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Conseil des droits de l'homme: Examen périodique du Guyana

Arrière

02 Juillet 2015

Conseil des droits de l'homme
MATIN

2 juillet 2015

Le Conseil des droits de l'homme a adopté, ce matin, les documents finals résultant de l'Examen périodique universel s'agissant du Guyana, qui s'est déroulé le 28 janvier 2015.

La présidence a indiqué que sur la base des informations fournies, le Guyana a accepté 88 recommandations sur les 143 reçues et pris note de 55 recommandations.  Les trois rapporteurs chargés de faciliter cet examen étaient l'Éthiopie, le Portugal et le Venezuela.  Les documents finals sont constitués du rapport du Groupe de travail chargé de l'Examen périodique universel (A/HRC/29/16), des réponses du Guyana (A/HRC/29/16/Add.1 à paraître), ainsi que des informations complémentaires fournies par la délégation aujourd'hui.

Le Guyana a notamment indiqué que des élections législatives et régionales libres et équitables avaient eu lieu le 11 mai dernier qui ont permis au gouvernement actuel de disposer d'une majorité claire au Parlement.  Le pays est disposé à coopérer avec les instances internationales,  Il est déterminé à réformer la société et à promouvoir le développement économique, en appliquant des politiques en faveur du plus grand nombre, une politique de l'emploi, en faisant en sorte que les jeunes bénéficient de la meilleur instruction possible.  Les femmes, les autochtones ne sont pas laissés de côté dans cette vision nationale.  Le Guyana est déterminée à appliquer la Convention pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes.  L'égalité sexuelle est reconnue par la Constitution.

S'agissant des recommandations qui lui ont été adressées, le Guyana souligne que la question des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres et celle de la peine de mort doivent encore faire l'objet de mesures législatives.  Si le meurtre de policiers demeure passible de la peine capitale, le pays connaît un moratoire de fait sur la peine de mort depuis 1997, les condamnés voyant leur peine commuée à la réclusion criminelle à perpétuité.  La torture et les mauvais traitements sont interdits par la loi.  Les invitations ouvertes à toutes les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme ne sont pas envisagées par le Gouvernement à ce stade.  Le Guyana a pris bonne note de la recommandation sur les châtiments corporels, précisant qu'ils n'étaient autorisés que dans un nombre de cas très limités.  La protection des enfants a fait l'objet d'une loi en 2009, un département au sein du Ministère de l'éducation étant chargé de surveiller le respect du droit supérieur de l'enfant.  Un plan d'action stratégique 2014-2018 vise à lutter contre l'abandon scolaire.

Dans le cadre du débat interactif sur l'adoption du document final concernant le Guyana, le Conseil a entendu les délégations du Brésil, de Cuba, du Venezuela, de la Chine, de l'Inde, du Ghana, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et de trois organisations non gouvernementales - Commonwealth Rights Initiative, Action Canada pour la population et le développement et Amnesty International.

Le Brésil a dit reconnaître les progrès réalisés par le Guyana et notamment le fait que le pays ait pourvu le poste de Médiateur constitutionnel et ait lancé la loi sur le Amérindiens.  Toutefois, le Brésil rappelle que la mise en œuvre effective des recommandations acceptées lors de l'Examen périodique universel est un élément important pour améliorer la situation des droits de l'homme.  Cuba est heureux de l'acceptation de ses deux recommandations, concernant la lutte contre la pauvreté et l'égalité entre hommes et femmes.  Le Venezuela apprécie les grands efforts du Guyana pour lutter contre la pauvreté dans le cadre d'un plan national 2011-2015 et le fait que le pays a éliminé les inégalités entre hommes et femmes en matière d'éducation primaire gratuite.  La Chine et l'Inde ont salué l'esprit constructif dont le pays a fait preuve dans le processus de l'Examen périodique universel.  La Chine l'a en outre remercié d'avoir accepté sa recommandation concernant l'éducation et les infrastructures de santé et d'adduction d'eau.  Le Ghana est heureux que sa recommandation visant à l'adhésion du Guyana à plusieurs conventions de droits de l'homme et à la Convention de l'UNESCO contre la discrimination dans l'éducation; il attend avec impatience l'interdiction du recours aux châtiment corporels, demande au Guyana de ratifier le Protocole facultatif à la Convention contre la torture et souhaite qu'il adresse une invitation permanente aux titulaires de mandat de procédures spéciales et mette en place une institution nationale de droits de l'homme.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a noté des progrès du Guyana dans le domaine des droits de l'enfant, notamment en acceptant de revoir sa législation sur les châtiments corporels, en révisant sa législation sur la justice des mineurs et en adhérant à plusieurs conventions internationales touchant aux droits de l'enfant.  Il note en outre l'adoption de politiques et stratégies en faveur des pauvres ou encore de la santé maternelle et infantile.  L'UNICEF appelle toutefois à ne pas oublier les préoccupations exprimées concernant la possible exploitation des enfants dans le cadre de l'exploitation des ressources naturelles ou encore les droits des jeunes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, questions qui ont été soulevées par le Comité des droits de l'enfant dans ses observations et conclusions en 2013.

S'agissant des organisations non gouvernementales, Commonwealth Rights Initiative s'est félicitée de la volonté du Guyana de créer une institution nationale des droits de l'homme, mais estime que le pays doit dépénaliser les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe.  Action Canada pour la population et le développement est également déçue que le Gouvernement ne présente pas d'informations sur les questions relatives aux lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués.  L'ONG encourage le Gouvernement à prendre position sur les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et à amender la Constitution.  Amnesty International est également préoccupée par ces discriminations et par la persistance du recours à la peine de mort.  Mais elle se félicite de l'engagement du Gouvernement à ouvrir des enquêtes sur la violence policière.

Le Conseil doit entendre à 10 heures le Ministre des affaires étrangères de la République dominicaine avant de procéder à l'adoption de projets de résolution et de décision dont il est saisi dans le cadre de la présente session, qui se termine demain.

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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