communique largement sur sa présence à l’occasion de tels événements – y compris dans des lieux bien moins sécurisés que les locaux de l’ONU à Genève. Depuis 2010 au moins, ces mêmes délégués assistaient régulièrement aux réunions du Conseil des droits de l’homme, qui ont lieu trois fois par an.

Les autorités chinoises, et d’autres d’ailleurs, s’enquièrent régulièrement auprès du Haut-Commissariat afin de savoir si certaines ONG envisagent d’y envoyer des représentants, et ce plusieurs jours voire plusieurs semaines avant les sessions du Conseil. Le Haut-Commissariat ne confirme cette information qu’une fois que la procédure d’accréditation est officiellement en cours et que tout risque pour la sécurité est écarté.

À l’approche du début des sessions, il est fréquent que le Haut-Commissariat reçoive un courrier officiel, une note verbale, de la part du gouvernement chinois, alléguant que l’ONG en question est une organisation terroriste, énumérant les accusations formulées à l’encontre de chacun des délégués ayant l’intention de participer et demandant que l’accréditation leur soit refusée. À ce stade, le Haut-Commissariat saisit le Service de sécurité des Nations Unies qui examine les allégations. Lorsque ce dernier confirme l’absence de preuves corroborant ces allégations, les individus ont le feu vert pour pénétrer dans les locaux de l’ONU et assister aux événements souhaités. L’ONU ne leur a jamais refusé l’entrée sur la base de telles allégations.

Ces allégations ont déclenché d’autres mesures de précaution, notamment la mise en garde de ces personnes par l’ONU, les avertissant des allégations formulées à leur encontre, et un regain de vigilance de la part du Service de sécurité afin de garantir que les ONG concernées ne subissent aucun préjudice dans l’enceinte des Nations Unies.

Le fait d’avoir conclu à l’implication, quelle qu’elle soit, du Haut-Commissariat, dans la détention et le décès tragique de Cao Shunli six mois plus tard, constitue une interprétation malveillante et diffamatoire, qui n’est du reste étayée par aucun élément de preuve. Mme Cao, qui résidait en Chine, a été placée en détention alors qu’elle se rendait à l’événement d’une ONG organisé à Genève. Ni Mme Cao, ni les autorités chinoises n’ont fait connaître au Haut-Commissariat son intention d’assister à l’événement, et celui-ci n’avait aucunement connaissance de ce projet. Aucune communication d’aucune sorte n’a eu lieu entre le Haut-Commissariat et les autorités chinoises avant la mise en détention de la militante.

À l’issue de cette mise en détention, le Haut-Commissariat a suivi l’affaire attentivement et attiré l’attention du Président du Conseil des droits de l’homme sur cette question. Le Président a alors soulevé la question de sa détention directement auprès de l’Ambassadeur de Chine à Genève, l’affaire étant susceptible de représenter un cas de représailles par un État contre un individu coopérant avec l’ONU ou ses différents mécanismes des droits de l’homme – une pratique fréquemment dénoncée par le Haut-Commissariat sur la place publique.

GAP et Inner City Press ont également évoqué l’implication dans cette affaire d’une membre du personnel du Haut-Commissariat, qui aurait agi comme lanceur d’alerte et qui, selon eux, aurait été victime de représailles de la part du Haut-Commissariat. La fonctionnaire en question n’a, en fait, jamais subi de représailles. Elle a vu son contrat renouvelé et continue de travailler pour l’organisation en percevant l’intégralité de son salaire. Elle a formulé des allégations à l’encontre de plusieurs responsables, qui ont été prises au sérieux ; deux enquêtes indépendantes ont été diligentées dans le but de déterminer si ces allégations étaient fondées. Mais dans les deux cas, aucun fait n’a permis de corroborer les dires de cette personne.

FIN

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Une allégation sans fondement
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