A. Comment fonctionne le handicap

Le handicap est souvent perçu comme une situation inhérente à la personne – un état de santé qui contraint une personne à être dans un fauteuil roulant ou à prendre des médicaments, par exemple. Or, comme le montre le présent module, le handicap, dans la conception moderne, s’analyse comme la conjonction de l’état d’une personne (le fait d’être dans un fauteuil roulant ou d’être malvoyant, par exemple) et de facteurs environnementaux (des mentalités peu réceptives ou des bâtiments inaccessibles) qui, ensemble, génèrent le handicap et nuisent à la participation d’une personne à la vie de la société. Ainsi:

Les facteurs personnels sont multidimen-sionnels et peuvent être à la fois physiques et socioéconomiques. Citons à titre d’exemple:

La conjugaison des facteurs personnels peut rendre le handicap plus lourd ou au contraire plus léger. Ainsi, une personne qui a un handicap physique mais qui est fortunée pourra peut-être accéder à l’enseignement supérieur et, par là, trouver un emploi. Cela peut accroître sa participation à la vie de la société et alléger jusqu’à un certain point le poids de son handicap.

Les facteurs environnementaux se répartissent en quatre catégories au moins, à savoir:

Les facteurs environnementaux peuvent eux aussi se conjuguer d’une manière qui alourdit le handicap ou qui l’allège. L’attention grandissante prêtée au handicap se traduit souvent par la coexistence de facteurs environnementaux positifs et négatifs. Ainsi, il pourra arriver qu’une école soit pourvue d’une rampe d’accès, mais que les moyens de transport restent inaccessibles, si bien qu’un enfant ayant un handicap physique ne pourra pas se rendre dans cet établissement alors même que le milieu scolaire est ouvert.

La combinaison de tous ces facteurs détermine la mesure dans laquelle une personne peut participer à la vie de la société et, partant, la mesure dans laquelle le handicap existe.